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8 - Évidence


-Ah, bordel, tu m'as fait peur ! S'exclama Kevin en effectuant un bond sur le côté. Tu ne pourrais pas faire un peu de bruit en arrivant ?

-C'est ce que j'ai fait, répliqua Moran. Sinon, j'aurais pu me tenir devant toi sans que tu me vois.

-Meeeec ne dit pas des choses comme ça s'il te plaît. C'est flippant. Vraiment flippant.

Sebastian haussa les épaules.

-Où est l'entrée du QG, cette semaine ?

-À ton avis, rétorqua le jeune homme. Qu'est-ce que tu crois qu'on est venu faire ici ? Prier ?

-Dans la cathédrale Saint-Pierre ? S'exclama Sebastian, stupéfait.

-Comme dirait le patron, plus c'est gros, plus ça passe ! Phrase à ne pas sortir de son contexte, bien entendu...

-Bien entendu...

-Nous venons visiter les catacombes, déclara pieusement Kevin à un prêtre qui somnolait sur un banc.

L'œil exercé de Moran remarqua aussitôt la demie douzaine d'arme dissimulé sous les habits de l'homme d'Église.

-Je vous en prie, mon fils, allez-y, répondit le pas très saint homme avant d'expliquer à un couple de touristes japonais que les catacombes étaient fermées à la visite.

Sous l'œil outragé des nippons, Sebastian et Kevin prirent l'escalier qui menaient aux profondeurs.

-Dit donc, lança Kevin en poussant négligemment la grille, elle a bien cicatrisé ta balafre ! T'es sûr de pouvoir retravailler ?

Sebastian lui envoya un regard surpris.

-Ça fait au moins quarante-huit heures. J'ai eu largement le temps de me remettre.

Kevin leva les yeux au ciel.

-Moi, quand je glisse sur le savon, dans la douche, il me faut une semaine pour arrêter de boiter, commenta-t-il sobrement en contournant un tombeau pour entrer dans la pièce principale.

Si un curé était descendu jusqu'ici, il en aurait avalé son écharpe.

Le sol était recouvert de bambou. Les murs de peintures figurant la mer. Les tombes recouvertes de planches en bois faussement érodés. Les employés, vêtus de chemises à fleurs et de tongs, vaquaient, ici et là, à leurs occupations.

-J'adore le thème de la semaine ! S'exclama Kevin en sortant de son sac une chemise à fleur et des lunettes de soleil.

Mais Sebastian ne vit rien de tout ça. Son regard balaya la salle, indifférent. La seule chose qui l'intéressait n'était pas là.

Lui.

-On dirait que tu vas faire une dépression, commenta l'adolescent. J'aimerais te proposer une chemise à fleurs, mais j'ai comme l'impression que tu la refuserais...

Sebastian lui envoya un regard significatif.

Un jeune androgyne s'approcha de Kevin et lui souffla quelques mots à l'oreille. Le visage du garçon s'illumina.

-J'ai du boulot ! S'exclama-t-il. Écoute, je ne sais pas ce que le patron te veut, tu n'as qu'à te poser dans un coin et l'attendre...

Et il disparut.

Se poser dans un coin ? Pas vraiment dans les habitudes de notre impulsif chasseur de tigres.

Sebastian avança silencieusement à travers le QG de la Société, jusqu'à trouver ce qu'il cherchait.

Un écriteau devant une porte.

« Ici repose le saint des saints ».

C'était forcément là que Moriarty avait installé son propre bureau.

Sans toquer, il entra.

C'était une pièce plutôt exiguë, dont les murs étaient recouvert de feuilles volantes et d'articles de journaux scotchés directement sur la pierre.

Mais, encore une fois, Sebastian ne vit rien de tous ça.

Parce qu'un homme lui faisait face.

L'église abritait désormais Lucifer.

-Sebastian, souffla le génie du crime avec son sourire habituel.

Il s'approcha de lui et, sans prévenir, laissa glisser son doigt sur la cicatrice encore fraîche qui barrait le visage du chasseur.

Les yeux grands ouverts, Moran avait cessé de respirer.

-Finalement, déclara le criminel consultant, ça vous va plutôt bien. Ça vous donne un côté sauvage...

Sebastian déglutit, persuadé que les images qui passaient dans sa tête à ce moment-là était extrêmement inapproprié au lieu dans lequel il se trouvait.

Mais Moriarty semblait avoir déjà oublié sa présence. Debout devant une carte de Londres gribouillée de symboles indistincts, il réfléchissait, les lèvres plissées dans une moue enfantine.

Sebastian ne s'en formalisa pas le moins du monde et s'assit simplement sur la tête du saint de pierre qui gisait en travers de la pièce.

-Et si... lâcha soudain Moriarty. Oui... Non... Si ! Si je place le tatoueur au carrefour...

Sebastian eut un léger sourire.

Moriarty commença à déambuler dans la pièce. Il avait l'habitude de parler seul lorsqu'il élaborait des plans. Le maître mot de cette phrase étant « seul »...

Mais la présence de Sebastian ne le dérangeait pas.

Au contraire.

Il savait qu'il ne comprenait rien à ce qu'il racontait. Mais qu'il s'en fichait. Puisqu'il était d'accord pour tout.

Moriarty sentait, avec toujours cette même intensité qui l'effrayait, que Moran avait foi en lui. Totalement. Corps et âme, s'il en avait une.

Élaborer une stratégie à ses côtés procurait à Moriarty un sentiment d'invincibilité tel qu'il n'en avait jamais ressentit. Il avait envie de l'utiliser. De l'impressionner. De l'observer. De l'étudier.

Tous ses plans, soudain, s'articulèrent autour du chasseur, qui démontait tranquillement son arme pour la nettoyer, en hochant la tête lorsque le génie lançait une nouvelle remarque apparemment dénué de sens.

Le lendemain suivit un cours semblable.

Le jour d'après aussi.

Et alors que tous le monde ouvrait des yeux stupéfaits en voyant cet inconnu s'introduire dans l'entourage de leur grand patron, ça leur sembla, à tous les deux, la chose la plus naturelle du monde. La plus simple des évidences.
Comme deux pièces qui s'emboîtent parfaitement.

C'est donc tout naturellement que le quatrième jour, lorsque Moriarty continua de parler en sortant de l'église, Sebastian se fondit dans son ombre pour le suivre, son fusil négligemment jeté sur l'épaule. Ce n'est pas comme si un policier allait vraiment oser l'arrêter, de toute façon.

À cette heure-ci, les rues de Londres étaient désertes.

-Sebastian, lança soudain Moriarty, tu pourrais peut-être faire un effort pour qu'on entende le bruit de tes pas. Nous sommes deux à marcher dans cette rue. On n'entend qu'un seul homme. N'importe qui trouverait ça étrange.

-Personne ne le remarquera, répondit Moran.

Moriarty soupira.

-Les gens normaux sont si ennuyants...

Il s'arrêta et sauta à pied joint sous le porche d'une maison.

-Pour le cambriolage de demain, continua-t-il sur le ton de la conversation en ouvrant la porte, tu devras te fournir un costume noir.

Il envoya un regard lubrique au chasseur, qui se sentit rougir.

-Et moulant.

Et il entra dans la maison.

Sebastian le suivit comme un papillon attiré par une flamme. Certain de se griller les ailes.

Mais bien incapable de résister.

La porte claqua dans son dos.

-Vous m'avez emmené ici pour une bonne raison, déclara-t-il soudain.

Le sourire de Moriarty flotta dans la pénombre.

Sebastian, fasciné, tendit une main. Il ne savait pas trop pourquoi. Le toucher ? Le caresser ? Le frapper ? Lui demander quelque chose, le supplier ?

Mais Moriarty fit volte face, pénétra dans une pièce, et referma la porte derrière lui.

Cette nuit-là, deux personne essayèrent de pénétrer dans la maison.

Elles moururent dans le silence le plus complet.

À partir de ce jour, Sebastian prit tout naturellement l'habitude de dormir chez Moriarty.

Et bientôt, il sembla évident à tous que partout où se trouvait le génie du crime, le chasseur était aussi. Comme l'ombre de son ombre.

Si Moriarty se laissait tomber en arrière, quelqu'un le rattrapait.

S'il s'asseyait dans le vide, quelqu'un glissait une chaise sous lui.

S'il lançait une remarque en l'air, quelqu'un lui souriait en retour.

S'il tendait une main, quelqu'un y posait ce dont il avait besoin.

Et s'il cherchait simplement un visage à contempler, si un jour il avait envie de se perdre dans un regard...

Il savait qu'il y aurait aussi quelqu'un pour ça.



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Je suis désolé pour le délais entre le dernier chapitre et celui là ^^'

J'espère que ça vous plaît :) je reste assez dubitative sur les deux derniers chapitres... Peut-être parce que j'ai vraiment hâte qu'ils couchent ensemble XD mais je dois vous prévenir que ça n'arrivera pas avant pas mal de chapitres^^ (sauf si les choses dérapent, là, je ne garantit rien...).

En ce qui concerne les lieux incongrus de QG, je me suis dit que ça pourrait être drôle de vous demander vos avis ^^ si vous avez des idées à ce sujet, mettez-les en commentaires, et si elles me font rire, c'est très possibles qu'elles se retrouvent, un jour ou l'autre, dans un chapitre... ;)

Merci de me lire!! :3

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