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Chapitre 22

Youenn me cours après. J'essaie de lui échapper, en vain. Nous avons l'habitude de nous rendre à la cascade maintenant.

En même temps, nous sommes sous apparence animale et un renard est plus petit qu'un loup.

Il m'aboie même dessus. Quel méchant !

"Fanny ! Youenn ! Arrêtez vous ! Leiv dit avoir senti un humain." Vient de nous prévenir Victor.

"Rejoignez-nous." Ordonne Victor.

Youenn me prit sur son dos et se dirige vers les deux autres loups.

Ils sont en train de passer au détail le moindre mouvement. Ça devait faire une vingtaine de seconde que nous regardions autour de nous quand une sonnerie retentit.

Je lève la tête et ma surprise fut des plus grande quand je remarquai que Robert était couché sur une branche.

Son visage traduisait de la peur, de l'inquiétude et de la curiosité.

Je fis part de ma découverte aux garçons. La personne qui l'appelait n'est qu'autre que sa mère.

On ne peut pas inquiéter encore plus sa mère. Je propose aux loups de faire semblant de partir, de le laisser descendre et de l'éloigner du village.

Ils acceptèrent.

Donc je saute du dos de mon meilleur ami et m'enfuis dans les buissons. Les loups s'enfoncent dans la forêt.

Moi, je suis toujours dans mon buisson. De là où je me trouve, je peux surveiller l'asiatique.

Après un bon quart d'heure, il décide de se bouger. Quand il est à deux mètres du sol, je préviens les loups.

Lorsqu'il touche enfin la terre, il se dirige vers la cascade. Attendez, la cascade est juste à côté du village donc il ne faut pas qu'il aille par là !

Sans réfléchir, je m'élance au pieds de Robert. Je me place entre lui et le chemin de la cascade.

Je lui aboie dessus avant que, sous le coup de la surprise j'espère, il me donne un coup de pied dans le ventre.

Je vole jusqu'à ce que je m'écrase sur le  d'un arbre. Je sens mes os se craquer douloureusement. Je sers les dents pour essayer de faire passer la douleur.

Quand je rouvre les yeux, je vois Robert accroupis devant moi.

"- Oh non ! Je suis désolé ! Je n'ai pas fait exprès. Putain ! Je parle à un renard moi maintenant."

Il approche lentement sa main de mon dos. Il le caresse et je couine sous la douleur.

"- Attends, je vais t'emmener chez moi comme ça ma grand-mère pourra te soigner, m'explique-t-il tout en me prenant dans ses bras. Oh ! Mais je t'ai touché ! Du coup ta mère ne voudra plus de toi ! Idiot JunHo ! Quel idiot... En plus tu te préoccupe d'un renard... La total quoi !"

JunHo ? C'est peut-être son prénom... Pas si moche.

Alors qu'il se relève, je vois derrière lui Youenn arrivé en galopant.

"Arrête-toi ! Je suis dans ses bras ! Il pourrait me lâcher si tu lui fait peur et ça pourrait me faire encore plus mal au dos !"

Youenn s'arrête donc. J'espère qu'il a prévenu les autres...

Lorsque le dit JunHo se retourne, il sursaute en constatant qu'il fait face au loup gris.

"- Du calme... Je ne vais pas lui faire du mal... Essaie l'asiatique en plaçant sa main libre devant lui pour se protéger."

Il recule jusqu'à se cogner à l'arbre. Heureusement, il se met à courir à l'opposé du village.

Et malheureusement, Youenn n'est pas près de le laisser partir avec moi.

Je sens le rythme cardiaque de l'humain s'accélérer en sentant que le loup gris le poursuit.

Soudain, Victor saute devant Robert et lui grogne dessus. Moi, je me resserre au torse de ce dernier. Hmm... Il m'a l'air assez musclé... Bon, Fanny, reprends toi et rappelle-toi que ton dos souffre donc tu ne dois pas faire de geste brusque.

Leiv arrive par la droite tranquillement et regarde méchamment Robert. C'est vrai que Rémi m'avait dit que Léon, alias Leiv, ne s'entendait pas très bien avec lui-même et Robert...

Pendant ce temps, Youenn s'est rapproché et essaie de faire comprendre à l'humain que c'est moi qu'il veut en me reniflant et en couinant.

Trop de virilité en Youenn en ce moment...

"- Ah, c'est le renard que tu veux ? Tu vas pas le manger ? Mais tu sais, il s'est fait mal alors je voulais le soigner."

Je remue dans ses bras pour lui faire comprendre que je vais bien. Je n'arrive pas à croire que Robert s'inquiète pour moi, un simple renard.

"- Ah bah euh... Je vais te le poser sur le dos."

Robert me dépose sur le dos du loup et recule lentement sous les grognements des autres loups.

"J'aimerai aller voir s'il arrive bien à quitter la forêt." Fis-je parvenir aux loups.

"Mais, et ton dos ?" S'inquiète le loup gris.

"Ça va un peu mieux, je peux marcher."

Youenn accepte ma requête. Les loups blanc et noir retournent au village pendant que Youenn me suivit.

Après une bonne dizaine de minutes de marche, nous apercevons Robert assis adossé au tronc d'un vieux chêne.

Il a l'air désespéré.

"- J'ai échoué. Comme tout les autres. Se lamente l'asiatique"

Il a échoué ? À quoi ?

"- Je m'étais promis de la ramener et j'ai échoué..."

La ramener ? Il parle d'Edwige ou de moi ?

Et si j'allais le voir ? Il pourrait se conforter à un renard, non ? Je fais part de mon idée à Youenn et il me réponds ceci : "d'accord mais c'est juste parce qu'il a essayé d'être sympa avec toi. Néanmoins, je t'accompagne."

Je sors donc de mon buisson et m'approche de l'asiatique. Il ne m'a pas encore vu. Youenn sort du buisson dans un bruit plus important. Robert l'entends et relève la tête.

Je peux lire en son regard la peur.

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Merci de votre lecture et à tantôt !

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