Chapitre 16 : Repas
Chapitre 16
Newt et Tina Scamander étaient assis à table, ainsi que Will, Kenric et Kathy ; ils avaient commencé une soupe dans laquelle flottaient des framboises qu'Alizée s'empressa de goûter une fois assise. Le goût printanier de fruits rouges et d'aneth lui explosa sur la langue et elle sourit, un vrai petit sourire. Tina lui rendit son sourire et elle commença :
- Merci beaucoup pour tout ça.
- Ce n'est rien, allons, fit joyeusement Tina.
- Vous... Tu as repéré Frank, Newt ? demanda prudemment Kathy.
- Non. Il est arrivé en Arizona, ça c'est sûr, mais où ? Je ne sais pas exactement. C'est grand, l'Arizona. J'ai contacté le président du M.A.C.U.S.A., le Congrès Magique des États-Unis d'Amérique, Mr. Carter Smilian, mais c'est tout ce qu'il m'a dit. J'ai réfléchi, et peut-être qu'amener Frank ici pourrait lui sauver la vie – ou ce que veut Royle de lui.
Teddy entra en trombe dans la salle, le souffle court et les cheveux fuchsias ébouriffés.
- Pardon pour le retard ! J'étais...
- En train de flirter avec Vivic, on sait, fit Kenric en provoquant un rire de la part de Kathy.
- Déjà, c'est VICTOIRE et pas VIVIC.
Il se laissa tomber sur une chaise et les remercia tous, un par un. Fitz passa en courant à côté d'eux, poursuivant un Billywig inattentif. Alizée se demanda où était Laden, mais elle supposa qu'elle n'avait pas faim. Elle finit une dernière cuiller de la soupe rose et, même si elle brûlait d'envie de l'interroger sur ce qu'il pensait que pourrait faire Frank pour Royle, elle se retint et préféra répondre poliment aux questions que lui posa Tina sur son futur de magizoologiste.
Newt les écouta d'une oreille, semblant perdu dans ses pensées, mais sursauta quand elle annonça en passant qu'elle était magizoomage.
- Magizoomage ? s'étonna-t-il en levant la tête brusquement.
Elle sursauta et hocha la tête. Il avait pourtant bien lu dans leurs pensées, non ? Enfin, il n'avait sans doute pas eu le temps de tout savoir sur eux avant qu'elle ne lui demande d'arrêter de sonder leurs souvenirs et pensées.
- Oui, c'est d'ailleurs pour ça que Royle me recherche. Pour que je contrôle Frank pour lui, vous voyez ?
- C'est passionnant ! fit-il, soudain intéressé.
Il prit un carnet dans sa poche et se mit à noter ; des mèches brunes veinées de blanc lui tombaient devant les yeux, mais il ne les remarquait même pas. Il noircit les pages à toute vitesse en lui posant parfois des questions qu'elle se faisait un plaisir de répondre, fascinée de pouvoir parler aussi librement à son idole.
Tina leva les yeux au ciel en disant qu'ils étaient insupportable, Newt rit et demanda ; « c'est pas pour ça que tu m'as épousé ? » et Tina fit venir d'un coup de baguette une marmite pleine de pâtes à la bolognaise. L'interrogatoire se poursuivit sous les rires de Kenric qui embêtait gentiment Kathy.
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Alizée parcourut le couloir pour retourner dans sa chambre et répondre à la lettre de Zéphyr lorsqu'elle entendit quelqu'un chuchoter dans une chambre vide. Elle se remit à avancer – après tout, ça ne la concernait aucunement – mais elle entendit alors une petite phrase ;
- Tu as lu ses pensées !
Elle se figea. C'était la voix de Kenric. Celle de Newt lui répondit aussitôt.
- Oui, mais c'est une occlumens. Elle peut me cacher des informations.
- Alors tu ne sais pas si c'est une espionne ou quoi ?
Apparemment, ils parlaient de Laden. S'il s'agissait d'une occlumens, quelqu'un pouvant cacher ses pensées aux légilimens, ça expliquait le temps qu'avait passé Newt à la sonder. Alizée aurait aimé s'en aller et les laisser avec leurs discussions paranoïaques, mais il fallait avouer qu'elle était curieuse de savoir ce qu'allait répondre le célèbre magizoologiste.
- Je suis désolé. Je peux te dire une seule chose que j'ai réussi à voir ; elle ne souhaite pas vous tuer ni rien de ce genre, mais elle cache quelque chose. Quoi, ça, je l'ignore.
- D'accord... merci. C'est déjà ça.
Il y eut un silence, puis Newt annonça ;
- Si tu penses qu'elle n'est pas nette, alors fie-toi en ton instinct. Elle ne m'a pas l'air bien méchante, mais c'est sûr qu'elle n'est pas parfaitement honnête avec vous non plus.
- Merci.
Alizée les entendit s'approcher et fila vers sa chambre. Elle eut le temps de s'y enfermer avant qu'ils ne sortent de la salle et elle se colla à la porte, inquiète. Laden cachait quelque chose – ou en tout cas, elle n'était pas sincère envers eux. Pourquoi ? Qu'avait-elle à cacher, si ce n'était pas une disciple de Royle ?
Elle décida d'aller l'interroger. Elle pourrait se servir d'une excuse toute simple ; elle n'aurait qu'à lui demander pourquoi elle n'était pas venue dîner, et puis elle enchaînerait sur d'autres questions. Bon, elle improviserait.
La jeune fille sortit de sa chambre, passa dans le couloir et regarda les portes des chambres en essayant de se souvenir à qui appartenait chacune d'entre elles ; celle de Kenric, puis Kathy, puis Teddy et Will (qui devaient partager l'une des chambres par manque de place) à gauche ; à droite, celle de Newt et Tina, puis celle de leur enfant ayant quitté depuis un moment la maison et enfin celle de Laden. Alizée s'avança à grands pas et toqua à la porte. Aucune réponse. Sans doute dormait-elle. La jeune fille fut tentée d'entrouvrir le battant pour savoir si elle était bien là, mais elle ne voulait pas se montrer indiscrète et elle retourna dans sa chambre, prit sa plume, du parchemin et de l'encre et entreprit de répondre à la lettre de son petit-ami.
Fitz attrapa son sac et se mit à fouiller à l'intérieur. Elle l'attrapa par la peau du cou et le chat noir se démena pour qu'elle le lâche.
- Tu arrêtes de mettre mes affaires par terre, Fizwizbiz ?
Évidemment, il ne répondit pas et se contenta de se débattre en grognant.
- Je sais que tu t'ennuies, mais je ne peux pas te laisser sortir. Tu vas te faire cramer par le dragon ou tuer par les Runespoor.
- KSSS, ksss !!!
- Bon, fais ce que tu veux, boule de poils, mais si je retrouve un chat grillé dans le jardin, c'est de ta faute, d'accord ?
- Meow !
Elle s'aperçut qu'elle était en train de monologuer avec son chat comme une folle et ça la fit rire. Entrouvrant la fenêtre, elle le laissa sortir et il fila dans le jardin plongé dans la pénombre, ses yeux jaunes brillant comme deux petites lunes.
Si Alizée avait vérifié dans la chambre de Laden malgré ses réticences, elle l'aurait trouvée vide, mis à part un mot gisant sur le parquet.
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