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Partie 24 - Chapitre 5 : (5/6) La société avancée


L'ATTIRANCE


Jeremy et Sarah sortent du club bras dessus bras dessous et rigolent à s'éclater les poumons. Ils sont moins souls qu'ils en ont l'air ; l'alcool et l'ambiance les ont rendus assez gais et détendus pour oser apprendre à se connaître. Ils n'ont pas revu Stephan de toute la soirée, mais ils devinent que ce dernier se passe bien de leur compagnie. Puisqu'il habite non loin, le jeune homme propose à Sarah de passer chez lui.

« Et tes parents ? » demande-t-elle en le regardant s'affairer autour, amusée par ses va-et-vient dans la minuscule cuisine. Elle est assise à la table qui lui donne face.

« Ma mère est morte il y a un plus d'un mois, juste avant que je m'engage ; et mon père, je ne l'ai jamais connu, » répond-il alors qu'il ouvre le réfrigérateur pour y chercher de quoi nourrir son hôte. 

« Tu ne devrais pas te donner tant de mal pour moi, il est 5 h du matin. »

« T'inquiète, » dit-il d'un geste de la main. Il sort une petite boîte sur lequel est inscrit un slogan récurant à notre époque : Préservons le si peu qui subsiste de notre chère planète !

La triste vérité se résumerait plutôt en ce slogan moins attrayant : empiffrez-vous de tout ce que nous ne voulons pas pour mieux nous laisser tout ce qu'on aime ! Mais au début des années 2080, les Terriens en ont déjà tellement vu de toutes les couleurs, présenté sous différentes variantes et panoplies qu'ils ne se sentent plus la force de refuser quoique ce soit à leurs gouvernements. 

Du moment où ces premiers étaient accordés le droit de rester en vie aussi misérable soit-elle, continuer d'exister sur cette planète meurtrie et violentée peu importait le prix. Tel représentait leur plus grand souhait d'Hommes fracassés. Ils accepteraient les traitements les plus exécrables de la nouvelle l'élite, qui en revanche, s'octroyait en secret tous les délices. 

De nos jours, l'homme ordinaire, aussi bien que l'homme riche, ne mangent qu'une seule fois par jour un repas. L'unique différence dans cette restriction imposée et strictement réglementée par le parlement mondial représentait la composition des ingrédients du repas consommé : Simple et artificielle pour le premeir ; simple et naturelle pour le dernier. 

La viande, le poissons, les fruits et les légumes constituaient des denrées rares, et donc, inaccessibles à la grande majorité de la population. Pour elle, des ingrédients à la nutrition et aux goûts synthétiques fabriqués en laboratoire deviendraient son pain quotidien. 

Cette inégalité alimentaire, renforcée par la poignée d'élite qui se dit bienveillante, contribue de manière subtile et discrète à l'accentuation de la disparité socio-économique entre les habitants possédants ou pas le gène du survivant.

« Quand il s'agit de manger, j'aime mieux prendre mon temps. Et puis, ça tombe bien, j'ai très faim moi aussi, » ajoute Jeremy en plaçant l'intégralité du contenu de la boîte dans un grand plat en verre avant de le fourrer à l'intérieur du micro-onde. Il sélectionne le programme, puis il se retourne pour s'appuyer sur le comptoir en face de la jeune femme. 

« Tu as de la famille en ville ? » demande-t-elle tandis qu'elle observe chaque objet du petit appartement avec intérêt.

« Des cousins par ci par là ; quelques proches sont partis avec les premières colonies. »

À ces mots, le visage de Sarah s'assombrit ; elle baisse les yeux en se demandant s'il sait ce qu'il s'est passé là-bas, dans les colonies. Probablement non. Le gouvernement a gardé jusqu'à présent l'information secrète afin de ne pas avoir à gérer un soulèvement populaire sur Terre. 

Aucun média n'en a parlé ; personne ne compte les morts qui ne comptent pas. Il n'y a eu aucune fuite même sur les réseaux sociaux, qui sont restreints et payants depuis plus de cinquante ans. 

Toute communication avec les colonies a été coupée sous le prétexte de préserver l'énergie de la planète Terre. La jeune femme ne l'a su que par l'intermédiaire de son parrain ; il pense que la nouvelle finira bien tôt ou tard par éclater ; lorsqu'il sera trop tard pour intervenir.

« Et toi, toute ta famille vit ici ? » interroge-t-il en se redressant. Elle hésite un court instant comme pour trier ce qu'elle s'apprête à dire :

« La plupart de ma famille du côté de mon père vient d'Asie, en Chine principalement, »

« Ah oui, j'aurais dû m'en douter avec ton nom, » s'exclame-t-il. Il se retourne vers le placard derrière lui pour y sortir deux assiettes.

« À notre époque, un nom de famille ne veut plus rien dire, » rétorque-t-elle.

Il s'arrête un moment perplexe avant de demander :

« Et tes parents se sont rencontrés où ? »

Encore une fois, Sarah hésite ; elle baisse les yeux une fraction de seconde, puis elle répond tandis qu'elle se lève pour aller prendre les assiettes entre les mains de Jeremy :

« C'est une longue et belle histoire que seule ma mère sait raconter comme il faut. »

Elle place très lentement les assiettes sur la table comme pour ne pas les casser, puis elle se retourne vers lui pour demander :

« Les couverts ? »

« Dans ce tiroir, » répond-il en pointant du doigt le meuble derrière elle. Il lui sourit, ainsi qu'à l'ironie qui lui permet de voir enfin la beauté au moment le plus triste de sa vie.

Sarah s'étonne du charme naturel de son coéquipier qu'elle ne découvre qu'à présent. Le regard de Jeremy en permanence camoufler derrière cette barrière de verre fumé, elle n'a jamais su quoi penser de lui ni de sa personnalité. 

Contrairement à son frère, la jeune femme n'est pas des plus à l'aise avec sa sexualité. Objet de désir de l'homme, par l'homme et pour l'homme, le but de son existence semble être de plaire à tout prix. 

Toujours soucieuse de dire un mot de travers, paraître sous un mauvais angle, ou faire mauvaise impression, elle préfère ne pas donner d'impression du tout. 

À l'inverse de Stephan et des autres jeunes hommes qu'elle a rencontrés dans sa vie, Jeremy a une manière différente de s'adresser aux gens autour de lui, elle y compris ; un peu comme s'il les considère ses semblables, et ce même s'il ne peut les regarder dans les yeux ; la porte présumée de l'âme humaine. 

Étrange pour quelqu'un d'un peuple ancêtre et non-voyant. Pourtant, l'attitude de l'agent sonne tellement vrai pour elle, comme une évidence. La jeune femme peut enfin mettre une expérience à un mot dont ses parents lui ont tant parlé dans son enfance : l'humilité. 

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