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08 | Atem

La mine de critérium faisait des formes indescriptibles sur ma feuille d'exercices, je ne guidais plus mon crayon. Le regard dans le vide, je trouvais cela étrange... Pourtant, pas si inquiétante que ça, l'annonce de ma mort prochaine...

On m'a dit une fois, que la vie n'était qu'une longue maladie mortelle. Oui, on naissait, on vivait puis on mourrait. Mais là tout de suite... Me dire que ça allait arriver dans un ou deux ans... Voir moins. Je ne savais que trop penser, alors je ne réfléchissais plus...

Yûgi en tailleur sur la moquette du salon, hésitait à la formule à entrer dans sa calculatrice. Nous étions revenus du musée, il était bientôt temps de manger notre déjeuner un peu tardivement. Quand je voyais ce petit bout de garçon, on avait vraiment du mal à s'imaginer qu'une autre personne l'habitait, c'est tout à fait compréhensible que les gens ne se l'admettaient pas après tout. Moi je le croyais, car ce n'était qu'un manga. Mais Shadi m'a dit que c'était tout autre... La fiction n'en est pas une... C'est un monde à part entière. Yûgi est donc bien réel... Et son mystère aussi.

« Euh Yûgi... »

Il leva aussitôt ses grands yeux vers moi. Je ne savais pas si je devais lui avouer tout... Après tout, cette Enigme à résoudre... Elle concernait les deux Yûgi, mais je pouvais plutôt en parler à Atem et laisser mon ami en dehors de ça. J'avais déjà empiété sur leur histoire... Même si cela m'était impossible, je ne voulais pas en rajouter.

« Tu... Vu que tu sais que tu as... En toi...

_ Que j'ai une personne qui habite le puzzle ? Oui Léa-chan que veux-tu ?

_ J'aurais besoin de ... lui...

_ D'accord je l'appelle ! »

Apeurée je lui fis signe que ce n'était pas la peine. Du moins pas maintenant. J'allais détourner la conversation sur les mathématiques, jusqu'à que le grand père de Yûgi nous appelle pour venir manger.

Moi qui étais si bavarde en temps normal, je restais muette durant tout le repas. Je repensais aux propos très vagues de Shadi... Et dire que cela aurait pu tomber sur n'importe qui, d'autres fans de l'œuvre de Kazuki Takahashi, et je fus celle qui méritait de pénétrer ce monde... Moi seule... Mais malheureusement... Il fallait que je trouve ce qui pouvait bien manquer à ce qui allait causer ma mort... Je suis fichue.

Je tournais en rond dans la nuit... Je me demandais si je pouvais clairement poser la question au Pharaon, mais en même temps, ses actions passées ne me donnaient pas l'envie de lui adresser la parole. Il cherchait peut être à attirer notre attention en agissant de la sorte, mais il y avait sûrement d'autre alternatives. Atem n'avait pas besoin de tuer ces gens...

Je m'accroupis près de mon petit protégé et songeait à ce qui pouvait bien lui manquer à celui-là... Une pièce manquante du puzzle, quelque chose qu'on ne trouvait pas dans la fiction et qui pourtant montrait son absence pesante... Je l'avais sur le bout de la langue.

« Petit Yûgi... Je te promets que je trouverais ce qui manque à toi et à ton double. Tout rentrera dans l'ordre... Murmurais-je en lui frôlant ses cheveux tricolores dans un sourire accompagné de larmes. Sur ma vie, je t'aiderais. »


Inutilement, durant le temps du midi, je me rendis à la bibliothèque du campus accompagnée de Miho. Apparemment cette dernière connaissait les moindres rayons de celle-ci. Elle m'expliquait qu'elle était un membre à mi-temps du comité chargé de cette zone de l'établissement scolaire. Elle ne broncha pas lorsque je lui demandais toutes sortes de livres sur des thèmes pouvant éclairer ma quête. Esprits, mondes parallèles, fictions et même un livre de philosophie !

Je me plongeais dans les ouvrages, sur l'une de ses longues tables situées derrière les grandes étagères de livres de tous âges et de toutes sortes. Miho, assise à côté de moi, les fesses posées sur la surface plane du bureau, lisait une bande dessiné en riant doucement de temps à autres. Je ne voyais pas l'heure passer, et pourtant tout ce que je lisais n'aboutissait à rien.

« Miho se demande ce que tu essaie de comprendre avec tant de concentration, minauda-t-elle en se penchant vers moi une sucette coincée entre ses lèvres.

_ Quelque chose que je ne saisis pas moi-même, fis-je en grommelant.

_ Si c'est une devinette, Miho est super forte ! S'exclama-t-elle. J'ai lus toutes les œuvres de Seishi Yokomizo [1] ! »

Je la regardais incrédule ne voyant pas qui était ce Yoko machin, et haussant les épaules. Je n'avais rien à perdre. Mais bon, c'était Miho... Je ne tenais pas tellement à la critiquer, mais son esprit ne me semblait pas des plus brillants.

« Bon imagine une histoire super géniale, avec des protagonistes plutôt stéréotypés, ils vivent des aventures extraordinaires, s'en sorte de justesse et pourtant ... Pourtant il manque quelque chose.

_ Mmmh, réfléchissais-t-elle en se tapotant la joue avec le bâtonnet de sa friandise. Sur quoi porte l'intrigue ?

_ Euh... Un jeu de cartes ? Avouais-je un peu déroutée de laisser Miho deviner quelque chose.

_ Une partie de Poker, avec des héros qui vivent des choses super... Il y a des filles dans tout ça ?

_ Ouais quelques-unes. Fis-je.

_ Les héros sont en couple avec l'une d'entre elles ? »

Je réfléchissais... Non Yûgi n'était pas tellement avec Anzu, tout cela était très platonique. Où est-ce qu'elle voulait en venir ?

« C'est simple, gloussa-t-elle. C'est l'amour. Lâcha Miho. Une histoire n'est jamais complétée s'il n'y a pas d'histoire d'amour. Tous les gens recherchent l'âme sœur, même dans les films ou les livres. OH ! Ça sonne, tu viens ? »

Sous le léger carillon scolaire, elle me laissa en plan, je la vis partir, et curieusement... Curieusement, la serrure bloquant l'accès au problème, semblait m'avoir laissé entrer... Quelque chose qui manque à Yûgi et Atem, quelque chose qui n'apparait pas dans la fiction... C'était ça ! C'était l'amour ! Yûgi a toujours été amoureux de Téa, enfin d'Anzu et c'était réciproque ! Je n'avais plus qu'à les mettre ensemble au moment opportun et tout irait pour le mieux. Enfin, il manquait Atem. Qui pouvait bien être cette personne chère à ses yeux ?

Je rattrapais Miho dans le couloir, le soulagement m'offusquait presque, je me sentais soudainement revivre. Ce soir c'était décidé, je lui demanderais, il me devait bien ça, après toutes les horreurs qu'il avait commises, c'était un bon moyen de se racheter.

L'après-midi se déroula tranquillement. Yûgi et moi avions rejoint notre club d'animation et du manga. Je ne lui parlais pas de ma découverte mais lui semblait être perturbé par Shadi qu'il avait entraperçu au musée.

« Tu ne te rappelles plus ce que t'as dit cet Egyptien ? Enfin je ne sais pas si c'est un Egyptien, on aurait dit... Je dis peut être ça parce que c'était une exposition sur l'Egypte et que...

_ Si Yûgi, murmurais-je tout bas alors que nous travaillons sur une planche de bande dessiné. Je l'ai rencontré lors de mon voyage en Egypte. Il n'a pas semblé avoir vu ma grand-mère.

_ Ah oui ta grand-mère, bredouilla-t-il. Tu sais si tu vas la revoir ?

_ Un jour, oui. Mais pas maintenant Yûgi. J'ais d'autre choses à régler. »

Ces derniers mots l'avaient fait réagir, en l'espace d'un instant ce n'était pas le petit Yûgi qui avait levé les yeux vers moi, mais plutôt le Pharaon en personne. Mais cela fut très bref. J'avais conseillé à mon ami de garder tout de même le Puzzle sur lui. Etant donné que certaines personnes le convoitaient, il était préférable qu'il le garde auprès de lui. J'avais peut être tort, j'avais peur qu'Atem ne se remette à délirer de manière obscure.

Sur le chemin du retour, ayant une partie de l'Enigme a porté de main, je ne pus m'empêcher d'interroger Yûgi sur Anzu. Tout ce qu'il daignait me dévoiler était que c'était son ami d'enfance et qu'elle comptait beaucoup pour lui.

« Dis Léa-chan... En France tu... Tu as un petit ami ? Non, non oublie ce que je viens de dire ! Paniqua-t-il aussitôt sans me laisser le temps de répondre.

_ Ah la la, Yûgi j'ai presque envie de te demander la même chose, raillais-je. Tu es sûrement amoureux de quelqu'un non?»

Il s'arrêta, et me lança un regard rougit par la timidité.

« Ca c'est un secret. »


Dans l'unique salle de bain, éloignée des chambres des deux membres Mûto, je regardais ma montre, tenant de mon autre main le précieux puzzle millénaire. Bientôt minuit, par superstition je préférais parler au Pharaon après cette heure, j'étais persuadée d'avoir plus de chance de le joindre ainsi. J'étais restée habillée, tenant à être présentable face à ce jeune homme qui m'intimidait fortement. Si lui aussi apparaissait en pyjama tout comme Yûgi, je pense qu'il casserait à jamais l'idée de l'idéal masculin que je me faisais tant.

Minuit ! Les deux aiguilles s'étaient rejointes. Je me raclais la gorge, assise sur le bidet, me leva aussitôt et ferma les yeux.

« Machin... Réveilles-toi... Machin... »

Je me mentais à moi-même, personne ne répondrait à ce nom, voyons ! Surtout pas un Pharaon. J'allais l'appeler à nouveau au moment où...

« Bouh. »

L'effet attendu s'accomplissait aussitôt, je retins un cri de stupeur et bondit quand je vis Atem debout derrière moi, fantomatique, les deux pieds chaussés sur le bidet. Dans cette position absurde, il venait de briser l'image parfaite de ce qu'il représentait pour moi. Je voulus lui lancer le puzzle dans sa face transparente.

« Ca marche à chaque fois... Ria-t-il fier de sa blague.

_ Pourquoi ? T'as eu l'occasion de le faire à Yûgi ? C'était peut-être pas obligé, tu lui en déjà fais voir assez je pense.

_ Ce garçon n'est pas le premier à avoir assemblé le puzzle, expliqua-t-il avant d'ajouter, et vu ta tête j'ai l'impression de t'avoir révélé quelque chose. Mon dernier hôte, qui est mort de vieillesse il y a fort longtemps, adorait ce genre de blagues. »

Non, je ne le croyais pas. En 3000 ans seul Yûgi était sensé avoir assemblé le puzzle. A moins que l'histoire ait tellement changé que même ça, s'en retrouvait complètement renouvelé. Mon Dieu, il fallait absolument que je remédie à toute cette mascarade.

« Tu te fiches de moi ?

_ À toi de voir... Pourquoi m'as-tu appelé ? Je pensais que tu ne désirais plus m'adresser la parole ?

_ Comment es-tu sensé savoir ça ? M'interloquais-je.

_ Tu as enlevé une pièce du pendentif millénaire, puis tu l'as remise. Nous sommes liés désormais.

_ Ecoute Machin... J'ai de bonnes raisons pour te parler figures toi. Me repris-je sans prêter attention à ce qu'il venait de dire.

_ Et moi j'en aurais sûrement de bonnes pour retourner me coucher. Sayonara ! »

L'esprit devint de plus en plus transparent, sans savoir si cela servait à quoi que ce soit, je tentais d'empoigner le bras d'Atem afin de le retenir. Etrangement, ma prise se referma sur son maigre poignet, et je le vis revenir à moi. Il me dévisagea de ses yeux améthyste, faisant battre mon cœur à vive allure. Je ne sais pas ce que je craignais, mais il était un être des ténèbres, et de telles familiarités de ma part méritait un bon petit voyage aux royaumes des ombres.

« De quoi as-tu peur ? Léa-chan.

_ Je... »

Avalant ma salive, mes doigts toujours crispées sur son poignet, je me demandais s'il sentait les battements résonnant dans ma poitrine. Je le lâchai aussitôt.

« Oui, j'ai peur. Et alors ? Tu te prends pour Yoda peut être ? J'ai pas le droit d'éprouver ça ? Tu vas peut être me faire croire que tu n'as jamais eu peur toi !

_ Bien assez pour m'être insupportable, souffla-t-il en baissant les yeux. Alors dis-moi ce qui t'effraie à ce point.

_ Là n'est pas la question Machin. Ma venue à Domino n'a pas été saine pour les habitants de cette ville. Tous ces gens qui m'entourent ... J'ai tout fichu en l'air !

_ Tu te trompes. Yug... Mon hôte te considère comme sa meilleure amie. Il n'a jamais été aussi comblé, lança-t-il avec un ton ressemblant à un reproche. Tu es la meilleure chose qui lui soit arrivée. »

Je déglutis. Me sentant rougir, je croisais les bras. Atem ne me regardait plus, les sourcils froncés il continuait à avouer ce qu'il pensait réellement.

« Tu penses peut être que tu es la seule à avoir raison, et pourtant... Tu as tout faux. Tout ce que j'ai fait, ce que tu considères comme mauvais... Ces choses, je les ai faites dans l'unique but, pour que rien ne nuise à Yûgi plus tard. Car ça je le sais... Je le savais que tôt ou tard cela allait arriver.

_ Comment peut tu en être aussi sûr ? Demandais-je interloquée.

_ Ca va te paraitre absurde. Mais je suis comme toi. Léa-chan. Toi et moi nous revivons des moments qui ont déjà existé. Sauf que toi... Toi tu n'es pas d'ici. Et je le sais car je suis un être de l'ombre, je viens de cette obscurité que tu as traversé pour venir jusqu'ici. Alors pourquoi attendre ? Pourquoi ne pas tout me dévoiler maintenant ? »

Shadi disait vrai. Atem avait cette impression de vécu, il voulait alors changer le passer pour modifier le futur.

« Tu sauras tout en temps voulu A... Machin. Mais puis-je te demander une chose... ?

_ Je t'écoute, murmura-t-il en me regardant droit dans les yeux.

_ Je suis venue pour t'aider. Alors, hormis ta mémoire, ton nom, est-ce qu'il te manquerait quelque chose... Essayais-je. Voir... Quelqu'un ? »

Il se raidit, faisant la moue, je vis l'esprit se retourner, comme pour dissimuler l'expression attristé qui recouvrait son visage.

« Tu t'intéresses à des choses qui... Qui ne te concernent pas. Rétorqua-t-il pour toute réponse.

_ Juste un nom... Insistais-je. Comme tout autre personne tu as aussi besoin de ça, je peux t'aider, donne-moi un nom, je t'en prie.

_ Dès que tu m'auras donné le mien, peut être me montrerais-je plus coopératif.

_ Ce n'est pas aussi simple. Dis-je en effleurant son bras de ma main comme pour le mettre en confiance. Tu peux me faire confiance. Il en va de l'avenir de ce monde, tout doit rentrer dans l'ordre. »

Il fallait que je me montre plus convaincante. Il n'allait pas céder si facilement.

« Je suis là pour toi, s'il te plait...

_ Il est hors de question que tu te mêles de ça ! Dit-il en haussant le ton dans mon esprit.

_ Je ne veux plus que tu obliges Yûgi à se réveiller avec du sang sur les mains ! M'exclamais-je aussitôt perdant toute patience.

_ Tu ne comprends pas...

_ Non je ne comprends pas ! Je suis sûrement trop idiote, ça doit être ça ! Tu te fiches complètement des autres, je t'en supplie Atem il faut absolument que t... »

Le sang battit dans ma tête, ce nom interdit, prononcé... Résonnait sans fin dans mon esprit. Je reculais, contre la porte, plaquant mes mains sur ma bouche comme si l'erreur commise s'effacerait d'elle-même, mais il était trop tard...

« Qu'est-ce que tu as dit ? »

J'avais tout gâché... Comme d'habitude.

« Rien, soufflais-je tombant à genoux sur le sol froid de la salle de bain. »

C'était toujours ainsi, je ne savais pas me taire... Comme d'habitude.

« Répète-le... S'exclama-t-il aussitôt, m'empoignant par le col de la chemise, le souffle court.

_ C'était une erreur... Bredouillais-je.

_ Atem... Atem... répéta-t-il pour lui-même. C'était donc ça... Pourtant... »

Ses doigts me délivrèrent de leur emprise, me laissant à terre sous le choc. Il riait nerveusement. Le Pharaon prit son visage entre ses mains et se regarda dans le miroir sans aucun reflet, je ressentis toute la déception qui envahissait son être.

« Pourquoi ça ne... J'aurais dû me sentir plus... »

Un nom, un nom qu'il n'aurait dût connaitre que tardivement, cela ne lui suffisait plus. Il lui manquait avant tout sa mémoire, ainsi que cette personne, cette moitié absente, créant un vide immense en lui.

« Tu le sais toi ! Rugit-il venant jusqu'à moi alors que je tentais de partir.

_ Vas-t-en ! Criais-je. Tu es fou, vas-t-en !

_ C'était écrit ! POURQUOI IL NE SE PASSE RIEN ? !

_ Tu n'avais qu'à m'écouter depuis le début, crachais-je furieuse me masquant le visage, complètement tétanisée. »

La présence du Pharaon disparut à l'instant même où une voix rauque se fit entendre derrière moi. De l'autre côté de la porte me séparant du couloir, j'entendis le grand père qui expliquait qu'il m'avait entendu crier, il voulait savoir si j'allais bien.

Non... Je n'allais pas bien, je tremblais de peur, j'étais effrayé par l'esprit qui abritais le puzzle... J'avais peur de le voir à nouveau, je voulais qui disparaisse à jamais.


Dans un réflexe vampirique, j'attrapais l'encrier qui allait se déverser sur notre dernière planche de dessin. Il était hors de questions que ces semaines de labeurs soient réduites à néant. Je n'avais jamais dessiné d'aussi longues pages de bande dessiné, mais maintenant cela ne m'effrayais plus et ceci grâce à Yûgi et le club d'animation et du manga.

Notre histoire relatait les aventures d'un enfant passant une épreuve pour être considéré comme un adulte. Légèrement inspiré des Final Fantasy au niveau du décor, cela n'empêchait pas que Yûgi et moi étions contents de notre projet, cela rendait vraiment bien. Le personnage principal ressemblait un peu à mon meilleur ami, je lui avais concocté un costume d'aventurier digne des plus grands jeux de rôle. Il en était vraiment ravi.

Le samedi matin était consacré uniquement à nos activités de club, mais là ne s'arrêtait pas la journée. J'avais préparé un rendez-vous du tonnerre entre Anzu et mon protégé. Je tenais à accomplir ma mission jusqu'au bout, même si l'alter ego de Yûgi n'était pas de cet avis.

Comme dans la véritable première saison de l'animé de Yu-Gi-Oh !, Anzu et Yûgi se rendront dans le tout nouveau parc d'attraction de Domino, parc qui mélangeait divers manèges et bassins aquatiques. J'avais empêché à quiconque de nos amis d'y aller en même temps, question de vie ou de mort leur avais-je expliqué. Etrangement cette excuse parut leur convenir, je n'insistais pas et vérifiais si le journal ne mentionnait pas un attentat qui m'aurait mis la puce à l'oreille [2]. Au point où j'en étais, après avoir carrément dévoilé le nom du Pharaon, je pouvais me permettre de déplacer leur date de sortie de quelques jours.

En effet le manga stipulait que les deux protagonistes se rendraient dans ce parc d'attraction, le chapitre commençait même par le gros titre du journal indiquant qu'un poseur de bombes avait sévis de nouveau. Les poussant à aller au parc d'attraction un peu plus tôt, il n'y avait aucune raison qu'Anzu et Yûgi se retrouvent au beau milieu d'une telle mascarade, telle que c'était écrit du moins.

« Dis Léa-chan. Tu sais ce que je devrais mettre comme habit pour sortir ?

_ Et bien... Réfléchissais-je tenant notre pochette à dessin alors que nous remontions jusqu'à la boutique de jeux de Sugoroku. Une chemise d'été avec un jean je pense...

_ Je parle pour la piscine... Minauda-t-il. Je devrais mettre un slip de bain ou un short ?

_ Hein ? Rougissais-je aussitôt presque jalouse d'Anzu qui profiterait du spectacle. Un short, c'est plus masculin ! »

Il acquiesça dans un sourire et se mit à courir pour me doubler, afin de rejoindre rapidement sa deuxième maison. Depuis que j'étais venue m'installer chez Sugoroku, il n'avait rendu visite à ses parents qu'une ou deux fois. Cela me flattait un peu, à croire que j'occupais son esprit un tant soit peu. Décidemment, résoudre cette Enigme sera à la fois bon et mauvais pour moi, j'aurais tant de mal à partir désormais.

Yûgi avala son déjeuner rapidement, j'avais prié Sugoroku de nous faire son poulet au curry plus tard dans la soirée. Il était préférable que le garçon n'ait pas mal au ventre durant l'après-midi. Je l'aidais à faire son sac, et souriais devant son agitation. Il disait que c'était son premier rencard, et qu'il était mort de peur.

« Petit Yûgi. Lui dis-je en me mettant à sa hauteur ce qui ne fut pas difficile vu que l'on faisait presque la même taille. Tu vas voir, ça va être extra. Anzu n'attend que ça.

_ Tu es sûre ?

_ J'ai des dons de voyances, fait-moi confiance. »


Finalement je fus la seule victime du poulet au curry, Yûgi n'était pas rentré. Je me retenais de me ronger les ongles, j'avais mis tant de temps à les laisser pousser ce n'était pas le moment. Avais-je mal calculé mon coup ? Finalement ils avaient peut-être eu un accident ? Peut-être que le cinglé poseur de bombes avait eu raison d'Anzu, il l'avait tué dans la cabine numéro je sais plus quoi de la grande roue... Alors Yûgi impuissant sans le puzzle, que j'avais gardé précieusement ne voulant pas qu'Atem n'empiète pas sur leur sorties, s'était jeté du haut d'un pont attristé d'avoir vu son amie mourir sans rien faire ... Oh mon dieu ! C'était de ma faute, encore et toujours ! J'étais une horrible élue ! Même en ça j'étais incapable d'accomplir quelque chose de concret, j'ais carrément assassiné le héros de la série !

« Télépho...

_ ALLO ? M'écriais-je essoufflée en arrachant le combiné des mains de Sugoroku.

_ Léa-chan ? C'est Yûgi. Je suis chez Anzu. Tu pourras dire à Ojii-San que je suis chez Jono-uchi, car Anzu m'a invitée à dormir et je ne pense pas que cela va beaucoup lui plaire.»

Yûgi ... Dormir chez Anzu. Mes souhaits étaient plus que comblés. Je me demandais finalement si je ne préférais pas l'attentat plus que de m'imaginer Yûgi à dormir chez cette fille.

« Léa-chan ?

_ Oui, oui... Je lui dirais... A demain alors... »

Bouleversée, je n'avais plus un scénario catastrophique en tête, mais mes idées malsaines relevaient de l'érotisme à cette heure-ci. J'annonçais à Sugoroku le mensonge, et partit me réfugier seule dans mon futon. Cela allait être la première nuit que je passais seule chez les Mûto, j'étais persuadée que je ne pourrais dormir correctement, et je n'avais pas tort du moins... Je n'aurais jamais cru avoir une visite nocturne de la part d'un esprit maléfique.

« Qu'est-ce que tu fiches là ! Murmurais-je méchamment en voyant l'esprit d'Atem à demi allongé sur le lit de Yûgi.

_ Moi... Atem. Je réfléchis. »

Je lâchais un juron et me retourna pour ne pas voir son visage ignoblement attirant. Dommage pour moi, il était aussi accroupis de l'autre côté de la pièce, touchant mes cartes de ses grandes mains.

« Pas touche ! Rugissais-je en lui lançant un pauvre chausson dans la figure.

_ Que fait-il chez cette fille ? Lança-t-il soudainement.

_ J'ai pas envie de le savoir figure toi ! Laisse-moi dormir.

_ Moi si. Surtout que j'avais presque envie de te dévoiler quelque chose, mais puisque tu es de si mauvaise humeur... »

Pour me narguer il fit disparaitre son image vers laquelle je me précipitais. Réapparaissant derrière moi, il mit les mains dans les poches pour prendre un air sérieux.

« Alors tu vas me donner ce nom ? Demandais-je peu crédule.

_ Je t'ai dit que tout cela n'était que du vécue n'est-ce pas ? Léa-chan. Depuis que tu m'as dévoilé malgré toi mon propre nom, il ne m'a pas été difficile de retrouver l'intégralité de ma mémoire, une mémoire qui remonte à plus de 3000 ans...

_ Tu ne réponds pas à m... Attends ! Tu as osé retrouver ton passé dans le dos de tout le monde ?! Mais tu te fiches complètement du scénario ma parole ! »

Il me fit taire en posant un doigt sur ma bouche. L'effet ne se fit pas attendre, j'étais complètement figée.

« Le Pharaon t'ordonne de te taire. »

Nan mais il se prend pour qui celui là ? De quel droit se permettait-il de me donner des ordres cet imbécile ?!

« Je sais exactement qui j'étais désormais, ce à quoi je ressemblais, expliqua-t-il tout en prenant son apparence originelle. Tout cela tu le savais. Ce n'est pas une surprise pour toi je crois. Pourtant, en connaissance de tous ces faits, il me manque cette chose dont tu m'as parlée. »

Il enleva sa main de ma bouche, et attendit certainement à ce que je lui répète. Puisqu'il était parti sur cette voie-là, je ne préférais pas le contrarier, c'était plus simple.

« Toute personne a besoin d'une personne à aimer, dis-je.

_ Et tu veux le nom de cette personnes. Continua-t-il.

_ Ce n'est pas aussi simple je suppose.

_ Exactement. »

Il prit mes mains, et quelque chose d'étrange se produisit. Le décor semblait s'assombrir et je sentais mon corps flotter, ses doigts délicatement entrelacés dans les miens, il m'emmena tel un fantôme à traverser les remparts de la maison Mûto pour nous retrouver sur les ardoises sombres de la boutique.

Je ne savais pas si je ressentais de la fascination, mais la vue que nous avions été superbe. Le centre-ville brillait au loin dans la nuit étoilée surplombant Domino City. Atem m'invita, tenant mes mains légèrement, à avancer vers lui tandis que lui reculais.

« J'avais besoin d'un nom, tout comme toi désormais. Tu as mis du temps avant de te décider, alors je ferais de même avant de prononcer ce dont tu as besoin.

_ D'accord... Murmurais-je hypnotisé par ce roi Egyptien.

_ Tu as confiance en moi ? Léa-chan.

_ C'est si important ? Demandais-je haussant un sourcil.

_ Regarde en dessous de toi. »

J'obéissais sous sa voix de velours, le rêve s'évapora aussitôt. Depuis quelques minutes nous marchions sans me rendre compte que nous grimpions sur des marches invisibles au beau milieu de la nuit. Nos deux âmes s'élevaient désormais aussi haut que tous les immeubles présents dans la ville. Je ne pouvais pas savoir si tout cela était réel, avant que le vent ne se fasse ressentir sur mes épaules nues.

« N'ais pas peur.

_ Trop tard. »

A l'instant même, je sentais quelque chose se dérober sous moi, le vide m'agrippait les chevilles, et tout ce dont je trouvais à m'accrocher était le cou d'Atem. Sans aucune peine, il m'entoura la taille de ses bras pour me remonter à sa hauteur, dans un sourire satisfait de son petit jeu nocturne.

« Nous allons jouer à un jeu. Léa-chan. Murmura-t-il son visage tout près du mien. Un jeu qui permettra au gagnant d'obtenir satisfaction. Et au perdant de céder quelque chose de cher. Un jeu des ténèbres.

_ Est-ce réellement le moment ? Hésitais-je fortement embarrassée d'être ainsi proche du Pharaon sentant presque son cœur battre.

_ Il n'y a pas meilleur moment, ni meilleur endroit. »

Il me lâcha et dans un cri ininterrompu je tombais rapidement pour me retrouver sur un trône doré. Il n'y avait plus rien autour de moi, et je sentis une tension pesante régner. Le jeu des ténèbres. En tant que protagoniste, j'aurais dut être terrorisé, mais en tant que fan... Oui. Je vivais quelque chose de totalement incroyable !

« Si tu venais à gagner, résonna la voix d'Atem derrière moi me retirant un sursaut, alors je te dévoilerais le nom de cette personne. Cette personne qui occupe mes pensées. »

Il apparut brusquement devant moi, les deux mains posées sur les accoudoirs de mon fauteuil, et se pencha dans ma direction.

« Et si c'est moi qui perds ? Demandais-je.

_ Si je gagne... Alors je me contenterais d'un baiser. »

Je n'eus pas le temps de protester, qu'il disparut pour se retrouver derrière une table de petite taille en marbre. Un baiser ? Mon Dieu... C'était si tentant de perdre brusquement.

« Je penses que tu l'as deviné. Nous allons jouer à un jeu que tu connais bien. Duel de Monstres comme tu appelles ça par chez toi. Lança-t-il faisant apparaître un Deck de cartes près de notre main droite. Tu te doutes bien que cela surement un petit peu animé.

_ Là où je viens tu es considéré comme le roi du jeu... Fis-je en me penchant pour mélanger machinalement mes cartes. Pourquoi perds-tu ton temps à vouloir faire un duel avec une fille qui ne sait même pas utiliser une carte piège ?

_ Ne sois pas si dure envers toi-même. Ici, l'âme des cartes c'est réel. A moins que tu ne sois si pressé de perdre... Me dit-il avec un sourire moqueur au coin des lèvres.

_ Pff ridicule, marmonnais-je sentant le rouge me monter aux joues.

_ Ton cœur bat à une vitesse affolante, on lirait presque en toi comme dans un livre ouvert.

_ Va pas me faire croire que tu lis dans les pensées, car les références à Twilight ça va cinq minutes, grommelais-je en reposant mon Deck. Déjà que Kaiba a la voix française de Taylor Launtner, alors ne va pas te prendre pour un vampire car je ne le supporterais pas ! »

Il posa son jeu de carte avec un regard interrogateur, il ne devait pas comprendre ce que je voulais dire, mais moi j'étais suffisamment énervé à l'idée qu'il devine que je puisse être attiré par lui, je pouvais ainsi dire n'importe quoi. Je ne devais pas perdre ce duel, au nom de ce fichu nom que je me devais de connaitre, et au nom de ma dignité bordel !

« Nos Deck se compose de cartes communes, hormis une ou deux suffisamment rares. Comprends moi que les dieux Egyptiens ne sont pas applicables ici. Tu retrouveras quelques cartes qui t'appartiennent. »

Nous tirons chacun notre tour cinq cartes. Je n'avais que des monstres en mains, seulement deux avec effets. Atem tira une carte et posa en mode attaque le Dragon Zombie | 3★ [1600 ¦ 0]. L'horrible créature se matérialisa devant nous dans un petit nuage de fumée noire.

Dans une voix posée, il termina son tour. Je soufflais véritablement effrayé et tira une carte, Ansatsu | 5★ [1700 ¦ 1200] , d'ailleurs je ne comprenais pas pourquoi ce Ninja méritait un sacrifice.

« Je mets ce ... Je mets un monstre en mode défense, fis-je en posant Hane-Hane | 2★ [450 ¦ 500]. »

Tirant une carte il invoqua le superbe Gardien Celte | 4★ [1400 ¦ 1200] en mode attaque. Et me porta aussitôt une attaque. Mon cœur dérapa et je compris qu'il était temps d'agir.

« L'effet de mon monstre une fois retourné permet de renvoyer une des cartes que tu contrôles dans ta main. Je choisis le Dragon Zombie | 3★ [1600 ¦ 0]. Je mets Hane-Hane | 2★ [450 ¦ 500] dans mon cimetière étant donné que tu l'as détruit.

_ Hum... A toi de jouer. »

Comment je te l'ais bouclé là ! Contente d'avoir eu un petit effet sur notre Pharaon, je m'empressais de tirer ma carte afin de jouer. Impeccable, la carte piège Trappe ✖ ! Je la mettais aussitôt face caché en essayant d'avoir une tête déconfite, et invoqua l'un de mes deux Oiseaux au crâne rouge | 4★ [1550 ¦ 1200]. Portant une attaque sur son Gardien Celte | 4★ [1400 ¦ 1200], Atem fut le premier à perdre des points. Je ne pus m'empêcher de décrocher un sourire.

« Je refais venir mon Dragon Zombie | 3★ [1600 ¦ 0], m'informa Atem en posant sa carte en attaque.

_ Niark. Embrasse mes cartes Ô grand Pharaon, j'active la Trappe | ✖ ! Comme ton monstre a plus de 1000 points d'attaques et bien... Il est détruit. »

Il ne réagissait même pas à mon grand désespoir. Me laissant jouer, je fus déçue de son jeu, c'était mon rêve de jouer contre le grand Pharaon, et voilà que moi la débutante je menais la partie. Le Maître des Pièges | 3★ [500 ¦ 1100] en main je me décidais d'invoquer mon deuxième Oiseaux au crâne rouge | 4★ [1550 ¦ 1200] pour lui infliger deux attaques directes à 1550 l'unité.

« Finis. Souriais-je. On est à combien déjà 8000 pour moi et ...

_ 4750 pour moi. Je joue en activant une carte magie. Trois tours me permettant de ne plus t'entendre te vanter comme une débutante. Les Epées de lumière révélatrices ✿. »

Oh, j'étais si bien partie. Pourtant il ne se décida pas à m'attaquer et à la place posa un unique monstre face caché en mode défense. Je fis la moue, et piocha une carte. Mmmh l'Ogre d'Acier #1 | 5★ [1400 ¦ 1800] encore un qui nécessite un sacrifice, quelle plaisanterie. Par prudence je mis mes deux Oiseaux au crâne rouge | 4★ [1550 ¦ 1200] en mode défense et posa un Gardien Celte | 4★ [1400 ¦ 1200] face caché en mode défense également.

« J'invoque le Lutin sauvage | 4★ [1300 ¦ 1400] en mode attaque, et je passe ce monstre en mode attaque, lança Atem en retournant un monstre à effet dont je redoutais le flip, son effet me permet de détruire automatiquement l'un de tes monstres. »

Je serais des dents, lorsque son Insecte mangeur d'hommes | 2★ [450 ¦ 600] détruisit l'un de mes deux Oiseaux au crâne rouge | 4★ [1550 ¦ 1200]. Ce dernier tenta de lancer une attaque contre mon monstre face caché ayant moins d'attaque que mon Gardien, Atem se retrouva donc à 4000 points. Son Lutin sauvage | 4★ [1300 ¦ 1400] se vengea en attaquant mon dernier oiseau en mode défense.

« T'as finis maintenant ? Grognais-je. Je pose ce mons...

_ Tu as oublié de piocher une carte, me souligna-t-il. »

Jurons contre jurons, je me demandais si finalement il ne préparait pas quelque chose. Je tirais le Clown Mystique | 4★ [1500 ¦ 1000] et le posa face caché, le temps que ses épées disparaissent, mon Maître des Pièges | 3★ [500 ¦ 1100].

Atem commença son tour en invoquant un deuxième Lutin sauvage | 4★ [1300 ¦ 1400], je trouvais que ce duel manquait cruellement d'originalité, mais tout ceci ne me disait rien qui vaille. Son Insecte mangeur d'hommes | 2★ [450 ¦ 600] porta une attaque sur mon Maître des Pièges | 3★ [500 ¦ 1100], la différence de point de défense et d'attaque lui fit perdre 650 points de vie. Je trouvais cela toujours trop facile. Ses deux lutins s'attaquèrent ensuite à monGardien Celte | 4★ [1400 ¦ 1200] et à mon Maître des Pièges | 3★ [500 ¦ 1100]. Sans que je ne perde aucuns seuls points de vie...

« A moi... Lançais-je en piochant Armaill | 3★ [700 ¦ 1300]. Je mets ce monstre en mode défense et je termine mon tour.

_ Mmmh peu convaincante, fit-il.

_ Parle pour toi je suis encore à 8000 points de vie. »

Il mit un monstre face caché, et ordonna à son Insecte mangeur d'hommes | 2★ [450 ¦ 600] de porter une attaque sur mon Armaill | 3★ [700 ¦ 1300]. La différence était encore trop importante, il perdit 850 points de vie. A quoi jouait-il bon sang ?

« Je termine mon tour, dit-il d'un air sombre.

_ Tu ne m'attaques pas avec tes Lutins Sauvage ? Demandais-je étonnée pensant qu'il pouvait aisément me soutirer quelques points de vies ainsi. »

Il désigna du menton mon Deck, me poussant à jouer. Je le vis ranger les Epées de lumière révélatrices | ✿, c'était donc terminé, je pouvais enfin attaquer... j'allais clore ce duel ainsi. Inutilement, je sacrifiais mon Armaill pour invoquer Ansatsu | 5★ [1700 ¦ 1200] mon ninja à seulement 1700 points d'attaque.

« J'attaque donc ton Insecte truc... Te faisant perdre ainsi 1250 points de vie.

_ C'est à moi, fit-il toujours aussi calme malgré le peu de points qui lui restait. Je pose ce monstre face caché en mode défense, et je fais un flip en mettant celui-ci en mode attaque. Tu sais ce que cela signifie ?

_ L'insecte mangeur d'hommes... Marmonnais-je, il va détruire Ansatsu. »

Il acquiesça d'un signe de tête et je retirais mon ninja au cimetière. Je ne bronchais pas au moment où je perdis mes premiers points de vie. Ca y est, le Pharaon se réveillait enfin. C'était le seul monstre en mode attaque, j'allais le réduire en cendres avec si peu de points de vie. Pourquoi il ne posait aucune carte pièges ? Je tirais le Cimetière des mammouths | 3★ [1200 ¦ 800] et invoqua la seule carte de mon véritable jeu.

« Allez ma belle, j'invoque l'Apprentie Amazonesse | 3★ [1500 ¦ 1300] en mode attaque. Porte une attaque sur cette saleté d'insecte !»

Plus que 200 points de vie Atem... J'en suis encore à 7550 ! T'en dis quoi mon vieux ? La débutante est en train de te réduire en ...

« J'ai gagné. Léa-chan.

_ Qu.. Quoi ? Tu bluff encore à ce stade ?

_ J'ai joué gros en mettant ce monstre dans mon jeu, je ne pensais pas pouvoir y arriver. Fit-il en posant cinq cartes sur la table.

_ Merde... Exodia. »

Par magie, les cinq cartes se mirent à flotter dans les airs pour former un pentagramme, et je vis cet être maudit pour la première fois de mes propres yeux. Ses mains et ses chevilles enchainées sortirent de cette lumière et cette tête pharaonique se dressa devant moi, me dévoilant toute sa superbe... Depuis le début, Atem menait la partie...


« C'était un beau duel. Léa-chan. Me fit Atem se levant dans ma direction.

_ Tu parles... Grommelais-je. Tu m'as mené à la baguette depuis le début. J'aurais dut le sentir venir. On ne bat pas le roi du jeu si facilement après tout.

_ Je n'ai mené la partie qu'au dernier moment. Au moment où j'ai eu la dernière pièce du Puzzle. Essaya-t-il de me convaincre. C'était toi la meneuse.

_ Peut-être, mais j'ai perdue. Pour que tu te permettes d'invoquer Exodia maintenant... C'est que tu tiens vraiment à garder ce nom secret... »

Il se mit face à moi me demandant à me prendre les mains. Honteuse, je baissais la tête acceptant. Me résignant à rester une perdante toute ma vie.

« Rentrons. »

En l'espace d'un instant on se retrouva dans la chambre de Yûgi. Les larmes me montèrent aux yeux, je ne pus m'empêcher de renifler nerveuse.

« Ne sois pas déçue. Me rassura-t-il. Tôt ou tard je te dévoilerais ce nom. Ce duel n'était qu'un prétexte pour retarder l'échéance. Finalement tu es un peu la gagnante, je suis le seul ici qui ait peur... Laisse-moi ta main je te pris. »

Ses doigts levèrent mon poignet jusqu'à son visage, il ferma les yeux et posa ses lèvres sur ma main. Un frisson plaisant me parcourut l'échine, je restais interloquée devant cet acte. Atem leva les yeux vers moi, et souriait d'un air triste.

« Je ne t'ai demandé qu'un seul baiser... Repose-toi bien, Léa-chan. »

[1] Seishi Yokomizo : Auteur japonais de roman policier né en 1902, mort en 1981

[2] Voir Chapitre 45 du Tome 6 de YGO : Nan je plaisante ! En fait Yûgi et Anzu dans l'oeuvre originale ont bel et bien un RDV, mais de mémoire y'a un taré qui les kidnappe dans la grande roue (romantisme quand tu nous tient...) voilà voilà

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