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19 | Moqueries

« Pas ça ! »

Je me redressais d'un coup. Mes draps étaient trempés par la sueur, mes membres tremblaient et ce rire ... Ce rire résonnait. J'ais reçu la visite d'un esprit malveillant. Un être des ténèbres qui savaient trop de choses, qui lisait mes pensées... Des idées que je n'avais eu que dans un bref instant, mais il l'est avait chantonné à mon oreille. Me paraissant si réelles.

Je suis ignoble. Au fond, je voulais faire durer cette histoire. Plus nous pataugions, plus mon impossibilité à rentrer dans le monde ordinaire se concrétisait. La mort ne m'effrayait pas ! C'était le simple fait de les perdre tous.

Je secouais la tête. Je ne devais penser à rien d'autre qu'à ma mission. A rien d'autre !

Je testais mon bras gauche, il fonctionnait. D'une main j'agrippais mon fauteuil et le fit glisser jusqu'à moi. Je réussis à monter dessus sans trop de peine, c'est-à-dire sans chute. Mon uniforme scolaire s'était brusquement volatilisé, fronçant les sourcils je m'élançais vers la cuisine.

Sugoroku Mûto repassait. Deux grandes tenues de cérémonies japonaises se faisait offrir quelques soins sous le fer traditionnel du grand père. M'adressant un sourire, il me demanda qu'elle taille je faisais. Je ne répondis pas tout de suite, hésitant entre 157cm ou 158cm.

« Im60, affirmais-je.

_ Alors ça sera parfait ! »

Il enleva le fer à repasser non électrique, et un kimono mauve pale sous le bras, il le posa sur ma chaise voisine. Peu compréhensive de si bon matin, je lui demandais pourquoi de si beau costumes ?

« Au japon, nous fêtons le o-shôgatsu, le nouvel an par conséquent. Les trois premiers jours de la nouvelle année sont comblés par le service de plats traditionnels, comme le o-sechi ryôri. Hier vous étiez avec vos amis, mais aujourd'hui comme tous les jeunes de votre âge, il vous faut respecter la coutume. »

Shogamachin et Ryoritruc ? Je n'avais pas tout compris, mais voyant l'air déterminé du grand père Mûto, je comprenais que toute revendication n'avait plus lieu d'être. Les yeux rivés sur la tenue brodée à mes côtés j'osais demander s'il avait vu mon uniforme.

« Léa-san ! Voyons, souffla-t-il comme si j'avais causé tord. Qui dit jours spécial, dit alors vêtement spécial ! J'ais trouvé celui-ci dans le grenier. Il appartenait à Ruriko-chan... »

Ses yeux de vieil homme semblaient perdus dans une profonde béatitude. Il soupirait silencieusement, jetant de temps à autre un regard attendris vers le kimono.

« Qui est Ruriko... ?

_ Ma femme. La grand-mère de Yûgi si tu préfère. Lorsque nous nous sommes rencontrés, c'était durant la même semaine qu'avait lieu la fête des cerisiers. Nous étions jeunes, j'avais 24 ans, elle 19. Elle portait ce vêtement, c'était la plus magnifique. Hélas, nous pouvions nous voir très peu, j'étais souvent en déplacement dut à mon métier. Mais elle m'attendait toujours en avril. Avec ce kimono, chaque année. Et nous dansions alors tout les deux sous les arbres en fleurs. »

Il se mit à faire une valse solitaire, les yeux fermés fredonnant un vieil air connu. Ruriko Mûto. Je ne connaissais pas ce nom, sinon j'aurais sans doute réagis plus tôt, ouvrant ma grande bouche pour faire mon intéressante. Au lieu de ça, je contemplais Sugoroku s'émerveiller devant les souvenirs de sa défunte épouse.

« J'ais eu un enfant très tard, Kane, notre seule fille. Qui tu me diras toi aussi, a fait un merveilleux petit garçon. Ah te voilà mon grand ! »

Le petit garçon en question descendit les marches rapidement et se précipita vers le deuxième kimono sans prendre le temps de me dire bonjour. Il ne portait que des sous vêtements blancs, et je fus surprise de le voir déambuler ainsi devant moi.

Bien j'avais de quoi noter ça dans ma tête. Kane et Ruriko Mûto, la mère et la grand-mère de Yûgi. Je ne crois pas avoir été en connaissance de ses noms, pourquoi ne tenterais-je pas de créer carrément un arbre généalogique ? A moins que l'imagination de Kazuki Takahashi n'avait des limites et que je risquerais de me confronter à une impasse ?

« Coucou Léa-chan, gloussa-t-il heureux de mettre ce vêtement de cérémonie. Tu as vu Ojii-san ? J'ais encore grandit ! »

Il regardait les manches, marmonnant quelques remarques vis-à-vis des coutures. Il semblait content, d'une humeur bien trop inquiétante. Après ce qui s'est passé hier soir, je ne voulais pas qu'il s'aventure tout de suite dans une relation qui pourrait le blesser.

Le kimono de la grand-mère sur le dos, je relevais mes mèches rebelles grâce à des petites pinces japonaises ressemblant à des baguettes. Je me poudrais légèrement le nez, chose que je n'aurais jamais fait en temps normal, mais il semblerait que les adolescents japonais ne connaissaient pas le mot puberté et tout ce qui s'en suit, je précise.

Ayant fait des acrobaties pas possible pour enfiler le tout, je refusais catégoriquement l'aide des seuls hommes de la maison. Même si cela n'était pas comparable, il en était assez de Bakura et de ses mains baladeuses.

« Quelle belle mâtiné, chantonna Yûgi sur le trajet. Dommage que l'on ne puisse pas profiter à cause des interrogations...

_ Quoi ??? M'exclamais-je en freinant brusquement. »

Tout se passa vite, nous entrâmes en classe avec précipitation, le professeur était déjà là, nous lorgnant d'un œil mauvais. Chaque élève portait sa tenue de cérémonie, et je fus enchanté de voir Kaiba porter un splendide Kimono blanc ceinturé d'un bleu d'encre. Il était tout ce qu'il y avait de plus... Charmant.

Je remuais mes méninges dans un mal de tête insupportable. Regardant le petit Yûgi qui semblait si heureux, je lui en voulais d'avoir le puzzle autour du cou. Au moins lui pouvait tricher aisément... Bien qu'il ne le ferait pas.

« Prête Léa ? Me fit Ryô en se retournant dans un Kimono rouge foncé. »

Il ressemblait tellement à son alter ego, et la couleur de son habit ne faisait qu'accentuer cette ressemblance. Je le regardais hébété pendant un court instant jusqu'à que je ne vois son anneau millénaire scintiller.

« Ryô, aide moi je t'en pris, suppliais-je en lui prenant les mains. J'ais besoin de ton anneau. Juste pendant la durée des exams.

_ Tu es sûr que ça va ? S'inquiéta-t-il en se penchant vers moi. Je croyais que tu ne l'aimais pas. Mon anneau. »

Je rougissais sur le coup. Non j'ais jamais dit que je le détestais ! Enfin si, mais maintenant la situation avait légèrement évolué, comment faisait-il pour ne pas être si au courant d'ailleurs ? Je lui murmurais tout bas que je n'avais pas révisé, ouvrant la bouche pour me demander en quoi l'anneau me serait utile, il se raviva et me tendit l'objet en me demandant de faire attention.

« Merci, et bonne chance, lui murmurais-je en posant une main sur son épaule alors qu'il me tournait le dos. »

Le cordon autour du cou, je sentis immédiatement l'âme du voleur esquisser un sourire prêt de mon visage. Le professeur distribua les copies en nous indiquant que nous disposions de trois heures. Fixant les Kanas et les Kanji me narguer, je ne préférais pas savoir comment j'arrivais à les décrypter depuis mon arrivé au Japon.

Tss, c'est pas bien Warui Onna

Avoue que ça te fait plaisirs de me donner un coup de mains sur ce coup là.

Rien ne m'amuse plus que d'aider ma protégée à tricher

En un mouvement de doigts, mon stylo plume était prêt à déverser son encre sur les feuilles immaculé qui allait me prouver mon intelligence ou non.


« Waaaaaah ! »

Jonouchi bailla en s'étirant de tout son long, je me réveillais en sursaut comprenant que l'interrogation de l'après midi se terminerait dans moins de dix minutes. Ma copie était tout simplement remplie de manière grotesque, jamais en tant normal je n'aurais écris pareille bêtises. Mais après tout, si Monsieur Seto Kaiba jugeait que telles étaient les réponses alors je ne m'y opposerais pas.

La technique peut loyale que nous adoptions Bakura et moi était simple, parlant par la pensée, il s'occupait d'aller regarder sur les meilleures copies de chaque élèves présents dans la classe, me communiquant ainsi les annotations de chacun.

Merci Bakura... Tu m'aideras pour mon bac en France?

Je ne suis pas sûr que mon hôte osera me prêter durant une si longue période

Dommage, tu étais un très bon coéquipier. J'ais tout déchiré là. Je l'entendis se moquer de moi, regardant ma montre je n'avais plus qu'à attendre encore un peu avant d'aller dégourdir les roues de mon fauteuil.

Me précipitant dans le couloir dès la sonnerie, je me laissais rouler jusqu'aux toilettes pour me raffraichir le visage. Mine de rien le Kimono ça tenait chaud. Prêt du lavabo, je tendis une main pour la remplir d'eau, et en jeta le contenu en plein sur mon visage d'un blanc pâle.

Me dévisageant dans la glace, je remarquais que je n'étais pas seul, un autre garçon en uniforme se trouvait derrière, appuyé contre le mur. Le fait qu'il ne portait pas de tenue de cérémonie me mit la puce à l'oreille.

« Marik ... »

Il me fit un signe de tête l'invitant à le suivre. Je ne réfléchissais pas, sa venue n'était pas anodine, il était au courant du progrès dans la relation entre les deux âmes du puzzle.

« Félicitation. Ma sœur à vu ce qui s'est passé, le futur semble s'être éclaircis, nous vous sommes redevables.

_ Je n'ais rien fait, marmonnais-je modeste.

_ Ne dites pas ça. Seuls vos choix et votre intuition vous ont amenés à de tels résultats. Cependant... Tout n'est pas accompli. Vous êtes en connaissance de ce qui vous reste à découvrir? »

Il présentait cette question comme une éventuelle affirmation. Croisant les bras, je me penchais un peu en avant, afin d'être un peu plus à sa hauteur. Il s'était assis sur le haut des marches blanches descendant à l'entrée principale.

« Un duel final. Murmurais-je connaissant l'histoire sur le bout des doigts. Yûgi et Atem vont devoir s'affronter. La victoire du Pharaon lui permettra de rester auprès de celui qu'il aime, mais dans le cas contraire ils devront se séparer à jamais.

_ Tout à fait. Dans le cours des choses, il est du devoir de Yûgi de gagner ce duel, cependant l'histoire à changé. Et vous détenez les cartes de Dieux Egyptiens... »

Les Dieux... C'est vrai qu'il me faudra les donner à Atem afin que celui-ci mène à bien ce duel. Pourtant dans le manga il avait perdu en les invoquant... Quel choix devrais-je faire ?

« Il y a ... autre chose. Lui lançais-je alors qu'il s'apprêtait à partir.

_ Je sais de quoi vous voulez parler. Dit-il dans un sourire réconfortant. N'y prêtez pas attention. »

Ne pas prêter attention à ce que j'ais vu hier ?

« Il est là pour vous barrer la route, il faut savoir l'ignorer. L'écouter lui fait prendre un peu plus d'importance à chaque seconde, il se nourrit de notre attention.

_ Mais tout ce qu'il a dit... Hésitais-je me remémorant ce visage effrayant.

_ Tout ce qu'il dit est vrai, c'est nos pensées les plus obscures qu'il essaie de vous graver en tête. Vous ne devez pas vous en préoccupez, même s'il a déclaré faire du mal à une personne qui vous est cher... Ce n'est pas à vous de résoudre ce problème.

_ Comment sais-tu que... »

Marik Ishtar désigna son pendentif, il crispa ses doigts dessus.

« Seul le possesseur du puzzle, l'âme la plus proche de celle du Pharaon pourra se charger d'éloigner le mal qui l'habite.

_ C'est un pari dangereux, devinais-je sans peine en regardant l'anneau à mon cou que je touchais délicatement. »

Relevant les yeux, l'Egyptien avait subitement disparu, me laissant seul dans ce couloir froid tandis que la sonnerie de l'établissement chantonna son hymne annonçant la fin des cours. Je me fis glisser jusqu'à notre classe afin de rendre l'anneau à Ryô et de pouvoir rentrer avec Yûgi.

Sous le soleil couchant, le ciel orangé de Domino City reflétaient de jolies couleurs sur nos visage. Le garçon respirait la bonne humeur, je voulais lui demander ce qu'il en était, mais cette histoire ne me concernait qu'à moitié.

Il posa une main sur mon épaule, la bouche entrouverte.

« J'ais un peu peur Léa...

_ Qu'est ce qui t'effraie ?

_ Tout va si vite... Mon cœur ressent des choses qui... Hésita-t-il en posant une main sur sa poitrine. Depuis si longtemps j'ais des sentiments à son égard. Tout ce qui se passe n'est qu'une répétition d'évènement nous amenant à retrouver ce qu'on a oublié par le passé.

_ Bah... C'est pour ça que je suis là en fait. Pour vous mettre ensemble.

_ Alors je ne dois plus avoir peur. Ce soir... Je vais lui parler. »

Il serra le poing, le regard déterminé. Je n'avais que très rarement vu cette expression de confiance dans son regard, ces rares fois où il croyait en lui c'était pour protéger son double, comme ce duel pour trouver le nom oublié du Pharaon dans la véritable histoire, lorsqu'il devait arrêter Bakura...


Il était déjà venu ici. Cette immense pièce trompe l'œil, donnant naissance à des escaliers interminables, sans aboutissements vers une porte s'ouvrant sur une noirceur infinie. Il se laissa guider par son intuition, ses pieds nus sur la pierre froide de la chambre de l'âme de son double. Il emprunta un corridor dissimulé derrière une colonne où diverse inscriptions familières étaient gravées. Un trône immense lui tournait le dos, il s'en approcha découvrant un miroir y faisant face. Celui-ci n'était soutenu par rien d'autre que l'obscurité, il semblait flotter sans attache au sol tel un fantôme. Il y voyait Atem assoupis, le bras sur l'accoudoir du fauteuil sa tête reposant négligemment sur sa main.

Yûgi fut amusé à l'image si paisible de son ami, il semblerait que rien ne pouvait le déranger dans son sommeil, à moins qu'il n'attendait la venue de quelqu'un ?

« Salut... »

Le garçon sursauta. Le reflet du Pharaon s'était réveillée, lui faisant signe de s'approcher du cadran doré. Hésitant, Yûgi ne fit que quelque court pas dans sa direction, intrigué par le ton qu'il avait employé si soudainement.

« Tu me cherchais... Aibou ? »

Yûgi serra les dents, oui... Son autre lui le fixait debout, les mains dans son long veston bleu nuit, il n'arborait pas le bronzage de ce qui faisait de lui un Egyptien, habillé comme un élève de High School Domino, Atem le fixait souriant.

Les deux entités similaires en tout point se fixaient chacune leur tour d'une manière leur étant propre, Yûgi avait le cœur battant, le regard fuyant tandis que son ami souriait étrangement, une lueur d'assurance dans son dur regard.

« Approche... Lui demanda Atem en tendant les bras hors du cadre. »

Le garçon se laissa convaincre, l'étreinte de son ami, douce, et qui pourtant semblait terriblement dangereuse. Le pharaon de ses doigts délicats, laissa sa main frôler cette chevelure pareille à la sienne, ne se délassant pas de ce sourire qui lui étirait le visage. Il ne pouvait s'empêcher de glousser, ce garçon fragile tout contre sa peau froide. Il aimait irrésistiblement ça.

« Je peux te demander une faveurs... Fit Yûgi après un silence se voulant plus calme que jamais.

_ Il n'y a rien que je puisse te refuser... Souffla-t-il en descendant ses lèvres dans la nuque de l'adolescent. »

Effrayé, Yûgi ferma les yeux. Il ne voulait qu'une seule chose... Une seule.

« Laisse-le... Par pitié, laisse Atem tranquille.

_ P... Pardon ? »

Les poings serrés, il fixait ce qui n'était qu'une copie conforme du Pharaon. Ce dernier s'était écarté, une fausse incompréhension sur le visage, malgré ce sourire amusé qui ne faisait que le trahir d'avantage.

« Je veux que tu partes de sa vie ! Atem était un bon Pharaon, il ne mérite pas de vivre tout ce que tu lui fais faire, cette part sombre que tu représentes... Il faut qu'elle disparaisse !

_ Tu es bien courageux de t'attaquer aux ténèbres Yûgi, lui fit l'être obscur en prenant un air plus sérieux, je comprends pourquoi il t'aime tant.

_ S'il te plait...

_ Tes paroles sont sensées, cher humain... Approche. »

Il serra une dernière fois le garçon entre ses mains glacées, dans un geste lent, l'expression certaine de son visage s'était évaporée, il ne souriait plus. Ses yeux pourtant brillaient d'une excitation sans pareille.

Yûgi ne devait pas s'attendre à une telle fin, rien ne prouvait que le démon habitant son ami allait s'enchanter à l'idée de s'en aller. Il l'entendait murmurer tout près de son oreille qu'il laisserait Atem reprendre le contrôle, que ses sentiments à son égards était si purs, si ...

« Pathétique... »

Sa langue fourchue parcourut d'une traite la joue du garçon, juste avant de le repousser d'un bras, une exclamation enjouée sur les lèvres. Son visage disparut, laissant face à Yûgi une silhouette nappée d'encre noire, ne restait plus que cette mâchoire blanchâtre, satisfaite sur ce corps fait d'ombres.

« Tu ne veux pas t'amuser avec moi ? J'aime beaucoup m'amuser.»

Cette voix n'avait plus rien d'humaine, ni masculine ou féminine, elle représentait l'intonation de diverses personnes indiscernables. Se laissant glisser sur la pierre froide de la chambre de l'âme du Pharaon, il réapparut derrière Yûgi, dans une autre apparence, celle d'un petit garçon aux boucles d'oreilles en or, une longue cape mauve dans le dos et des yeux d'un violet intense.

« Je suis pourtant plus drôle que lui. Fit le petit Atem. Lui, ton amoureux, il ne pense qu'à se lamenter, mais moi je suis là pour jouer. Reste avec moi Yûgi ! »

L'intéressé ne savait quoi dire devant cette réplique du Pharaon enfantine, reculant il se heurta à une autre personne beaucoup plus âgée qui n'était autre que le petit garçon avec quelques années de plus. Nu, il enlaça Yûgi imitant la voix de son alter égo à la perfection, si bien que l'adolescent en avait des frissons.

« Je vais te faire goûter à des choses dont tu n'as même pas idée!

_ Ca suffit ! CESSE CETTE COMEDIE ! »

Yûgi se dégagea, ses ongles plantés dans son crâne, il ne supportait en rien ce qui se passait, il ne comprenait plus pourquoi il était venu, il ne voulait qu'une personne, et non pas cette grotesque caricature. L'être de l'ombre reprit sa forme initiale, les mains sur les hanches ce sourire habituel, peu rassurant.

« Tu... Tu n'es...

_ Oh petit Yûgi ! Je suis quoi moi ? Imita l'ombre en prenant la voix d'une fillette. Je suis le grand méchant loup ? C'est ça ?

_ Tu n'es qu'un pantin, une marionnette dépourvue de tout sentiment et d'émotions... En fait tu n'es rien ! »

Il leva les yeux vers l'être des ténèbres qui s'esclaffa de rire. Il faisait de grand gestes exagérés ne savant plus où donner de la tête dans ses imitations ridicules.

« Mais c'est que le petit garçon s'énerve !? Il prend les devants ! Mon Dieu j'ais peur ! Pardon Yûgi, mais tu es si drôle ! Si naïf... Si tu savais ce que les gens pensent réellement de toi. Si tu savais ce qu'Atem à put s'imaginer seul dans cette chambre froide en pensant à ce qu'il pouvait bien te faire... C'était si... Erotique!»

Il riait de plus belle, s'appuyant sur l'accoudoir du fauteuil où le véritable Pharaon dormait.

« Yûgi ? Yûgi Mûto ? Fit le sosie d'Anzu Mazaki. Il ne s'imagine quand même pas que je vais accepter de manger avec lui ! Tu as vu comment qu'il est ringard. »

Ses cheveux devinrent blonds, ses épaules plus carrés et sa voix masculine, l'ombre se métamorphosa en Katsuya Jonouchi.

« Une vraie lopette moi j'dis ! Il fait vraiment pitié, ce genre de mecs on devrait les caser quelques parts et pas les mélanger. Pauvre type... »

L'être ténébreux s'amusait avec une dizaine de personnes pendant quelques minutes durant, s'excitant face au visage du garçon qui se défaisait après chaque réplique de ses amis. Cela l'affectait tellement... Il réussit même à imiter son propre père, ayant pour son départ une excuse toute bien ficelé.

« Mon fils me fait honte. Je ne peux plus accepter cette mauvaise image qu'il fait à notre famille. »

Le garçon en tomba, les genoux à même le sol, le regard vide, son sang battait jusqu'à son cerveau, il n'entendait plus rien que les horreurs débitées par ses proches...

« Yûgi ? »

Léa ? Toi aussi ? Elle était debout, ne lui faisant pas face, son visage était rayonnant de profil, comme la première fois où il l'avait vu, et pourtant elle semblait si triste.

« Regardes ce que tu m'as fait Yûgi... »

Il hurla de terreur quand sa meilleure amie se retourna vers lui, la moitié du visage décomposée par le temps, elle pleurait demandant pourquoi ? Pourquoi il avait attendu si longtemps ? Pourquoi il l'a faisait mourir ? Il voulait fuir de cette mascarade, tourner le dos à cette vision d'horreur, mais c'était faire gagner la partie sombre du Pharaon.

Il devait l'affronter !

« Cette comédie est vaine, murmura-t-il au bord des larmes. Tu fais ça uniquement pour qu'on s'intéresse à toi, mais c'est toi qui es seul et détesté de tous ! »

Il se releva, avança à grand pas vers l'ombre qui semblait ne plus s'amuser du tout.

« Tout ça... C'était du passé ! Tu es seul et moi j'ais mes amis et... »

Ses yeux se posèrent vers ce qu'il appelait désormais, l'amour. Atem toujours assoupis semblait souffrir d'un terrible cauchemar, il posa ses doigts blancs sur le dos halé de ses mains, ne faisant plus face à l'être des ténèbres qui pestait, déployant ses ombres dans la moindre partie éclairée de l'âme du Pharaon.

« Regarde-moi... Regarde-moi...

_ Atem... C'est finit. Tout va s'arranger, je suis là...

_ REGARDE-MOI !

_ Ca va aller ... »


Mon sang ne fit qu'un tour quand j'entendis ce hurlement. Grand père Mûto était partit à son club de Go qui avait lieu une fois dans la semaine, j'étais donc la seule qui pouvait me précipiter jusqu'à la chambre de Yûgi malgré les nombreuses marches me séparant de mon objectif.

Ne réfléchissant pas, je me fis tomber du fauteuil, escaladant les escaliers, le cœur battant à la force de mes bras. Plusieurs interrogations me venaient en tête, pourquoi Yûgi m'avait-il dit avoir quelque chose à faire ? Je pensais encore à ces moment d'intimités qu'ils avaient avec le Pharaon, ses longues discussions où ces deux là devaient se regarder dans le blancs des yeux en se lançant des mamours oralement... Mais là...

A bout de souffle, je me trainais devant sa porte fermé évidemment à double tour. Tambourinant inutilement contre celle-ci. Je cherchais des yeux quelque chose pouvant m'y aider, me hissant à deux bras vers la chambre de Sugoroku, la clef était encore dans la serrure, je m'en emparais revenant sur mes pas.

C'est en me tenant d'une main à cette poignée me semblant bien trop haute, que de l'autre j'essayais de débloquer la serrure me séparant de mon ami.

« Léa...

_ Yûgi... Je t'ais entendu ... j'ais voulu... »

A demi allongé contre son bureau, il semblait épuisé, je ne voulais pas comprendre, je ne voulais pas savoir... Seulement retourner en arrière, quand je n'étais pas là et que tout allait bien.

« C'est finit... Il n'y a plus rien à craindre. Murmura-t-il.

_ Qu'est ce que tu racontes ? M'inquiétais-je en le prenant par les épaules. Tu as mal quelque part ? Tu veux que je t'apportes quelques choses ? Même si j'aurais sans doute du mal à attraper quoi que ce soit vu mon état mais... »

Je me taisais voyant bien que ce que je débitais était inutile et complètement idiot. J'avais peur, ce visage se voulant rassurant qu'avait Yûgi, c'était comme si... Non, il ne pouvait pas...

« J'ais battu les ténèbres...

_ Ne parle pas, tu dois te fatiguer... Tu veux que je trouve un truc pour faire éventail ? Ma main ca suffira ? Hésitais-je en agitant mes doigts sous son nez.

_ Je suis tout engourdie... Fatigué...

_ Non Yûgi ! »

Je ne voulais pas l'entendre dire ça ! Je le savais, je savais ce que ça signifiait ! Je revoyais cet être des ténèbres qui m'avait parlé la veille, je le voyais me sourire ... Alors il avait gagné ? Ou alors... Marik avait dit que c'était à Yûgi de s'en occuper, mais le garçon était si jeune, si faible... Il ne pouvait pas se charger de s'en prendre à une personne maléfique, on ne savait même pas si cette chose était vivante ! Tout cela me dépassait, je ne saisissais plus !

« Léa ? Tu ... Tu m'en as voulu pour...

_ Yûgi tu sais bien que je t'aime de tout mon cœur, je te pardonne n'importe quoi je...

_ Non Léa... Je sais que tu as eu peur de mon refus, de ton état qui empirait... Je le sais... Il me l'a dit... »

C'était quoi ça ? Qu'est ce qui se passait ? Encore hier tout allait bien ! Encore hier j'étais certaine d'avoir tout réglé, que tout allait se terminer une bonne fois pour toute ! Pourquoi... Pourquoi fallait-il qu'une nouvelle menace ne survienne encore ? Je serrais la poigne de mon ami, ravalant ces larmes qui n'allaient pas s'écouler une fois de plus, je devais être forte...

Pourtant je sentais perdre Yûgi petit à petit. Il s'éloignait.

« Le Pharaon est libre... Et il aura gagné mon cœur... Tu peux repartir chez toi...

_ Tu as ... Vu les ténèbres ?

_ Oui, fit-il en riant tout bas, elles sont assez ... Effrayantes. »

Le puzzle s'illumina. La poigne de Yûgi se desserra, je retenais ma respiration, la situation me paraissant invraisemblable. Atem se dégagea de ma main, il semblait en état de choc, ses doigts crispés sur le puzzle. Nous étions silencieux. Je voulais comprendre, et pourtant je n'arrivais pas à aligner le moindre mot.

Les reniflements du roi Egyptien me firent lever la tête, il avait du mal à combler sa tristesse, répétant le nom de la personne qu'il avait tant hésité à m'avouer à moi... La messagère. Sans s'arrêter, il continuait à alterner un pardon et le prénom Yûgi, sans me jeter le moindre regard, trop horrifié par ce qui nous semblait... La perte de notre ami.

« C'est de ma faute, rugissait-il en assenant un coup de poing contre le bureau. Je n'aurais pas dut lui laisser l'accès à mon âme, MERDE !

_ Atem... Explique-moi... »

Il respirait fort, j'essayais de le calmer en lui caressant le dos, tentant de lui murmurer quelques propos rassurant mais rien...

« Les ténèbres habitant mon cœur ... Elles ne sont plus, il nous a sauvé tous les deux. J'i... J'ignore comment mais...

_ Mais... ? Ne me dis pas que... »

Il cala sa tête contre mon cou, voulant étouffer ses pleurs, je sentais ses froides larmes descendre le long de mon échine. C'est avec difficulté, qu'il m'avouait ne plus ressentir son partenaire. Il s'était sacrifié pour son autre lui, et pour moi, qui devait regagner mon monde.

Tout était terminé. Mais je ne le souhaitais pas ! Ma mission ne pouvait se résumer à un tel échec ...

Yûgi ne pouvait pas être mort !

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