Chapitre 8 : Lettre et taverne
Chapitre 8
Mme Rosmerta mit fin à leur hilarité en venant leur apporter leurs boissons. Will prit une coupe de sirop à la cerise au soda dans lequel flottait une boule de glace et les quatre autres portèrent leurs Bièraubeurre à leurs lèvres. Tout de suite après vint le plat : l'espèce de roue plate appelée « piazza » pour Teddy, la soupe pour William, le poulet sauce barbecue pour Kenric et les omelettes pour les deux jeunes filles, qui regardèrent les garçons s'empiffrer avec un air amusé.
Après avoir mangé et plaisanté durant un moment, Marthe Rosmerta vint les avertir que leurs chambres étaient les numéros trois, cinq, sept, neuf et dix. Cette fois, ils en avaient une chacun.
Alizée suivit le couloir avec Kenric et Kathy et entra dans la chambre n°7 tandis que ses deux amis se dirigeaient vers les neuf et dix : elle entra dans la salle et soupira de soulagement en laissant tomber son sac et la cage de Fitz par terre. « Des murs et un toit, ça fait plaisir ! » La petite chambre avait beau être d'une taille assez médiocre, elle était tout de même douillette : un tapis épais aux couleurs cuir et cramoisi recouvrait le sol. Les murs ocre étaient tapissés de tableaux et de tapisseries diverses : un petit lit à l'édredon épais était coincé sous la fenêtre, et il y avait un placard, un bureau et une chaise. Quoique à l'étroit dans cet endroit, elle s'y sentit bien.
Il y avait aussi une jolie salle de bain où elle se lava les dents et prit une douche chaude : enveloppée dans sa serviette, elle sortit de la salle de bain et jeta un coup d'œil mauvais à un tableau d'un homme qui faisait semblant de lire un livre, alors qu'il semblait la scruter avec surprise.
- Obscuro, chuchota-t-elle.
- Hé ! se plaignit l'homme en essayant d'arracher le bandeau noir qui lui recouvrait les yeux.
- J'ai le droit de me changer, oui ?
- Ce n'est pas une raison pour me couvrir les yeux de la sorte, les jeunes de nos jours sont d'une incroyable insouciance – et insolents, par-dessus le marché ! Si je pouvais sortir de ce cadre (ce qui est malheureusement impossible, soi dit en passant) je viendrais vous donner une belle correction. Ah, c'est improbable, moi, Augustus Rusard, aveuglé de la sorte par une gamine stupide et...
- Silencio.
Bâillonné, le tableau se mit à gesticuler avec fureur et finit par se laisser tomber sur la table en renversant au passage une bouteille d'encre sur sa robe de sorcier. Fitz ronronna, amusé par ce petit personnage, et vint donner des coups de patte sur sa toile, agitant les moustaches à chaque fois que l'homme se jetait à terre pour éviter ses griffes. Après avoir enfilé un pyjama, Alizée le libéra d'un coup de baguette mais il se remit à brailler des jurons. « Il est insupportable, lui ! Il ne va pas me laisser dormir ! »
- S'il vous plaît, vous pourriez vous taire ?
- ME TAIRE ? CETTE JEUNE FILLE EST VRAIMENT...
- Bon, ça suffit ! Je vous bâillonne à nouveau si vous continuez.
- Essayez pour voir !
- Silencio !
Comme il donnait des coups de pieds à la table sur laquelle il était censé écrire, ce qui était encore plus insupportable que ses bavardages grossiers, elle sortit le tableau dans le couloir et le débâillonna avant de retourner dans sa chambre. C'est seulement en se laissant tomber sur son lit chaud qu'elle s'aperçut que, par-dessus le grabuge que faisait le tableau, elle n'avait pas entendu le hibou qui piquait de son bec les carreaux de sa fenêtre.
Fitz bondit sur le rebord de la fenêtre et fit tourner à l'aide de sa patte la poignée. Le hibou s'engouffra à l'intérieur et le chat noir lui sauta dessus : dans un tourbillon de plumes et de boules de poils, les deux bêtes tombèrent avec fracas au pied du lit.
- Du calme, Fitz ! C'est un hibou !
Le chat sauta souplement de sa proie tandis qu'elle ramassait le pauvre oiseau, et elle remarqua qu'ils n'avaient fait que jouer : hors son chat ne jouait qu'avec les hiboux qu'il connaissait ! Prise d'espoir, elle le retourna pour voir s'il s'agissait d'Ambar, mais c'était en fait Rey, le hibou de Zéphyr.
« Zéphyr m'a envoyé une lettre ??? »
Ravie, elle détacha avec empressement l'enveloppe attachée à la patte de Rey et le hibou s'en alla à tire-d'aile par la fenêtre, suivi de Fitz qui sauta dans le vide et s'écrasa sur les tuiles du plafond. Avec un rire, Alizée découvrit la lettre qu'elle lut très vite.
Chère Lizzie,
Tu me manques beaucoup. Je sais que je n'aurais pas dû partir avec Annie et Klyr au lieu de suivre ton chemin à tes côtés, mais il faut que tu comprennes : Klyr déteste Annie pour sa lycanthropie et, lors de sa prochaine transformation, il me fallait bien les aider. À présent, par contre, nous avons parmi nous un nouvel allié ! Tu le verras bien assez tôt.
Que voulait-il dire par là ? se demanda Alizée avant de reprendre sa lecture.
Nous sommes tous les quatre déjà allés dans de nombreux endroits : Moscou, Saint-Pétersbourg, puis Tokyo, Hong-Kong. Nous sommes redescendus vers Sydney en passant par l'île Maurice et les Seychelles, et allons à présent retourner en Europe avant de nous diriger vers l'Amérique.
Si tu savais comme tous ces voyages sont passionnants ! Elle ne pouvait que l'imaginer, mais l'enviait pour tout ce qu'il avait dû voir et apprendre. Les Moldus sont vraiment de drôles d'individus – mais ils font de la bonne cuisine, ça, au moins, c'est sûr. En plus, sans l'aide de magie. Mais je ne suis pas là pour te parler de mes minces compétences culinaires ; vas-tu bien ? Où es-tu ? As-tu réussi à quitter le périmètre de Poudlard et savez-vous comment vous rendre chez Scamander ? Car, au cas où, nous avons fouillé dans les boutiques des Seychelles, qui vouent un culte aux magizoologistes (il faudra que tu y ailles, Lizzie, en sachant que tu es magizoomage, ils vont ériger un musée rien que pour toi) et nous avons trouvé une brochure sur la maison de Newt Scamander. Je te la mets dans l'enveloppe, avec cette lettre.
Alizée sourit, touchée qu'il ait pensé à elle malgré les temps durs, et s'empressa de retourner l'enveloppe marquée du sceau de la famille Feliann pour trouver, en effet, une brochure sur la vie de Newton Scamander et de sa famille dans la maison qu'il s'était trouvée, dans un coin reculé d'Angleterre. Il y avait, heureusement, des photos, et assez précises pour pouvoir transplaner au lieu indiqué ! Sans le savoir, Zéphyr venait de leur faire gagner un temps précieux, leur évitant un détour vers Londres.
Heureusement, c'est vraiment très facile d'avertir les autres pays ! Nous nous contentons d'écrire une lettre expliquant tout le danger que représente Royle, puis nous la multiplions. Nous prenons un Portoloin, donnons la lettre au Ministre et partons aussitôt : on ne s'arrête que pour dormir. Alors, au moins, j'ai une bonne nouvelle : peut-être que nous finirons cette mission simple avant que vous n'ayez trouvé Scamander, auquel cas on pourra se réunir pour continuer ce voyage.
Je ne sais pas si ce plan te plaira (Alizée avait vraiment très envie de se lever sur son lit, de sauter dessus et de pousser des cris de joie) mais j'espère que oui. Je sais que tu as relâché Ambar, ce sera donc sans doute difficile de m'envoyer des lettres : si tu y arrives, tant mieux, sinon, moi, je continuerai de t'écrire. Après avoir fait un tour en Europe, Afrique et Amérique, notre mission sera finie.
Sinon, j'ignore si tu es au courant mais les disciples de Royle se font appeler les Démentors. Je ne voudrais pas raviver les mauvais souvenirs, mais as-tu réussi à contrôler tes pouvoirs en apprenant... à propos de ta mère ?
Je t'aime,
Zéphyr
Alizée garda un long moment les yeux posés sur la signature de son petit-ami, émue mais aussi surprise. Elle s'aperçut alors que ses pouvoirs incontrôlables ne s'étaient pas manifestés depuis une éternité. Elle était sur la bonne voie. Puis elle s'interrogea : de quoi parlait-il donc lorsqu'il disait « à propos de ta mère » ? Elle se souvint brusquement qu'elle avait vu quelques jours plus tard sa mère dans la liste des disparus. C'était de ça qu'il parlait ? Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Sa mère avait rejoint Royle, point.
Et même si elle l'avait fait pour elle, il était trop tard.
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Coucouuuu mes chers sorcieeeers, comment ça vaa?
Oui je suis joyeuse aujourd'hui! Même s'il fait moche ici dans ma tête y a du soleeeeeeil!!!
Bref, cette fois je vous assure, il y aura de l'action dans le prochain chapitre. Si si! Ne me regardez pas avec et air sceptique!
Je posterais un autre chapitre sans note très bientôt, aujourd'hui sans doute.
Merci pour tout, les commentaires qui font trop plaisir <3 les votes et tout le magnifique tralala. Voilà, je me tais parce que là je parle trop, mais bon enfin breeeeefffffffffffffffffffff. Trop de f. Surdosage de f. Médicaments contre les f. Merci. Je m'égare, pardon...
BISES! (en majuscule parce que parce que parce que ben PARCE QUE c'est comme ça! Parce que l'association des majuscules ne m'en voudra pas... et... Parce qu'il y a plein de bises! Brefff (encore un surdosage de f, et en plus je fais une parenthèse dans la parenthèse et c'est pas permis me grondez pas.)) JE VOUS ADORE !!!
Hermy
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