05 | Royauté
Je me souvenais. Je me souvenais de tout. Absolument tout. Toutes mes actions, paroles, visions m'avaient pénétrée en même temps. Je me retrouvais haletante, suffocante, le souffle coupé. Je tombais à la renverse. Quelque chose me rattrapa dans ma chute.
Quel âge j'avais déjà ? Je n'arrivais pas à me le dire... J'étais usée... Tout se mélangeait. Tiens ? J'avais des accoudoirs. Je les sentais sous mes bras. Je sentais une musique entraînante... Une harpe ? De fins rubans s'agitaient sous mes yeux comme des serpents tournoyants, ils me frôlaient, j'entendais des percussions maintenant...
« Huuuuuurk »
Je pris une grande bouffée d'air, comme si je sortais d'une noyade sans fin. Je m'essuyais les yeux, ma main était recouverte de dorure et d'encre noire. Je ne pensais pas avoir tant forcé sur le maquillage auparavant, surtout que mes bras étaient recouvert d'une fine pellicule d'or.
D'autres rubans me frôlèrent le visage et j'ouvris enfin mes yeux. Je me rappellais évidemment de tout. Ma visite en Égypte, mon bond dans l'univers de Yû-gi-oh, la rencontre de ce qui étaient mes meilleurs amis, les enchaînements de situations grotesques, l'amour entre Yûgi et Atem, Bakura mon cher et tendre voleur et Seto... Pourquoi pensais-je à lui soudainement ? Merde...
J'étais assise dans une immense salle. Les yeux braqués sur moi, des danseuses ondulaient en bas des marches sur lesquelles j'étais perchée. Des hommes bronzés au corps parfaits et torses nus tapaient la musique sur des petits tambours anciens, une femme magnifique aux cheveux noirs jouaient de la harpe de ses doigts délicats. Et je me trouvais au-dessus de tout ce peuple sur ce qui pouvait s'appeler un trône.
Plusieurs questions s'offraient à moi, avais-je finis dans une soirée libertine à thème ? Avais-je fumé quelque chose qui me faisait halluciner à l'excès ? Venais-je de me réveiller au beau milieu d'un jeu de rôle qui se passait en Égypte Ancienne ? Je pouvais me vanter de mes souvenirs de tout mon passé mais là...
« Je ne me souviens pas de cela, murmurais-je presque pour moi-même.
_ Je vous demande pardon ? »
Un homme masqué s'agitait devant moi, il était petit et portait un grotesque costume. J'avais l'impression de reconnaître ses yeux. Ne comprenant rien à ce qu'il déblatérait il enleva son voile lui recouvrant la bouche.
« Vous ne vous souvenez pas avoir ordonné son exécution ? M'interrogea-t-il perplexe. Pourtant, cela vous tenait à cœur Votre Altesse !
_ Votre Altesse ? Répétais-je sans pouvoir m'empêcher de pouffer. Ah, ouais, vous êtes à fond dans votre rôle, bien joué. »
Il semblait outré et se retira sans pousser son jeu plus loin. Je regardais alors autour de moi. J'avais l'impression d'être dans la salle du trône de Game of Thrones, à la différence que tout ceci était bien réel et qu'aucun des figurants n'étaient habillés pour affronter le grand hiver.
La musique changea. Enfin, les musiciens intervertirent leurs instruments pour jouer quelque chose de plus long et langoureux. C'est à ce moment-là qu'une jeune fille, très jeune d'ailleurs, se dandinait sensuellement les seins à l'air devant toute l'assemblée. Oui, c'était forcément une soirée échangiste, me persuadais-je en essayant de me dire que la danseuse avait un âge légal.
« Cadeau pour le Pharaon ! Clama un homme en désignant la jeune demoiselle qui n'était pas loin de faire un strip-tease.
_ Amenez la dans la suite royale, ordonna le vieil homme voilé non loin de moi. Cela vous convient Votre Altesse ?
_ Euh... Euh... Oui, oui, bredouillais-je en comprenant que l'on s'adressait à moi. »
On emmena la fille dans une autre pièce, limite traînée à bout de bras. Je voulais me frotter les yeux, prise dans une réflexion soudaine, mais m'avisai, ne voulant pas ressembler à un raton laveur. Je n'avais aucune idée de la façon dont j'étais maquillée. Mais une chose est certaine, c'est que je suis tombée dans une fichue soirée très bien fichue, mais un poil bizarre. Et sur le thème de l'Égypte ancienne par-dessus le marché !
« SA GRANDEUR SUPRÊME, LE PHARAON ATEM ! »
Atem ? C'est à ce moment-là que je remarquais le deuxième trône à ma droite. Un homme à la musculature fine et délicate s'avança, des femmes en robes de lin blancs le suivirent avec des pétales qu'elles parsemaient sur ses pas. Je faillis ne pas le reconnaître, il portait la coiffe royale des pharaons, celle qui était rouge et blanche. Bordel, les costumes étaient vraiment bien fichus. Mais voir la mine sérieuse du jeune homme me faisait douter de ma présence ici. Il ne me jeta pas un regard et s'assit à mes côtés, crispé sur son assise.
Il ne me reconnaissait pas, c'est fou ! Je claquais des doigts près de son visage et il finit par tourner la tête dans ma direction. Fichtre, qu'il était beau ! Ses yeux améthystes me dévisagèrent avec crainte et impatience, il avala sa salive avant de parler en premier.
« Qu'il y a t-il ma reine ? Soupira-t-il.
_ Ma reine ? Tu ne me reconnais pas ? Ou c'est que tu es juste à fond dans ton rôle ?
_ Votre langage est grossier, faites attention Edenia, murmura le bel éphèbe qui n'avait pas pris une ride. Vos actes sont déjà mal vu, ne vous faites pas remarquer autrement. »
Han d'accord, il me snobait quoi. Le malotru ! Je n'étais pas d'humeur à continuer ce jeu de rôle malgré mon amour pour l'Égypte antique, mais alors vraiment pas... Je venais de me souvenirs de tout, mais il fallait que je me retrouve face à une situation que je ne gérais pas ! Non... C'est tout simplement impossible !
« Euh, c'est moi... Léa ? Tu ne te souviens pas ? »
Je lus comme un doute dans son regard, comme si mes paroles lui paraissaient insensées. Dingue qu'il fasse autant semblant ! Les paroles de Jonouchi me revinrent soudainement en tête et je me demandais si j'avais tant grossi que ça.
« L... Léa-chan ? Me demanda-t-il en se penchant tout doucement vers moi.
_ Oui ! Ton entremetteuse quoi ! Insistai-je.
_ Mais c'est impossible ! Que fais-tu ici ? Ce n'est pas ton...
_ Mon... Quoi ? M'enquis-je curieuse de ce qu'il allait bien me sortir.
_ Ton époque. »
Il se redressa sur son trône, avant même que je ne réalises ses dires, au moment où l'homme visiblement embauché pour clamer des choses haut et fort s'écria :
« Le peuple du soleil levant ! »
Un groupe de Japonais en file indienne défilèrent un à un. Ils portaient les habits traditionnels de la dynastie de Jomon [1]. Hauts en couleurs et serré à la taille, ils s'avancèrent en faisant des figures simples et lentes. Un bruit de chaîne se fit entendre et ils traînèrent une personne au bout du lien. Le peuple Jomon se dispersait dans un cercle parfait laissant leur prisonnier seul au milieu accompagné d'une jeune femme ressemblant à s'y méprendre à une Geishas des temps anciens (même si c'était sensé ne pas exister). Je trouvais le tout trop réaliste et trop sérieux. Pourquoi je doutais ?
« Notre offrande. Annonça la jeune asiatique en dévoilant l'homme derrière sa belle robe brodée. »
Atem se leva instantanément quand il reconnut Yûgi. Je ne pus m'empêcher de rougir. Le jeune homme était attaché pieds et poings liés, la chaîne principale reliée à son maigre cou, tenu en laisse par la Japonaise. Qu'est-ce que je fous là ? J'étais tombé dans un jeu de rôle érotique entre Yûgi et Atem et je fus surprise de voir à quel point cela ne m'amusait guère ! J'aurais préféré de meilleures retrouvailles !
« Votre Altesse Edenia, vous êtes en droit de refuser le cadeau de ce peuple oriental, m'assura le vieillard que je pris pour une sorte de conseiller.
_ Et si je refuse, déglutis-je, il se passera quoi ?
_ La mort, souriait la japonaise au loin. »
Atem semblait implorer ma pitié. Je n'allais évidemment pas laisser Yûgi entre de mauvaises mains. Je leur fis signe d'approcher et demandai à ce dernier de se poser sur l'accoudoir de mon assise royale. L'assemblée paraissait indignée par mon geste, et je leur fis signe de se taire. À mon grand étonnement, tout le monde s'exécuta. Impressionnant, ricanais-je intérieurement. Vraiment très impressionnant...
Le vieil homme voilé à mes côtés me reprocha mon comportement indécent. Je le fusillais instantanément du regard, il sursauta aussitôt implorant son pardon. Merde, mais qu'est ce qui se passe ? Après sa petite frayeur, il renvoya tout le monde de la salle, excepté la harpiste qui continuait à jouer de ses longs doigts délicats. Je me retrouvais seule avec Atem et Yûgi, ainsi qu'une horde de gardes virils près de la porte d'entrée.
« Que faites-vous ici ? Grogna Atem en passant une main dans sa tignasse tricolore. C'est complètement fou !
_ On est en Égypte Ancienne ? Cligna Yûgi des yeux.
_ Dis pas de connerie, marmonnais-je.
_ Léa-chan ? »
Il venait de réaliser à l'instant que c'était bel et bien moi, Léa Châtel. Celle qui savait tout, et non celle qui avait tout oublié. Il se jeta sur moi, heureux de me retrouver, je lui rendis son étreinte, troublée. Le repoussant légèrement par les épaules, je finissais par regarder son accoutrement.
« Pourquoi tu es habillé en esclave sexuel ? M'inquiétais-je.
_ Je me suis réveillé ici, bredouilla-t-il, et là on m'a dit que j'allais être vendu à un empereur et voilà... Ah oui, j'ai aussi pris des coups de fouet. »
Il nous montra le haut de son dos qui avait été lacéré. D'accord, très bien, j'étais tombé dans un truc sadomasochiste. Génial ! Je regardais autour de moi, tout était somptueux, nous étions dans une immense salle aux dizaines de colonnes sculptés représentant chacune un dieu égyptien. Le réalisme des décors me coupait le souffle, j'avais vraiment l'impression d'avoir fait un bond dans le temps. Mais quelque chose me disait que ce n'était peut-être pas qu'une impression...
« Vous êtes à Memphis, nous informa Atem en ajustant ses bracelets dorés. Je dirais à peu près un bon millénaire avant la naissance de Jésus-Christ.
_ L'an moins mille ? Shadi nous aurait envoyés dans le passé... C'est n'importe quoi !
_ C'est autant crédible que toi venant dans notre monde Léa-chan, niaisa Yûgi en me tapotant le bras.
_ Pas faux, avouais-je. Mais... Qu'est-ce que tu fiches là Atem aussi ? Que je me souvienne, si je vous aie mis ensemble c'est pas pour que l'un de vous se barre au bout de deux semaines dans son monde ! J'ai failli y laisser ma vie moi ! »
Si on était vraiment là où Atem affirmait qu'on était... Alors je... Enfin, non, je ne pouvais pas le croire tout simplement. J'avais certes déjà fait un bond dans le temps, il y a presque 15 ans et plus, mais j'avais une mission bien précise, une mission qui me coûterait la vie si jamais je tardais trop. Mais là nous parlons d'un bon de 3000 ans dans le passé ! De plus, il s'agissait de 3000 ans dans un monde qui n'était pas le mien et qui me concernait plus. Que signifiait tout cela ?
« J'ai été piégée, nous annonça le Pharaon, j'ai été transporté de force dans ma mémoire. Quelqu'un m'y a entraîné en me disant que ma place était ici et que tout devait se finir ici.
_ Quelqu'un voudrait te tuer ? Trembla Yûgi en prenant la main de son bien-aimé.
_ Je n'espère pas. D'ailleurs Léa-Chan. Bakura est ici. »
Bakura ? Mon voleur ? Mon sang ne fit qu'un tour. Je me souvenais lui avoir parlé une fois après mon retour à la réalité. Je me souvenais de ses paroles réconfortantes quand il me disait que tout irait pour le mieux, qu'il serait toujours là pour moi... Inconsciemment, je l'avais oublié, me réfugiant dans les bras de mon mari qui était lui aussi là pour moi. Christian...
« Venez, je vais vous faire faire le tour du palais. »
Je lui demandais sans cesse où étais Bakura, sans pour autant recevoir de réponses en retour. Avant que je me réveille ici, je me souvenais avoir vu Ryô. Le jeune garçon aux cheveux blancs m'avait accompagné jusqu'aux tréfonds de ma mémoire. Plus les choses avançaient plus j'avais l'impression de me retrouver dans une mauvaise fan-fiction.
Quand il fit ouvrir les portes principales, je fus aveuglée par la lumière environnante, soudainement mise devant le fait accomplis. Il y avait pleins de femmes à la peau mate, faisant baigner leurs enfants dans un bassin emplis de nénuphars, un chat mince et élancé me frôla les jambes avant de partir en courant, et des servantes agitaient de larges feuilles pour créer une brise artificielle sur les personnes présentes. À la vue d'Atem, toutes s'inclinèrent et d'autres n'osèrent à peine me regarder. Yûgi traînait derrière lui sa longue chaîne difficilement, je me demandais quand il décidera de l'enlever ?
« Ne la regarde pas Adjib, ordonna l'une des femmes à son enfant.
_ Elle est beeeeelle. »
Je souriais, presque surprise par cette remarque. Il fallait décidément que je regarde avec quoi on m'avait peint le visage, car ma peau brillait comme un lingot et je devais faire de l'ombre au soleil lui-même. Je doutais que les miroirs égyptiens soient aussi pratique que ceux de notre époque, mais il fallait bien faire avec. Je me penchais vers l'étendue d'eau artificielle pour tenter d'y voir mon reflet. Rien. Puis réalisant la façon dont les badauds me dévisageaient me fit prendre conscience d'une interrogation qui ne m'était pas venue à l'esprit. Qui étais-je ?
« Mon épouse. Marmonna Atem si bas que je ne l'entendais presque pas.
_ Qu... Quoi ? Riais-je peu convaincue. Mais t'es aussi hétéro que Kaiba a les cheveux bruns !
_ Ce n'est pas un choix, grogna-t-il en regardant Yûgi visiblement contrarié. Je suis arrivé là avec toutes mes responsabilités à reprendre et j'ai appris que j'avais une épouse qui te ressemblait comme deux gouttes d'eau Léa-Chan. »
Nous débouchâmes sur un chemin donnant vue sur l'extérieur, je ne pus m'empêcher de rester béate devant le paysage. Atem ne mentait pas... Nous étions bien à Memphis, mais le vieux Memphis, celui où les bâtiments n'étaient pas en ruines ou pillés. Le Nil s'étendait à perte de vue, on pouvait distinguer de nombreuses obélisques le sillonnant, comme pour indiquer un chemin aux bateaux de marchandises. Contrairement à mon époque, les pyramides de Gizeh n'étaient pas les seules bâtisses debout, j'en voyais d'autres, des plus petites ou des plus grandes, posées aussi simplement qu'un centre commercial à Paris. La chaleur étouffante semblait atténuée par un léger vent rafraîchi par les eaux du Nil.
Je pris conscience que j'étais, Reine. Reine d'Égypte. Cela imposait le respect. Je comprenais alors la poudre dorée sur mes bras, les lourdes boucles d'oreilles, l'étrange perruque noire odorante [2] posée à même mes cheveux, et la robe royale blanche aux mille dorures. D'ailleurs en parlant de boucles d'oreilles...
« Donc, pour Bakura il est où ? Car là, j'ai ses boucles d'oreilles et j'aimerais bien le remercier chaleureusement et...
_ Léa ! Tu dois te souvenirs que Bakura ici est un ennemi, rugit Atem. Arrête de copiner avec n'importe qui !
_ Mais... Hésitais-je. Hésitais-je. J'ai l'impression qu'il n'avait même plus envie de te tuer, lui rappelais-je le plus simplement du monde.
_ C'est... C'est différent. »
Yûgi se battait avec son énorme chaîne, je me vis dans l'obligation de l'aider avec son calvaire. Je ne pensais pas que les Japonais à cette époque parlementaient avec des pays orientaux comme l'Égypte, surtout pour y vendre de jeunes garçonnets comme lui. Je repensais soudainement à la jeune fille qui s'était dandiné devant moi... Elle n'avait décidément même pas 15 ans...
Depuis le début, nous étions escortés par quatre gardes au visage masqué. Tous torses nus, ils exposaient leur poitrine musclée encerclé par de belles dorures égyptiennes. Je trouvais cela soudainement très homosexuel comme ambiance et cela me fit penser à Pegasus. Où était-il et les autres aussi ?
Atem nous fit descendre quelques marches qui plongeaient dans un petit bassin peu profond. Nous pataugions parmi les poissons, laissant nos robes traîner parmi les fleurs de lotus. Cela faisait du bien un peu de frais sur ce soleil resplendissant. Des paillettes dorées se parsemaient sur la fine surface d'eau, je les regardais s'éparpiller, trouvant cela presque poétique.
« C'est quoi ça ? Demanda Yûgi en montrant de grands pilonnes étranges près des portes de la ville.
_ C'est... Il s'agit des traites envers la cour, balbutia le Pharaon en me regardant.
_ Vous les crucifiez ? Et vous les laissez à l'air libre comme ça ? Demandais-je un peu écœurée.
_ Pas vraiment. »
Warui Onna... Viens...
Bakura ? Je soulevais ma robe et quittais le chemin qu'empruntait Atem pour me diriger vers ses longues silhouettes sombres. Je m'enfonçais de plus en plus dans le bassin qui gagnait en profondeur. Ma tunique blanche gonflait à mesure que je coulais. Je suivais la voix, je voulais le voir... Les gardes m'appelaient par ce nom que je ne connaissais pas. Reine Edenia, répétaient-ils. Qui était cette reine ? À qui avais-je emprunté le corps pour faire ce voyage inattendu ?
Je sentais le fin tissu me coller à ma peau, dévoilant ma peau nue au travers, à peine couverte par les nombreux bijoux que je portais. Je sortis enfin, trottinant difficilement à travers le sable, chaque foulée s'enfonçant avec lourdeur. Je finis alors par stopper ma course, secoué par l'odeur ignoble qui se dégageait. Plus je m'approchais plus les relents des cadavres en putréfaction me sautaient à la gorge. J'avais envie de vomir.
Il y avait trois corps, empalés sur les longs pillons où étaient gravés en hiéroglyphes les mots traître. Deux des cadavres étaient dans un état de décomposition bien trop avancé, mais l'autre... L'autre... L'autre, je le connaissais.
« Ba... Bakura... »
Les yeux exorbités, je tombais à la renverse, donnant un coup, malgré moi, dans le pilier qui retenait le cadavre mortifié du voleur. Celui-ci glissa lentement à mes pieds dans un bruit indescriptible. Ses boyaux ressortaient de son abdomen d'où ne pendait plus qu'une seule jambe dévorée par le temps et les charognes ailés. J'avais reconnu ses cheveux blancs, presque intacts... Mais son visage ne ressemblait plus à rien, je ne pouvais plus le reconnaître, mais je savais que c'était lui.
Bakura était mort. J'avais fait tout ce voyage en Égypte pour retrouver l'un de mes plus cher ami. Mon ami était un traître. L'Egypte l'a tuée pour cela.
[1] la dynastie de Jomon : Période japonaise qui a durée environ, de l'an - 10000 à l'an - 400 selon notre calendrier commun (ouais je l'apprend en même temps que vous)
[2] Perruque odorante : En Egypte antique, les femmes portaient sur leur perruque un cône de graisse parfumés à base d'onguents et de myrrhe. Ce dernier fondait sur les perruque, libérant une odeur agréable sur l'ensemble de la chevelure.
------------ NOTE DE L'AUTEUR ------------
TADAAAAAM NOUS Y SOMMES !
Nous voiçi dans la vraie histoire d'Au Delà du Temps !
Merci de ne pas avoir quitté le navire... Vous auriez put, c'était long à mettre en place !
Aviez-vous compris que cela allait se passer en Egypte Antique ?
A l'époque de notre beau Atem ...
Que pensez-vous de cette fin de chapitre ?
Avez-vous des théories sur ce qui s'est passé ?
J'attends vos réactions :3
------------ A VENDREDI ! ------------
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