Pdv Rey

Je venais de me heurter à un mur.
BOUMBOUM BOUMBOUM.
Dans tous les sens possibles et imaginables que l' on pourrait donner à ce terme.

BOUMBOUM BOUMBOUM
- Aide moi Chewie... Elle me fait écouter les battements de son cœur...Encore et encore et... Je crois que la force me torture, j' en ressens tous les effets...

BOUMBOUM BOUMBOUM
Ses bruits jouaient avec des sentiments contradictoires. D' un côté se trouvait la douleur qui prenait possession de mon corps dans ses instants et qui torturait mon esprit.

BOUMBOUM BOUMBOUM
De l' autre, sentiment qui surpassait tout le reste : le soulagement d' entendre le garçon à qui mon âme ne cessait de me ramener.

BOUMBOUM BOUMBOUM
Le son se mit à raisonner une fois de trop et mon corps me lâcha. La dernière chose en contact avec ma peau fut celle velue de Chewbacca, désarmé devant la situation, lâchant un cris de détresse.

Pdv Ben

Takodana. Une planète faisant naître en moi un sentiment douloureusement heureux. Un sentiment venant d' un souvenir lointain, celui de ma famille. Une famille... Un groupe d'être unis à tout jamais, dans la mort comme dans la vie par les liens du sang et ceux de l' esprit. Ma famille... La courageuse Leia Organa, l' impétueux Han Solo, l' héroïque Luke Skywalker... Mes parents, mon oncle. Morts par ma faute. M' ont-ils pardonné ? Surement, mais j' ai toujours été rancunié. Comment Rey pourrait-elle le faire, pardonner, oublier,  en sachant que, moi même je crains de ne jamais y parvenir ?

- Nous y sommes, Solo, articula le jeune homme en appuyant sur son dernier mot. Je détailla alors pour la première fois mon pilote comme si jusque là mon impatience m' en empêchait : crinière bleue indomptable, silhouette longue et fine, visiblement plus âgé que moi, blouson en cuir marron, pantalon clair déchiré, le tout parsemé d' un certain sens de la répartie, d' une allure excentrique et d' une bonne d' ose de connaissance surmontée de pas mal d' expérience. Un homme, un vrai. Pas un monstre ni un jeune chiot apeuré. 

Je me rendis alors compte que même en me sacrifiant pour elle encore un millier de fois, que même en ramenant Luke à la vie, jamais je ne deviendrai un homme que la belle jedi pourrait aimer. De toutes façons, elle ne connaissait pas vraiment Ben, contrairement à son grand méchant alter-ego, qu' elle avait fréquenté, et si ce côté de ma personnalité était celui auquel elle s' était attachée, la situation se révélerait compliquée...

Dans quelques minutes, je la retrouverai, je reverrai la belle jeune femme qui tourmentait tant le Solo au fond de moi et qui demeurera éternellement la lumière de Ren...  

Et si ce baiser ne devait pas se transformer en autre chose qu' un simple remerciement ? Et si elle ne m' en donne jamais d' autre ? Et si ses sentiments évoluaient de plus en plus en faveur de  cet homme ? Me questionnais-je sans cesse, les interrogations se bousculaient dans ma tête.

Le moteur ne tournait plus lorsque Séphid commença à se redresser. Il sortit silencieusement, je le suivit de près. L' inconnu, ne sachant pas où il pourrait le faire, se posa en pleine forêt. Résultat : le marchand de nouvelles technologies se sentit soudainement moins confient. Mais à la différence de mon compagnon, moi, le petit benjamin, ayant passé une certaine partie de ma vie dans les environs, auraient pu dire avec exactitude quel chemin emprunter. Malheureusement, un hurlement me stoppa dans mon élan, celui du vieil ami de mon père.

Je ne pu donc me retenir et couru, je réfléchissais au ralenti, mon cerveau ne fonctionnait plus mais mes pieds se synchronisèrent pour me permettre d' arriver à destination.

Il ne semblait plus exister de Séphid à cet instant précis. Uniquement la détresse d' un des deux derniers membres de ma famille. Au loin j' aperçu le faucon et aucun doute ne me barra la route. Il se trouvait dans le vaisseau de mon père, elle aussi. Il demandait explicitement de l' aide, j' accourait peu importe les conséquences.

Je frappa brutalement les parois afin d' attirer l' attention. Mon geste porta ses fruits et Chewbacca sortit, étonné de me voir. Mais sans perdre une seconde de plus je pénétra à l' intérieur et remarqua le corps de l'ancienne apprenti de mon oncle allongé sur une couchette... Mon sang ne fit qu' un seul tours, je prie son pou en appuyant deux de mes doigts dans son cou. Son cœur battait. Elle était vivante, saine et sauve, belle, bien plus que dans mes souvenirs et surtout... Ce n' était plus qu' un souvenir.

Mes genoux fléchirent, ma respiration s' accéléra et je ne pu retenir une larme. Elle roula sur ma joue avant de tomber sur celle de ma belle. J' entendis alors le grincement d' une porte.

- Tu reviens de loin, n' est-ce pas ? Demanda Séphid.

- Juste pour elle, complétais-je simplement sans pour autant détourner mon regard des doux traits du visage de l' ange qui faisait battre mon cœur.