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B8. Surprenante coopération

Point de vue de Mme Barnes

Les quatre hommes qui gardaient notre porte gisent à présent au sol, de même que la dite-porte. Bucky remet ses gants et prend ma main pour nous éloigner de la scène. Je réponds à son coup d'œil inquiet par une pression sur ses doigts. Le voir régler leur compte à des vilains ne m'affecte pas autant qu'il semble s'en soucier.

Nous avançons prudemment dans les couloirs. Je lui ai indiqué les endroits où pourrait se trouver notre fils, suppositions limitées par ma connaissance des lieux. Alors que nous arrivons à l'intersection de deux couloirs, je lâche la main de Bucky en entendant des éclats de voix. Ce dernier s'arrête de l'autre côté du croisement et me fait signe de le rejoindre. Je m'apprête à avancer mais me ravise lorsque j'aperçois des gens apparaître au bout du couloir qui nous sépare. Impossible de traverser sans passer dans leur champ de vision.

« Continue, je te rejoins.

— Je ne vais pas te laisser seule ici.

— Je crois que tu ne vas pas avoir le choix. » noté-je alors que les voix se rapprochent.

Il lâche un soupir de frustration en arrivant à la même conclusion.

« Aucune imprudence, d'accord ? »

Je hoche la tête en me demandant comment je pourrais me débrouiller pour rendre la situation encore pire qu'elle ne l'est déjà. Mieux vaut ne pas en faire un défi. Cachée dans un renfoncement, je vois Bucky tourner au coin du couloir juste à temps pour qu'un groupe de personnes à la conversation animée passe à ma hauteur. Heureusement, celles-ci poursuivent leur route sans changer de direction tout en étant absorbées dans leurs discussions.

J'entrevois leurs costards et leurs robes de soirée. Un deuxième groupe à l'accoutrement radicalement différent suit le premier. Ses membres sont vêtus de curieuses combinaisons vert et jaune, et je ne reconnais pas la langue dans laquelle ils échangent. Ça a l'air différent du russe auquel mon oreille a commencé à s'habituer et ce n'est définitivement pas de l'anglais.

J'attends que les voix s'éloignent avant d'enfin sortir de ma cachette. Après m'être assurée que la voie est libre, je presse le pas pour rattraper Bucky.

Mais je ne parcours pas une grande distance avant de devoir m'arrêter à nouveau.

Un homme masqué d'une cagoule violette me tient en joue, me barrant le passage. Je me fige. Sans prononcer un mot, l'homme agite son arme pour me faire signe de pénétrer dans la pièce la plus proche. Je lève les mains au-dessus de ma tête et m'exécute.

Une fois à l'intérieur, il retire sa cagoule.

« Je vous connais, lâché-je en le dévisageant. Vous êtes passé aux infos il y a quoi ? Plus de dix ans ? Vous êtes celui qui a... »

Je marque une pause et recule d'un pas en reconnaissant celui qui se tient devant moi. Celui-là même qui a contraint Bucky à replonger dans l'enfer qu'il a vécu. La crainte qu'il m'inspirait jusque-là s'atténue pour se transformer en aversion.

« Non. Vous êtes...

— Helmut Zemo, se présente-t-il avec un léger accent. Vous pouvez m'appeler Helmut.

— La familiarité serait plus facile si vous ne braquiez pas votre arme sur moi.

— Simple précaution. Je me méfie des proches de super-soldats. »

Je le regarde sans comprendre ce qu'il me veut, attendant qu'il en vienne au fait. S'il croit qu'il est le premier de la semaine à braquer une arme sur moi et à menacer de me tuer, il se trompe largement. Ça en deviendrait presque une habitude.

« Où est votre fils ?

— Figurez-vous que je me pose la même question. Je l'aurais peut-être même déjà retrouvé si vous ne me reteniez pas.

— Il paraît qu'il a hérité de certaines facultés de son père, est-ce la vérité ?

— Pourquoi je vous le dirais ?

— À vous de voir. Je voulais au moins laisser à Barnes sa femme pour pleurer, mais je ne suis pas assez attaché à lui pour m'entêter à vous épargner.

— Donc vous voulez tuer mon fils ?

— Ne le prenez pas personnellement. Les super-soldats ne devraient plus exister, et encore moins se multiplier.

— Ce n'est qu'un enfant, il est innocent.

— Comment pouvez-vous être si sûre qu'il ne deviendra pas comme son père ?

— Nous n'avons rien voulu de ça, nous faisons tout pour l'élever loin de tout ce délire malsain autour des super-soldats.

— Et pourtant, nous sommes ici ce soir.

— Nous ne laisserons personne lui faire subir les mêmes atrocités que des gens comme vous ont imposées à Bucky. »

Les poings serrés, je plante mes yeux dans les siens, laissant ma colère et ma révolte s'exprimer à travers mon regard. Son visage se pare d'un rictus arrogant.

« Je me demande bien comment une femme telle que vous, qui a pourtant l'air saine d'esprit, a pu choisir de l'épouser. N'avez-vous donc rien à faire de la quantité de sang qu'il a sur les mains et de tous les meurtres qu'il a commis ? Sans parler de sa manie à perdre la boule et à se transformer en toutou obéissant lorsque l'on prononce quelques mots.

— Ce sang n'aurait jamais dû se retrouver sur ses mains. Bucky est un héros, et il a sauvé des milliards de vies.

— Je sais ce que vaut Barnes, même si je reste persuadé que toute personne avec du sérum dans les veines perd toute humanité. Votre fils est né ainsi, et comment croyez-vous pouvoir empêcher qu'il déraille ? Avec votre amour et votre éducation ? Regardez, il sait à peine parler qu'il est déjà tombé entre de mauvaises mains. »

Je baisse la tête. Que répondre à ça ? Il ne fait qu'expliciter mes peurs les plus enfouies.

« Bon, ce n'est pas que je n'apprécie pas notre petite conversation, mais je n'ai pas toute la soirée. » s'impatiente-t-il en se dirigeant vers la porte.

Je le devance pour tenter de l'arrêter. Alors que je m'interpose, il m'écarte d'un geste. J'ai le réflexe subtil de protéger mon ventre avec mon bras. Zemo s'immobilise. Son regard tombe sur mon abdomen et un rictus se dessine sur son visage. Mon mouvement ne lui a pas échappé.

Il a compris.

« Tiens donc, ne me dites pas qu'il y en a un autre. J'ignore si les félicitations sont de rigueur. Je suppose que je n'allais pas recevoir de faire-part pour celui-là non plus ? »

Je recule, incertaine de ce qu'il s'apprête à faire.

« Vous ne me laissez pas d'autre choix, soupire-t-il d'un air presque ennuyé.

— Alors c'est comme ça ? Vous allez tuer un enfant qui n'est même pas encore né ? Un innocent ?

— Être innocent n'empêche pas un enfant de mourir. »

Son ton flanche. Derrière son aplomb et ses traits durs, je détecte sa peine. Je le sens moins assuré, presque hésitant, lui qui a pourtant tué de sang froid le roi du Wakanda et probablement plus de personnes que je ne pourrais l'estimer.

« Vous avez perdu un enfant ? me risqué-je à demander.

— Mon fils et ma femme, en Sokovie. À cause des Avengers.

— Je n'ose pas imaginer votre douleur.

— Ils étaient innocents. Tués par la faute de suprémacistes qui s'ignorent, des individus améliorés se croyant au-dessus des lois. »

Je comprends sa colère. En tant que parent, je ne peux que compatir au déchirement qu'il doit ressentir. C'est peut-être ce qui me pousse à poser une main sur son avant-bras pour lui exprimer ma sollicitude.

« Helmut. Ce qui est arrivé à votre famille est injuste. Je... Je ne sais pas ce que je ferais s'il arrivait quelque chose à mes enfants, encore moins si je pourrais vivre avec ça.

— Comment pouvez-vous croire qu'ils ne commettront pas d'actes aussi cruels ?

— Je ne veux que les protéger. Faire de mon mieux pour leur offrir une vie loin de la violence et de la cruauté humaine, tout en étant rongée par la crainte que l'on s'en prenne à eux un jour. »

Helmut ne répond rien, initiant entre nous un échange de regards silencieux. J'ai l'impression qu'il me comprend.

« Comment s'appelait votre fils ?

— Carl, répond-il avec une pointe de mélancolie dans la voix.

— C'est un beau prénom. »

Un instant, je crois percevoir l'ébauche d'un sourire se dessiner sur ses lèvres.

La porte s'ouvre soudainement sur Bucky, notre fils dans ses bras. Je me précipite vers mon petit garçon et le prend contre moi. Il presse sa petite joue humide contre la mienne, ses petits bras me serrant avec force. Son père m'adresse un coup d'œil interrogateur avant que son regard se pose sur Helmut. Toute trace de soulagement s'efface instantanément de son visage.

« Ils ne verrouillent jamais les portes en prison ? lâche-t-il, fronçant les sourcils.

— Vous croyez vraiment que j'ai besoin de vous à chaque fois que j'ai envie de prendre l'air ? répond Helmut qui a retrouvé son rictus et son assurance.

— Qu'est-ce que vous faites ici ?

— Vous l'ignorez donc ? Le Power Broker donne un soirée dans le but de recruter des acheteurs pour son projet de sérum, vous pensiez que je manquerais l'occasion de m'y inviter pour saboter ses plans et éliminer ses ressources ?

— Le Power Broker. » soufflé-je en même temps que Bucky.

La même lueur de compréhension apparaît simultanément dans nos regards.

« Sharon.

— Voilà qui vous aura pris du temps.

— Vous le saviez ?

— Depuis notre virée à Madripoor. Peu de temps après, pour être exact. Je surveille le Power Broker depuis assez longtemps et je m'y suis intéressé d'assez près pour parvenir à le démasquer. Vous auriez fait pareil, toi et ton copain ailé, si vous aviez saisi la menace qu'elle représentait avant de la ramener chez vous.

— Le Power Broker voulait recréer le sérum, se souvient Bucky.

— Elle n'a que ça en tête depuis tout ce temps, confirme Helmut. Elle a bien compris combien ça pouvait lui rapporter. Réalisez-vous seulement ce qu'elle cherche à faire ? Des femmes capables d'accoucher de bébés super-soldats, des enfants malléables pouvant être endoctrinés et transformés en de dociles petits combattants dès leur plus jeune âge... Quiconque s'empare de ces informations et d'un nouveau sérum sera en capacité de créer des armées de monstres à ses ordres. Une multitude de Soldats de l'hiver, entraînés dès le berceau. De quoi servir les pires plans de massacres de masse et de domination du monde. Croyez-moi, vous préféreriez que je fasse ce que j'avais prévu plutôt qu'elle et ses acheteurs utilisent vos enfants pour leurs desseins sordides. »

Un soupir inaudible s'échappe de mes lèvres en entendant Helmut parler de son plan au passé. D'un bras protecteur, Bucky nous place derrière lui.

« Vous comptez vous en prendre à eux ?

— À moins que vous préfériez attendre d'avoir à les combattre vous-même, le provoque-t-il.

— Helmut, prononcé-je, n'ayant aucune envie que la tension entre les deux hommes escalade davantage.

— Comment ça Helmut ? Vous êtes intimes maintenant ?

— Nous avons pris le temps de discuter un peu, réplique malicieusement le concerné. Ça rapproche.

— Savez-vous qui se rapproche et ne va pas tarder à venir vous chercher ? s'exclame Bucky, son visage touchant presque celui du Sokovien. Les Wakandais, et ne vous attendez pas à ce qu'ils soient aussi indulgents que la dernière fois. »

Mon fils glapit et cache sa tête dans mon cou. Il faut que je les arrête avant qu'ils attirent l'attention.

« C'est bon, Bucky. Il a changé d'avis.

— Il a quoi ? Tu crois vraiment qu'un type comme lui change d'avis comme ça sur ses projets de meurtre ?

— Elle dit vrai. Je ne vais pas leur faire de mal. » confirme Helmut, levant les bras en signe de paix.

Bucky nous regarde tour à tour, ahuri. J'adresse un signe de tête reconnaissant au Sokovien. Après tout, il nous a rendu service en révélant l'étendue du plan de Sharon.

« Il va falloir que tu m'expliques...

— Plus tard, c'est promis. Helmut, il faut que nous sortions d'ici. »

Tout en enfilant sa cagoule violette, ce dernier nous explique qu'il est entré par le toit. L'expression confuse de Bucky montre qu'il n'en revient pas de le voir prêt à nous aider. Je ne connais pas tout de leur historique, mais la part de lui très humaine que Helmut a montrée ce soir me pousse à lui faire confiance.

Nous sortons donc à la suite de notre escorte inattendue. À peine avons-nous parcouru quelques mètres qu'un groupe d'hommes armés surgit en face de nous.

« Bouchez les oreilles du petit. » lâche Helmut.

J'ai à peine le temps de m'exécuter qu'il se met à tirer sur nos assaillants. Ces derniers se font de plus en plus nombreux, les bruits de coups de feu en attirant de nouveaux. Bucky nous protège tout en sortant une arme à son tour.

« Partez, je m'en occupe. » dit le Sokovien en se tournant vers lui.

Bucky le dévisage un instant, comme pour s'assurer qu'il a bien entendu, avant de me prendre par la main pour nous éloigner du combat. Je suis moi-même surprise que l'homme qui voulait me tuer il y a encore quelques minutes ait maintenant l'intention de me sauver la vie. Mais nous n'avons pas le temps de réfléchir.

Je confie notre fils à Bucky pour faciliter notre fuite. Le temps que nous arrivions à l'ascenseur, d'autres hommes nous repèrent et se mettent à nos trousses. Ils sont trop nombreux, même pour Bucky qui doit aussi protéger notre fils. Alors qu'il pénètre dans l'ascenseur, je m'arrête devant l'entrée.

« Maman t'aime mon cœur, tu vas rester avec papa et on se revoit bientôt, lancé-je à notre petit garçon sous l'air interloqué de son père avant que je m'adresse à lui. Je vais les ralentir. Sauve-le, emmène-le loin d'ici. Il n'y a qu'avec toi qu'il peut s'en sortir.

— Non, ils vont te...

— Ils ne feront rien. Ils ne peuvent rien contre moi, et rien contre notre bébé tant qu'il n'est pas encore né. Le plus important c'est qu'il soit en sécurité, tu es le mieux placé pour savoir ce qu'on veut lui épargner. Tu dois protéger notre fils.

— Il est hors de question que je te laisse seule ici. On peut s'en sortir tous les quatre. Vite, monte, on a plus beaucoup de temps. »

Je me retourne et entends nos poursuivants se rapprocher. Il ne lâchera pas l'affaire, alors je monte dans la cage de métal et appuie sur le bouton du dernier étage.

« Je vous aime. On se retrouve plus tard. »

Juste avant que les portes se referment, je recule d'un pas et sors de l'habitacle. Bucky s'avance pour m'attraper mais il est trop tard. Je ne peux pas le laisser prendre cette décision.

« Maman ! »

Mon cœur se serre en entendant ce cri. Je m'en veux de leur faire ça, mais c'est la seule solution pour qu'ils réussissent à s'échapper, ainsi que le seul moyen pour que notre fils ne subisse pas ce que son père a lui-même vécu. Et Bucky le sait.

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