« N'oublions pas notre passé. »

Là-haut

Y a-t-il quelqu'un qui nous regarde

Derrière les étoiles ?

Derrière ces images de lumière

Enveloppées de poussière

Vieilles de mille ans

Mais ancrées dans notre présent

Lune siégeant dans son trône, trompeuse et réaliste

Étincelles de nos âmes, crues et éphémères

Un ciel contemporain voué à disparaître.

Bientôt mes yeux ne verront que le superflu

L'éclat de la lumière dans nos yeux, disparu

Les cieux submergés par la douce pollution

Qui découle de nous, de nos fous agissements

Arrivera-t-on toujours à ressentir le ciel

A oublier, à s'immerger, à disparaître

Dans ces échos de vie, ces débris de planète

Ou l'on rêve d'apparaître à nouveau minuscule

Restera-il en nous, ce sentiment vivace

D'apaisement soudain, d'un calme presque divin

Qui dès qu'on lève les yeux, la nuit, nous enlace

Avant de demeurer, diffus, jusqu'au matin

Arriverai-je encore à habituer mes yeux

Aux perles des cieux qui disparaissent peu à peu

Ou seront-elles déjà disparues de nos vies

Emportant avec elles l'espoir de nos aïeux

Grande question du siècle qui frappe les esprits, relèvera-t-on encore nos yeux au ciel – ou serons-nous enchaînés à fixer nos dégâts ?

Mais ne faut-il pas agir, au lieu de s'interroger sur des questions qui agitent l'éternité ?

Je n'ai pas de réponse. C'est à vos yeux de décider.