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5 - la Société

Moran rêva de Moriarty, cette nuit-là. Ils étaient tous les deux couverts de sang. Le génie du crime explosait de rire, et tendait une main vers son visage.
-Sebastian... murmurait-il, une étrange lueur dans le regard.
Et le chasseur s'apercevait qu'ils étaient nus.

Ce fut le moment que choisit son instinct pour le réveiller. Aussitôt en alerte, il roula hors de son lit, se saisit de la machette qui dormait sous le sommier, et renversa l'ombre qui venait de passer la porte de sa chambre.
-On se caaaaaaaalme ! S'exclama l'intrus allongé par terre, la lame douloureusement près de sa gorge.
-Tu voulais me surprendre dans mon sommeil ? Qui t'envoie ? Répondit Sebastian sans la moindre trace d'émotion dans la voix.
-Parce que tu dormais ? Bordel, faut pas t'énerver quand t'es réveillé, toi ! Je viens de sa part.
Le cœur soudain battant, Moran se redressa, et laissa l'autre se relever.
-C'est tout ? Lança l'autre, qui n'avait visiblement aucun instinct de survie. Comment tu sais que je mens pas ?
-Je ne sais pas. Mais ce n'est pas comme si tu représentais un réel danger. Je peux te tuer en moins de trois secondes. Où que tu sois dans cette pièce.
L'inconnu déglutit difficilement.
Une vibration se fit soudain entendre, suivit d'une lueur blanche. Le portable de Moran, posé sur la table de nuit, venait de recevoir un message.
« Dépêchez-vous un peu. Et ne tuez pas mon employé. »
Moran eut un étrange frisson. Moriarty l'observai-t-il ? Ou venait-il de déduire la situation ?
-En tout cas, gloussa le nouveau venu qui, non, définitivement, ne savait pas quand se taire, je sais pas à quoi tu rêvais, mais c'était agréable !
Moran, qui dormait toujours nu, suivis le regard de l'autre, jusqu'à son entrejambe, et souleva un sourcil.
-Tu ne veux pas savoir, rétorqua-t-il en ramassant en vitesse de quoi s'habiller.
-Mais si ! Répondit l'autre. Au fait, je m'appelle Kevin. Et avant que tu le demande, non, je suis pas chinois.
-D'origine japonaise, corrigea distraitement Moran en enfilant par dessus son t-shirt une veste militaire.
L'auteur le regarda avec des yeux ronds.
-Comment...
-J'ai une bonne ouïe. Essentiel pour chasser. Et j'ai parcouru le monde. Ton accent est trop faible pour que tu ai été élevé là-bas. Je suis prêt, allons-y.
Un nouveau SMS fit vibrer son portable.
« Prenez votre fusil ».
Moran sourit et posa sur son épaule son compagnon métallique.
-Tu sais que les gens normaux ne sourient pas en recevant un message de lui ? Commenta Kevin.
-Les gens normaux sont ennuyants.
-Ouais, il dit ça aussi...
Mais le chasseur avait déjà quitté la pièce.
*
-Regarde ! Lui lança Kevin en lui se penchant pour attraper le journal du matin, sous la banquette.
La première page, en gras, annonçait le suicide de Sir Charles Henry Fox, et ses derniers mots si étranges.
-Le boss est ravit, continua Kevin. Apparemment, tous le monde a pigé le message, et tous ceux qui nous devaient de l'argent ont payé fissa ! Et même en avance !
-Nous ?
-Ouais, lui, nous, la Société, quoi.
-La Société ?
-Je rêve. Tu travailles pour lui, et tu sais pas ce qu'est la société ? Il fait quoi comme job, à ton avis ?
-Génie du mal ?
Kevin laissa échapper un rire.
-Exactement. Sauf que génie tout seul sa rapporte pas. Il a tissé une sorte de toile, tu vois, à travers le monde entier. Il donne des conseils en crime, et fournis le matos et les hommes quand y'a besoin.
-Un criminel consultant ?
-Ouais, c'est ça !
-Et qu'est-ce qu'un gosse de dix-neuf ans fabrique là-dedans ?
-J'ai, comme qui dirait, quelques talents cachés... répondit Kevin en souriant. Ah, on va bientôt arriver au QG !
-De la Société ?
-Yep. On change toutes les semaines, pour ne pas être vulnérable. C'est drôle, parce que le boss nous trouve toujours des endroits chelous. Oh, et, avant qu'on arrive, je dois te prévenir, les « employés » sont plutôt divisés. La moitié, dont moi, t'admire
pour le coup d'hier. Et les autres sont morts de jalousie.
-Je me contrefous de leur opinion.
Et c'était vrai. Moran n'avait jamais donné un shilling pour l'opinion d'un de ses semblables. Tous ce qui l'importait, c'était la sienne, à lui.
La voiture s'arrêta en face d'un sex-shop.
Kevin sortit de la voiture, Moran sur ses talons.
-Les gens ne trouveront pas étrange qu'il y ait soudain une aussi grosse affluence dans un minable sex-shop comme celui là ?
-Oh, en vérité, toutes les boutiques de ce côté de la rue sont des accès au QG. Mais j'avoue que j'ai un faible pour celle-là. Et puis, de toute façon, on aura bougé d'ici dimanche, et personne ne s'apercevra de rien.
Et, avec un sourire grivois, il s'enfonça dans la boutique.
Le QG avait été installé dans l'immense cour qui se trouvait derrière les maisons. Un toit repliable avait été installé, et l'espace séparé par des cloisons blanches. De
nombreuses personnes, hommes et femmes de tout âges, s'activaient en s'invectivant joyeusement.
-Ouais, commenta Kevin, il change de style, de temps en temps. En ce moment, c'est cravate et pète la soie. Je préférais l'ambiance western du moi dernier.
-J'en prends note, Kevin, lâcha une voix froide.
Un air de terreur pure se dessina sur le visage du jeune homme.
Le silence écrasa l'assemblée.
Et Moran sentit des frissons parcourir son corps.
-Vous devriez cesser de sourire autant, Sebastian, reprit la voix. On dirait que vous êtes heureux de me revoir.
Le chasseur se retourna sans effacer son sourire.
Il était là, devant lui, vêtu d'un costume chic à la veste négligemment ouverte. Ils échangèrent un regard. L'espace d'une seconde, le temps s'arrêta, comme prit d'un
hoquet, comme si lui aussi était terrifié par l'aura que dégageait ces deux là.
-Bien, tous le monde, s'exclama le génie du crime, je vous présente Sebastian Moran. Moran, la Société, la Société, Moran.
Sebastian ne détourna pas son regard de lui.
-On a du boulot, conclu l'autre avec un sourire si suggestif qu'il fit à nouveau frissonner le chasseur. Steve, Peter, vous prenez dix hommes et vous me suivez. Et
vous aussi, Sebastian.

Une deuxième mission. En sa compagnie.
Rien n'aurait pu lui faire aussi plaisir.

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