Nouvelle famille
Hey !
J'espère que vous allez bien, honnêtement j'ai l'impression de ne pas avoir écrit depuis 10 ans... il est actuellement 1 heure 27 du matin donc méfiez vous, pour ceux qui se risqueront à lire, de ce qui va suivre.
Je suis navrée pour cette longue absence qui, peut-être va se réitérer après ce soir, mais, malheureusement je grandis et vieillit ( mal en plus ), et la vie d'adulte est un concept qui me rebute encore un peu, beaucoup, j'accroche pas au concept et c'est réciproque.
J'espère ( non c'est de la politesse, en réalité je m'en fous un peu ) que cet OS va vous plaire, bonne lecture !
Signé : Lili ❤
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PDV ??? :
Ca a toujours été difficile pour moi, enfin pas exactement, cela fait juste très longtemps, tellement longtemps que j'ai du mal à me souvenir de l'époque où la vie, ma vie, était simple. Je ne sais pas quand cette illusion a pris fin, ce bonheur illusoire au final juste maintenu par et pour les apparences.
Les apparences, un bon masque social qu'on se force à prendre pour faire croire aux autres qu'on est meilleurs, alors qu'en réalité, ce sont les plus "parfaits" qui compte le plus de défaut lorsque les masques tombent.
Pour ma part, le masque est tombé très tôt mais je ne l'ai remarqué plus tard, trop tard même, quand j'avais déjà fait subir au monde les conséquences de mes illusions.
Ma famille m'a toujours parue... Parfaite, nous étions incroyables, forts, intelligents, redoutables... Mais à quel prix ?
J'ai perdu ma mère jeune, à cause de mon père, père qui m'a poussé au-delà de mes propres limites pour que j'atteigne l'excellence, comme lui, que je lui ressemble, qu'il soit fier de moi.
Pour qu'il ne se débarrasse pas de moi.
Car oui, c'était là ma plus grande peur, qu'on m'abandonne, parce que je ne valais rien, parce que j'étais faible, pitoyable. Car dans ce monde, il n'existait que les faibles et les forts, ceux qui dominaient et ceux qu'on écrasent...
C'est pour cela que, à mes yeux, pendant longtemps, les faibles ne méritaient qu'humiliation et souffrance, parce que moi quand je l'étais, je n'ai connu que cela et qu'il m'étais inconcevable qu'il n'en soit pas de même pour tout le monde.
Pourquoi aurais-je été la seule à souffrir et a être humiliée de ma faiblesse ?
Je n'avais pas réalisé, je n'avais pas compris, que le monde ne fonctionnait pas ainsi, que ce n'était pas normal, ni même humain, d'agir ainsi.
Peut-être si, ne serait-ce qu'une personne, enfant, m'aurait montré un signe de tendresse, de bienveillance et m'avait expliquer comment fonctionnait réellement le monde, je n'aurait pas eu à attendre que la réalité m'explose au visage et me traîne dans la honte et l'humiliation que je cherchais tant à fuir.
Bien sur, le monde n'est pas merveilleux, il y a des crimes, des guerres, des injustices et tellement d'autres malheurs mais... Rien qui ne soit lié au talent spécifique d'une personne...
Le malheur est aléatoire, peut-être provoqué suite à nos actions ou celles d'autruis, même par le simple cours de la vie, c'est parfois imprédictible.
Si seulement j'avais su, si au moins on me l'avait dit, ne serait-ce qu'une seule fois...
J'aurais peut-être pu limiter mes crimes.
Ce n'est qu'une supposition, dans le fond je n'en sais rien, peut-être que je me cherche simplement des excuses, c'est humain...
Mais je sais au moins que, sans mon père, les choses aurait forcément été différente, pas que pour moi, pour pas mal de mes proches aussi. Y compris ma mère...
Mais bon, on ne peut pas changer le passé, mais au moins, on peut essaye de réparer ses erreurs ou alors, dans mon cas, essayer de ne plus les reproduire et se racheter une bonne conduite.
- Tu pense trop.
Mon regard se lève vers lui, à mon plus grand malheurs je ne me suis pas trompé dans l'estimation de quel serait l'idiot assez suicidaire pour venir me déranger...
Ici, ils ne sont que deux...
- Tu devrais essayer, ca te ferait du bien.
- J'aurais trop peur qu'on ne se comprenne plus dans ce cas là.
Voilà pourquoi j'ai toujours envie de le massacrer malgré ma rédemption...
Ce qui me retiens, c'est qu'il est l'un des rares à pouvoir comprendre ce que je ressent, il à fait moins de conneries que moi, mais il en a fait de belles quand même...
- Qu'est-ce que tu me veux Cheney ?
- En dehors provoquer ta mauvaise humeur pour adoucir ma journée, je voulais m'assurer que tu ailles bien, tu tirais une sale tronche.
- Tu as une drôle manière de t'inquiéter...
- Que veux tu. Que se passe-t-il ?
- Rien.
- Crache le morceau, je n'ai aucune envie de faire semblant que tout va bien alors que tu arbore la même expression qu'un enfant en pha...
- Ne finit pas cette phrase ou Yukino va nous en vouloir parce que tu sais que ca nous fera marrer tout les deux.
- Elle est trop loin pour entendre.
- Ton abruti de frère nous écoute et il se fera un plaisir de tout cafter.
Le "hé" offusqué du blond suite à mes mots m'apporte la preuve suffisante pour le convaincre puisque l'ébène baisse le son en parlant du bout des lèvres :
- Tu pensais encore à ton père ?
- C'est pas comme si j'avais beaucoup d'autres sujets de réflexion...
- Minerva...
- Quoi ? Je n'ai vu que par lui pendant plus des trois quarts de ma vie, tu pense que j'ai beaucoup de place pour autre chose ?
- Maintenant oui.
- C'est plus compliqué que ca Cheney.
- Je sais, mais ca se fait.
- Pas en un jour.
- Tu as toute ta vie pour le faire.
- Alors qu'est-ce que tu viens m'emmerder maintenant ?
- Parce qu'il faut bien commencer un jour tu sais ?
- Et pourquoi aujourd'hui en particulier ?
- Le jour n'a rien de particulier en lui-même, mais si je ne te dis pas de le faire, ce jour n'arrivera probablement jamais car tu es aveuglé par le remord.
- Je n'ai pas besoin de toi pour me faire la leçon.
- Je ne te fais pas la leçon, je te dis juste ce que tu as besoin d'entendre et que personne n'ose te dire pour ne pas te "froisser".
J'imagine que c'est pour cela qu'on reste proches malgré tout...
Je sais qu'il n'a pas tord.
- Tu te plante sur toute la ligne Cheney.
- Tu sais tout aussi bien que moi que ce n'est pas vrai, mais si ton égo en à besoin, je ne te contredirai pas.
Un long silence s'installe.
- Merci Rogue.
L'ébène me dévisage quelques instants avec un air de suspicion que je peux difficilement lui reprocher.
- Pas de quoi, tu peux compter sur moi en cas de besoin, tu le sais.
Je laisse mon regard circuler dans la pièce, passant du regard rouge de mon interlocuteur, au regard tendre de ma meilleure amie, assise un peu plus loin, me regardant avec une inquiétude toujours sincère à mon égard, puis vers le blond près d'elle qui, sans doute, lui avait raconté les grandes lignes de ce qu'il avait compris. Un peu à l'écart se trouve, dans son éternelle tenue aussi élégante qu'originale, un autre blond auquel je tiens beaucoup qui me jette un petit regard compatissant, près à abandonner ce qu'il faisait au premier geste de ma part si besoin, puis enfin, je m'arrête sur le dernier de mes proches, beaucoup plus imposant que les autres, aussi grand qu'indélicat mais il fait toujours de son mieux, je le sais bien, il me lance un grand sourire, tentant sans doute de communiquer sa bonne humeur. Malheureusement on ne doit pas parler la même langue.
Ils sont tous là...
Effectivement, c'est cela qui à changer aujourd'hui, par rapport à avant. J' ai des gens sur qui compter, ils sont là et, si je m'égare à nouveau, ils sauront me remettre sur la bonne voie, ils me guideront, ils me soutiendront, ils seront là...
Comme j'aurais tant voulu que tu fasses pour moi, toi qui étais mon modèle...
Mon seul regret est de ne pas les avoir trouvés plus tôt, mais maintenant, je ne les lâcherait pour rien au monde.
- Oui, maintenant, je le sais.
Ils sont ma nouvelle famille.
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