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alors elle danse

Elle danse. Autour d'elle, dix mille cris frappent, dix mille coups hurlent. Il est vingt heures, c'est l'heure du drame. Les bouteilles qui se brisent couvrent la voix de la présentatrice. Elle a une jolie voix, la présentatrice, un peu douce un peu tranchante, mais elle ne l'utilise que pour raconter les horreurs du monde. Elena n'arrive jamais à l'écouter jusqu'à la fin. Comme s'il n'y avait pas assez d'horreurs dans son monde à elle...

Alors elle danse. Un frisson électrique la parcourt. Un frisson terrible, qui lui siffle dans les oreilles, lui broie les entrailles, lui fait exploser le cœur. Le souffle de Maman s'est arrêté. Elena ferme les yeux, vide avec difficultés ses poumons, joint ses mains. C'est comme une prière, mais elle ne croit plus en Dieu, Maman voulait qu'elle croie en Dieu, elle l'appelait son petit ange, mais elle n'arrive plus à croire en Dieu. Elle supplie quand même, elle ne sait pas trop quoi, l'univers sans doute, cet univers sadique qui a jeté Maman dans l'ombre de l'Homme. Le souffle reprend, faible, triste, désespéré. Maman est vivante mais son souffle est mort. L'Homme ne s'apitoie pas. Son bras se lève de nouveau, assassin. Dans ses yeux le chaos.

Alors elle danse. Elle ne sait plus quand elle a cessé de l'appeler Papa. Il a été « Papa » pendant longtemps, quand il y avait encore des jours clairs, des jours de rire et de dada sur les épaules. Bien sûr, quelques soirs sa figure se teintait de rouge, ses yeux de noir, et il y avait des mots tranchants, des mots qui faisaient couler les larmes intérieures, celles qui glissent sur le cœur quand on est trop effrayé pour les faire sortir. Parfois une gifle. Ou deux. Mais après, l'Homme répandait tellement d'excuses, et il les emmenait au cinéma, manger des glaces sur la grand-place ou en vacances au bord de la mer. C'était beau et c'était doux, alors Maman et elle pardonnaient toujours, et elles restaient. Elles n'auraient pas dû. C'était de la faute des jours clairs, si tout était devenu si sombre. Et maintenant, elle ne peut plus s'échapper...

Alors elle danse. Elle pense à Sara, son amie qui a si peur du monstre de sa chambre, celui qui se réveille la nuit tombée dans un étrange brouillard d'ombre. Celui qui se glisse dans ses rêves et les transforme en cauchemars, mais qui s'évapore inexorablement quand son père ouvre la porte le matin, pose sur son front un bisou au goût de café, et lui rappelle que ce n'est qu'un petit amas de vêtements inoffensif. Souvent, Elena a voulu lui dire que son monstre à elle, c'est celui qui ouvre la porte. Ses bisous n'ont pas un goût de café mais d'alcool et de haine, et ils ancrent dans la peau de l'enfant la promesse des coups à venir. Mais jamais elle ne livre la vérité à Sara. L'Homme l'a prévenu de ce qui arriverait si elle racontait les cris, les pleurs et les douleurs. Alors elle acquiesce. Sara la trouve ennuyeuse, à toujours hocher la tête sans parler, mais Elena n'a plus de force pour les mots.

Alors elle danse. Les coups de l'Homme s'intensifient. Elle les entend battre méthodiquement contre le corps de Maman. Celle-ci ne pleure plus, ne crie plus, ne se défend plus. Elle respire encore, mais tellement, tellement bas, un sifflement à peine audible. Elle siffle le désespoir, la douleur et l'abandon, l'abandon surtout. Elena s'accroche au souffle comme à une bouée de sauvetage, mais la bouée est trouée, il ne reste que quelques secondes avant que tout l'air s'échappe, laissant sombrer le morceau de plastique au fond de l'océan.

Alors elle danse. Dans la rue, la sirène d'une voiture de police se rapproche. Un espoir fugace la transperce. Peut-être que les voisins ont entendu la furie de l'Homme, peut-être qu'ils ont composé le numéro, peut-être que neuf ans de cauchemar s'achèvent enfin. La sirène est toute proche, elle ferme les yeux très forts, dans quelques secondes elle pourra entendre les pas de ses sauveurs dans l'escalier. Elle attend, supplie, se crispe de tout son corps... et le bruit s'affaiblit ; la voiture s'éloigne. Qu'a-t-elle cru ? Même les voisins ont peur de l'Homme. Sa dernière miette d'espoir s'effrite méthodiquement.

Alors elle danse. Dans sa tête, bien sûr. Allongée sur le tapis, le sang coulant le long de son front et collant à ses cheveux, elle ne peut pas se relever. Elle ne se relèvera pas. Jamais. 

Coucou les amis, c'est votre fantôme préféré ! (bien que je doute d'une présence humaine suivant encore ce compte...). Bref, j'ai eu une subite envie de poster un truc ici, mais ne vous faites pas trop d'espoir parce qu'il est vraiment pas dit que ce retour soit définitif : non seulement je n'écris plus beaucoup, mais en plus wattpad a du mal à me motiver... 
Dans tous les cas, portez vous bien, et peut-être que je réapparaîtrais d'ici un an... x)

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