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B6. Infâme trahison

Point de vue de Mme Barnes

« Sale traître ! hurlé-je de rage face à son sourire en coin.

— Emmenez-là. » ordonne-t-elle à ses hommes avant de tourner les talons.

Je ne vais pas les laisser faire. Ils n'imaginent pas ce dont une mère est capable lorsque l'on touche à son enfant. Ils ne savent pas ce dont je suis capable. Sur le chemin de mon retour en détention, j'envoie un coup de pied dans le tibia de l'un de mes geôliers et un coup de tête dans le nez du second. Je profite que leur prise se relâche pour m'enfuir. Je dois retrouver mon fils. Des exclamations se font entendre derrière moi, mais je me concentre sur mon objectif.

Je tourne dans un autre couloir pour découvrir qu'ils ont rameuté du monde. Je me retrouve coincée au milieu d'un groupe de gardes trop nombreux et baraqués pour mes compétences en self-défense. Ce n'est pas pour autant que je compte leur rendre la tâche facile. Je crie et me débats en envoyant des coups à l'aveugle. Je crois que j'ai eu un nez, un menton et peut-être même un œil. Lassés, ils finissent pas m'attacher solidement à une chaise dans une salle mal éclairée.

« Mon fils ! Où est mon fils ? Rendez-moi mon fils ! »

Ils sont à deux doigts de me bâillonner lorsque Sharon entre dans la pièce. Je prends soin de lui envoyer le regard le plus assassin dont je suis capable. Elle émet un petit rire.

« Il paraît que tu as réussi à les mettre en difficulté. Tes compétences ont évolué, à ce que je vois.

— J'ai eu un bon entraîneur. Celui-là même que tu veux transformer en assassin. Mais tu n'en as pas après lui, pas vrai ?

— J'avais besoin de le garder à distance et ça rendait service à mes amis tout en faisant diversion. C'est juste un deal.

— Comment as-tu pu trahir Bucky ? Nous avions confiance en toi ! Comment peux-tu nous faire ça ? Dire qu'au départ j'ai cru que tu tournais autour de lui pour d'autres raisons. Tu en avais déjà après son sang, dès le début ? Depuis combien de temps tu prépares ça, au juste ? Sam et Bucky t'estiment, ils t'ont aidé et soutenu alors que tu te sers d'eux depuis toutes ces années !

— Je ne vais pas perdre mon temps à répondre à tes questions. Tu vas plutôt répondre aux miennes.

— Tu peux toujours rêver.

— Tu n'as pas l'habitude des interrogatoires, alors je vais y aller doucement. Pour l'instant. Il paraît que ton fils est doté de certaines capacités. J'ai besoin de plus de détails. »

Je la regarde avec fureur, les lèvres scellées.

« Tu es certaine de ne pas vouloir coopérer ? »

Silence. Sa main s'abat sur ma joue, et mes dents s'entrechoquent sous la violence du coup. Elle tire mes cheveux en arrière en s'approchant de mon oreille.

« J'ai besoin de ton fils, mais je n'ai pas besoin de toi. J'obtiendrai les infos d'une manière ou d'une autre, même si ce n'est pas par toi.

— Alors pourquoi perdre ton temps avec moi ?

— Parce qu'aucun être humain ne peut résister à la torture. Et tu es loin d'être surhumaine, petite chose. »

Elle fait un signe de tête à un type qui se tient dans le coin de la pièce.

« Il va prendre le relai. »

Sharon alterne les questions et les coups de son homme de main. Ma lèvre est bientôt aussi douloureuse que ma tempe, le goût ferrugineux du sang envahissant ma bouche. Les coups s'enchaînent sans que j'aie le temps de m'interroger sur les raisons de son intérêt pour ma grossesse, les premiers mois de mon bébé ou ses capacités. Ce n'est que lorsqu'il s'apprête à enfoncer son genou dans mon ventre que je capitule en me recroquevillant sur moi même autant que mes membres entravés me le permettent.

« Non, pas ça ! Stop !

— Je ne vois pas pourquoi je me soucierais de ton petit confort si tu te passes de répondre à mes questions, déclare-t-elle en haussant les épaules.

— Arrête, je t'en supplie. Je... Je suis enceinte, lâché-je dans un soupir désespéré.

— Voilà qui est intéressant. » dit-elle en faisant signe à son sbire de suspendre son geste.

Je tenais à préserver cette information, mais je ne peux pas mettre mon enfant en danger. J'ai découvert la nouvelle la semaine dernière. Selon le médecin, j'en suis déjà à plus de 8 semaines. Mon projet de l'annoncer à Bucky à son retour a été coupé court par tout ce remue-ménage. Je redoute à présent les conséquences de cet aveux. Surtout quand je vois le regard de Sharon sur mon ventre.

Quelqu'un frappe à la porte. Non sans émettre un soupir agacé, elle sort en me laissant en plan, seule et terrifiée. Elle revient un instant plus tard, manifestement irritée.

« On poursuivra cette conversation plus tard, viens avec moi. »

Étonnée, je regarde ses hommes me détacher. Ils me tiennent fermement et m'emmènent jusqu'à une nouvelle pièce. Une vitre donne sur une salle aveuglante tant elle est blanche. Mon fils est au milieu, ses joues rougies par les larmes. Son doudou est échoué à quelques mètres de lui. Plusieurs hommes tentent de l'approcher d'une allure hésitante. En voilà qui ont dû faire l'expérience de sa force, plus qu'inhabituelle pour un enfant de 2 ans. Le fait qu'il ne soit pas en mesure de la maîtriser pour le moment est le plus difficile à gérer.

Le tableau pourrait être comique si la situation n'était pas aussi sérieuse. Je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de fierté pour ce petit être qui réussit à intimider des types ayant plusieurs décennies d'avance sur lui.

« Fais en sorte que ton Winter Soldier junior se calme et coopère, si tu ne veux pas qu'on utilise la manière forte. »

Ce surnom me fait grimacer.

« On dirait plutôt que c'est lui qui utilise la manière forte sur vous, osé-je avant de décider qu'il est plus avisé de faire preuve d'un peu plus de prudence. Qu'est-ce que vous voulez lui faire ?

— Quelques tests et examens, rien de bien méchant. Maintenant que je sais pour ton petit secret, j'aurais besoin de quelques échantillons de ton sang aussi. Vous allez rencontrer un ami médecin. »

Nous sommes donc passés du rang d'otage à celui de rats de laboratoire. Je dois gagner du temps avant que Bucky vienne à notre secours, mais je dois aussi protéger mes enfants. Après tout, quoi qu'ils obtiennent comme information, il y a toujours un espoir de les effacer ou de les rendre inutilisables ultérieurement.

« Tu n'as pas toujours été comme ça, je le sais, dis-je en me tournant vers Sharon. Tu as aidé Bucky, Sam et Steve, tu te battais pour le bien. Tu avais des valeurs. Mais ça a changé.

— C'était avant de devoir me battre pour ma survie et renier mes principes. Juge-moi si ça te chante, mais tu ne sais pas ce que ça fait. Voilà ce qu'est ma vie à présent. Je m'y suis fait, et je dois dire qu'elle me plaît assez. »

C'est donc à ça que ressemble un héros déchu ? De l'amertume à ne plus savoir qu'en faire à force d'avoir tant donné sans être aidé en retour ? Pauvre Sharon. Je pourrais faire preuve de davantage de compassion à son égard si elle ne menaçait pas ma famille entière.

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