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05 | Kaiba

« Wow, lâchais-je tout bas en me contemplant dans le miroir. »

J'étais toute cabossée, et ceci en uniforme. Ma jupe extrêmement courte n'était pas si déplaisante avec mes collants noirs, j'adorais ces guêtres blanches faisant offices de chaussettes, mais je n'avais pas fière allure malgré cet accoutrement. Mes bras étaient crispés sur les béquilles, et j'avais un énorme bandage sur la joue qui avait accueilli gentiment le poing de cet inconnu. Heureusement qu'il ne m'avait pas touché le nez, je déteste qu'on me touche le nez.

Je me déplaçais vers la cuisine, faisant le tour de la table pour m'habituer à mes nouvelles jambes, et en profita pour regarder les photos collés sur le réfrigérateur. C'est drôle, tout le monde avait des trucs d'affiché sur leur frigo.

On voyait sur la première Sugoroku et Hawkins prenant la pause, le célébrissime Sphinx en arrière-plan. La deuxième représentait presque le même paysage, sauf qu'il y avait cette jeune demoiselle aux couettes blondes et ces yeux d'un verdoyants hors du commun. Rebecca Hawkins. Plus bas c'était deux jeunes adultes qui tenaient dans leur bras un enfant aux yeux mauves. Ces grands yeux innocents me rappelaient ceux de Yûgi et je compris que c'était bien lui, bébé, en compagnie de ses parents.

« Tu es déjà debout ? Me fit-une petite voix. »

Je frissonnais, c'était Yûgi. A moitié endormis il traina les pieds dans ma direction et s'excusa lorsqu'il ouvrit le frigidaire. Je me reculais le cœur battant et repensa à la nuit dernière. Se souvenait-il ou... Il avait le puzzle accroché à son cou par un petit cordon. J'étais mal à l'aise désormais, et dire que la compagnie du garçon m'avait toujours réconforté, là c'était différent, je ressentais un profond mal être.

« Tu... Tu as bien dormis ? Balbutiais-je toujours debout tandis qu'il buvait du lait à même la bouteille.

_ Pas trop non. Ah oui ! Se souvint-il. Le puzzle ! Regarde ! »

Il s'avança et approcha le puzzle de mon visage. L'image de l'autre Yûgi me revint en tête, et une crainte immense m'envahit de nouveau.

« Je ne sais pas ce que j'ai fait après, mais je suis content de l'avoir terminé, il est beau hein, touche le !

_ Hum Yûgi tu... Tu as du lait qui a coulé sur... »

Il eut un petit rire et attrapa le premier torchon pour se débarbouiller. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, enfin surtout ce qui se passait. La personne que j'avais vu hier n'était pas celle que j'ai pu observer dans le manga ou l'animé. C'était un être maléfique.

Il ne me fit pas de la soupe Miso comme à son habitude mais se mit à manger avec voracité des tartines sucrés, comme s'il n'avait pas mangé depuis des années... Des millénaires. Il étalait la confiture avec le même couteau qui m'était resté en mémoire. Je fus surprise de ma réaction, je cherchais la moindre trace de sang dessus, persuadée que quelque chose de sordide s'était passé la nuit dernière.

« Tu te sens pas un peu fatigué ? Lui demandais-je alors que nous nous apprêtions à sortir de la boutique.

_ Si un petit peu, avoua-t-il. Je me suis réveillé avec un couteau de cuisine cette nuit, ajouta-t-il en rigolant, je crois que j'ai voulu me faire à manger dans la nuit. »

Nous étions dehors... Je le suivais à la traîne, volontairement. Je n'avais pas rêvé alors, l'autre lui était parti régler leur compte aux voyous qui nous avais agressés. Cette attitude si chevaleresque aurait dût me toucher mais pourtant... Pourtant j'avais peur qu'il n'eut fait bien plus qu'un jeu des ténèbres. Pourtant c'était sa marque, sa signature à l'autre Yûgi.

Dans le manga il était allé à la rencontre d'Ushio, et lui avait proposé un jeu avec l'argent. Ils devaient prendre le poignard et poser l'argent sur leurs mains respectives, et chacun leur tour récupérer un ou plusieurs billets en plantant la lame dans la liasse de Yens. Ce jeu pouvait s'avérer dangereux car si on en désirait trop on risquait de se blesser. J'aurais sans doute eu quelques blessures... J'aime l'argent.

Me rappeler ce premier chapitre me soulagea suffisamment. Un instant j'avais cru que l'autre Yûgi était allé ... tuer Ushio. En même temps partir à la rencontre d'une autre personne en prenant soin de prendre un couteau bien aiguisé ... J'avais de quoi avoir des doutes.

« Attends-moi Yûgi-Kun, m'exclamais-je en accélérant la cadence avec mes béquilles.

_ J'oubliais que tu avais des béquilles. Me dit-il avant d'ajouter, dis Léa-chan... Je peux te poser une question ? »

Nous nous arrêtâmes sur le trottoir, il avait pris un ton sérieux et je ravalais ma salive prête à endosser ce qu'il allait m'annoncer Je m'en faisais peut être trop.

« Je t'ai causé beaucoup de tort, tu es en béquilles, tu as des blessures. C'est ma faute. Si tu ne veux plus être mon amie... Je comprendrais. Mais maintenant je suis prêt à te protéger !

_ Yûgi...

_ J'ai confiance en moi. Plus jamais je ne laisserais personne te faire de mal. Alors voilà ce que je voulais te demander... Si tu voulais rester encore un peu avec moi... Car je t'aime bien. Et... »

Il crispa ses poings, et se mit à regarder ses pieds. Dans un reniflement, il finit à genoux en pleurs. Aussitôt je lâchais mes béquilles et ma sacoche pour m'accroupir auprès de lui, et le plaquer contre moi. Dans les bras l'un de l'autre, sous le soleil bienveillant de Domino City, nous étions silencieux. Il n'avait pas continué à sangloter, je m'écartais de lui pour plonger son regard dans le sien, il était complètement tétanisé.

« Maintenant Yûgi ca suffit... Lâchais-je. Jamais je ne cesserais d'être ton amie, et je veux que tu t'encres bien ça dans la tête. J'aime rire avec toi, j'aime t'écouter parler de jeu auquel je joue toujours malgré mon âge. Un ami, tu es un vrai ami. Et crois-moi c'est bien la première fois que j'en ai un dans ton genre.

_ Vraiment ?

_ Oui ! J'ai eu des copines, mais ce n'était pas pareil... Nous en France on doit être complètement idiot pour ne pas savoir ce que c'est l'amitié, et bien ils devraient te connaitre, car toi tu en es l'exemple même. Je suis si heureuse d'être là avec toi, même si j'arrive à peine à tenir sur mes jambes. »

Il avait des grands yeux lorsqu'il m'écoutait. Des passants nous dévisageaient étrangement. En même temps, c'était rare de voir deux jeunes personnes s'enlaçant au milieu de l'allée. Je me relevais rapidement, et m'appuyant sur une béquille tendit la main à Yûgi. Il portait son puzzle. Hier soir, l'autre lui avait voulu se venger de ce qui m'était arrivé. C'était différent de l'histoire réelle mais cela s'en rapprochait, j'avais vraiment de la chance de l'avoir rencontré. Jamais l'une de mes amies ne se serait mise en danger pour m'aider. Et c'est ce que son subconscient avait fait...

« Sugoi [1] ! M'exclamais-je à chaque fois que je trouvais quelque chose d'incroyable au lycée. »

Les longs couloirs vitrées qui permettaient la libre circulation entre les bâtiments, l'entrée principale ressemblait à un immense vestiaire notamment avec ces nombreux casiers métalliques empilés, les différentes salles accueillant les ateliers auquel chaque élève participaient dans l'après-midi... Tout était génial. J'aimais l'idée de l'uniforme pour une raison simple, chacun était au même niveau, enfin presque. Il avait beaucoup de persécution dans les écoles japonaises.

Nous nous arrêtâmes au croisement d'un autre couloir, un grand gaillard aux cheveux blonds épais nous attendait les bras croisés. Il avait le visage déformé par de nombreux bleus et arborait un œil au beurre noir. Je tenais l'objet millénaire entre les doigts le soupesant délicatement, c'était plutôt lourd ce machin, au moment où Jono-uchi nous interpella.

« Eh Yûgi... Lança-t-il à mon ami et en me dévisageant comme s'il me parlait aussi sans pour autant connaître mon nom.

_ Jonouchi ! S'étonna Yûgi-Kun.

_ Tu t'es remis de tes coups ? »

Là il me parlait à moi, ce qui n'aurait pas dût être le cas en vrai. C'est Yûgi qui s'était fait taper dans le manga, pas moi.

« Oui et toi... ? Demandais-je copiant mot à mot les répliques.

_ Pas de problème ! Il m'en faut plus ! Se vanta-t-il. »

Je le toisais un peu bizarrement, il devait le sentir car il m'informa qu'il avait appris ma mésaventure par de vielles relations qu'il entretenait avec d'anciens gangsters.

« Ces mecs craignent... Perso, je n'aurais jamais frappé une fille. Au fait Yûgi.

_ Hum ?

_ J'ai décidé de faire comme toi, j'ai adopté aussi un trésor ! Tu veux le voir ?

_ Je veux bien. Fit Yûgi en souriant.

_ Ah, ah... Désolé... Le mien est visible mais pas perceptible, je ne peux pas te le montrer. »

Mon ami fronça les sourcils cherchant ce qu'il voulait dire, et moi comme une idiote je me rappelais à vive voix :

« Tu parles de l'amitié ? »

Je venais littéralement de briser le 4ème mur. Jonouchi me lança un regard furieux et vira au pourpre rapidement. Je n'aurais peut-être pas dut dire ça, en tout cas, tout se déroula exactement comme prévu. Il protesta qu'il devait aller en classe rapidement, et s'enfuit en courant. Je voyais que Yûgi à mes côtés était ravis de ma réponse, il avait presque les larmes aux yeux, des larmes de joie.

« Bon, me dit-il tout bas sous l'écriteau de la classe 1-B, on va attendre que tout le monde entre. J'annonce au professeur ta venue et tu fais comme d'habitude.

_ Comment ça comme d'habitude ? M'effrayais-je.

_ Et bien tu te présentes... Nom, prénoms, âge, activité. Vous faite pas ça en France ?

_ Bah non... Quand on a un nouvel élève, on s'en fiche royalement en général.

_ Oh. Tu verras, me confia-t-il c'est légèrement différent ici. »

En d'autre terme, le Japon était légèrement plus avancé que le France dans l'accueil de ses nouveaux élèves. C'est à peine si nous on annonçait que l'inconnu assis au fond était un nouveau, non, il servait de décors. J'avais terriblement peur, Yûgi m'assura que personne ne prêterait attention à mes béquilles.

« T'as vu ses béquilles ? Chuchota quelqu'un alors qu'on m'invita à entrer. »

Merci Yûgi. Je suis totalement terrorisé désormais.

« Je vous présente Ria Chateru, écorcha le professeur de son plus beau japonais, qui nous vient de France pour suivre sa scolarité ici dans notre lycée. Vas-y Ria-san, tu peux commencer. »

J'étais debout, titubante, en haut de l'estrade posé sous le tableau impeccablement noir sans une trace de craie. Mon nom était inscrit de gauche à droite en romajis, et en katakana リアシャテル, de façon à ce que chacun apprennent bien à le prononcer.

« Bonjour à tous tout d'abord.

_ KONNICHIWA ! Tonnaient tous les élèves en cœur en se mettant brusquement debout.

_ Euh... Bredouillais-je devant tant de politesse. Je m'appelle Léa, j'ai 18 ans, j'aime la musique, et surtout le dessin et les mangas. Plus tard je compte devenir... »

Oui je ne savais pas quoi devenir exactement. Je n'avais jamais sût quoi être depuis toujours. J'ai pensé à tous les métiers possibles, caissière au MC Do, bibliothécaire, vétérinaire, éboueuse, romancière, libraire... Sans jamais vraiment avoir de coup de cœur. Ma présentation était d'une banalité affligeante.

« Je compte travailler dans l'édition.

_ Tu vas imprimer des romans ? Fit une voix.

_ Tu écoutes quoi comme musique ? Fit quelqu'un d'autre.

_ T'es pas un peu vieille pour être en première année ici ? »

Je ne savais pas qui avait parlé, je posais mon regard sur chacun d'entre eux, et là j'aperçu Seto Kaiba qui lisait un roman. Toujours intéressé par autrui celui-là.

« En France et au Japon le système scolaire est différent, je suis en troisième année mais ce qui équivaut à cette classe ici, mentis-je n'ayant pas envie qu'on me prenne pour une redoublante.

_ Je ne savais pas ça, avoua le professeur, bien Léa-San, vous pouvez vous assoir entre Kaiba-San et Nosaka-San au fond près de la fenêtre. »

Evidemment, à côté du prodigieux Seto. De quoi me ridiculiser encore plus. Yûgi était bien trop loin, je le vis me faire un timide signe de main, au moment où j'avançais maladroitement vers ma table, il y avait déjà une fille retourné dans ma direction. Elle avait des yeux foncés pétillants, une bouille ronde, des cheveux d'un violet clair attachés par un ruban jaune, oui c'était bien Miho Nosaka.

« Tu es française ! Miho a toujours voulu voir Paris ! S'extasiait-elle, les coudes sur ma table. »

La particularité de Miho, était qu'elle parlait d'elle à la troisième personne du singulier. C'était assez dérangeant.

« Tu es né sous la tour Eiffel ?

_ Euh nan... Grommelais-je toujours éprise d'une douleur au bassin et aux côtes. A Versailles.

_ Dans le château de Versailles ? Tu as sûrement du sang royal alors !

_ Non je... »

Le professeur nous demanda le silence, et ouvrit un manuel pour annoncer le cour. Une feuille vint à moi, c'était l'emploi du temps. Bizarre il était écrit en français. Je ne cherchais pas à comprendre et le prit avant de remarquer que c'était Seto Kaiba qui venait de me le donner sans daigner me regarder. Bien entendu je ne pris pas la peine de le remercier et essaya en vain de me concentrer sur le cours en évitant du regard son éblouissante beauté.

Une demi-heure plus tard, quelqu'un frappa à la porte coulissante de la classe pour faire une annonce mensuel sur le recrutement de chargé de discipline, certains élèves chuchotèrent entre eux comme si la situation n'était pas normal. En attendant « discipline » j'imaginais le visage d'Ushio, ce que je n'appréciais guère.

« Et bien si c'est moi qui fait l'annonce Takuma-san c'est bien parce qu'Ushio est absent, annonça l'élève à l'adresse d'un gars qui le lui avait demandé.

_ Bizarre, fit Miho en se retournant vers moi, Ushio est le premier à dire que l'absentéisme est une mauvaise conduite chez les élèves. »

Mmmh, moi je savais pourquoi il n'était pas là. L'esprit du puzzle l'avait fait virer à la folie, il n'était pas en état de venir. J'étais pourtant persuadée de le trouver dans la cour de lycée à se rouler par terre. Toute façon beaucoup de choses étaient différentes de l'histoire originelle, et ceci depuis que je suis arrivée.

La pause du midi était enfin annoncée, de longues heures interminables de mathématiques qu'ils appelaient arithmétiques ici, suivit d'un peu de philosophie. De toute façon, personne n'égalait mon prof de philo niveau étrangeté, alors je n'étais pas plus inquiète que ça. La langue japonaise s'intégrait bien dans mon esprit, mais cela faisait plus mal à la tête d'assimiler le cours et de traduire en même temps.

« Léa-San est une princesse de sang royale, lança Miho tandis que nous mangions notre repas dans la classe.

_ Nyeh ? S'étonna Jonouchi en s'étranglant avec son sandwich.

_ Pas du tout, assurais-je en faisant des gestes négatifs avec mes mains. C'est juste que... »

Jonouchi, Anzu et Yûgi me dévisagèrent avec des yeux ronds, lorsque l'adolescente aux cheveux violets s'approcha de moi pour me glisser deux, trois mots dans l'oreille.

« Ne t'inquiète pas, on gardera le secret ensemble.

_ Je suis pas une princesse, rétorquais-je.»

Seto Kaiba venait d'entrer dans la salle, il me jeta un regard haineux avant de s'avancer vers la fenêtre pour passer la tête dehors, à l'air frais. Il devait aimer observer les gens d'une telle hauteur, pour flatter son égo en quelque sorte. Tristan ou plutôt Honda, couvert de pansements comme Jonouchi, le suivant de près, arriva tout essoufflé, et tendis mains jointes, une boite rose en direction de Miho Nosaka. Elle le remerciait toute contente que son dévoué serviteur lui apporte le déjeuner. En guise de remerciant elle lui envoyant un baiser qu'il attrapa aussitôt heureux.

J'avalais mes spaghettis japonaises, et m'approcha de Yûgi pour lui piquer discrètement avec mes baguettes ce truc rouge que je n'avais pas dans mon Bentô. Comme je me loupais à chaque fois il finit par me remarquer, et me le donna gentiment.

« Ch'est du poichon, m'étouffais-je les larmes aux yeux.

_ Au fait Léa-San, me demanda Anzu avec un ton grave, tu comptes t'inscrire à un club ? Car c'est une chose importante.

_ Vous êtes dans quoi vous ? Demandais-je curieuse.

_ Cé-ré-mo-nie ! De thé ! Chantonna la fille au ruban. Parce que Miho est trop fatigué à faire des activités en plus.

_ Je suis déjà délégué, se vanta Anzu, mais ça ne m'empêche pas de faire partie du club de Tennis.

_ Rappelle moi pourquoi tu ne fais plus de Basket, s'interrogea Yûgi.

_ Parce que des petits comme toi Yûgi, peuvent facilement regarder sous nos vêtements quand on fait un panier.

_ Et toi justement Yûgi, l'interrogeais-je amusé.

_ Je suis au club d'animation et manga, minauda-t-il, il n'y a pas beaucoup de monde mais on s'y entend tous bien, dommage qu'ils ne sont pas dans la classe.

_ Moi, lança Jonouchi, je suis dans le club d'athlétisme et Honda lui sera fier de te dire qu'il est le membre en chef du comité de nettoyage. »

L'intéressé se leva pour me coller son brassard sur le nez, il en était fier, fier de me montrer que c'était sa mère qui avait brodé son nom en kanji sur le tissu blanc.

J'avais oublié cette histoire de club, il est vrai que cela est la chose la plus importante chez un adolescent japonais après ses études. Je me voyais mal d'ores et déjà m'inscrire dans un groupe de sport. Je me débrouillais peut être en danse, voir assez, mais dans rien d'autre autrement. Je n'aimais pas le travail d'équipe déjà. D'ailleurs ca m'étonnait qu'Anzu ne soit pas dans un club de danse, peut être que cela n'existait pas dans le lycée Domino.

« Et Seto ? Tentais-je tout bas avec discrétion.

_ Il est avec moi au Tennis. Marmonna Anzu. Il est... assez brillant. »

Je jetais un œil à Kaiba qui ne regardait plus dehors mais c'était bien sur moi qu'il avait les yeux rivés. Ou sur mes cheveux jaunes... Chacun sa couleur, lui avait bien les cheveux verts je n'allais pas en faire tout un plat. Son regard glacial me transperçait de part en part, je priais le ciel de pas en faire des rêves érotique. Au fond j'ai toujours eu un petit penchant pour son personnage. Je suis vraiment trop idiote.

Balle au prisonnier. Ma rentrée des classe commençait sur la seule journée où la classer 1-B pratiquait le sport ensemble. Quand on avait mentionné le type de sport qu'on attendait, j'étais soulagé. Ça va, la balle au prisonnier je jouais à ça quand j'étais au centre aéré, ce n'était pas si terrible. Miho qui était aussi petite que moi, m'avait prêté un long pantalon moulant, et pas un de ses short qui montrait les trois quarts de vos jambes, je l'en remerciais en me penchant le plus possible. L'avantage au japon, je faisais une taille descente, bon niveau poids j'étais surement considéré comme obèse (j'exagère) mais je ne faisais pas moins de cinquante kilos comme l'indiquait la moyenne placée sur la porte des toilettes. Pourquoi c'était affiché ici ça aussi ?

Lorsque je sortis, je vis un ou deux garçons torse nu, et remarquais que je m'étais trompé d'endroit. Tant pis mes cheveux courts et mon pantalon me faisait passer pour l'un d'eux. Dans le lavabo où je me rinçais le visage sans toucher à mon eye-liner, je constatais que l'ivoire était brunit, comme si on avait utilisé de la coloration pour...

« Hey Seto ! Fis-je à l'adolescent qui partageait mon lavabo.

_ Bientôt tu vas aussi utiliser les urinoirs, qu'est-ce que tu fiches ici la Française ?

_ Et bien tu vois, je mets de l'eau sur mon visage et je me rafraichis, raillais-je en prenant une voix beaucoup trop féminine.

_ Tu as très bien compris où je voulais en venir Châtel. Et puis je ne veux pas d'une handicapée dans mon équipe, alors j'espère pour toi que...

_ Que quoi Seto ? Tu vas t'énerver et tes cheveux vont virer au vert ? »

Son poing s'abattit tout près de mon visage sur la paroi d'un cabinet d'où un cri vexé en sortit. Je ne l'avais pas vu venir ce coup-là, j'avoue avoir sursauté. En même temps ce n'était pas comme si hier je m'étais fait frapper par deux hommes. Le jeune Kaiba se regarda dans le miroir, son visage éprit de haine. D'une main, il se toucha le bout d'une de ses mèches et soupira.

« Je vais t'écraser tout à l'heure. »

Je restais pétrifiée, assez impressionné par le taux de virilité de Seto qui avait atteint son pourcentage maximal. Je n'avais jamais été attiré par les bad boys aurez fois... Mais je tremblais à l'idée de le corriger un de ces jours....

Je finis par rejoindre le reste de la classe en m'excusant de mon retard, tout m'était pardonné dût à mes béquilles, mais la balle aux prisonniers ne m'était pas épargné, expliquez-moi la logique.

On divisa la classe en six groupes que chacun choisissait. Nous étions trente-six en tout. Je me retrouvais non sans surprise en compagnie de mes nouveaux amis, Anzu, Yûgi, Miho, Jonouchi et Honda. Je remarquais que le reste de la classe se disputait Kaiba, il avait apparemment une certaine réputation sportivement parlant.

Yûgi était mignon dans son accoutrement trop grand pour lui. Sa veste ouverte, montrait qu'il n'avait pas le collier autour du cou. C'était mieux, il aurait pu le casser, ou se blesser en tombant dessus. C'était lourd ce machin en plus !

« Vu vos tête on peut se faire appeler les Ämuchïmu kowareta [2], suggéra Anzu un peu dépité.

_ Ça veut dire qu'on est costauds, grimaça Jonouchi à son intention, même Léa-San va tout faire péter. »

Je le remerciais d'une grimace et lâcha mes béquilles afin de tâter mes côtes ainsi que mon bassin. Je regardais Honda qui lui aussi était bien amoché au niveau du visage, cela ne l'empêchait pas de fanfaronner auprès de Jonouchi qui agissait d'une façon extrêmement parodique.

Yûgi qui se frottait le bras droit ne cessait de me jeter des regards inquiets. Je levai le pouce pour lui dire que j'étais en forme. Je me penchais même en avant pour lui assurer que j'étais capable de bouger comme il se devait, l'erreur... Mes blessures m'élançaient, mais je n'en fis rien remarquer à mon ami.

« Ushio a voulu me faire mal au bras... M'avoua-t-il en cachant son bras droit dans son dos. C'était pour me prévenir en gros...

_ Roh le lâche, grognais-je, heureusement qu'hier tu lui en as fait voir de toutes les... »

Non ! Idiote ! Baka ! Yûgi n'est pas sensé savoir qu'il a fait quoi que ce soit l'autre nuit. Enfin pas avant son deuxième affrontement avec Kaiba. Pourtant j'avais terriblement envie de lui en parler.

Le professeur, un homme qui avait une bonne tête de méchant aux cheveux rasés façon militaire, nous siffla et nous fis signe d'approcher. Il était assez grotesque, mais je réussissais à rester sérieuse le temps de sa parlotte sur des règles que je connaissais déjà, tandis que Monsieur Karita postillonnais.

« ... alors l'une des trois équipes gagnantes au premier tour qui aura le plus de joueurs en jeu ira directement en final. Les autres gagnants s'affronteront ensemble tandis que les perdants du premier tour me feront des pompes.

_ Nyeh, à coup sûr c'est l'équipe de Kaiba qui va gagner.

_ Comme d'habitude Jonouchi, comme d'habitude, fit Honda en s'étirant. »

Je pensais qu'Anzu plaisantait en annonçant notre nom d'équipe à Karita, mais oui elle avait bien décidé à nous appeler les bras cassés. Je voyais avec étonnement que certains élèves faisaient des paris sur l'équipe gagnante, apparemment nous étions au centre des mises... Certains donnaient 1000yens juste pour nous voir perdre, c'était assez gênant comme situation.

« Après tirage au sort, les équipes qui s'affronteront seront les Kaiba no Haremu contre les Bloody Dolls, les White Doves contre les Ämu Kowareta, et les Teachers Hunter contre ... Mais attendez c'est quoi vos noms à la cons là ?

_ Il est bien notre nom, s'indigna Honda, ça nous correspond parfaitement.

_ Il parle peut être du nom de l'équipe de Kaiba-Kun, réfléchissait Yûgi. C'est surement les filles qui sont avec lui qui l'ont choisi.

_ Le... Harem... de Kaiba, traduisis-je avec une mine défaite. En effet c'est bien lui ça. »

Evidemment nous étions les premiers à jouer. Je remarquais comment Miho aimait me laisser passer avant elle, elle devait toujours être persuadé que j'étais de sang royal. Honda lui, la couvrait comme s'il était son valet, ou son garde du corps. Voir son petit chien. Anzu grognait à la moindre remarque de Jonouchi et Yûgi les mains dans les poches de sa veste de sport bleu gris regardaient fixement ses pieds.

L'équipe face à nous avaient l'air de sortir tout droit d'un manga Moe [2], cinq étudiantes aux cheveux plus colorés les unes que les autres, dans des tenues d'une blancheur éclatante, plus un élève aussi petit que Yûgi, aux cheveux blond et des petites lunettes. Le nom brodé sur son tee-shirt annonçait qu'il s'appelait Hanasaki. Un nom me paraissant familier.

« Bon les Kohai, au milieu, je vais lancer le ballon. »

Tandis que Honda me prit par les épaules pour me trainer vers le centre du terrain, je compris alors que Kohai voulait dire nouveau ou les plus récents élèves. Un peu dérouté d'avoir la main en premier, si j'arrive à attraper le ballon du moins, je me retrouvais nez à nez avec une jeune adolescente aux cheveux roses attachés en une queue de cheval immense. Elle était aussi petite que moi.

« Saluez !

_ Bonne chance, me fit la gamine en se penchant très respectueusement. »

Je lui souris, et jeta un œil derrière moi. Miho couvrait mes arrières, Yûgi était au fond, aux côtés de Jonouchi qui semblait déjà fatigué d'être là, tandis qu'Anzu et Honda se trouvait stratégiquement sur les côtés parallèlement.

Karita lança la balle, et nous sautâmes tout deux pour envoyer le ballon dans notre camp. Je réussis à bondir plus haut que mon adversaire et expédia mon objectif loin derrière moi.

« Je l'ais ! S'écria Jonouchi tandis que je revenais en pas chassé.»

Il fit une grimace hideuse comme on pouvait le voir dans les animés, et s'approcha de ses jeunes adolescentes un sourire déformé quasiment pervers.

« Hé, hé... Sur quelle colombe je vais me défouler ? »

Il prit son élan et bondit. La balle frappa violement le sol, et rebondis pour créer un effet de surprise afin de toucher les genoux d'une des filles. Sauf que l'une d'elle, les cheveux rouges vifs, le saisissait avant qu'il ne touche terre.

« Nul ! Hua Honda. »

Elle ne lui laissa pas le temps de respirer qu'elle expédia son projectile en plein dans l'épaule de Jonouchi qui ne comprit pas ce qui lui arrivait.

Jonouchi fut leur premier prisonnier, il se délivra rapidement par une passe en hauteur de Anzu qui finit elle aussi de l'autre côté du terrain après s'être fait toucher par le garçonnet aux lunettes. Moi-même qui d'habitude arrivait bien à esquiver, me retrouva derrière les adversaires, mais c'était plutôt difficile étant donné que j'avais l'impression d'avoir deux, trois côtes brisés.

« Vous n'avez pas honte ?! S'exclama Miho. C'est une princesse ! Un peu de respect !

_ Miho pour l'amour du ci... Yûgi passe ! »

Le petit Yûgi qui se réfugiait toujours au fond se mit à courir du mieux qu'il pouvait et me lança la clef de notre victoire si rapidement que la dernière colombe se retrouva touché par mes soins.

« Ämuchïmu kowareta passeront au second tour. Siffla le professeur pour annoncer la fin de notre match. Bien joué les enfants, bien Yûgi aussi... »

Kaiba se faisait servir à boire par l'une de ses fans, il avait la serviette blanche jeté sur les épaules, se prenant pour un sportif de haut rang. Ils avaient gagné, lui et son harem. Nous toisant du regard, je sentais en lui une profonde envie de me défier.

« On aurait dit que Kaiba voulait te dévorer, me glissa Anzu dans les vestiaires alors qu'elle s'aspergea le visage d'eau. C'était assez flippant.

_ Peut-être, mais tu gardes ça pour toi. Dis-je d'un ton sérieux. Qu'il continue, je trouve ça terriblement sexy. »

Elle me fixa longuement avant de rigoler comme une demeurée, Miho apparut à ce moment-là, toute nue en se demandant ce qui nous prenait. On avait envie de lui retourner la question, puis on entendit l'appel du professeur qui annonçait le prochain round.

« Sympa votre nom, assurais-je au milieu du terrain face à un autre Kohai.

_ Ah ah merci. Bon bonne chance la française. Vous avez l'air un peu cassés, on ne fera qu'une bouché de vous. »

Les Teachers Hunter avaient une technique très difficile à reproduire pour jouer. Ils se déplaçaient sans cesse, si bien que le ballon n'apparaissait qu'à un moment complètement inattendu. Je remarquais durant ce match qu'Honda faisait exprès de se faire toucher lorsque Miho se retrouvait en prisonnière de l'autre côté du terrain, ou alors il se sacrifiait pour elle. Anzu avait une manière d'envoyer le ballon d'une force insoupçonnable, si bien que l'un des Hunters se retrouva complètement désorienté quand il le reçut au niveau de l'oreille.

« Mazaki ! S'exclama un Hunter très mécontent. On ne doit pas toucher la tête ! Tu es éliminé d'office durant ce match. »

Boudeuse elle s'assit sur le côté du terrain et nous lança des encouragements sympathiques. Il ne restait plus que Jonouchi, moi et Yûgi sur le terrain. La balle était loin, et on se félicitait mutuellement à petite bourrades dans le dos.

Les Teachers Hunter étaient réputés pour gagner les courses de relais grâce à leur rapidité, mais ils étaient aussi réputés pour jouer faussement et ne pas hésiter à enfreindre les règles.

Tout se passa si vite. L'un d'eux aux cheveux blancs et en pics, s'approcha de la ligne séparatrice, et jeta le ballon, récupéré, de toutes ses forces sur la tête de la personne lui tournant le dos.

« Yûgi ! Le prévenait Jonouchi. Derrière toi ! »

Le garçonnet ferma les yeux, et une lueur jaune passa au travers de son gilet, le puzzle se dessina sous ses vêtements, et une atmosphère étrange se dégagea du terrain. Il tourna sur lui-même, son poing se ferma et d'un seul mouvement quasi invisible, renvoya la balle avec férocité, touchant les trois derniers Hunter sur le terrain. Le ballon retomba mollement près de l'un d'eux qui s'était couvert le visage apeuré. Le pharaon s'était éveillé pour assurer notre victoire.

« Ne jamais toucher la tête, retenez bien ça... Cracha-t-il sévèrement de sa voix grave.

_ Hey ! Yûgi t'assures ! S'écria Honda à l'autre bout du terrain couvert par les applaudissements fascinés de Miho.

_ Bravo Yug', lança Jonouchi en lui touchant l'épaule. »

Il se retourna et son regard changea instantanément, un changement que j'étais seule à avoir remarqué. Yûgi nous regardait, comme si rien de tout cela ne s'était passé. Car ce n'était pas lui qui avait envoyé la balle, mais bien l'esprit du puzzle millénaire. Il semblait qu'il ne se rappelait de rien, il protesta quand les membres de notre équipe et d'autres personnes de notre classe vinrent le féliciter de sa technique foudroyante. Il affirmait avoir eu un moment d'absentéisme, rien de plus.

« Ecartez-vous ! Nos finalistes s'affronteront dans 10min. Et vous là ! Aller me faire des tours de terrain et que ça saute, vermines ! Cria le professeur. »

Yûgi se retira dans un coin d'herbe à l'ombre d'un cerisier. Je ne savais pas si je devais lui rejoindre, mais il fallait que je comprenne. S'il avait amené le puzzle avec lui, ou non? Il avait ôté sa veste pour la mettre derrière sa tête avant de fermer les yeux. Prêt pour la final. Sous son tee-shirt blanc rien n'indiquait qu'il portait le pendentif pyramidal. Je m'accroupis à une bonne distance de mon ami, car nous étions au lycée japonais, et rien ne disait que j'avais le droit d'être proche d'un garçon, surtout si Anzu continuait à me toiser de cette manière.

« Tu te souviens... d'avoir clôturé le match ? Hésitais-je. »

Il ouvrit ses grands yeux améthyste pour les tourner dans ma direction. Il me fit non de la tête, avant de retourner dans ses rêveries. Comprenant que cela ne menait à rien je me levais pour aller rejoindre Miho qui me faisait de grands signes de main. Une douleur s'éprit une nouvelle fois de mes côtes et je ne pus m'empêcher de gémir sur le moment.

« Léa-chan... »

Je ne me retournais pas au son de cette voix. Le pharaon se posa derrière moi dans un silence total, il mit une main sur mon épaule pour me murmurer à l'oreille qu'il était désolé pour ce que j'endurais.

« Léa-chan ? S'inquiéta Yûgi devant moi. »

Je sortis de ma torpeur et fixa longuement l'adolescent patient, qui semblait me dire que nous devrions bientôt y retourner.

« Tu sais, on va gagner face à Kaiba, d'accord ? Tu resteras derrière moi, tu as encore mal, c'est la moindre des choses.

_ Yûgi ... »

Frappant dans les mains de chacun de nos coéquipiers, Jonouchi se mit à taper à toute vitesse des pieds, il paraissait heureux d'affronter Kaiba et son fan-club, des grandes filles plus belles les unes que les autres. Je savais que pour cette finale, nous nous devons d'être sérieux, d'être performant, il le fallait pour montrer à cet individu que nous aussi on en valait la peine.

« Tristan... Euh pardon Honda. Approche s'il te plait. J'aimerais que pour cette manche, que tu évites de te faire toucher, quoi qu'il arrive à Miho tu comprends ? Nous avons besoins de chacun d'entre nous, et aucun sacrifice n'est nécessaire.

_ Bien dit, m'affirma Anzu dans un clin d'œil. »

A ma grande surprise, Seto était le plus jeune de l'équipe d'en face, enfin l'élève le plus récent. C'était avec effrois que j'approchais toute prêt du directeur de la Kaiba Corporation. Je lui arrivais à peine à la poitrine, je me sentais si minuscule face à son égo surdimensionné. Je lisais des menaces sur ces lèvres mesquines, il avait l'air d'un fauve face à une proie inoffensive.

« Pour gagner... Je n'hésiterais pas à te casser deux trois côtes de plus. Quoique ... Tes jambes feront tout aussi bien l'affaire.

_ Cesse de parler tout seul Kaiba, tes cheveux verts vont revenir. »

Il se retint de toute remarque. Karita arriva avec le ballon, nous ordonnant de nous saluer sans que pour autant l'un d'entre nous le fasse. Je déglutis en comprenant que je n'aurais pas la balle du premier coup. Je faisais trente centimètre de moins que ce gars-là, jamais je ne pourrais sauter aussi haut que lui lèvera son bras.

« Prêt ? PARTEZ !

_ Dispersez-vous ! M'écriais-je en bondissant en arrière sans m'occuper du ballon. »

Faisant du tennis, Kaiba frappait de son bras droit, le projectile fendait l'air et nous le sentions tous nos frôler. Miho prit les devant en allant récupérer le ballon, tandis que nous étions prêts à riposter. Instinctivement elle me le lança, et je m'approchais lentement de la ligne séparatrice, prête à choisir ma cible. Mes yeux se posèrent sur Kaiba qui était trop détendu. Je levais la balle le fixant toujours, les membres de son équipes se regroupèrent autour de lui pour former un cocon protecteur, sauf une. C'est à elle qu'était destiné la balle, pas à Kaiba que je dévisageais pourtant intensément.

« Bien joué ! Me fit-Yûgi lorsque je touchais sournoisement l'adolescente isolée. »

La partie se passa très rapidement, Yûgi et moi avions l'avantage sur les autres, nous étions plus petits, et il nous était presque aisé d'éviter les coups des autres filles. Sauf quand c'était Kaiba qui avait le ballon, ce qui arrivait malheureusement, trop souvent. Nous voyons Honda, Jonouchi suivit de près par Anzu et Miho, partirent directement en prisonniers. Malheureusement aucun d'eux n'arrivaient à sortir de là où ils se trouvaient. Yûgi et moi jouions sur l'esquive mais la fatigue se faisait sentir dans notre camp.

« Courage Léa-chan. Ils ne sont plus que deux. »

Oui mais Kaiba en valait au moins six à lui seul. Lorsque je réussissais, après une passe des prisonniers, à toucher l'une des adversaires, ce mouvement était le dernier avertissement pour mes efforts. J'en avais trop fait. Mes jambes se dérobèrent, à genoux sur le goudron j'agonisais me tenant l'estomac inutilement comme si cela allait calmer la douleur. Maudit Ushio... Sans lui et ses collègues on aurait pu gagner.

« Quel spectacle pathétique... Nargua Seto le ballon dans la main droite prêt à l'emploi. Pousse-toi Mûto que je termine le travail. »

Yûgi n'avait pas eu le temps de contester ces paroles, que Kaiba lâcha toute sa force dans un ultime mouvement. Il n'était pas fou pour me lancer au visage afin de se disqualifier sur le champ. Il visait ma jambe replié, un coup si violent et le genou y passait. Une ombre se précipita devant moi, et je vis une main arrêtant net le ballon dans sa course.

« Le spectacle est terminé Kaiba. »

Le pharaon... Décidemment. Pourquoi apparaissait-il si souvent en ma présence ? La balle tournoyait encore dans sa paume avant qu'il ne l'éclate d'un coup sec en refermant les doigts. Le silence se fit dans toute la cour du lycée, les élèves se turent uns à uns, tournant leur attention vers celui qui croyaient être Yûgi.

Le sourire du milliardaire disparu. Visiblement vexé de ne pas avoir accomplis sa petite vengeance personnelle. Il ne cessait de m'intimider.

« Hey Mûto t'a craqué ou quoi ? Lança une voix.

_ Léa-chan. Me dit-il de son ton posé en me tendant la main. On s'en va. »

Hypnotisé par le roi Egyptien qui se dessinait sous le soleil pesant de l'après-midi je me laissais guider par cet être que j'avais idolâtré si longtemps. Des protestations se firent entendre au loin, alors que nous franchisons le portail du lycée. Karita hurlait pour que l'on revienne, mais je ne l'écoutais plus, je me laissais peser sur le bras maigre du pharaon.

« Ils n'auraient jamais dût te laisser jouer. C'est inadmissible, marmonna l'autre lui.

_ At... Machin, rectifiais-je tout bas pour attirer son attention.

_ Quelle amusante nomination, dit-il en s'arrêtant. »

Nous étions à mi-chemin de ce qui nous séparait de la boutique de Sugoroku. Le Yûgi des ténèbres était bien là, face à moi, il me laissait m'appuyer sur l'un des murets, les mains dans les poches, dans une réflexion sans doute profonde.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fiches là ?

_ Tu as raisons, lâcha-t-il, je vais retourner de là où je viens.

_ Attends ! L'arrêtais-je alors que le puzzle millénaire s'illuminait. Je veux dire ... Je voulais savoir pourquoi es-tu apparut à maintes reprises aujourd'hui. En temps normal tu ne devrais apparaitre que quand Yûgi est en danger, expliquais-je à voix pour moi-même car je n'étais pas censé savoir cela. Pourquoi te préoccupes-tu de moi ?

_ Qu'est ce qui te fait croire que je ne devrais pas ? Retourna-t-il alors la question.

_ Je le sais c'est tout. Marmonnais-je toujours souffrante. Trois fois en une journée, c'est quand même beaucoup demandé pour un esprit de 3000 ans nan ? »

Il se raidit, visiblement dérouté que j'en connaisse trop. Je me fichais de ce qu'il pensait, dès le début de l'histoire il le sait qu'il appartient à l'Egypte, alors pourquoi se le cacher maintenant ?

« Mon hôte... A une profonde envie de t'apporter sécurité et protection. Je ne fais que l'aider. Si tel sont ses désirs alors je les suivrais... »

Je remerciais Yûgi intérieurement de vouloir mon bien, c'était vraiment gentil de sa part. Ce n'était pas mes anciennes camarades de classes qui auraient pensé cela. Mais l'aurais-je fais moi-même ?

« Mais toi. Léa-chan. Combien de temps comptes-tu profiter de cette situation ?

_ Que... Comment ?

_ Ne fais pas l'ignorante, nos âmes sont tourmentées par nos origines. Toi et moi n'appartenons pas à ce monde, alors qu'attends-tu pour essayer d'y retourner ? Qu'est ce qui t'en empêche ? »

Il le savait. Il le sentait comme moi je sentais sa présence pesante. Nous étions intimement réunis par les ombres, réunis à Domino City notre point d'arrivé alors que nous venions tout droit de la vallée des rois. Le couloir menant au tombeau du 18ème pharaon, c'était son tombeau à lui, je partageais une part de lui, j'avais violé son territoire, et cette amertume envers était compréhensible, pourtant il me protéger. Mais ceci grâce à Yûgi.

« Tu as l'air de connaitre beaucoup trop de choses... Léa-chan. Et je sens au fond de toi qu'il a des informations dont j'ai besoin que tu ne serais pas prête à me dévoiler. »

Il s'approcha. Les mains dans les poches, le regard intense. Je parlais trop, il avait deviné que j'en savais un rayon sur lui, et pourtant ce n'est pas comme si je lui adressais la parole si souvent, nous ne nous connaissions que depuis hier soir.

« Je pourrais te faire mal. Mais quelque chose m'en empêche. Mon hôte probablement.

_ Tu es différent At... Machin. Tu ne devrais même pas dire de telle chose, quelque chose ne tourne pas rond.

_ Peut-être. Murmura-t-il tout prêt. J'aimerais que tu me dévoiles un nom. Léa-chan. Le mien précisément. Car aussi absurde que celui puisse paraître je n'en ai pas la connaissance.

_ Je ne peux pas. Soufflais-je.

_ Tu préfères que je force ton esprit ? Je crains que cela ne soit pas agréable. »

Qu'est ce qui lui prenait à celui-là ? Où était passé le pharaon si attentionné qui n'aurait jamais proliféré une seule menace ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Je me sentais si mal à l'aise en sa présence, il n'était pas un être maléfique pourtant... Du moins c'est ce que je croyais. Il fallait qu'il cesse son petit jeu. Je n'avais qu'une seule solution... Si Yûgi tenait à moi, il devrait...

« Attends une minute... Qu'as-tu fais de Ushio et de ses autres copains ? Tu leurs a brisé l'esprit où quelque chose dans ce genre-là ? Avec un couteau c'est plutôt suspect.

_ La dissolution de l'âme est devenu vieux jeu avec le temps, soupira-t-il.

_ Tu ne les as pas...

_ Peut-être... Peut-être pas.

_ Tu l'auras voulu, déglutis-je en le prenant par les épaules. Yûgi AU SECOURS ! »

J'étais loin de me douter que d'appeler Yûgi marcherait si facilement, le pharaon n'avait sans doute pas pensé à ne pas baisser sa garde en ma présence. Le petit Yûgi revint à lui aussitôt et je soupirai de soulagement. Il me demanda ce qui n'allait pas et pourquoi nous étions encore en tenue de sport en dehors du lycée. Je l'observais, prudente, ayant peur qu'il ne ressurgisse d'un moment ou l'autre, mais rien...

Une voix au fond de moi, me susurrait que mon séjour à Domino City ne sera pas si reposant. Cette voix ce n'était pas ma conscience, c'était la voix du Pharaon.

[1] Traduction: "Dément !" 

[2] Traduction: "L'équipe des bras cassés"

[3] Moe : manga intégrant des petites héroïnes toutes mignonnes, des enfants la plupart du temps

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