Chapitre 2 : Victoire Weasley
Chapitre 2
Royle était debout sur un rocher battu par les vents. Devant lui, la silhouette d'une jeune fille lui faisait face, les cheveux voletant autour d'elle. Elle avait l'air légèrement plus âgé, plus sage. La chevelure plus sombre et plus longue, les yeux plus clairs et emplis de fureur, elle était toujours aussi, et même plus belle malgré son t-shirt gris à la manche déchirée et son jean en lambeaux dont la jambe droite arrivait au-dessus de ses genoux. Les joues rougies par le vent froid et le sel, ainsi que par les larmes qui semblaient y avoir coulé avant de sécher elle brandissait une baguette autour de laquelle s'enroulait un fil d'argent, légèrement parcourue de griffures au manche, et la pointait vers Royle. Elle avait l'air déterminé, furieux, folle de rage et de douleur, tiraillée de tristesse.
- Comment as-tu osé ? JE TE DÉTESTE !
Des sortilèges fusèrent des deux côtés et se rencontrèrent pour former une avalanche de lumière, une cascade d'étincelles qui se déversa sur les épaules d'Alizée et de Royle. Soudain, une troisième personne apparut à côté d'eux en transplanant.
- Arrête, Alizée !
Déconcentrée par l'appel, elle se tourna vers la silhouette et reçut le sortilège de Royle de plein fouet. Elle s'envola à travers les rochers pointus et s'enfonça en une pluie d'éclaboussures dans la mer, traversée en même temps par la pointe d'un roc... Un flot de sang vint se mêler à l'eau sombre...
- NON !
Alizée et Zéphyr se réveillèrent en sursaut, au même instant, après le même rêve.
La jeune fille se redressa dans son lit, tremblante, se demandant de quelle partie ténébreuse de son cerveau pouvait bien être issue cette scène qu'elle avait vue avec tant de netteté. Puis vint la question. Ce que j'ai vu hier, était-ce aussi un rêve ? Tout ce qui c'était passé avec Zéphyr était donc le fruit de son imagination d'adolescente amoureuse ? Elle regarda autour d'elle ; elle était dans son dortoir, dans le lit à baldaquin. Il était six heures cinquante du matin, mais Gwendolyn et Annie n'étaient déjà plus dans leurs lits ; elle s'étira et regarda par la fenêtre, où l'esquisse d'une lune ronde et pleine se voilait derrière le ciel bleu et les rayons du soleil levant. La rosée du matin tachetait de cristal les feuilles de la plante en pot posée sur le rebord de sa fenêtre.
Alizée s'habilla d'une jupe en jean, d'un t-shirt blanc aux manches rabattue sur ses bras, dévoilant les épaules, et enfila sa cravate rouge et or et son uniforme par-dessus, puis elle se lava les dents et se maquilla sommairement avant de sortir du dortoir des filles, pensant au beau rêve de la veille, lorsque Zéphyr l'avait embrassée en songes. Dans la salle commune des Gryffondors, elle trouva Albe, seule, qui lisait un livre d'un air intéressé.
- Albe... ? fit-elle, surprise, ne la sachant pas aussi matinale. Mais que fais-tu dans la salle commune des Gryffondors ?
- Oh ! Lizzie ! s'écria la jeune fille en se levant d'un bond, ses cheveux bruns noués en tresses déjà à moitié défaites sautant sur ses épaules. Je t'attendais, Quinn et Klyr dorment encore, de tout facon.
- Quinn ? Oh ! Quintessence, ta cousine ? devina Alizée, avant de demander ; mais pourquoi tu m'attendais ?
- Tu dois tout me raconter ! Tout !
- Mais de quoi tu parles ?
- De ton rendez-vous avec Zéphyr d'hier, voyons !
La jeune Gryffondor se sentit brusquement mais délicieusement remplie d'espoir. Ce n'était donc pas un rêve...
Albe la conduisit dans la Grande Salle, où seuls quelques élèves épars et peu réveillés, essentiellement des premières années excités et des septièmes années plongés dans leurs révisions, petit-déjeunaient, le nez dans leurs livres ou leur bol de céréales. Les deux jeunes filles mangèrent avec allégresse, et Alizée, entre une nectarine, une figue et un verre de lait, lui expliqua en gros ce qui s'était passé la veille. En soupirant face au « romantisme incroyable et trooop adoraaable » de la situation qu'elle lui décrivait, Albe avala en vitesse son pain tomate-huile d'olive puis lui proposa d'aller faire un tour dans le parc. Alizée déclina gentiment son invitation ; en cherchant Gwendolyn et Annie, dont elle ne vit aucune trace, elle venait d'apercevoir Teddy qui passait par là et voulait aller lui dire bonjour.
- Eh, Lupin ! Comment ça va ? fit-elle en courant vers lui.
Il se tourna vers elle et eut un grand sourire, ses cheveux s'agitant de vagues arc-en-ciel à en donner mal au cœur, les yeux brutalement devenus vert jade. Albe, derrière son amie, rougit brutalement et essaya de se cacher derrière elle, échappant au regard du jeune homme pour qui elle semblait avoir le béguin.
- Bien, et toi ? Pourquoi je demande ça ? Tu dois aller super bien après ce qui s'est passé hier...
- Oh, tais-toi ! fit-elle, un peu gênée, en sentant ses joues s'empourprer. Qui est la demoiselle à tes côtés ?
Il eut un nouveau sourire resplendissant et s'écarta pour lui laisser voir la jeune fille hautaine qui le suivait. Les yeux très clairs soulevés par une discrète teinte d'eye-liner, les cheveux blond argenté et la peau pâle, avec des lèvres roses et fines, elle était tout simplement magnifique. On lui aurait donné quatorze ans. Elle avait l'air digne et désintéressé de tout ce qu'elle voyait, remarquant à peine mais avec dédain les quelques garçons qui la dévoraient des yeux.
- Hello, fit-elle en papillonnant des cils. Cet en'troit m'a l'air charming, comme vous dites ici. C'est foreuh joli.
- Française ? devina Albe d'un ton un peu agressif.
- En effet, fit-elle en français en haussant les sourcils.
- Vélane, de plus, je suppose ? compléta Alizée, elle aussi d'un ton malgré elle un peu amer.
- Mon arrière-grand-mère en était une, en effet.
- Comment ça se fait qu'on ne t'ait jamais vue par ici ?
- C'est sa première année, annonça Teddy à la grande surprise de tous. On ne dirait pas comme ça, mais Vic a onze ans.
- Vic ? Oh ! C'est Victoire Weasley, la fille de Bill et Fleur Delacour ?
- C'est bien moi, annonça la jeune fille.
- Eh ben ! soupira Albe.
À ce moment, Zéphyr entra dans la salle ; il était toujours aussi magnifique qu'à l'accoutumée. Alizée s'attendit à le voir se jeter sur la belle Victoire, mais, à son grand soulagement et à sa grande surprise, ainsi qu'à, il fallait bien l'avouer, son grand plaisir, il la chercha du regard et se détendit dès qu'il la vit, comme s'il avait peut qu'elle eût disparu pendant la nuit. Il se dirigea vers elle et, sans même accorder un regard à la Vélane, lui offrit un petit baiser au coin des lèvres en guise de salut.
- Salut, ma belle.
Elle frissonna, tous sourires. Elle avait encore du mal à se faire à ses compliments.
- Coucou Zéph.
Kathy descendit les escaliers et se précipita vers elle, hurlant, comme elle s'y était attendu, une litanie de ;
- ALIZÉE SAMLEER-NEIGEA TU VAS M'EXPLIQUER CE QUI S'EST PASSÉ HIER OU JE TE TUE !
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Voilà enfin le chapitre 2, le trois vient bientôt :)
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J'ai une petite question; avez-vous étés surpris par le nom du tome 3, l'Albe? Vous attendiez-vous à autre chose? Si oui, à quoi?
Bises !
Hermy
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