J'attrape un élastique pour l'installer autour de mon poignet, au cas où, et je quitte mon logis, non sans avoir prévenu ma mère de mon départ.

La traversée se fait tranquillement, je ne me transforme pas pour ne éviter d'abîmer mes vêtements.

×××

J'arrive au parc où Edwige m'avait donné rendez-vous. Comment je connais le chemin ? C'est tout simple : je suis allé voir Victor afin de lui demander l'emplacement du parc et celui-ci m'a dessiné une carte.

Donc je plie et range ma carte dans une poche, naturellement. Le parc est jonché de verdure, de jolies fleurs, d'arbres majestueux, de simples bancs et, évidemment, de personnes.

J'observe mes alentours et aperçois Ed' assise sur un de ces bancs. Je m'approche d'elle et la salue.

"- Oh la la ! J'ai vraiment crû que tu ne viendrais pas ! Me confie-t-elle.
- Bah pourquoi cela ?
- Tu as quand même 10min de retard ! Argumenta-t-elle.
- Quoi ? Sérieux ! J'en suis désolée, je n'avais pas vu l'heure... Me désolai-je.
- Ce n'est pas grave ! Bon, que veux-tu faire ?
- Justement, j'aimerai aller me promener le long de la forêt !
- La forêt ??
- Oui ! Celle qui se trouve par là-bas. Expliquai-je, en mimant la direction de mes mains.
- J'avais compris ça ! Mais, tu sais, on dit qu'il y a de dangereuses créatures et que certain n'en sont jamais revenu ! Évoqua-t-elle.
- Ah bon ? Tu m'expliqueras cela en chemin. D'accord ? Proposai-je.
- Ok. Accepta Ed'."

J'allais savoir pourquoi personne ne s'aventure dans notre forêt !

×××

Nous sommes actuellement en train de nous balader le long de la forêt !

En chemin, Edwige m'a expliqué qu'il y a deux différentes rumeurs...

La première dit que des animaux tel que des loup ou des ours tueraient les hommes s'aventurant sur leurs territoires. Elle a été évoqué par un chasseur, il était rentré chez lui assez mutilé et a raconté que des loups l'ont poursuivit.

La seconde est plus une légende inventée pour terroriser les enfants : la forêt aurait une "âme". Les arbres bougeraient, les fleurs danseraient et la forêt ferait en sorte que ses visiteurs se perdent et ne retrouvent jamais le chemin.

Edwige et moi parlons de tout et de rien...

J'ai appris qu'elle s'appelait Edwige Zakary, qu'elle avait les parents divorcés et qu'elle avait un petit demi-frère de 5 ans. Elle a plein d'amies et est en couple avec un certain Tony, un terminal.

Elle aime écouter de la musique, elle m'en a d'ailleurs fait écouter, et parler. Oui je dois avouer qu'elle est assez bavarde, mais au moins je n'ai pas à raconter ma vie.

De moi, elle sait simplement que je me nomme Fanny Hope, que mon père est décédé, que Youenn est mon meilleur ami et que j'aime l'aventure.

Bref, revenons au monde réel... Nous marchons depuis au moins une demi-heure. Je reconnais l'endroit où j'étais il y a quelques jours.

Je propose à Edwige de venir s'installer au bord du point d'eau, ce qu'elle accepte bien qu'hésitante.

Edwige continuait de me parler de sa vie quand soudain, la voix de ma sœur retentit dans ma tête.

Et ouais ! Nous les métamorphes on peut communiquer par la pensée ! T'es jaloux ? Tu fais bien...

Bleuenn me hurlait dans la tête. J'ai une très mauvaise impression...

"Fanny ! Morgan et Soline sont blessées ! Je crois que ce sont des piège de chasseur !"

Oh mon dieu ! Comment cela est-il possible ? J'arrête d'écouter Edwige et demande à ma sœur où elle se trouve. Elle me réponds rapidement et me supplie de me dépêcher.

"- Edwige ! Je suis désolée mais il faut que j'y aille ! Je n'avais pas vu l'heure ! J'étais censée rentrer avant 11h... Mentis-je en lui coupant sûrement la parole"

Admirer le talent d'actrice quand même ! Je ne lui laisse pas le temps de répliquer que je m'enfuis dans la forêt, en direction du lieu décrit par ma sœur.

Lorsque j'arrive, mes trois sœurs sont sous forme lupine et sont en train de pleurer et de se morfondre.

Diable ! Mais comment se fait-il qu'elles ne sont pas sur le territoire ! Bon pas le temps de penser, il est nécessaire que je libère mes sœurs.

C'est un piège à morsure (inspiration : Booba le petit ourson). Elles doivent avoir tellement mal !

L'odeur du sang se repend dans l'air pendant que j'essaie d'écarter les dents du piège. Allez un dernier petit effort Fanny ! Ça y est, leurs pattes sont libérés.

J'ai la drôle d'impression d'êtres observé mais je n'y prête pas grande attention...

Je prends les renardeaux dans mes bras et me dirige vers le village.

"- Bon sang ! Mais qu'est-ce qu'il vous a pris ! Les grondai-je."

Je les regardais une par une et pensais à ce que j'allais pouvoir dire au chef.

"On voulait faire comme toi : partir à l'aventure..." Me fit parvenir Bleuenn pendant que ses sœurs se tordaient de douleur.

En passant la barrière des gardes, j'ai reçus une avalanche de regard suspects mais ils m'ont laissé passer.

Je me dépêche de rejoindre l'infirmerie pour y déposer mes sœurs souffrant. J'explique à une infirmière que mes sœurs sont blessées à la patte, sans évoquer un quelconque piège.

J'attrape ensuite Bleuenn, vu qu'elle n'est pas blessée, m'accompagner rendre une petite visite chez le chef.

Je sais vous devez vous dire que je raconte ma vie au chef, que je le préfère à ma propre famille et patati et patata...

Mais s'il découvre par ses propres moyens que mes sœurs ont désobéi, il pourrai les punir sévèrement.

Je signale ma présence et commence à parler au chef.

"- Rebonjour, mon chef. Je suis venu pour vous prévenir afin que vous le sachiez, que mes sœurs, curieuses et courageuses, ont violer la règle interdisant de quitter le territoire sans autorisation. Leur raison serait qu'elles voulait m'imiter et visiter le monde des humains. Malheureusement, lorsque je les ai trouvées,  d'entre elles étaient blessées... Expliquai-je.
- Hmm... Je comprends leur décisions. Elles devaient se sentir abandonnées. Mais il est strictement interdit de quitter le territoire ! Je vais faire comme si rien n'était advenu pour cette fois. D'accord ? Proposa le chef.
- D'accord, mon- Commença Bleuenn, sous forme humaine.
- Mon chef ! Un intrus en notre territoire !  La coupa un garde."  

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