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Partie 6 - Chapitre 2 : (2/5) Quelques années plus tard, la planète Terre


LA PORTE BLEUE


« Bienvenue à New Delhi Professeur Akheeli, » s'exclame l'homme souriant d'une trentaine d'années à l'homme d'une quarantaine d'années qui s'arrête net devant lui. Le professeur tient dans sa main une petite valise alors que dans l'autre pend une sacoche. 

Fin, de taille moyenne pour quelqu'un de son époque, de grands yeux émeraudes, le quarantenaire présente l'apparence professionnelle classique du début du 21èmesiècle : chaussures noires bien cirées, chemise blanche, cravate fuchisa, veste et pantalon gris sombre. Le regard fatigué, il lance un sourire amical à son hôte qui porte une petite pancarte électronique avec le nom du scientifique inscrit en gros caractère dessus : Dr. Tempéra Akheeli.

Le trentenaire planté devant lui arbore une stature mince, une allure élancée, des cheveux noirs et raides. 

« Je m'appelle Prashant Gomez, » ajoute-t-il en présentant une main ferme à Tempéra. 

Bien que l'accent de Prashant soit indien, ses traits sont indescriptibles tout comme ceux du chercheur. Ce dernier a la même peau brune, mais les cheveux fournis et bouclés. L'air abasourdi, le professeur lui serre chaleureusement la main. Il a très mal dormi pendant le vol, d'horribles cauchemars, tels qu'il n'en a jamais eu. Dix heures depuis Paris, dix heures de tortures.

« Le travail débute quand ? » demande le quarantenaire. 

Il n'est pas français. Il a simplement profité de ce voyage pour rendre visite à un ami d'enfance à Paris. Son français et son allemand sont courants, et il parle anglais à l'instar de ces enfants qui l'ont appris dans les écoles internationales. Fils d'un homme d'affaire et d'une mère physicienne, le professeur Akheeli a eu plus d'un lieu de résidence dans sa jeunesse. Mais c'est finalement dans son Togo natal qu'il a décidé de s'installer avec sa famille il y a à peine huit ans pour poursuivre ses recherches.

« Dès aujourd'hui, si vous voulez, » répond Prashant avec enthousiasme. « Mais, vous souhaitez peut-être vous reposer un peu avant, non ? »

« Pas vraiment, » fait le professeur d'une voix assurée.

« Très bien. Le reste de l'équipe a très hâte de commencer, » s'exclame le jeune homme.

« ... Et vous êtes... ? » poursuit l'autre en rappelant poliment à son hôte que mis à part son nom, il ne s'est pas présenté.

« Pardon. Je suis le cousin et agent de votre cliente, Sheila Karim. » enchaîne le trentenaire. « Elle a très hâte elle aussi que vous commenciez. »

Il invite le quarantenaire à le suivre d'un geste de la main. Ce dernier remonte le manche de sa sacoche avant de lui emboîter le pas en direction de la sortie de l'aéroport vers le parking. 

Le paysage qui défile à travers la vitre fermée du véhicule qui conduit Tempéra chez sa cliente ne représente plus celui d'une grande mégapole surpeuplée et polluée du début du 21ème siècle, mais celui d'un ravissant champ de fleurs un jour ensoleillé. Il s'agit de la norme de nos jours. Cela fait des années que personne ne regarde plus par les vitres des véhicules ou les fenêtres des immeubles pour y voir ce qui s'y passe, mais plutôt pour y voir ce qu'ils aimeraient mieux y voir. Tout le monde dit que c'est très bien ainsi. Le chercheur pense exactement pareil.

Bientôt, ils arrivent dans le parking sous-terrain d'un grand immeuble gardé par des vigiles armés. Le scientifique remarque immédiatement les caméras de surveillance, mais cela ne le surprend pas. Les clients qui peuvent se payer ses services disposent de moyens financiers hors du commun. 

Leur discrétion, leur sécurité ainsi que la sienne constituent leurs priorités numéro 1. La portière s'ouvre devant le professeur qui sort du véhicule avec sa sacoche tandis que Prashant, qui se trouve déjà à l'extérieur, ouvre le coffre pour en sortir la valise de Tempéra. Ce dernier suit son hôte jusqu'à l'ascenseur. Le bâtiment est encore plus sophistiqué et luxueux que ce que le quarantenaire avait imaginé. Il s'extasie devant le style et le raffinement du mobilier alors qu'ils traversent plusieurs étages et plusieurs salles. 

Ces clients-là ont visiblement du goût, mais l'endroit ressemble à un véritable labyrinthe. Il s'indigne de constater qu'il serait incapable de retrouver la sortie sans l'assistance de son guide.

« Nous y sommes, » fait enfin Prashant lorsqu'ils arrivent devant un immense vitrage à travers laquelle un groupe d'une vingtaine de personnes vêtues de blouse blanche les accueille. Debout en ligne, les bras croisés derrière leur dos, ils se tiennent devant la porte vitrée tels d'obéissants serviteurs.

« Et voici notre équipe, » ajoute le jeune homme alors que l'accès s'ouvre automatiquement. Il se tourna vers Tempéra pour saisir la sacoche suspendue à son épaule avant de remettre le sac avec la valise à l'un des vigiles postés à l'entrée.

« Laissez-moi vous présenter tout le monde, » s'exclame-t-il ensuite fièrement.

Professeur Akheeli serre l'une après l'autre les mains qui se tendent vers lui avec un cordial hochement de tête, suivi d'un poli « professeur » puis d'un nom que ce dernier oublie presqu'instantanément. L'équipe de chercheurs porte un sourire infantile. Tempéra soupçonne le bluff. Eux, hommes et femmes de sciences, sont tout sauf innocents. Il se tourne vers Prashant comme pour lui demander lequel de ces visages féminins est, peut-être, celui de sa cliente. 

Lors de leur correspondance, elle s'est avérée être une grande connaisseuse en matière de génétique et naissance artificielle. La plupart de ses clients ignorent tous des détails de ces deux sciences. En revanche, ils savent exactement ce qu'ils veulent : un enfant aux gènes assez solides pour survivre aux rudes conditions de la planète.

Le trentenaire indique de la tête la porte bleue derrière lui. Le professeur frissonne et hésite un instant. Il y en avait une aussi dans son rêve et de l'autre côté, le néant, comme au premier jour du monde. Il avance vers l'entrée de l'autre pièce et agrippe la poignée à pleine main pour s'engager dans ce qu'il pressent déjà, changera son destin d'homme savant. Au même instant, il arrive sur un long corridor à la lumière tamisée rougeâtre où tout au bout se trouve un autre accès. Une forte odeur d'encens imprègne immédiatement ses narines et ses vêtements. 

La senteur épicée provoque une petite quinte de toux chez le professeur qui s'arrête pour secouer violemment la tête quelques secondes avant de refermer la porte derrière lui et s'engouffrer dans le long couloir. Les deux murs sont décorés d'une série de peintures de dieux et déesses indiens qui semblent se moquer de son beau costume tailleur avec leur corps à moitié nu orné de fleurs et de bijoux en formes étranges. 

Sur son passage, Tempéra les dévisage lui aussi en froissant les sourcils d'un air dubitatif. Il soupçonnait bien que ces clients-là étaient bizarres, mais il ne s'imaginait pas à quel point. Après tout, les croyances ou les motifs de sa clientèle représentent le dernier cadet de ses soucis du moment où leur cas peut contribuer à faire avancer ses recherches et qu'ils disposaient les moyens financiers. 

La lumière claire provenant de l'autre bout du couloir contraste avec celle du passage où il s'enfonce. Intrigué et quelque peu agacé par les personnages curieux des tableaux et l'odeur camphrée autour de lui, il accélère le pas.



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