Hello ! je sollicite votre aide, car j'ai écris un monologue pour mon cours de théâtre, parce que j'avais un peu de mal à jouer l'autre ( que j'avais posté dans mon rb, même si je l'adorais ), donc j'ai décidé d'en écrire un moi-même, mais je n'ai jamais écrit d'absurde et très peu de théâtre, alors il est très mauvais et j'ai vraiment besoin de conseil. J'avoue que je m'adresse particulièrement à Aampersand, parce que tu aimes, pardon, tu chéris, le théâtre est l'absurde, mais tout avis est le bienvenue. Au fait, je m'excuse pour les didascalies un peu lourdes mais comme je l'ai écrit pour moi, c'est pour vous faire visualiser la scène le plus possible... 

La scène est entièrement vide. Elle avance. On ne connaît ni son âge, ni son nom. Son visage est froid.

ELLE

Il est vingt-six heures soixante-douze. Nous sommes le trente-quatre mai.

J'ai mal à la tête.

Les mots volent autour de moi, ils vont vite, trop vite.

Elle attrape quelque chose d'invisible entre ces doigts.

Oh ! J'en ai un.

Elle le lit.

NOS-TAL-GIE.

Voyons voir quel goût ça a.

Elle le met dans sa bouche, et ferme les yeux.

Hum... C'est doux... Plutôt épais... Fleuri. C'est des amours, des jeux, des vies, des chocolats chauds dimanche après-midi, tout ça dans ma bouche ! C'est beau, si beau !

Soudain, elle met la main à sa gorge et rouvre les yeux, Erk ! Ça reste coincé dans ma gorge ! C'est amer... Ça ne descend pas... Les amours sont des séparations. Les jeux d'enfants sont déserts, le chocolat chaud a refroidi, le lait a caillé. Les vies sont parties.

Mais enlevez moi ça de ma gorge ! Pourquoi me faire souffrir ainsi ? C'est bloqué. Je souffre, je souffre, vous entendez ? J'ai peur.

Oh. Ça coule, un peu, au fur et à mesure qu'elle parle, elle descend sa main jusqu'à son ventre, Encore un peu. C'est dans mon ventre, maintenant. Je me sens lourde. Mes forces sont parties. Je suis triste.

Elle s'assoit.

La nostalgie... Mais oui ; bien sûr ! La nostalgie... Comment ai-je pus l'oublier ? Ils croient tous la connaître... « Je suis nostalgique d'untel »... « J'ai la nostalgie de l'école primaire »... « Cette chanson me rend nostalgique»...

Mais ils ne la connaissent pas. La vrai Nostalgie. Celle qui vous prend aux tripes que vous n'avez même plus. La nostalgie de tout, car vous n'avez plus rien. Plus rien du tout. La nostalgie du monde, quand le votre n'est que peur et néant. La nostalgie non pas d'un homme ou d'un animal. La nostalgie de tous les êtres vivants que la Terre n'est jamais accueillie. La nostalgie de la vie.

Il est vingt-six heures soixante-deux. Elle se relève. Nous sommes le trente-quatre mai. Le temps recule lentement, aujourd'hui. Il risque d'y avoir des nuages pluvieux sur le sol, après demain, mais qu'importe.

J'ai mal partout.

Je lève la tête pour regarder mes pieds. Elle regarde d'abord le plafond et manque de basculer en arrière puis regarde le sol et se balance en avant.

Et je les vois. Ils dansent, prennent la pose. Sourient bêtement. Comme ils ont de la chance d'être encore vivants...