Chapitre 37
"- Fanny, Sybille, j'ai à vous parler."
Je devine que Sybille est la femelle qui a emmené JunHo ici.
Je la détaille davantage : elle est plus grande que moi, possède une taille assez fine, a la chevelure blonde vénitienne et les yeux du même gris que celui d'un nuage de pluie.
Une fois sortis de la pièce, le chef repris la parole.
"- Fanny, que sont donc ces gestes affectifs que vous vous faîtes mutuellement l'humain et toi ? Je te préviens, je peux accepter que Roméo ai une âme sœur humaine puisque c'est un de mes gardes. Mais toi, tu n'es qu'une citoyenne de mon peuple, donc je n'accepterai pas qu'il soit ton âme sœur. Depuis que je t'ai autorisé à sortir en ville, tu nous as apporté bien des problèmes ! Dit-il, commençant à s'énerver."
Il veut s'opposer à notre probable future relation ? C'est du favoritisme ! De plus, je surprend l'autre garde à effectuer un sourire moqueur.
"- Ne vous inquiéter pas mon chef, je les surveillerais. Assure la blonde."
C'est bizarre j'ai l'impression qu'elle est contre moi... Moi aussi, je commence à ne pas l'aimer.
"- C'est injuste mon chef ! Me plaignai-je.
- D'ailleurs Sybille, tu seras la garde qui s'occupera de l'humain. Ajoute le chef.
-Entendu."
Je retournai sans permission dans la chambre de mon futur mari en ronchonnant.
"- Fanny ! Reviens ici ! Ordonne l'homme que j'ignorais."
Je pris la clé abandonnée sur la porte, pénétrai dans la pièce et m'enfermai à l'intérieur.
JunHo s'était relevé du matelas pour me regarder bizarrement.
"- Que se passe-t-il, Ginette ?"
Je ris à cette appellation que je n'ai pas entendu depuis trois mois.
"- Ils sont contre nous. Dis-je après réflexion.
- Pourquoi ?
- C'est bien ça le problème !
- Euh... Tu ne sais pas ou la réponse est insensée ? Questionne JunHo.
- Eh bien... Les deux. Avouai-je."
Je m'approche de lui pour m'asseoir à ses côtés malgré le fait que les deux autres tambourinent à la porte. Pauvre porte...
"- Qu'est-ce qu'ils veulent ? Demande-t-il, naïf.
- M'empêcher de rester en ta compagnie. Soupirai-je, suivi de JunHo lui-même."
Tiens, d'ailleurs je ne sais pas s'il connait ma nature maintenant... Ne m'a-t-il pas vu me transformer ? D'après ses gestes, il n'a pas l'air d'en être conscient.
"- JunHo ?
- Hmm ? Émet-t-il en passant son bras sur mes épaules.
- Comment m'as-tu aperçu ? Posai-je en glissant ma tête sur son épaule.
- Comment ça ?
- Euh... De quelle façon m'as-tu découverte ? Formulai-je.
- Honnêtement, je n'en n'ai pas la moindre idée : il y avait d'abord le mignon petit renard roux qui à l'air de m'apprécier, puis il y a eu un bruit assez désagréable et c'était toi qui se tenais maintenant à sa place. Monologue l'asiatique.
- Et quelle en a été ta déduction ? Dis-je, légèrement inquiète.
- Je n'y ai pas encore réfléchi... Avoue-t-il en resserrant sa prise sur mes épaules."
Les coups sur la porte ont cessés, c'est étrange... Je ne pensais pas que le chef abandonnait si vite. Je sentis JunHo gigoter. Je me détache de lui et le regarde se lever pour s'appuyer contre le mur au fond du matelas.
"- Ta famille te manque ?
- Non, je m'inquiète juste pour eux et pour ton village.
- Pourquoi ? Pourquoi pour le village ? Demandai-je en venant m'appuyer à coté de lui.
- Ma famille va s'inquiéter pour moi et va mettre les policiers au courant de ma disparition qui viendront à ce village directement...
- Moi je pense que C'esr surtout à ta grand-mère que tu va manquer ! Et pour le village, ils vont apparemment augmenter le nombre de garde.
- Ma grand-mère ? Mais comment sais-tu cela !?
- Ah euh... Et bien j'ai dis ça comme ça ! Tout les grands-parents aiment leurs petits-enfants !"
Espérons qu'il croit à ce petit mensonge... Je sais qu'il devra connaitre la vérité, s'il ne la découvre pas lui-même. Mais je n'ai pas le courage de lui expliquer.
Je me remets à détailler la pièce. Minute... Pourquoi Edwige a dit "je me plaît bien" tout à l'heure ? Elle compte rester en ce bâtiment ?
Soudain, des mains claquèrent sous mes yeux.
"- Oh ! Ginette ! Tu es toujours là ?
- Hein ? Euh... Oui, oui Robert !
- Alors ?
- Alors quoi ? Dis-je bêtement.
- Tu n'as pas écouté ma question ?
- Non. Répondis-je simplement.
- Je t'ai manqué ? Tu as pensé à moi pendant ces trois mois ? Parce que moi, oui. Me raconte JunHo.
- Oui. Mais je ne pouvais pas te rejoindre, cela m'étais interdit...
- Oh... Tu habites ce village. Devine-t-il.
- Effectivement. Mais je te jure que j'aurais aimé venir te voir pour te réconforter, te serrer dans mes bras, sentir ta peau en contact avec la mienne... Soupir ai-je, pensive.
- Je ne t'ai jamais jugée. Pourquoi te justifies-tu, Ginette ?
- Parce que je n'ai pas envie de te perdre, Robert... Murmurai-je."
Je ne sais pas s'il a entendu ma phrase, mais à la vue du sourire plaqué sous son nez, je pense que oui.
Il allait reprendre la parole quand mon cellulaire se mit à sonner.
"- Tiens, vous avez du wifi ici ? Plaisante JunHo."
Je l'ignore et constate que c'est Edwige qui m'appelle. Je décroche.
"- Oui Edwige ?
- Fa' ? Tu peux venir devant ma chambre ? Roméo ne veut pas me laisser entrer !
- Ah ah ! oui j'arrive ! Rigolai-je."
Je range le smartphone dans ma poche et JunHo me demande où est-ce que je vais. Je lui réponds puis il décide de venir avec moi.
Je me dirige prudemment à la porte, la déverrouille en silence, l'entrouve légèrement, constate qu'aucun chef ou Sybille n'est en vue, range la clé avec mon smartphone, accroche ma main à celle de JunHo et l'entraîne dans le couloir.
"- Pourquoi l'entraînes-tu avec toi dans le couloir, Fanny ? Me surprend une voix nasillarde désagréable."
Je sursaute, cris d'effroi et cours vers la chambre d'Edwige en tenant JunHo.
Devant cette dernière, je vois Roméo en train d'enfoncer la clé dans la serrure de la porte. Je lui cris de l'ouvrir, ce qu'il fait en étant surpris de me voir autant affolée. Je passe en première en tenant JunHo, Edwige nous talonne. Mais lorsque Roméo allait fermé la porte, un pied l'arrêta.
Je cris de peur, entrainant Edwige. Moi, froussarde ? Vous délirer ! Ah ah...
Malheureusement, Sybille a l'air sportive... Elle ouvrit la porte d'un coup de genou, elle neutralisa Roméo de la même façon et se mit à nous dévorer des yeux.
"- Je suis venu chercher ce qui m'appartiens. Dit-elle, direct.
- Rien ici ne t'appartiens. Répétai-je.
- L'humain. Ajoute Sybille.
- L'humain ne veut pas de vous. Réplique JunHo en se mettant à mes côtés.
- Toi, on ne t'as pas demandé ton avis. Répondis-t-elle.
- Et toi, personne ne t'as autorisé à entrer. Et d'abord, t'es qui ? Intervient mon amie.
- Celle à qui on a donné l'ordre de surveiller l'autre humain, là. Grogne Sybille en effectuant un mouvement de tête. Donc toi, tu viens avec moi. Continue-t-elle en s'approchant dangereusement de l'asiatique.
- Non. Répliquons en même temps le concerné et moi-même en reculant."
Je me mis devant mon pauvre futur mari pour le protéger. Malheureusement, Sybille est vraiment forte. Elle me poussa d'un geste et m'envoya valser contre l'ours en peluche d'Ed'.
"- Fanny ! Jimin ! Gémit Edwige."
Elle s'interposa donc entre Sybille et JunHo, qui se demandait sûrement qui était Jimin.
Néanmoins, comme je m'y attendait, Edwige fut envoyer sur son matelas.
Je me relève rapidement pour aller considérer Ed'. Elle n'ai pas blessée, je remonte donc le regard vers mon JunHo.
Sybille est en train de le trainer vers la sortie. Je me lève et essaie de les retenir, en vain.
Alors que Sybille atteignait la porte, celle-ci s'ouvrit automatiquement cognant le crâne de Sybille au passage. Malheureusement pas assez pour l'assommer.
Furieuse, elle se releva rapidement, empoignant JunHo et l'entrainant à l'extérieur de la pièce. Un bruit de chute retentit.
Elle m'a volé JunHo... Quelle sans gène !
____________________________________Merci de votre lecture et à bientôt !
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