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Chapitre 12 : L'avant et l'après

Je suis si choqué à l'idée d'être dans un corps de clebs que je ne sais même plus si je dois m'en réjouir ou pleurer. Evidemment, avoir un corps est essentiel mais ... POURQUOI AVOIR CHOISI CELUI-LA !?

- Change moi d'apparence, avec ça je ne peux rien faire.

- CE N'EST QUE TEMPORAIRE. ESTIME TOI HEUREUX AU LIEU D'ÊTRE AUSSI EGOISTE, maugréa-t-il. MAINTENANT QUE TU AS CETTE ENVELOPPE, JE VAIS POUVOIR TE MONTRER QUELQUE CHOSE, SUIS-MOI.

- Wouf !

WOUF !? Les anomalies de ce corps rentrent en contradiction avec les miennes, ce qui me fait faire des choses ou dire des choses... Si je pouvais me voir à ce moment je m'enterrerais vivant.

Gaster est en train de m'attendre à quelques mètres de lui, le visage fermé en train de m'observer. S'il fait un seul commentaire déplacé je jure que j'aurai sa peau un de ces jours. Bon il faut déjà que j'apprenne à me déplacer au lieu de penser à cela. Ce corps de chien est petit avec des pattes trop courtes et une fourrure trop épaisse, j'ai dû mal à coordonner mes mouvements. Je tombe plusieurs fois, me mords la langue par moment puis arrive lamentablement à son côté. Il leva les yeux au ciel en soupirant d'agacement puis d'une main créa un portail.

- Pourquoi tu m'as interdit de faire des portails alors que toi tu le peux ?

- TES PORTAILS NE SONT PAS EN SYMBIOSE AVEC LE VOID, ÇA AURAIT PU ETRE TRES GRAVE POUR MOI. MAINTENANT ENTRE A L'INTERIEUR.

Avec quelques craintes à la vue de ce portail qui ressemble plus à un trou noir qu'autre chose mais je me décide finalement à me glisser à l'intérieur suivi de lui. Super. On n'y voit strictement rien, on entend rien non plus, sauf ma respiration, je fais de l'hyperventilation. Gaster ne se soucie pas de moi et puis ce n'est pas comme si je pouvais voir sa réaction qui aurait été méprisante à tous les coups... Enfin bon. Au bout de quelques minutes qui m'ont permis de me calmer, je vois une petite source de lumière devenir de plus en plus grande au fur et à mesure qu'elle s'approche de nous. Puis nous débarquons dans la neige.

- NOUS SOMMES DANS UNDERTALE.

Il créa un second portail pour nous emmener directement dans les bois. Là nous voyons Sans se retourner pour serrer la main de Frisk. Oui ce n'est pas étonnant, c'est la Timeline True Pacifist après tout.

- VA LES VOIR.

- Hein ? Mais si j'y vais ils vont me voir.

- VAS-Y, ordonna-t-il.

J'y allais à contre-cœur, comment se faire ridiculiser encore plus que maintenant ? Je les observe, puis m'approche comme je peux. La neige est si épaisse que je suis obligé de sauter pour pouvoir avancer. J'attends qu'ils passent le pont puis je sors tout à coup devant eux.

Ils m'ignorent.

SERIEUSEMENT !?

Je commence à tourner autour d'eux, à brailler, à les insulter mais rien n'y fait ils ne daignent même pas m'accorder un regard, alors je tente le tout pour le tout pour mordre à pleine dents le mollet de Frisk. Sauf que je passe complètement au travers de celle-ci.

- Hein ? Mais comment est-ce possible ?

Je retente l'expérience, peut-être est-ce une hallucination. Mais non, je suis comme invisible, transparent, un simple fantôme. Je passe même au travers de Sans ainsi que de Papyrus qui vient engueuler son frère pour n'être pas encore à son poste.

Je m'assois désemparé par cette découverte... Comment je vais pouvoir revenir si je ne peux même pas être vu ou entendu par les autres ?

- VOILA POURQUOI JE NE VOULAIS PAS QUE TU SORTES. EN PLUS D'ÊTRE FAIT DE MATIERE FICTIVE, TU NE PEUX RIEN FAIRE A PART OBSERVER CE QUI T'ENTOURE.

- ...

- PAS LA PEINE DE CHERCHER A TE SUICIDER, TU NE PEUX PAS NON PLUS DANS TON ETAT.

- Alors quoi ? Je suis complètement inutile maintenant ? Je sais ce que ressens Geno maintenant.

- TU ES COMME MOI. SAUF QUE TOI ON NE T'OUBLIERA PAS ENFIN POUR LE MOMENT.

- Une minute. Je ne t'avais pas oublié moi, ni les autres d'ailleurs...

- TU NE M'AVAIS PAS OUBLIE CAR TON CODE EST DIFFERENT DES UNIVERS NORMAUX COMME PEUT ETRE LE CAS DE UNDERFELL. C'EST LORS D'UN TRAUMAS OU QUE QUELQU'UN CHERCHE DELIBEREMENT SES SOUVENIRS QU'IL PEUT SE RAPPELER DE MOI. MAIS TOI QUE TU SOIS OUBLIE OU NON CA NE CHANGE RIEN.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

Gaster forma un cercle avec ses mains. Une lumière noire tournoya entre elles comme si elles aspiraient quelque chose.

- OBSERVE LES PROTAGONISTES.

Oui et bien ? Je les observe depuis toute à l'heure et ils font le monologue habituel. Papyrus se prend la tête avec son frère avant de repartir, Sans demande de cacher Frisk derrière la lampe, Sans et Frisk se serrent la main, Sans demande à Frisk de se retourner, ...

...

- Le monde... Rembobine !?

- EXACTEMENT.

- C'est impossible de faire ça. Personne ne peut reboot un monde de cette manière pas même toi.

- TU SERAIS SURPRIS DE TOUT CE QUE JE PEUX FAIRE DANS CE CAS.

Nous ne bougeons pas du tout de place, sauf que le monde autour de nous revient en arrière, dans le temps, tout droit dans le passé. Oui, d'accord il me montre qu'il manipule l'espace et le temps... Et al-

- STOP !

Gaster arrêta sa manipulation. Je n'en cru pas mes yeux de ce qui se trouvait en face de moi. Je me vis, Ink et moi enfin ce qu'il restait de mon corps.

Je me dirige instinctivement vers eux. Quelle horrible impression de voir ça de cette manière, d'un regard extérieur.

- Error, reste avec moi, je t'en supplie...

Je vis Ink me bercer lentement tout en caressant le haut de mon crâne pendant que je me désintégrais peu à peu en poussières.

- ERROR REVEILLE TOI JE T'EN PRIE ! NE ME LAISSE PAS TOUT SEUL ! ERROR !

Mon ancien moi, levais les yeux une dernière fois vers lui, lui accorda un dernier sourire puis tout ce qu'il restait de moi n'était que poussière. Ink resta figé. Il regardait ses bras, ses jambes, où reposait, il y a encore quelques minutes mon corps.

- Error... ? C'est une blague pas vraie ? Reviens, elle n'est vraiment pas drôle...

Il commença à s'agiter. Il resserra son écharpe de toutes ses forces contre lui, mes vêtements à moitié déchirés par le combat précédent s'étalaient dans la neige à ses côtés. Il toucha mon gilet du bout des doigts, remonta le long de ma manche mais il s'aperçut qu'il n'y avait plus aucune consistance à l'intérieur.

- Er...

Mon nom resta coincé dans sa gorge sans possibilité d'aller plus loin, après tout, comment articuler ne serait-ce qu'une seule syllabe en hurlant à la mort ? C'est bien ce qu'il faisait, Ink émettait un cri, pas n'importe lequel, un cri qui pourrait déchirer votre âme si vous en aviez encore une. Il n'essayait même pas de se contenir, il pleurait toutes les larmes de son corps en serrant mon ancien gilet contre lui. Sans emmena la gamine plus loin, lui, semblait désemparé de le voir dans cet état, mais on ne peut pas revenir en arrière, c'est pour cela que la voix de Ink résonne dans toute la forêt parce qu'il sait qu'il ne pourra jamais me revoir... Même si ce n'est pas réciproque.

- LES GENS NE T'OUBLIERONT PAS MEME SI TU RESTES DANS LE VOID, CAR TU ES MORT DANS UN UNIVERS, PAS COMME MOI OU JE ME SUIS TRANFORME EN CODE EN TOMBANT DANS LE CORE.... TU M'ECOUTES ? OU BIEN TU PLEURES ?

- Je ne... Pleure pas. Pleurer c'est pour les faibles.

Je sentis ma lèvre trembler ainsi que des larmes perler aux coins de mes yeux, putain je dois certainement avoir un truc dans l'œil... Mais voir Ink aussi pathétique me rend tout chose, pourquoi se met-il dans tous ses états pour moi ?

- NE SOIS PAS TRISTE. LES GENS VIVENT ET MEURENT.

- Je ne suis pas triste, reniflais-je, je...

- IL VA FALLOIR TE RESSAISIR. ÊTRE AUSSI FAIBLE AU NIVEAU MENTAL EST UN FREIN.

- Je ne suis pas faible ! J'ai une poussière dans l'œil.

- TU VEUX RESTER LA ? Dit-il de sa voix caverneuse.

- Non... Je veux en apprendre plus...

- SUIS-MOI.

Il créé un portail conduisant directement dans le Void. Je me traine aussi lentement que possible, j'aimerai être à ses côtés pour pouvoir le rassurer, lui dire que je suis là mais ce n'est plus possible. Gaster m'avait prévenu que ce serait mauvais pour moi, mais je ne l'ai pas écouté. Tant pis. Après un dernier regard en arrière je lui emboîte le pas puis me retrouve encore dans cet univers horriblement sombre. Je m'avachis sur le sol en attendant la suite. Je n'ai plus envie de faire quoi que ce soit.

- TU N'AS PAS DE QUESTIONS A ME POSER ?

- Pourquoi en aurais-je ?

- POUR UN SANS JE TE CROYAIS PLUS FUTE... ET AUSSI PLUS CURIEUX.

- Ouais ben désolé de te décevoir l'anomalie.

- ... SI TU CONTINUES DE CETTE MANIERE TU RESTERAS A JAMAIS COINCE ICI.

- Comme s'il y avait un moyen de s'en aller. Tu viens de me montrer qu'on peut sortir mais c'est inutile, alors à quoi bon...

- BON LA COURTOISIE NE MARCHE PAS AVEC TOI. SI JE T'AI SAUVE TOI ET PAS LES AUTRES C'EST PARCE QUE TU PEUX MANIPULER LES CODES ALORS J'AI BESOIN DE TOI POUR ME TRANSFERER DANS UNDERTALE.

- Ah oui ? Et bien dis-moi comment faire, vas-y j'attends ! Mais... Si tu te transportes là-bas ça va créer des problèmes dans le jeu original je ne veux pas ça !

- T'ES IDIOT ?

- OH TOI JE TE JURE QUE -

- A TON AVIS SI JE TE DEMANDE CA C'EST PARCE QUE ÇA PERMET AUTANT A TOI QU'A MOI DE SORTIR DE LA POUR DE BON. NOUS AVONS UN OBJECTIF COMMUN.

Sur cette dernière phrase j'ai l'impression d'entendre Nightmare.

- Je ne comprends rien, un coup tu me dis que je ne peux pas, un coup c'est possible, après c'est non après c'est oui...

Gaster se frotte les yeux comme s'il était en face d'un abruti fini. En même temps n'importe qui peut être dans mon cas face à lui. On pourra dire tout ce qu'on veut, il reste le plus grand génie du Multiverse et son esprit est à des années lumières des nôtres.

- ECOUTE. TU AS UN CORPS DE CHIEN POUR LE MOMENT. LE TEMPS D'HABITUER TON CODE AU VOID. MAIS J'AI UN CORPS DEFINITIF POUR TOI SI TU PEUX ENTRER EN SYMBIOSE AVEC CET ENDROIT, SI TU Y ARRIVES TU VAS POUVOIR REVENIR D'ENTRE LES MORTS.

- ATTENDS QUOI !????

- C'EST COMPLETEMENT LOGIQUE. C'EST JUSTE UNE COMBINAISON D'ELEMENTS QUI FONT QUE TU PASSES DE L'ETAT VIVANT A MORT ET INVERSEMENT. EN MANIPULANT LES CODES AU NIVEAU EXTREME C'EST POSSIBLE. ENFIN SEULEMENT POUR LE CREATEUR SINON JE SERAI DEJA REVENU.

- POURQUOI TU NE ME L'AS PAS DIT PLUS TOT !? IL N'Y A PAS DE TEMPS A PERDRE !!!

- ...

- VITE GASTER !

- TU N'AS PAS ECOUTE CE QUE JE VIENS DE DIRE ? TU VIENS JUSTE D'ARRIVER ICI, TON CODE N'EST PAS EN ADEQUATION AVEC CET ENDROIT.

- Comment faire alors ?

- PATIENTER.

- J'AI PAS LE TEMPS.

- TU N'AS PAS VRAIMENT LE CHOIX.

- ... D'accord... Admettons. Combien de temps ça prendra ?

- QUELQUES SEMAINES OU DANS LE PIRE DES CAS QUELQUES ANNEES.

- Borrrrdel-del c'est trop ta-ta-tard... Le Multiverse va plonger dans le chaos, Gaster, si ça arrive Undertale disparaîtra.

- JE SUIS AU COURANT. JE TE SUIS TOI ET TON GROUPE DEPUIS LE DEBUT.

« Malsain » me hurla une voix dans ma tête que je fis taire rapidement.

- JE PEUX T'AIDER. MAIS JE DOIS AVOIR CONFIANCE EN TOI. C'EST DONNANT-DONNANT.

- D'accord... Tout ce que tu voudras.

- TU DOIS ACCEPTER LA CONDITION QUE UNE FOIS SORTI D'ICI TU DEVRAS ME RENVOYER DANS UNDERTALE. TU N'AS PAS A HESITE TU AS L'OBLIGATION DE LE FAIRE.

Même si ça me donnait envie de vomir de devoir faire ça à la Timeline originale, je n'avais pas le choix, je devais tout faire pour partir d'ici.

- Très bien...

Je tendis ma patte, c'est rare que je prenne l'initiative mais maintenant que je sais ce que je peux faire pour m'en sortir, chaque seconde compte. Mais ça n'avait pas l'air de préoccuper le scientifique. Au lieu de me serrer la patte/main, il farfouilla dans son épais manteau noir et crasseux, puisque cette chose n'arrêtait pas de couler. Il en sortit une âme. Noire, gluante elle aussi. C'était la sienne ?

- CECI EST TON ÂME ERROR.

- Heu... Je ne pense pas, la mienne n'est pas du tout comme cela...

- D'ACCORD JE PRECISE. CECI EST TON AME CONTROLLEE PAR NIGHTMARE.

- QUOI !?

- C'EST UN PEU BIZARRE QUE TU SOIS AUTANT ETONNE POUR TOUT ET POUR RIEN... ENFIN. JE SUPPOSE QUE TU VEUX SAVOIR POURQUOI JE DIS CA ? dit-il en faisant léviter mon « âme » sur sa main. TU ETAIS UNE BALISE. NIGHTMARE A PU T'INJECTER UNE PARTIE DE SON POUVOIR JE NE SAIS PAS DE QUELLE MANIERE MAIS COMME CA, IL A PU SAVOIR EXACTEMENT OU TU ETAIS. C'EST POUR CELA QU'IL NE TE FAISAIT PAS CONFIANCE CAR IL SAVAIT QUE TU NE DISAIS PAS LA VERITE.

- C'est pas vrai... QU-QU'ELLE ENFLURE !!!

- ... JE VAIS L'UTILISER A SA PLACE.

HEIN !? Bon je dois me calmer, il doit sûrement avoir une bonne raison.

- Tu ne pourrais pas me la rendre plutôt ?

- NON. C'EST UN MOYEN DE PRESSION ET PUIS IL ME LA FAUT POUR TE CONTROLER AU CAS OU UN JOUR CA DERAPERAIT...

- Je ne vois pas pourquoi tu dis ça.

- JE PREFERE PRENDRE MES PRECAUTIONS. SI TU N'AS PAS D'AUTRES QUESTIONS, JE VAIS T'ENSEIGNER DES CHOSES QUI TE SERVIRONT ICI ET POUR APRES.

- Ah ça va, ce n'est pas comme si j'étais pressé.

Il fit une grimace. Qu'est-ce que je devrais dire moi hein ? Je tire la langue inconsciemment et je salive abondamment. Je n'arrive pas à faire stopper ce truc, qu'est-ce qui se passe ?

- TU AS FAIM ?

- J'en sais rien, j'ai pas l'impression, pourquoi je devrai ?

- DE TOUTE FACON TU NE PEUX RIEN MANGER ICI. ON EST COMME DANS LA FENETRE DU JEU, LE TEMPS NE S'ECOULE PAS. CA DOIT ÊTRE UNE CONSEQUENCE DU CODE DE TOBYFOX AVEC LE TIEN.

Je m'assois puis me couche, le temps ne s'écoule pas mais j'ai l'impression d'être de plus en plus épuisé. Gaster à raison. Avant de tenter toute chose je dois en apprendre plus sur ce monde, mais pour le moment, je dois... Me reposer... Attends-moi Ink...


~~~

Voila, les bases commencent à être posées :)

Encore une fois, c'est normal que ça paraisse un peu flou, je vous laisse faire votre propre interprétation ;)

L'histoire est encore loin d'être finie ! J'espère que vous avez apprécié le chapitre !

Sur ce, à la prochaine !

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