Chapitre 9 : Le corbeau d'argent
Chapitre 9
Alizée se réveilla haletante et en nage après un horrible cauchemar dans lequel Karl, les yeux fous, comme dans les journaux, sortait sa baguette avec un sourire et lançait un sortilège de mort qui tuait tous ses amis. Elle se leva avec un soupir et regarda l'heure ; il était six heures trois du matin, donc presque une heure avant l'heure à laquelle elle se levait habituellement. Elle eut beau se tourner et se retourner dans son lit, elle ne put pas se rendormir, et elle savait pourquoi.
C'était aujourd'hui.
Et elle n'y pouvait rien.
L'attaque se déroulerait le jour même.
Elle se redressa sur son lit à baldaquins, et comme personne n'était encore réveillé, elle alla s'asperger le visage d'eau froide. Puis elle mit son uniforme noir, sa cravate rouge et or, son écusson de Poudlard épinglé au niveau de son cœur, sa chemise, sa jupe noire, et c'est seulement en mettant son chapeau de sorcière qu'elle se souvint que c'était un samedi... Quelle idiote ! Je n'ai pas cours aujourd'hui ! Elle retira sa cape et son chapeau, mais garda le reste et glissa sa baguette à sa ceinture. Avec un morceau de parchemin et sa plume de phénix préférée, elle écrivit à la lumière tremblotante d'une bougie une lettre à ses parents. Comme toujours, elle effaça les références à la maison des lions en les remplaça par d'autres sur les Serpentards, puis elle plia la lettre, la glissa dans une enveloppe qu'elle tendit à Ambar et se dirigea vers la salle de bain. Comme d'habitude, elle se maquilla très légèrement, à peine une ombre de mascara et un peu de fond de teint, puis elle se saisit de sa baguette et entreprit de se mettre à l'aide de sorts une toute petite touche de parfum. Elle trouvait ça pitoyable de penser à ça alors qu'une attaque qui s'annonçait dévastatrice se présentait, mais si elle ne savait pas où elle se déroulerait, elle ne pouvait rien faire, et si elle prévenait le ministre de la magie ou bien la directrice, ils voudraient savoir d'où elle tenait ses sources, ce qu'elle seraitt incapable de leur révéler.
Alizée prit donc Fitz dans ses bras, vérifia qu'elle avait bien sa baguette et la rose d'obsidienne et descendit les marches du dortoir. À part quelques cinquièmes et septièmes années révisant leurs A.S.P.I.C.s et leurs B.U.S.E.s, l'endroit était désert. Elle descendit dans la Grande Salle qui était tout aussi peu peuplée et déjeuna avec un pichet de jus de citrouille glacé, un petit bol de céréales plongées dans un peu de lait et une assiette de fruits, fraises, pommes vertes et nectarines. Lorsqu'elle eut bien petit déjeuné, elle sortit dans le parc et en fit le tour, puis elle passa dire bonjour à Shadow, Buck et Sirius, ainsi que les petits Kneazles Pat, Temps et Rond et Hagrid, qui était à moitié réveillé et la tête plongée dans son bol de thé fumant. La jeune Gryffondor sortit ensuite s'amuser avec quelques autres créatures de la forêt, puis elle vérifia que personne ne la voyait et souffla un nouveau message contre la rose. Comme elle s'y attendait, aucune réponse ne vint, mais elle la mit quand même dans sa poche, au cas où elle la brûlerait à un quelconque moment de la journée. Elle resta dans la forêt jusqu'à dix heures, heure à laquelle le parc commença à se peupler d'élèves ; elle s'assit alors pour lire un petit livre de Potions à l'ombre d'un chêne. Kenric, Kathy, Albe et Klyr vinrent s'asseoir à ses côtés et ils discutèrent allègrement jusqu'à l'heure de déjeuner, où Teddy et Will, les amis de Zéphyr, vinrent manger avec eux. Alizée, l'appétit coupé par le stress de savoir qu'une attaque se déroulait peut-être en se moment même, ne put rien avaler, ce qui n'échappa pas à Teddy. Le jeune Métamorphomage changea alors ses cheveux et ses yeux de couleur pour l'amuser, puis changeant son apparence pour ressembler à Ruth et la parodier ; ils sortirent ensuite tous à nouveau dans le parc, où ils se désolèrent de la pauvre Annie qui était malade, de Gwenn toujours aussi furieuse contre eux et de la pluie et du beau temps. Alors qu'elle discutait avec animation avec Will de Zéphyr et de Quidditch, elle aperçut du coin de l'œil quelque chose bouger dans les bois.
Que... ?
Elle prétendit devoir aller aux toilettes et prit soin de contourner ses amis pour ne pas qu'ils la voient entrer dans la forêt ; elle suivit l'éclat d'argent à travers les arbres durant dix bonnes minutes, et au moment où elle se demandait si elle ne rêvait pas, elle arriva dans une petite clairière, face à face avec un corbeau argenté. Un Patronus.
- Je suis le Patronus de Karl, annonça le corbeau en ouvrant le bec.
- Karl ? Oh ! s'écria Alizée, saisie d'un espoir insensé. Tu viens me parler de l'attaque ?
- L'attaque se déroulera au Ministère de la Magie, poursuivit-il, impassible. Dans trois heures exactement.
Le corbeau déploya ses ailes et s'apprêta à s'envoler, mais la jeune fille, avide de réponses, lui courut après en criant ;
- Attends ! Attends ! Pourquoi Karl va-t-il faire ça ? Pourquoi ? Dis-moi ! Explique-moi ! Pourquoi ne m'a-t-il pas contacté avec la rose ? ATTENDS !
Le Patronus s'arrêta, se tourna vers elle en battant des ailes pour rester au niveau de son visage et entrouvrit le bec.
- Fais confiance à ton instinct, Étincelle.
Sur ce, il s'évapora en centaines de filaments de brume argentée qui s'envolèrent vers le ciel dégagé.
Alizée resta là, figée, plongée dans ses pensées, pendant quelques instants avant de se ressaisir. Elle avait trois heures pour se rendre au Ministère de la Magie et empêcher son propre cousin de détruire le monde des sorciers, et elle avait déjà perdu quelques précieuses secondes à réfléchir ; il fallait qu'elle se dépêche. Comment se rendre à Londres ? Peu importait pour le moment, d'abord, elle devait se rendre au château et se préparer. Elle dégaina d'un mouvement sec le bâton de rose au fil d'argent de sa ceinture et leva sa baguette en l'air.
D'une voix forte, décidée, elle s'écria ;
- Accio Éclat d'Argent !
Elle attendit quelques instants en réfléchissant à toute vitesse, jusqu'à ce que, avec un sifflement aigu, son balai à la queue de branchages argentés et au manche brillant vienne se poster devant elle. Elle sauta dessus et fila dans le vent, ses cheveux fouettant son visage rougi, droit vers le château imposant, au loin ; elle arriva dans le dortoir par la fenêtre, qui explosa en un millier de morceaux de verre coupants. Elle s'entailla profondément les mains, mais arrangea sommairement cela d'un coup de baguette, avant de réparer la fenêtre avec un simple Réparo. Elle fourra dans son sac de cours un petit manuel de poche sur les enchantements et maléfices de Défense contre les Forces du Mal de sixième année, un petit sac de provisions qu'elle demanda à une elfe de maison appelée Lally et la rose.
Elle descendit dans les étages du château jusqu'à arriver devant la salle de potions ; Kenric, toujours un grand farceur, lui avait enseigné quelques petites astuces. Elle s'empara de quelques fioles de potions qu'elle mit avec soin dans son sac, puis y glissa un Scrutoscope fonctionnant à merveille, attacha sa montre à son poignet et sortit dans le hall, son balai sous le bras, décidée.
Elle tomba alors nez-à-nez avec Zéphyr Feliann et Harry Potter.
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Le suspeeeense ! <3 J'adore ça XD !
La suite bientôt !
Les choses se mettent en marche, tout commence à se déclencher, une attaque se prépare...
Héhé !
SVP SVP SVP, dites-moi ce que vous en pensez en commentaires. Vous n'imaginez même pas combien ça m'aide. VRAIMENT. Cela me donne ENVIE d'écrire ENCORE et ENCORE. Je vous ASSURE. Vous m'aidez BEAUCOUP. Et je vais arrêter avec les majuscules, ça devient n'importe quoi.
Bref, svp, dites-moi en commentaires si ça vous a plu, je vous adore tous ! <3 :*
Bises !
Hermy
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