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04 | Cicatrices

« LAISSE MOI PUTAIN ! LAISSE MOI !"

          La jeune femme repoussa violemment son fiancé. Elle se dirigea vers la cuisine, il fallait qu'elle trouve quelque chose... Vite... Elle devait évacuer la douleur. C'était insupportable !

          Sa longue chevelure disparue dans l'angle mort, il la suivait aussi vite qu'il le pouvait. Elle s'était déjà emparée d'une lame.

« NE T'APPROCHES PAS ! »

          Le couteau pointé dans sa direction, il s'avança lentement vers elle. À tâtons, il savait gérer cela. C'était de moins en moins souvent, mais les crises étaient plus puissantes chaque années !

« Pose ça... Je t'en prie.

_Je vais te planter... N'avance pas !

_Arrête... »

          La jeune blonde tremblait des pieds à la tête, mais sa détermination était effrayamment réaliste. Avant qu'elle n'ait pu diriger la lame tranchante dans le creux de sa gorge, le garçon se jeta sur elle pour intervenir. Ses doigts saignaient, mais le couteau avait pu être jeté au loin. Il l'a serrait fort contre lui, elle était si fragile.

« Léa...Arrête... S'il te plaît... »

           Christian se surprit à avoir les larmes aux yeux. Sa protégée lui glissait entre les doigts, comme si tout son corps s'éparpillait en minuscule morceaux. Des parties qui ne se recollaient plus. Léa Châtel était sa raison de vivre, mais elle n'était plus la même. Il aurait tant aimé lui rendre une vie plus paisible.

« Je t'aime. »

           Les larmes se firent moindres, il desserra son étreinte à mesure qu'il voyait sa demoiselle s'endormir. Oui il l'aimait... Et ceci pour l'éternité.

« Seto...avais-je murmuré. »

          Yûgi avait allumé la faible ampoule laissant apparaître cet homme étrange. Il était grand, il était châtain, il avait les yeux bleus. Seto avait un visage pointu, ses cheveux dans un brushing parfait lui recouvrait le front, il était cerné, soucieux, mais quelque chose brillait dans ses yeux.

           Il fit un pas brusquement vers moi. Dans un réflexe je ne pus m'empêcher de tressaillir, il sentait l'alcool, respirait fort... Mon geste le fit réagir instantanément. Il recula.

« Seto Kaiba je présume. Corrigeant mes propos. Enchantée. »

          La main tendue je sentis son malaise. Les japonais ne se serrent pas les mains en général, et je ne savais quoi penser quand il se mit à interroger du regard le jeune Yûgi.

« Elle... Léa-chan ne se souvient pas Kaiba, expliqua-t-il contrarié. »

          Je reconnus cette déception dans son regard. Je devais sûrement le connaître bien plus que tous les autres. Seto Kaiba me regardait comme si je n'étais qu'une étrangère désormais, un souvenir qui ne voulait plus de lui. Ma relation avec cet homme me semblait étrange, proche... Qui étais-tu ?

           Il avait de long doigts fins, une veste blanche, longue qui descendait jusqu'à ses pieds, je ne sais pas si c'était la mode de s'habiller comme ça là d'où ils venaient tous mais on aurait dit qu'il avait gardé cette veste jusqu'à mon retour. Elle était recousue de partout.

« Enchanté mademoiselle, s'inclina-t-il légèrement d'une voix tremblante. Je me nomme Seto Kaiba. Ravie de faire votre connaissance. »

           Je courbais l'échine à mon tour, doucement et lui rendit son salut. Je ne savais pas durant combien de secondes ou même de minutes nous nous étions dévisagés sans dire un mot. Plongeant dans le regard de l'autre, cherchant un semblant d'empathie, une projection de nos souvenirs. Mais il n'y avait que lui qui espérait quelque chose. Pour moi il n'était qu'un étranger. Comme les autres...

« Com...comment vous êtes rentrés chez moi ? Demandais-je soudainement consciente. C'était fermé à clé et... »

           Son poing dégouttait de fines perles sombres. Il avait sûrement défoncé la petite vitre qui donnait sur ma cave. En tant normal je me serais empressée d'appeler la police mais là... Toutes ses personnes étaient là pour me sauver. Ce n'était pas le moment de faire une bêtise. J'en avais trop faits auparavant.

« Yûgi... tu vois le carton devant là ? Pointais-je au bout de la pièce. Remonte-le et poses-le dans le salon. On va essayer de comprendre quelque chose. Moi pendant ce temps là... »

           Je m'approchais de Seto, je pris délicatement le bord de sa manche et lui fis un signe de tête pour qu'il me suive. Il fallait nettoyer cette plaie. Il me suivait d'un pas hésitant, comme l'enfant orphelin qui découvrait sa nouvelle maman. Je ne saurais dire si cette comparaison tenais la route étant donné que j'avais lu que le jeune Kaiba était réellement orphelin de deux parents.

          Le restant du groupe fut tout aussi étonné de voir l'homme à l'immense fortune suivant mes pas. Je leur fis non de la tête avant qu'ils n'aient la moindre envie d'interroger celui que je me devais de soigner. Nous nous installâmes tous les deux dans la salle de bain, lui sur le bord de la baignoire après avoir enlevé sa veste, moi à genoux devant lui. J'avais du mal à le regarder dans les yeux, il avait un regard perçant à vous couper le souffle.Je ravalai ma salive et lui relevai la manche de son haut moulant noir. Je ne prêtais pas attention à sa maigreur évidente, jusqu'à qu'il pose sa main sur la mienne. Mon geste s'interrompit aussitôt.

« Non. Bredouilla-t-il gêné. »

          Il regardait ailleurs. Je sentais son pouls s'accélérer à mesure que sa main restait sur la mienne, brûlante.

« Tu as pus t'ouvrir quelque part d'autre, minaudai-je, cette fenêtre est coriace. »

           Me laissant faire, je le vis serrer le poing peu ravis à l'idée que je découvre ce dont il avait honte. Je les vis... de longues boursouflures sur tout l'intérieur de son avant bras. Des griffures longues et épaisses parcouraient son membre comme si celui avait été fouetté à maintes reprises. Un fouet pareil à une lame qui lui avait arraché des bouts de peau au fil du temps, à chaque fois qu'une tristesse immense le remplissait. Je le comprenais. Il n'avait pas besoin de me le dire.

« Tu as perdu quelque chose toi aussi ? Demandais-je d'une voix se voulant réconfortante. Alors nous sommes deux... »

             J'enlevai ma veste avant de lui faire admirer mes deux avants bras. Chaque écorchures étaient une crise, chaque lacération était une douleur psychologique trop intense à accepter. Je me devais alors de la graver. Tout comme lui.

« Tu as perdu ta mémoire Châtel... Murmura-t-il. Moi c'est... »

             Il ne finit pas sa phrase. Je n'insistais pas et appliqua l'antiseptique sur sa plaie béante, lui arrachant un râle de douleur. Je trouvais un bandage que j'enroulais autour de son poignet, et restait un moment silencieuse, les yeux rivés sur son malheur visible. Seto... Qu'est ce qui s'est passé pour qu'un homme comme toi eut-pu perdre le nord ? À ce qu'il parait tu es l'homme assis sur une colossale fortune, ton entreprise tourne à pleins régime et...

«Je ne m'appelle plus Châtel désormais, m'excusais-je presque étonnée, je suis Léa Gärtner.

_Je suis content pour toi alors, murmura-t-il en contemplant mon alliance.

_Merci. »

            Je lui prêtais quelques vêtements avant qu'il ne décide de ressortir avec ceux là. Les vêtements de Christian seraient trop grands pour lui, Kaiba ne semblait pas aussi carré que lui malgré la taille. Je sortis une tenue de rechange que mon frère Rémi avait quand il venait chez nous. Oui il avait à peu près la même silhouette, souriais-je en le voyant sortir de la salle de bain. C'était presque parfait.

        Katsuya Jonouchi s'avança vers nous, se moquant ouvertement de Kaiba avant de lui mettre une grande accolade dans le dos. Il traita celui ci de hipster au vue des vêtements que je lui avais confié.Certes la garde robe de mon frangin correspondait très bien à un homosexuel chic parisien, mais je me disais que retirer le nœud papillon n'était pas plus mal.

« Léa-Chan, m'interpella Yûgi en me faisant signe de m'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil, vient je pense qu'il y a des choses que tu devrais reconnaître. »

           Le cartons que j'avais demandé à ramener était chargé de souvenirs, d'objets, d'articles venant de mon passé. Entre les presses de journaux, les 38 tomes de Yû-Gi-Oh !, du sable, des boucles d'oreilles et une photo étrange, il n'y avait rien qui m'avait aidé à me rappeler.

             Tandis que Honda et Pegasus lisait attentivement la bande dessinée japonaise, Yûgi en profitait pour me sortir les bijoux égyptiens. Une sensation étrange me prenait à chaque fois que je les trouvais face à moi, je n'arrivais plus à les porter, comme si cela pesait sur mon esprit. À chaque fois je respirais mal, où sentait une vive douleur au niveau du cœur, je ne comprenais pas ce qui pouvait être dût à ça. Plus je les regardais, plus les histoires de malédictions du pharaon, me paraissaient sensées.

« Depuis que j'ai côtoyé les ténèbres, lâcha-t-il très sérieusement,je sais reconnaître un objet imprégné. Ceux là en font partis.

_Imprégnés de quoi ?

_D'une âme, ajouta-t-il le plus évidemment du monde. Tu ne te rappelles de rien les concernant ? Quand tu nous as quittée il y a 13 ans, tu les portais sur toi. Tu n'as pas ressentis quelque chose... ?

_Quelque chose... répétais-je pour moi même. Comme une présence ? »

           Il me fit oui de la tête avant de les contempler attentivement. Pendant un instant j'avais cru que cette amnésie m'avait apportée un ange gardien, quelqu'un qui veillait sur moi. Puis durant une nuit,j'avais entendu une voix me parler, me rassurer. Depuis ce jour la recherche de mon passé me paraissait évidemment perdue d'avance, il m'avait dit des choses et m'avait parlé de...

« Il faut que je trouve la photo dans ce bordel, bredouillais-je. »

          Je posais par petits paquets les tomes de Yû-Gi-Oh sur le bord de la table et extirpait un sac en bandoulière, et d'autres babioles étranges. Le cliché, abîmé, me tournait le dos au fond du carton.Je le saisissai rapidement et plissai les yeux devant les couleurs délavées. Je ne pouvais me rendre qu'à l'évidence, au moins trois des personnes ici présentes se trouvaient sur le polaroid, et il y avait moi, Jonouchi, blond, les cheveux gonflés et en bataille,Honda qui portait fièrement une banane en pique comme les gangster,et Yûgi et son immortel coiffe tricolore.

« Nyyyeh,la photo parle d'elle même, affirma le grand blond en jetant un œil par dessus mon épaule. Matez moi ce beau gosse, je n'ai pas changé !

_Alors c'était toi qui l'avait pendant tout ce temps Léa-chan ? Me reprochais mignonnement Yûgi. »

           On avait tous un énorme sourire sur les lèvres, les doigts en V les yeux rivés sur l'objectif, c'était une époque heureuse. C'était tout de même insensé ! Si j'avais été plongé dans l'univers de Yû-gi-oh, cette photo aurait ressemblée à un dessin manga et non à une réunion de cosplayeur bas de gamme ! Quoique à vrai dire je n'étais même plus sûre de distinguer la différence...

« Pourquoi tu n'es pas sur la photo Seto ? Essayais-je en m'adressant à l'héritier qui était silencieux jusque là.

_Vous n'étiez pas encore amoureux à ce moment là, ricana Jonouchi hilare. »

           Incrédule,je continuais à contempler le cliché. Bien sur que c'était moi...Je savais me reconnaître, cette photo datait bien de l'époque où j'avais disparue. Toutes ses personnes m'entourant connaissaient mon passé. Mais une chose m'inquiétait... Étaient-elles réellement là pour me le rappeler ?

« Il s'est passé quelque chose dans votre monde pour que je vous retrouve ici en France ? Et surtout à Nantes ? Demandais-je peu convaincue.

_Et bien... »

          Pegasus qui semblait s'admirer sur les dessins le représentant, avait fermé brusquement le manga. Il était le seul à ne pas m'avoir rencontré, je ne sais pas s'il avait un rôle important dans cette mascarade mais il ne pouvait pas être là pour rien. Debout face à sa maigre assemblée, il nous regardait de haut prêt à nous faire part de ce qu'il savait.

« L'égyptien étrange avec un accent à la limite du raciste, commença-t-il en parlant de Shadi, il vous a fait venir auprès de Léa car vous devez à tout prix retrouver le Pharaon qui s'est volatilisé dans son passé.

_Humph... Grommelais-je ennuyée, je vois qu'il y a pas que moi qui ait des problèmes avec mon passé. C'est qui le pharaon déjà ?

_Léa-chan voyons ! S'indigna Yûgi à côté.

_C'est son petit copain, m'expliqua Honda. Mais c'était une entité maléfique qui vivant dans un puzzle magique et qui utilisait Yûgi pour faire des choses pas très catholique. Pour faire court.

_O... kay... »

          Je n'avais toujours pas compris pourquoi on avait parlé d'un pharaon. Cette histoire commençait vraiment à me donner la migraine. Je pris discrètement un des mangas afin de me replonger dans l'histoire... Non décidément Yû-Gi-Oh n'avait aucune logique. Des égyptiens qui jouent à un jeu de cartes pour enfants ? Il y a de quoi vous faire interner !

« Ça suffit, siffla Pegasus outré, c'est moi qui raconte ! Léa, l'égyptien vous a donné une sorte de vieux grimoire. Il vous donnera les indications pour ta mémoire.

_Fallait le dire plus tôt, putain ! »

          Je réalisais l'avoir oublié dans ma voiture garé non loin de l'appartement à mon frère. Je me devais d'y aller seule, je leur ordonnai de rester là et de ne surtout pas bouger, je n'avais nullement envie de les retrouver de nouveaux perdus quelques part à Nantes. Certes je n'habitais pas Paris, mais les chercher n'était pas une affaire à laquelle je voudrais me coller chaque jour.

          Le livre en main, je me précipitais vers la demeure familiale et remarquai la présence de la voiture de Christian. Je ne savais pas si je devais me sentir effrayée ou rassurée ? Qu'allait-il penser en voyant toutes ses personnes chez lui ? Merde j'étais vraiment trop idiote d'avoir pu penser qu'il accepterait la situation aussi simplement. Je lui avais promis que je reviendrais et que tout irait pour le mieux... Mais là actuellement c'était difficile.

« Qu'est ce que vous lui avez fait ? M'écriais-je en voyant mon mari allongé vulgairement sur le canapé comme posé là.

_Il dort. Ne vous inquiétez pas jeune passeuse. »

         Cette voix... Je me retournais et reconnus Shadi. Il portait un vêtement différent de la dernière fois. Une longue toge surmonté d'une cape et un turban lui recouvrait le crane. Il était encore plus énigmatique que la première fois que je l'avais rencontré...Enfin si je pouvais parler de première fois puisqu'il m'avait apparemment déjà rencontré.

« Et puis comment ça passeuse ? L'interrogeais-je. J'étais quoi au japon ? Une dealeuse ou quelque chose comme ça ?

_Prenez le grimoire, ordonna-t-il.

_Le gri... mais non ! J'ai envie de comprendre ! Arrêtez avec vos énigmes à la con, et crachez le morceau ! »

           Shadi ne répondit pas à ma menace. Il continuait à me regarder, et je ne pus m'empêcher de me sentir gênés par tous ces regards braqués sur ma personne. Je jetais un œil à Christian qui semblait épris d'un sommeil profond et fut rassuré en voyant sa poitrine se soulever à chaque inspiration. Christian...

          J'ouvris le livre doré sur une page au hasard et fut tout aussi stupéfaite que mon observateur, la page indiquait précisément les consignes à adopter afin de retrouver la mémoire disparue, volatilisée de la personne concernée.

« La mémoire est une porte. Fermée à double tour, nul ne peut y accéder. Le propriétaire se doit de l'ouvrir avec la clef qui lui a permit de la verrouiller. En prononçant la parole divine, d'un baiser il vous faudra l'embrasser. »

         Ma mémoire est une porte. Je suis la serrure... D'accord jusque là je comprenais. Mais quelque chose m'échappait.

« Léa-chan, bredouilla Yûgi en me prenant la main. Shadi a enfermé ta mémoire à double tour car une menace pesait sur toi et sur nous.

_Une menace ? Quel genre de menace ?

_Bakura nous a dit que Shadi t'avais effacé la mémoire pour que tu ne puisses plus réutiliser ton pouvoir. Car des personnes malintentionnées voulait t'utiliser pour atteindre le Pharaon. »

           Bakura, le Pharaon. J'ai vraiment hâte de retrouver mes souvenirs afin de comprendre ce qu'il voulait dire. Et qu'est ce qu'il voulait dire par pouvoir ? Décidément j'avais l'impression d'être en pleins rêves ! Un rêve absurde et idiot. Je relisais les consignes en me demandant ce que voulait dire le texte par clef ? La clef... Était-ce une personne ? Car si je devais l'embrasser je voudrais éviter d'avoir affaire à un chien, ou quelque chose comme cela...

« Mademoiselle...Votre clef est ici. »

          Shadi souriait étrangement. Il avait posé une main sur l'épaule d'une personne, et cette personne n'était nulle autre que Christian. Je ne comprenais pas. Qu'est ce qu'il voulait me dire par là ? Je récitais la formule et j'embrassais Christian ? Juste ça ? C'était absurde... Je ne pouvais pas retrouver la mémoire aussi facilement. Et puis d'abord... Pourquoi lui ? Pourquoi n'est ce pas quelqu'un lié à mon passé ?

« Pourquoi lui ? Demandais-je impatiente.

_Parce que je l'ai ensorcelé, dit-il le plus calmement du monde. »

          Ensorcelé ? Mon Christian ? Ensorcelé ? Je me penchais vers lui le cœur battant. J'aimerais que tu te réveilles, que tu me prennes dans tes bras, je voudrais que tu me rassures. Je ne comprends pas ce qu'il dit. Christian, j'ai besoin de toi.

« Quand vous êtes revenue de votre voyage... Vous étiez dangereuse. Je me suis permis d'intervenir. J'ai effacé votre mémoire et Christian est l'homme qui bloque votre mémoire. Je l'ai choisi. Je l'ai choisi pour qu'il vous aime. Plus il vous aimait, plus vos souvenirs disparaissaient, c'est aussi simple que ça. »

          Je sentais mon cœur battre jusqu'à mes oreilles. Les yeux écarquillés je ne pouvais concevoir ce qu'il disait. Christian et moi nous nous sommes rencontrés par hasard, personne ne l'a poussé, c'est moi qui lui ait parlé... Il n'a pas été manipulé pour m'aimer, c'est impossible !

« C'est impossible... J'ai perdu la raison pendant toutes ses années.Christian  ne me supportait plus, il n'aurait jamais put être la cause de mes souvenirs bloqués, non ?

_Léa-chan, murmura Yûgi à mon oreille, Christian t'a toujours aimé. Il voulait te protéger. Il n'a jamais cessé d'être amoureux.

_Mais... si je récite... cette prophétie... balbutiais-je. Qu'est ce qui va se passer ?

_Christian sera libéré, votre existence effacée de ce monde, et votre mémoire retrouvée, récita Shadi. »

          Libéré ? Christian, mon Christian... Plus je te regarde actuellement, plus tu me manques. Pourquoi est-ce toujours une question de sacrifice ? Je ne sais pas si je t'ai volé ta vie, mais d'un simple baiser je pourrais te la rendre... Je te libérerais de tes maux, de mon existence et tu vivrais enfin... Tu vivrais sans moi.

« Ce n'est pas grâve si tu ne peux pas avoir d'enfants Léa, tu sais très bien que je t'aimerais toujours.

_Tu sacrifies ta vie à mes côtés alors que tu voulais fonder une famille. »

          Christian voulait être papa. Mais quelque chose s'était déréglé en moi. Je n'étais plus que l'ombre de moi même et les médecins nous avaient annoncés que jamais je ne pourrais avoir d'enfants.J'étais persuadée qu'il allait me laisser seule après ça...Mais depuis tout ce temps il n'avait fait que me protéger.

          Son amour était ma malédiction.

« Je récite cette formule et et je l'embrasse c'est bien ça ?Demandais-je à nouveau sentant les larmes me monter aux yeux.

_C'est ça. »

          Christian...Je t'avais promis que je reviendrais... Pardon... Je suis terriblement désolée. C'est pour ton bien mon amour... Je me penchais pour lui déposer un baiser sur le front, caressant sa joue délicatement parmi tous ses témoins. Je n'arrivais pas à me détacher de lui, mon autre main entre ses doigts j'avais la sensation qu'ils me serraient délicatement. Christian... Sois heureux.

« Au délà des Ombres et du Temps, je t'ordonnes Ô clef du présent, par ses souvenirs volés, donne moi mon trouble passé, récitais-je en me penchant vers mon bel au bois dormant.

_Châtel non ! »

          Je ne pris pas la peine de me tourner vers Kaiba qui semblait se réveiller précipitamment. Mes lèvres à quelques centimètres de mon mari... Je finissais par hésiter.

« Je ne vais pas abandonner maintenant.

_On s'est toujours très bien débrouillé sans toi pendant plus de 10 ans, cracha-t-il. Nous n'avons pas besoin d'une amnésique pour chercher un mec qui s'est perdu dans son propre passé !

_Si je le fais... Je ne serais plus amnésique.

_Si tu le fais... Si tu ne le supportes pas... »

          Seto...Dois-je comprendre que tu t'inquiètes pour moi ? Qu'elle était notre relation il y a 15 ans ? Je croyais qu'on se détestait... Les scarifications sur ton bras... Qu'à-t-il bien pu t'arriver pour que tu en arrives là ? J'aimerais aussi t'aider, j'aimerais tous vous aider... Et je n'ai qu'une chose à faire pour que ça change...

« NON !

_ Adieu mon amour. Chuchotais-je à Christian laissant couler mes dernières larmes pour lui. »

          Ses lèvres chaudes à mon contact. Ce fut notre dernier baiser. Merci Christian. Merci d'avoir toujours été là pour moi. Je ne t'oublierais jamais. Je t'en fais la promesse.

          J'avais tenue la main de Christian jusqu'à son réveil. Ses doigts se libérèrent des miens dès qu'il m'aperçut. De l'interrogation dans son regard, il ne m'avait jamais observé ainsi. Je devais sans doute être l'inconnue qui avait pénétré l'enceinte de sa demeure sans qu'on l'y autorise. Quoique... C'était notre maison, on l'avait construite ensemble, elle ne signifiait rien pour lui. Christian était libre de nos souvenirs partagés.

          Je le regardais partir, hagard. Il ne m'adressa pas un mot et moi je pleurais. Je pleurais de l'avoir rendu malheureux, de nous avoir infligé cela... Je voyais une partie de ma vie partir à nouveau sans que je ne puisse la retrouver. Adieu...

« Ma mémoire... remarquais-je prise d'un fou rire nerveux. Vous vous êtes fichus de moi ou ... ? »

        Je les regardais tous. Jonouchi, Honda, Yûgi, Seto et puis Shadi. Ils étaient toujours les inconnus que j'avais rencontré dans la journée. Je n'avais pas retrouvé la mémoire. J'étais toujours la même personne, à la différence que j'étais seule cette fois ci. J'avais tout perdu. TOUT !

        Je mis un violent coup de pieds dans le cartons, je hurlais. Renversant la table basse en verre, je voulus m'arracher les cheveux, je voulais mourir ! Mais avant je les emporterais avec moi au paradis ! Seto ramassa quelque chose à terre qu'il donne à Yûgi.

« Yûgi ! Mettez lui les boucles d'oreilles ! Ne la laissez pas se faire du mal, hurla pour la première fois Shadi. »

          J'allais m'enfuir mais des bras puissants m'emprisonnèrent. Honda et Jonouchi dans une alliance m'empêchèrent de bouger. Je donnais des coups de pieds, je criais à m'en arracher les cordes vocales. J'avais mal, je voulais partir, m'enfuir me jeter sous les rails d'un train. Mes oreilles saignaient... Je ne les avais pas vu faire. Le cœur battant, je voyais quelques taches rouges se former autour de moi. Tout semblait vaciller. Et soudainement une voix résonnait... Une voix dans nos têtes.

« Bon travail Shadi...

_Maître...récita-t-il comme hypnotisé. Je vais accomplir la dernière tâche.

_J'ai très hâte de te revoir, chère passeuse. »

          On aurait dit qu'il y avait plusieurs voix. Des voix de femmes, d'hommes et d'enfants, elles parlaient toutes à la fois dans un canon assourdissant. L'homme à la cape se tourna dans notre direction accompagné d'un objet lumineux à son cou. Une croix Ankh. Je l'avais déjà vu...

          Celle ci scintilla, nous aveuglant de sa lumière. Un cri déchira ses entrailles lumineuses et nous engloutissait. J'étais seule. Seule dans un couloir blanc, ou un vide blanc... Je n'arrivais pas à savoir où j'étais. Je courrais.

          Je courrais loin, très loin. Il y avait une chaise posée. Quand je m'approchais d'elle, j'avais l'impression que l'assise n'était qu'un trou noir parsemé de milles étoiles. Elle était là, sans l'être vraiment.

          Je continuais à courir et distinguait quelque chose au loin. C'était sombre. Je n'entendais même pas mes propres pas sur ce sol blanc.Je ne distinguais rien, pas même mon ombre. J'étais nue.

           La forme noire continuait à se dessiner, plus grande, plus grande encore. Qu'est ce que cela signifiait ? C'était la chaise. Je la contournais. Elle n'avait pas bougé et apparaissait encore là. Quelque chose me venait à penser que si je poursuivais dans une autre direction je recroiserais alors son chemin.

          Je m'asseyais dessus, surprise par la dureté de celle ci. Rien ne se passait. Mais j'avais l'impression que c'était important que je reste ici à observer l'immensité du décor. Que signifiais cette immensité blanche ?

          Au loin quelque chose s'approchait. Ce n'était pas une deuxième chaise. C'était humain. Un humain aussi nu que moi. Je n'étais pas gêné ou quoi que ce soit. Je laissais cet adolescent s'approcher de moi, sa longue chevelure blanche descendant sur ses épaules.

« Dieu ?

_Je me nomme Ryô Bakura. Je vais t'aider à retrouver tes souvenirs. Tu t'es perdue. »

         Il me prit la main afin que je le suive et nous marchâmes longtemps.J'étais étrangement calme. Si calme, confiante envers l'innocence qui se lisait sur son visage.

« Voici l'entrée de la chambre de ton âme.

_La chambre de mon âme ? Répétais-je devant la porte noire qui venait d'apparaître. Qu'est ce que cela signifie ?

_La chambre de ton âme renferme ta personnalité. Tes souvenirs t'attendent à l'intérieur. Cependant je dois te prévenir. Deux ans de souvenirs... Je ne suis pas certaine que tu arrives à le supporter. »

         Il me souriait étrangement. Il avait l'air si doux, si gentil.

« Mon autre moi t'attends de l'autre côté. Ouvre cette porte Léa Châtel. »

          Il avait posé ma main sur la poignée. Je distinguais des points lumineux sur la surface de la porte. Tout comme cette chaise.L'univers se dessinait sur la paroi en bois. Bakura avait disparu. J'étais seule face à mon destin.

        Je l'ouvris. 

---------- NOTE DE L'AUTEUR ----------
Ca y est ! Léa retrouve ses souvenirs à la fin de ce chapitre ! 
Mais que va-t-elle découvrir de l'autre côté de la porte ?
A qui parlait Shadi, qui appelait-t-il "maître" ?
Vous avez une idée ? Dites le moi :D 

>> Je préfère prévenir que je n'ai pas choisis le prénom Christian en rapport avec Christian Grey de la trilogie 50 Nuances... Christian était le prénom de mon grand père.... Mmh c'est peut être plus glauque dit comme ça MDR <<

Dans le prochain chapitre nous plongeront BIEN PROFONDEMENT dans la mémoire, c'est là que les embrouilles commencent ah ah ah !

--- A LA SEMAINE PROCHAINE ! ---

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