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14 | Confrontation

« Tsss, comment peux-tu encore être en vie ? 

_ Tu me le demandes alors que toi et moi nous sommes pareils ? Ricana Bakura

_ Je ne comprends pas... Avoua Edenia visiblement contrariée. 

_ C'est pourtant simple. Nous sommes des êtres des ténèbres. Mourir n'est qu'une passe... Nous mourrons et nous revivons beaucoup plus fort ! La preuve... »

Sans aucune pudeur, il toucha le ventre d'Edenia, là où sa cicatrice se dessinait. Il prit subitement un air sombre et douloureusement sérieux. 

« N'as-tu pas sentis le pouvoir grandir en toi quand tu as-tué ce pédéraste de Pharaon ? »

Elle détourna les yeux, soudainement gênée par le jeune voleur. Son cœur battait fort, comme si ses vieux sentiments sortaient d'outre-tombe. 

« Ou alors... Quand tu as arraché notre fils de ton... 

_ ASSEZ ! »

L'aura d'Edenia projeta Bakura quelques mètres plus loin, il atterrit avec douceur comme s'il savait ce qu'il faisait. Il ajusta sa cape, et jeta ses sandales au loin avant de craquer ses doigts. Je sentais la colère d'Edenia comme jamais auparavant. Elle avait peur, elle était amoureuse, elle était dévastée car ses plans étaient capable de tomber à l'eau !

« Je sais que tu aimes la guerre ma chère et tendre, mais as-tu déjà participé à un jeu des ténèbres ?

_ Un jeu des... »

Et c'est là qu'elle vit les écailles... Une immense colonne d'écailles mouvantes dans l'ombre de Bakura. L'énorme masse glissait sur le sol de la salle inhabitée, il se redressa, entortillant sa queue le long d'un pylône. Sa mâchoire s'ouvrait laissant apparaître des crocs longs et aiguisés. 

« Oh lui ? S'amusa le voleur en désignant le serpent. Dans une autre vie, je l'aurais appelé Diabound. »

Même si je ne me trouvais qu'à moitié présente, la vue du gigantesque reptile d'une centaine de mètres de long, m'emplissait de terreur. Ses yeux dorés brillaient dans l'obscurité, je sentais sa langue siffler prêt à dévorer, quiconque se dresserait sur son chemin. 

« Mais ici... Il porte un autre nom. Tu sais très bien de qui il s'agit Edenia. 

_ Le dévoreur de soleil, recula la reine face au dieu égyptien. 

_ Apophis ! »

Il ouvrit la mâchoire de manière provocante, nous laissant apercevoir le fond de sa gorge si profonde. J'étais aussi fascinée qu'effrayée, un dieu de la mythologie qui apparaissait à nous tel un mirage... Le serpent de l'apocalypse, chaque nuit les égyptiens croyaient qu'Apophis se battaient contre les divinités antique à bord de la barque du Dieu Râ. Enroulant le soleil de son immense corps, il montrait les crocs pour les planter dans cette étoile brûlante. 

« Impressionnant ! »

La queue du reptile géant siffla dans l'air, éclatant tout sur son passage, Edenia ne broncha pas quand il l'envoya valser sur les marches précédant le trône. Je sentis sa colonne vertébrale encaisser le choc, ses côtés flottantes se briser et ses poignets se tordirent. Du sang gicla de sa bouche, mais elle se releva malgré tout. 

« Je t'aurais bien applaudi, ricana-t-elle en montrant ses avants bras tressés dans une horribles fractures, mais tu m'as coupé le souffle par ton tour de passe-passe ! 

_ Tu penses encore que ce jeu n'est pas sérieux ? S'étonna-t-il sombrement en frottant le crâne du serpent comme on caresserait un chaton. »

La peur fit place à l'amusement, comme si Edenia venait de réaliser que la partie était gagnée d'avance. Elle épousseta sa robe déchirée, et se redressa dans un craquement de nuque strident.

« Apophis, le dévoreur de lumière, celui qui chaque nuit se bat pour renverser la barque du dieu Râ en personne... »

Le visage de Bakura s'assombrit soudainement, il vit les ténèbres se déformer derrière la jeune femme, il crut apercevoir ce qui s'apparentait à une jambe à la musculature écailleuse.

« Mais tu oublies vite que chaque nuit Apophis échoue face à Sobek. » 

Dans un lourd vrombissement, le deuxième pied s'écrasa au sol, les mollets imposants de la créature des marais entourait la silhouette d'Edenia. Aussi sombre que le fond du Nil, aussi grand que la plus haute des obélisques, Sobek, le crocodile géant avançait doucement, le pas lourd et effrayant, tel un colossal titan visqueux.

« Veux-tu perdre ici et maintenant Bakura ? Perdre à l'intérieur des ténèbres comme si ta vie n'avait jamais réellement existée... Tu es plus digne que ça, je crois... 

_ Je t'écraserais... 

_ Mais pas aujourd'hui, tu sais que tu ne représentes aucune menace pour moi ici et maintenant. »

Je sentis l'agacement se dessiner sur les traits de la personne qui m'avait attiré autrefois, il savait qu'Edenia avait raison, elle lui offrait l'opportunité d'une vraie bataille, quelque chose qui permettrait de remettre à jamais les choses en place ou les bouleverser. 

« La grande Reine demande donc un combat à l'amiable ? Cela me rappellerai presque cette époque où je traînais avec cette bande de mioches... »

Le colossal crocodile posa un genou à terre, laissant apparaître son énorme mâchoire à la vue de tous. Ces dents tel des sabres dorées, brillaient dans l'obscurité des ténèbres, nourries par les être maléfiques ci présent. Edenia frottai également la peau dure du Dieu Egyptien, les muscles de l'anthropomorphe se crispaient et je pouvais ressentir que d'un seul mouvement, il pouvait déchirer le reptile de Bakura. 

« J'accepte... En souvenirs d'un temps que j'ai maintes fois traversé... »

Maintes fois traversée ? Bakura avait-il ressentis qu'il revivait les mêmes événements la fois où j'étais au Japon dans le monde de Yu-Gi-Oh ? Tout comme Atem... Jusqu'où les limites des êtres des ténèbres allaient-elles ? Jusqu'où et quand Edenia représentait un danger ? Estimer sa force me semblait improbable. 

Plongée dans mes pensées, je n'avais pas sentis les violents battements de cœur d'Edenia qui lui pris soudainement. Bakura s'était approché d'elle, front contre front, souffles chaud se confrontant, il avait posé sa main au creux de ses reins comme un amant protecteur. Je ne pus m'empêcher de déglutir en même temps que cette démone. 

« Tu essayes de cacher ses sentiments derrière ce visage impassible et froid... Mais je sais très bien ce que ma présence te fait... Warui Onna. »

Les torches s'illuminèrent d'un coup, faisant réapparaître l'ensemble des festivités comme si on ne les avais jamais quitté. Les danseurs s'agitaient autour de nous dans un tourbillon de folie, Edenia vaccillait et chancelait, je sentais mon corps devenir lourd et revenir à moi comme une âme errante ayant trouvé refuge. 

« Je te laisse le relais... Je... suis... fati... »

Je voyais les invitées festoyer, ivres, il ne me prêtait nullement attention au moment même où je chancelais et me rattrapais au premier obstacle se dressant sur mon chemin. C'est avec surprise que je découvris Seto, élégamment habillé dans ce tissu bleu aux mille dorures. Il me raccompagna à mon trône sans un mot avant de s'éclipser.

« Attends... Marmonnais-je en lui agrippant le poignet. »

Sous ma paume moite, je ressentis la sensation de ses poils hérissés. Ses veines tendues battaient à tout rompre au creux de ma poigne. 

« Il va y avoir une guerre... Une guerre comme nous ne l'avons jamais connu auparavant... »

Son regard glacial balayait la salle à la recherche d'une éventuelle menace.

« Une guerre qui n'est pas écrite dans les livres d'histoires, je suppose, suggéra-t-il froid.

_ Une guerre dont on ne peut pas connaître les aboutissants à l'avance, concluais-je. »

Il soupira, visiblement contrarié par cet ensemble de situations qui lui échappaient.

« Bakura... Il est vivant. Je ne sais pas comment, mais je l'ai vu, Edenia aussi... Il rôde quelque part... Dans son propre corps.

_ Un objet millénaire ? Proposa-t-il avant de se raviser. Impossible... Tes bijoux royaux ne peuvent être suffisants pour ramener un mort à la vie. 

_ Je sais. J'essaye de comprendre. »

Seto avala une coupe pleine, réprimant une grimace de dégoût avant de s'avachir sur l'accoudoir de mon assise. 

« Une guerre des ténèbres... Entre Edenia et Bakura, ajoutais-je. »

Le grand homme se mit à pouffer comme je ne l'avais jamais vu faire. Il essuya une goûte d'alcool au coin de sa bouche et souriait exaspéré.

« Les ténèbres.... Toutes ses merdes... Ca m'avait presque manqué Châtel. »

Jonouchi Katsuya arpentait les longs couloirs du palais, le soleil tapant sur son visage et disparaissant à chaque colonne donnait à sa marche militaire un côté bien trop épileptique à son goût. Se frottant le visage, il se rassurait de ne pas faire parti d'une caste supérieure à son rang, aucun maquillage sur les mains, il continuait à se triturer les yeux.

« Oh putain... »

S'arrêtant net, lance, en avant, il suivit de sa lame fine la silhouette sautillante d'un jeune homme en cape bordeaux. Sa tignasse grise en bataille le rendait reconnaissable entre mille. Cependant, il ne pouvait pas penser cela, Katsuya l'avait vu mort des mois auparavant, son corps accroché à un poteau. 

Il suivit l'individu au détour d'une allée, n'entendant que des chuchotements. Des sifflements forts et cependant imperceptibles. Où avait-il bien put aller pourtant ?

« Tu auras intérêt à être là... Seul, je ne ferais pas le poids. »

Le grand blond s'intercepta dans l'angle mort de Bakura. Ce dernier était face à une statue, la statue de la déesse chat Bastet. Il continuait à lui parler doucement, Jonouchi n'arrivait pas à entendre la moitié de ce qu'il disait.

« Toi et moi, régnant sur le monde... Pour l'éternité... »

Le vent lui soufflait un rire effrayant venant de nulle part et partout à la fois. Les jambes du jeune homme tremblaient, une présence semblait l'envelopper et le monologue du revenant ne semblait rien inaugurer de bon. 

« Quelqu'un nous observe. »

Bakura et la statue se retournèrent d'un coup vers le soldat qui ne put retenir un hoquet de frayeur. Il se maudissait à l'instant même où il vit son ombre se préciser sur les parois du palais, trahie par le feu des torches embrasées. 

Jonouchi, le duelliste, recula, encore et encore avant de prendre ses jambes à son cou. Plus rien autour de lui n'avait plus de sens. Traversant le couloir, encore et encore, il avait la sensation de se retrouver dans une boucle infinie. Les colonnes se répétaient, identiques.

« Hop là ! »

Surgissant de nulle part, le fantôme de Bakura apparut à lui. La main sur son épaule, Katsuya était bien obligé de s'avouer que la paume de celui-ci était relativement tiède, il n'avait pas à faire à un revenant, mais bien à un corps chaud et en parfaite santé. 

« Tu m'écoutais radoter ? Ce n'est pas très gentil ça.

_ Tu... tu as le pouvoir de faire bouger les statues ? Essaya de plaisanter le grand blond. J'en ai vu une se retourner vers moi.

_ J'ai bien des pouvoirs cher ami. »

Il souriait en regardant la lance de Katsuya, il la relâcha quand il s'aperçu qu'elle avait pris la forme d'un mamba luisant et visiblement dangereux. Son cœur battait à tout rompre devant cette vision d'horreur, il avait l'impression que l'Egypte ancienne qu'il avait étudié à son secondaire n'étaient qu'un vulgaire mensonge, ou alors une réalité oubliée ! 

« Tu es vivant, c'est bien. Fit Jonouchi peu certain de son avenir proche. 

_ Tu as vu ça ? Je suis content que tu sois content ! »

Cette conversation n'avait aucun sens. Katsuya savait qu'il avait écouté quelque chose qu'il n'aurait jamais dû entendre, et Bakura face à lui semblait aussi mal à l'aise. Un malaise dissimulé derrière un sourire mielleux. Ses yeux suivaient le serpent rampant au sol en le désignant du menton.

« Tu me rends ma lance ? Je dois terminer ma ronde. Je n'aimerais pas me faire décapiter par la reine parce que j'aurais omis de faire mon travail. 

_ Elle est effrayante la reine n'est ce pas ? Questionna Bakura les yeux dans le vide. Aussi belle que dangereuse.

_ Difficile de juger... Elle et Léa se ressemblent tellement. »

Le prénom de Léa fit tiquer le garçon ténébreux, le laissant sortir de sa rêverie. Clignant des yeux plusieurs fois, il se mit à répéter le prénom Léa, comme s'il s'agissait d'un message d'alerte. Le corps du garde se mit à frissonner, il ne savait plus où donner de la tête, pourquoi pensait-il être menacé ? Bakura était de leur côté désormais... 

« Tu trembles... Constata calmement Bakura d'une voix douce. Tu penses avoir fait une bêtise ?

_ Je... »

Jonouchi repensait à sa vie d'avant, il pensait au lycée quand il fréquentait Yûgi, jouait dans la cours comme des gamins à des jeux de sociétés, il pensait à l'arrivée de Léa, il s'imaginait que sa vie aurait sans doute été plus facile pour lui, car il savait que Léa n'avait rien à faire là... L'image de son épouse lui revenait en tête, cette belle blonde européenne, il la revoyait sourire comme s'il s'agissait de ses derniers instants. Sa dulcinée riait à ses blagues et le boudait quand il allait trop loin. Elle lui manquait terriblement.... 

« Je vais mourir... Souffla le garçon.

_ On meurt tous un jour Joey Wheeler ... »

Joey quoi ? Le serpent monta sur son épaule et siffla au creux de son oreille. Il tomba à genoux voulant arrêter le reptile qui glissait autour de son cou tel l'étrangleur palpant sa proie. Le regard froid du voleur était différent, il semblait fatigué, l'âme éteinte.

« Reprends ta canne duelliste, je ne suis pas d'humeur. »

La lance de Katsuya tomba subitement de nulle part, la pression suffocante se détacha de la poitrine de Jonouchi et il se mit à cracher tout ce qu'il avait comme le démon quittant son habitacle. Il ramassa l'objet et se mit à courir sans prêter attention à ces statues qui le dévisageait du regard.

Joey ... Joey ... Joey .... 

Il courra, il courra jusqu'au temple avant de s'effondrer sur les marches de l'immense bâtisse de granit, à bout de souffle.

« Katsuya ! »

Je me retournais quand je vis Seto Kaiba se jeter au sol pour ramasser son camarade. Inquiète, je m'approchais du grand blond haletant et en sueur. Il marmonnait des choses incompréhensibles.

« Qu'est-ce qu'il raconte ? »

Les lèvres de Jonouchi remuèrent en marmonnant des mots courts d'une ou deux syllabes, souvent les mêmes. Il grattait son bras frénétiquement, cherchant quelque chose avec insistance.

« Djohé... Ouilleur ? Djohé... Essaya de comprendre Seto en se penchant sur la bouche du garçon. »

Il déposa son ami sur l'autel du temple face à l'immense colosse Râ dont la tête semblait imperceptible à cette hauteur. Je répétais les mots de notre ami dans ma tête, puis à voix haute... Il résonnait dans mon crâne comme une langue morte.

« Foutu langue égyptienne ! Je suis sûre qu'il dit quelque chose en japonais et je ne peux pas le comprendre, pestais-je en me frottant le crâne. 

_ Djoé Weeleur... Djoé Weeleur...Répéta Seto en même temps que Katsuya.

_ JOEY WHEELER! M'écriais-je l'esprit vif. »

Le dire en hurlant ne ramena pas Katsuya de son sommeil agité, il tremblait, les sourcils froncés, il était fiévreux et bouillant. Je voyais Seto appliquer les premiers soins sur notre camarade.

« C'est quoi ça, Joey Wheeler ? Demanda-t-il en tamponnant le front du blond d'un chiffon mouillé.

_ Le prénom de Katsuya. Mais dans une autre vie. Ce n'était pas du japonais, mais de l'anglais ! »

Dans l'incompréhension, Seto essayait de cacher sa méconnaissance sur le sujet. 

« Dans mon monde, vous existez de deux manières différentes. Votre histoire... Elle s'appelle YU-GI-OH il y a deux YU-GI-OH... Commençais-je.

_ Yu-gi-oh... Je t'en ficherais... Grogna le prêtre amer que son nom ne soit pas le titre de l'œuvre dans laquelle il figure.

_ Il y a donc le YU-GI-OH crée par l'auteur... L'original... Et le YU-GI-OH interprété par les Américains. Expliquais-je avec difficulté en faisant des grands gestes de la main. La version américaine est adaptée à un public jeune, les prénoms ont été changé... Jonouchi Katsuya devient Joey Wheeler, Honda Hiroto devient Tristan Taylor et j'en passe !

_Si tu le dis, soupira Seto en voyant toujours le garçon marmonner.

_ Toi par contre tu gardes toujours ton nom. Essayais-je en vain de plaisanter.

_ Normal... Je suis le meilleur. »

Il leva les yeux vers moi, m'accompagnant dans ma petite plaisanterie. Cette veine tentative me fit sourire. La quinte de toux de Katsuya nous ramena précipitamment à la réalité. Il se mit à vomir, suffoquant presque. Seto le fit basculer sur le côté dans un réflexe. Le corps de Jonouchi continuait à suinter de tous ses pores...

« Soit... Maintenant explique moi comment il peut prononcer le nom d'un univers dont il ne fait pas parti ? Tu ne lui as jamais mentionné n'est ce pas ?

_ Jamais... Dans tous les cas, je ne m'attendais pas à une réaction aussi violente.

_ Alors qui aurait put le faire si tu étais la seule au courant ? »

On se toisait tel Sherlock et Watson, cherchant la réponse dans les yeux de l'autre. Rien ne venait, nos mains plongées dans la transpiration et le vomis du grand blond ne nous aidait guère. Je continuais à scruter les pupilles de Seto comme si je ne les avais jamais vues auparavant. Lui et son ancêtre se ressemblaient tellement... Je n'avais jamais remarqué à quel point ses cils étaient longs. Son visage légèrement androgyne le rendait spécial... Je ne pouvais nier mon attirance envers lui, charnelle ou sentimentale rien ne me faisait plus battre mon cœur en ce moment même. 

« Moi, je sais ! 

_ Qu'est ce que ?! »

Effrayé Seto arracha une gifle à Bakura qui survint de nulle part. Surprise, je ne pus m'empêcher d'avaler un hoquet face à lui. Le garçon recula en s'esclaffant et nous accordant un sourire malicieux.

« Que c'est bon de vous voir tous les trois ! Enfin même si l'autre gars n'a pas l'air en forme, s'étonna le voleur en tourna autour de Jonouchi. Qu'est-ce qu'il a ?

_ Difficile à dire, marmonna Seto en croisant les bras. Vu que différents univers sont en perpétuelles confrontation, je suppose qu'il a dû entendre des choses qu'il n'aurait pas dû.. 

_ Aaaaah... Mais je sais qui est capable de faire ça ! S'excita le jeune homme en prenant une voix d'enfant certain d'avoir la réponse.

_ Qui donc ? Demandais-je. »

Il retira sa cape pour se mettre le torse nu et réajusta son pagne sans la moindre gêne. Je le fixais non sans curiosité, mais surtout pour attendre une réponse. Bakura s'amusa à contracter les muscles de ses bras, laissant serpenter des veines très apparentes.

« Amenâa. La gitane de babylone là. Cracha-t-il sec.

_ J'en étais sûre que cette fille ficherait la merde. Rugis-je. On ne sait même pas où elle est !

_ Je l'ai croisé, avoua Bakura. Une bien belle fille, très intelligente mais aussi très puissante. »

Amenâa se disait comme moi, elle se disait être une passeuse... Cependant, je n'avais pas la capacité de voyager à ma guise. Quand j'ai rencontré le monde de YU-GI-OH c'était le seul aller que j'ai fait par moi-même. Shadi m'avait aidé pour le retour et aussi...

« Elle peut changer de forme ? Demanda Seto comme s'il avait lu dans mes pensées.

_ Ca ne m'étonnerait pas. Elle a l'air pleine de ressources.

_ Tout comme toi apparemment, accusa Seto. Tu nous expliques comment tu as pu revenir à la vie ?

_ Ca te dérange ? Je sens un brin de jalousie Kaiba. »

Bakura se mit à regarder dans ma direction. Je reculais confuse devant ces deux hommes au taux de phéromones bien trop élevés. Ils me reluquaient comme un objet de convoitise. N'étant pas habituée à tant de succès dans ma vie morne, je préférais regarder les pieds de la statue de Râ.

« C'est une bien longue histoire à vrai dire... Il y a eu pleins de trafics dans l'espace-temps, les objets millénaires tout ça... C'est un peu long à expliquer, aurais-je assez d'une vie pour tout raconter ?

_ Je suis prêt à prendre le pari, déclara Seto impatient en croisant les bras. »

Voir l'insistance de Seto semblait amuser Bakura, il aimait faire payer ses informations, il a toujours été comme ça. Une sorte de bandit des grands chemins. Ce dernier se rapprocha de moi, provocateur dans le regard, il empruntait une démarche tel l'oiseau faisant la danse nuptiale. J'avalais ma salive et lui demandait de se dépêcher.

« Tu as changé Kaiba, le puissant Kaiba... Ca te fait quoi de devoir te mettre à genoux pour me tirer les vers du nez... Toi qui n'as jamais aimé essuyer un échec, qui ne se rabaisse auprès de personne...

_ A quoi tu joues Bakura ? Grognais-je. Tu es de quel côté ? Qu'est-ce que ça t'apporte de nous cacher des choses... 

_ Désolé Léa, c'est plus fort que moi... J'aime marchander. »

Nous enveloppant de ses bras puissants, Bakura rapprocha nos trois visages afin de nous mettre dans la confidence. Seto peu à l'aise avec le contact humain, se racla la gorge en laissant son regard vagabonder sur mes boucles d'oreilles géantes.

« Tu me prêtes Léa une nuit, et je vous dis tout.

_ T'es sérieux là ? Tu m'as prise pour ta poule de luxe ??? M'insurgeais-je en haussant la voix.

_ Roh aller... Ne me dis pas que tu ne m'aimes plus... Toi et moi c'était quand même quelque chose... S'amusa-t-il en essayant de frotter son nez contre le mien.

_ Bakura merde ! Arrête tes conneries, siffla Seto. Personne ne couchera avec qui que ce soit !

_ Oh... »

Il nous libéra de son emprise et nous désigna du doigt tous les deux le sourire aux lèvres.

« Ne me dites pas que... Non... »

Il se mit à rire si fort que le sol en tremblait presque. Bakura me faisait presque peur dans ses rares moments. Des fois, je pouvais oublier qu'il s'agissait de l'antagoniste de l'histoire de YU-GI-OH.

« Vous êtes tombé amoureux l'un de l'autre ? Ce n'est même pas une question de sexe en fait ?

_ Bakura... S'il te plaît...

_ Je ne comprends pas comment tu peux faire Léa, s'étonna-t-il narquois en le regardant. C'est son fric qui t'attire ? Tu ne peux pas dire que c'est sa personnalité, tu as besoin d'un mauvais garçon, un vrai. 

_ J'y crois pas... Je ne vais quand même pas me retrouver dans un triangle amoureux de MERDE! M'énervais-je à voix haute. 

_ Qu'est ce qu'il t'apporte... Moi, je te fais rire, sourire... On s'excite mutuellement... T'as envie de moi avoue... »

Je respirais fort, le cœur battant, sans pouvoir nier ses propos. Je ne comprenais pas le jeu auquel s'adonnait Bakura.

« J'avais 18 ans, 18 ans bordel... Aujourd'hui, j'ai 32 ans, peux être 33 car je sais pas depuis combien de temps nous sommes foutu dans cette putain d'époque ! »

Je commençais à enlever mes sandales, les pieds ensanglantés par les lanières. Je tendais le bras, ma chausse écrasé au creux de mon poing et jetai un regard méprisant à Bakura.

« J'ai tout perdu, tout ! Mon mari, mes putains d'ovaires, j'ai tué Atem, je n'ai plus aucun repère ! Et toi, tu arrives sur tes grands chevaux de nul part pour me demander quoi ? De coucher avec toi ! »

Lui balançant ma chaussure à la figure, il ne bougeait pas. La marque de la semelle incrusté sur son visage qui perdait peu à peu son sourire. 

« Tu ne crois pas que j'ai autre chose à penser ? Tu ne crois pas que j'ai assez à faire ? Je veux rentrer ! Je veux que l'on rentre tous !

_ Ton mari dis tu.... Christian ? »

Mon cœur s'arrêta. Entendre ce prénom qui surgissait d'outre-tombe de la part d'un homme qui avait lui même été enterré six pieds sous terre... J'avais le cerveau en fumé. 

« Tu penses pouvoir le remplacer en te jetant sur Seto ? »

Il leva les yeux vers moi, son regard n'était plus le même, il était vide, froid et terriblement dur. Kaiba ne put me retenir que je me jetais sur Bakura pour le frapper de toutes mes forces!

« Tu ne ferais pas de mal à une mouche, constata-t-il en m'attrapant le bras si fort que j'en lâchais ma dernière sandale. Si cette sorcière ne te prêtait pas ce corps, tu serais sans doute morte à l'heure qu'il est... 

_ Espèce d'enflure ! Hurlais-je alors que Seto me repoussait en arrière doucement. Pourquoi es-tu revenu si c'est pour dire de telles choses ? Tu es sensé, nous prévenir du danger ? À quel instant vas-tu nous parler de cet affrontement avec Edenia ? 

_ Léa laisse... »

Il fit face à Bakura, le dépassant presque d'une tête. Je ne voulais pas être protégée, mais je me rendais à l'évidence que j'étais loin de posséder les pouvoirs d'une quelconque reine. J'en étais rien d'autre qu'une personne faible qui ne cessait sans arrêt de geindre !

« Léa ne peut peut-être pas t'atteindre aussi facilement... »

Assénant un coup-de-poing surpuissant au voleur, il le fit tomber à terre, ce dernier, aussi surpris que nous, plaqua sa main sur sa joue, la mâchoire gonflée.

« Par contre, tu ferais mieux de ne pas m'oublier, le menaça le prêtre. Maintenant accouche... Premièrement, comment es-tu arrivé içi ? Commença-t-il à énumérer. Deuxièmement, que mijote Amenâa ? Troisièmement... Cette guerre... 

_ Tu crois vraiment que je vais tout vous dire alors qu'on nous écoute, fit Bakura en me pointant du menton la bouche en sang. Cette salope rôde autour de Léa à l'affût de la moindre informations. Je ne veux pas lui donner le moindre avantage. »

Il remit sa cape sur ses épaules et n'avait plus l'air de plaisanter le moins du monde.

« Demandez-le moi, mais sans elle.

_ Et comment on peut faire ça ? M'agaçais-je.

_ Tu n'as qu'à faire entrer quelqu'un dans la chambre de ton âme j'en sais rien... »

Seto Kaiba se retourna vers moi, interrogateur, je réfléchissais en essayant de comprendre comment l'on pouvait faire cela. La seule personne susceptible d'y répondre avait eu un enterrement royal quelques semaines auparavant. J'étais piégée avec les informations de Bakura au bout des lèvres.

« En ce qui concerne Amenâa, elle est de mèche avec la reine. Elle voyage entre les mondes pour semer le chaos et faire d'elle un être immortel. 

_ Un être immortel ? Demandons-nous en chœur.

_ Avec les connaissances des mondes alentours, elle recueille toutes les informations pour permettre à Edenia de régner sur tout ce qui vit, à vécu et vivra. Il n'y aura plus rien sans elle, tout ce que vous connaissez disparaîtra, où que vous soyez. »

Mon sang se glaça, il ne pouvait pas mentir. Il semblait aussi inquiet que nous, ne cessant de regarder derrière mon crâne, cherchant à apercevoir l'âme de la reine maléfique qui sommeillait. 

« Que va-t-on faire maintenant ? Questionna Seto. Trouver Amenâa? Si elle complote, personne ne pourra rentrer chez lui sauf. 

_ Trouvez là... Pour une raison que j'ignore, je sais qu'elle n'est pas loin. Et qui sait... »

Il prit un air grave et me regarda profondément.

« Elle pourra peut-être ramener Atem à la vie. 

_ Tu penses vraiment ?

_ Rien n'est sûr... Mais comme tu peux voir... Je suis là ! »

Écartant les bras pour qu'on l'admire il se mit à rire, reprenant son côté malicieux. 

« Sur ce... Je vais devoir préparer un doux sommeil pour notre chère Reine. »

Sa silhouette disparue dans les ténèbres, mes doigts au creux de ceux de Seto, je les serrais encore plus fort, consciente du danger qui rôdait autour de nous. Il me prit contre son torse et nous nous reposons contre la pierre chaude du temple aux torches embrasées.

Cette nuit, je dormis à poings fermé contre Seto Kaiba, jamais je ne pouvais imaginer les songes étranges dans lesquels étaient plongés ma délicieuse hôte. 

---------- NOTE DE L'AUTEUR ----------
Bon ça y est, ça rigole plus.
Edenia est face à la seule personne qu'elle craignait jusque là, et elle pensait l'avoir tué.

Qu'est-il arrivé à Jonouchi/Joey selon vous ?

A votre avis, qu'elle vengeance concocte Bakura pour tourmenter la reine ?
Vous le saurez  la semaine prochaine !

J'attends vos avis !

--- A LA SEMAINE PROCHAINE ! ---

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