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Le Lozérien s'était avéré n'avoir rien d'un habitant du Gévaudan. Il s'appelait James et il était américain. Il y a plus de 15 ans, James était un juriste d'affaire à New York. Il avait tout quitté après un voyage en Lozère. Sa femme l'avait même suivi dans le Sud de la France. Il racontait cette anecdote sans le moindre accent.

James parla ensuite de son élevage de chèvre, de sa ferme dans les montagnes et de son mode de vie proche de la nature. Leila n'écoutait qu'à moitié. À l'inverse, Jean-François semblait boire les paroles de l'américain. Il posait régulièrement des questions pour préciser ou approfondir tel ou tel point. James se faisait une joie de parler de ses plantations et de ses animaux.

Lucas s'était rapidement endormi après le début du voyage. Leila lançait régulièrement un coup d'œil dans sa direction pour vérifier qu'il allait toujours bien. Son amour était juste plongé dans un sommeil profond. Sa respiration lente et profonde rassurait la jeune femme. Tout se passerait bien maintenant, certes elle ne comprenait pas toute cette histoire de nanotechnologie, mais la seule chose qui importait pour elle était le bien être de Lucas.

La voiture de police ouvrait la route. Le 4x4 avec les autres les suivait de près. Hugo était dans la voiture de queue. Elle n'avait même pas eu le temps de s'excuser de lui avoir tiré dessus. Heureusement qu'elle n'avait pas tiré légèrement plus bas sinon, elle lui aurait troué le crâne. Hugo savait ce qui s'était produit avec Sonia, la sœur de Leila. Cette dernière aurait voulu savoir pourquoi et comment elle était morte. Ceci la ferait souffrir. Mais elle se sentait capable d'endurer cette douleur pour savoir la vérité.

Les voitures roulaient à faible allure sur une route de campagne. À quelques kilomètres de la sortie de Montpellier, il était rapidement apparu que l'A750 serait bouché sur une longue distance. Les deux voies de circulation et la voie d'urgence n'était pas praticable. Tout un tas d'automobilistes qui avaient à présent fuit, s'était bêtement agglutiné les un contre les autres.

Le convoi avait donc naturellement prit des routes moins fréquentés. De tour en détour, les survivants s'étaient engagés sur des routes de plus en plus petites et de moins en moins fréquenté. A vrai dire, il y avait toujours quelques infectés solitaires qui apparaissait régulièrement. L'instant d'avant, il n'y avait rien et l'instant d'après, il y avait un monstre horriblement défiguré qui se trouvait là. James devait avoir le cœur bien accroché pour ne pas dévier de sa route.

Les vignes défilaient dans la nuit, de temps à autre une garrigue occupait l'espace à l'extérieur, mais finalement le décor était trop sombre pour y voir un quelconque changement. Fréquemment, il y avait une voiture sur le bas côté. Les carcasses de métal étaient posé là, vide de tout occupant dans le meilleur des cas ou pleine de spectre hideux.

Alors que Leila regardait la route, elle aperçut une femme morte qui tendait ses mains vers le convoi. L'horrible blessure qui l'avait certainement égorgé, avait vomis tout son sang sur sa robe blanche. Ses yeux fous ne semblaient pas éblouit par les phares. Le monstre ouvrait la bouche comme si son repas allait lui être servis à la petite cuillère. Imperturbable, James la percuta. L'apparition rebondit contre le capot de la voiture avant de tomber dans un fossé. Leila détourna le regard.

« Comment vous êtes arrivé à Montpellier, James ?

-Tu peux me tutoyer jeune femme. En fait, j'étais venu pour vendre du fromage de chèvre sur le marché quand ça a commencé.

-Comment tu t'es retrouvé avec Lucas et les autres ?

-C'est vrai qu'on ne t'a pas raconté. En fait, on a réussi à se cacher dans le Polygone avec une poignée de survivants. On a réussi à tenir là-bas le premier jour en repoussant les assauts des mort-vivants avec ce qu'on a pu trouver comme arme. Il y avait plusieurs policiers qui s'étaient réfugiés là. Ton copain faisait partit de ce groupe. À la fin du premier, jour, nous avions pris possession du magasin et nous avons bloqué toutes les entrées.

-Il s'est passé quoi ensuite ?

-Ce matin, il y a eu des coups de feu et une grosse explosion au sommet de l'immeuble du Triangle. Un hélicoptère venait de s'écraser. Quelques minutes plus tard, Hugo débarquait. Il était blessé et armé jusqu'aux dents. On lui a rapidement ouvert sur les conseils de Lucas. Tout à l'heure, on a dû faire face à une grosse attaque de ces enfoirés. On a perdu beaucoup de survivants. J'ai réussi à convaincre tout le monde de déménager en Lozère. Avant de partir, Lucas a tenu à passer te prendre, malgré la désapprobation générale. Tu connais la suite.

-Oui je connais la suite. »

L'horloge indiquait minuit. Le trajet s'avérait beaucoup plus long que prévu. Les voitures n'avaient toujours pas quitté l'Hérault. L'ascension des Causses débutait à peine. Une fois arrivé en haut, le Larzac s'étendrait devant eux. Le trajet devrait alors être moins perturbé par les monstres.

Plus les kilomètres passaient et plus les infectés se faisaient de plus en plus rare. De temps à autre, les deux voitures traversaient une petite bourgade tranquille qui semblait avoir été épargné par l'infection. Il y avait malheureusement à chaque fois un détail dérangeant. Dans un des villages, des monstres pendus encore animé accueillaient les voyageurs, dans un autre lieu-dit, les volets étaient recouverts de sang. À chaque fois, il n'y avait aucune présence humaine qui arpentait les rues à cette heure.

Alors que la route devenait de plus en plus sinueuse et grimpait de plus en plus sur le flanc des Causses, une présence différente apparu devant eux sur le bord de la route. C'était encore une femme, mais celle-ci n'était pas couverte de sang. Elle faisait de grand signe à l'arrivée des voitures. James ralentit.

La femme était jeune, elle avait les cheveux en bataille et trempé comme si elle venait de courir. Son manteau sale arborait différentes déchirures. Son visage n'était pas désagréable à regarder mais il était pour le moment déformé par la peur. Pour finir, elle criait de choses incompréhensibles à cette distance.

Lucas s'éveilla en sursaut comme si un cauchemar l'avait tiré du sommeil. Ses yeux semblaient voir au-delà de la simple situation qui se présentait devant lui.

« Il y a des infectés derrière elle ! »

James arrêta la voiture. Lucas bondit à l'extérieur comme un diable. Leila ne voyait aucun monstre qui la poursuivait. Son petit ami sortit néanmoins son arme de service et tira deux balles en direction de la nouvelle arrivée. Cette dernière se baissa en tenant sa tête entre ses mains.

« C'est bon, il n'y a plus de monstre derrière toi ! »

Lucas prononçait ces paroles avec l'assurance de celui qui a la foi. Leila ne lui connaissait pas ce ton de voix, mais elle sut qu'il aurait pu tout lui demander de cette manière. Il semblait même beaucoup plus beau tout d'un coup !

« Merci, mais c'est pas eux les pires ! Répondit la jeune femme. Il y a un village plus haut qui a pété les plombs, c'est... »

Elle éclata en sanglot.

« Il se passe quoi ? Demanda Hugo qui venait de sortir de la seconde voiture. »

Un seul regard sur la nouvelle arrivée lui fit comprendre, l'extraordinaire de la situation. Croiser une personne ici sur le bord de la route après minuit en temps normal devait paraître incroyable, mais qu'une jeune femme se trouve ici au vu des derniers événements, était tout bonnement incroyable.

« Faites là monter, dit James, il faut pas qu'on traîne. »

Lucas lui tendit la main pour qu'elle se relève. Pourquoi Leila se sentait tout d'un coup jalouse ? La jeune femme prit la main de celui qu'elle aimait. Le policier la conduisit à l'arrière de la voiture. Elle s'assit au milieu entre les deux amants. Décidément, Leila n'aimait vraiment pas la tournure que prenaient les événements.

Lucas en grand gentleman, présenta tous les occupants de la première voiture. De son côté James démarra et il reprit la route. Le bitume traçait son chemin en zigzagant à travers des pins et des chênes. Ces arbres semblaient lancer leurs branches à l'assaut de la route. Ils savaient pertinemment qu'ils finiraient par gagner et par totalement recouvrir cette construction humaine. Pour le moment, les arbres patientaient comme à leur habitude.

« Je m'appelle Amandine, dit la nouvelle venue avec une voix tremblotante. »

Les phares de la voiture éclairèrent deux cadavres d'infectés. Ils étaient posés sur la route comme deux maléfiques pantins brisés. Comment Lucas avait-il fait pour savoir qu'ils étaient là à la poursuite de la jeune femme ?

« Alors Amandine, dit Lucas d'un ton réconfortant et extrêmement paternaliste, explique nous ce qu'il t'arrive ?

-J'étais avec des amis dans la maison de ma grand-mère à fêter Halloween. Il y a eut cet espèce de paysan qui est venu, il vomissait du sang et il a mordu Jérémie, un de mes amis. Après que Jérémie soit mort et il s'est relevé. Il a commencé à mordre un peu tout le monde. Avec Hélène, ma meilleure amie, on est allé au village le plus proche. Au lieu de nous aider, les habitants ont dit qu'on avait apporté le mal chez eux. Ils nous ont enfermé dans une cave. Le lendemain, un type glauque est revenu, il a dit que pour apaiser la colère des monstres il devait leur donner Hélène. Il a pris mon amie et je pense qu'il l'a donné aux monstres. Tout à l'heure, il m'a fait sortir de la cave pour me donner aux monstres. J'ai pu m'enfuir et courir jusqu'à vous. »

Au moment où elle achevait sa derrière phrase. Les bâtiments plongés dans le noir d'un village apparurent. Une lueur qui n'avait rien à voir avec des lampadaires brillait entre les maisons. La route ne laissait d'autres choix que de traverser le village.

Il apparut rapidement qu'entre les maisons en pierre apparente, les habitants avaient allumé un feu digne de la Saint-Jean. Les ombres disproportionnées des villageois dansaient sur les murs. À l'arrivée des voitures, des hommes et des femmes armés de fusils, de fourches et de divers bâtons barrèrent le passage.

« On fait quoi, s'interrogea Leila.

-Ne leur faites pas confiance ! Dit Amandine. Ils sont dangereux.

-On va essayer de négocier avec eux ! Je suis policier après tout, j'espère que l'uniforme les ramènera à la raison. »

Certes Lucas avait toujours son uniforme, mais Leila doutait que cela suffisse à calmer cette foule en colère.

La voiture de tête s'arrêta alors que les villageois bouchaient le passage. Ils ne semblaient pas être très décidés à laisser le convoi passer par chez eux. Plusieurs formes s'approchèrent de la première voiture. Leila ne pouvait pas voir leur visage à cause du bûcher. En jetant un coup d'œil supplémentaire aux flammes, la jeune femme crue apercevoir des corps qui se consumaient. Son cœur se serra. Ces gens étaient-ils tous devenu fou au point de brûler leur voisin ?

Lucas sortit de la voiture. Une odeur alléchante de cochon grillé emplit l'atmosphère de la voiture. Leila se douta que ce n'était pas du cochon grillé. Elle frissonna. Elle pensa l'espace d'un instant sortir de la voiture, mais elle n'avait pas le courage de son homme. Elle ne se voyait pas à la hauteur pour affronter tous ces villageois.

« Bonjours Mesdames et messieurs, commença Lucas, c'est un bien beau feu que vous avez là. »

Amandine se tenait les deux mains. Elle osait à peine regarder la scène qui se déroulait devant elle.

« Ouais, répondit un des types, c'est un bien beau bûcher pour brûler ces enfoirés de cadavre qui revienne.

-Mes amis et moi on souhaiterait traverser votre charmant village, on doit aller en Lozère et on a déjà pris beaucoup de retard sur notre plan de route.

-On a rien contre vous, on vous laissera passé sans problème. »

La tension baissa d'un cran. Leila relâcha son souffle. Tout allait bien se passer à présent. Il fallait que tout se passe bien, il n'y avait pas le choix.

« Par contre, reprit le villageois, je vois que vous avez attrapé la sorcière. Je ne sais pas comment elle a fait pour échapper aux cadavres, mais on ne peut pas vous laisser partir avec elle sans vous prévenir.

-La sorcière ?

-Oui je la vois à l'arrière de votre voiture. »

Amandine semblait de plus en plus mal à l'aise à mesure que le dialogue avançait. Lucas allait certainement les faire revenir à la raison ou trouver une solution. Il était policier après tout et c'était son travail de trouver des solutions et de faire respecter la justice.

« Elle vous a fait quoi ?

-Elle et ses amis adorateurs du démon ont apporté le mal dans notre village. J'espère que vous n'avez pas cru ce qu'elle vous a raconté.

-Amandine nous a dit l'inverse, elle était dans une maison avec ses amis et ils ont été attaqués par un de ces infectés. Elle nous a dit que vous l'aviez séquestré elle et une de ses amies dans une cave. Il semble aussi que vous auriez donné son amie à des infectés.

-C'est ridicule ! La sorcière n'avait pas d'ami. Elle est venue ici, il y a deux jours. Elle a séduit deux de nos jeunes et ils se sont ensuite transformé en monstre mangeur de chair comme ceux qu'on voit à la télé. Le pire c'est qu'on aurait dit que les monstres étaient sous ses ordres. Ils ne l'attaquaient pas et marchaient à ses côtés. Vous ne savez pas ce que vous avez ramassé sur le bord de la route.

-Vous comptiez en faire quoi d'elle ?

-Eh bien on avait bien l'intention de la passer par le feu comme nos ancêtres faisaient. »

Amandine avait les yeux fermés, c'était comme si elle priait. Les choses que ce type avait racontées sur elle ne pouvait pas être vrai. Les sorcières n'existaient pas ! C'était du pur délire de paysan.

« Elle est avec nous maintenant, dit Lucas avec détermination, est-ce que vous voulez vraiment tenter quelque chose contre un représentant de l'ordre ?

-Vous ne savez pas ce que vous embarquez avec vous. Je pense parler au nom de tous pour dire que nous sommes heureux que vous preniez cette décision. Elle est trop dangereuse pour un petit village comme le nôtre. Si les gens de la ville veulent s'en occuper grand bien leur fasse. »

Cela n'avait aucun sens, l'instant d'avant, il souhaitait la brûler vive et à présent ils avaient l'intention de la laisser partir.

« Une dernière chose Monsieur l'agent. Vous a-t-elle raconté comment elle s'est enfuit du village ?

-Elle a simplement dit qu'elle vous avait faussé compagnie alors que vous essayez de la donner à manger à des infectés.

-A votre avis, Monsieur l'agent, d'où vienne tous ses cadavres de mangeur de chair dans la bûcher ? »

Lucas ne répondit pas, il lança un regard sur Amandine. Cette dernière ne fermait plus les yeux, mais elle regardait fixement le feu qui consumait d'ancien êtres humains.

« Tout vas bien Amandine, demanda Leila.

-C'est mes amis qu'ils brûlent là-bas... »

De quoi parlait-elle, brûlait-il ses amis avec qui elle était venu fêter Halloween ou les infectés étaient ses amis ?

« A vrai dire ça ne m'intéresse pas vraiment, répondit Lucas. Nous allons passer et vous n'entendrez plus jamais reparler d'elle !

-Eh bien bonne chance Monsieur L'agent. Partez vite avant qu'elle apporte plus de malheur à ce paisible endroit. Qu'elle ne revienne pas, la prochaine fois, nous serons sans pitié avec elle. »

Sans plus un mot, Lucas revint dans la voiture. Les villageois laissèrent passer le convoi, mais ils lancèrent des regards haineux à Amandine. Tout mépris envoyé sembla glisser sur elle. La jeune femme n'eut aucun regard pour ses accusateurs. Était-elle froide ou effrayé ?

« Il n'y a rien de vrai dans ce qu'il a raconté. »

La voix d'Amandine tombait comme une sentence. Elle énonçait une simple vérité qui aurait dû sauter bien plus tôt aux yeux de tout le monde.

« Je n'en doute pas un seul, instant, rétorqua Lucas avec un ersatz de sourire bienveillant. »

Cette seule réponse de celui qu'elle aimait suffit à placer le doute dans l'esprit de Leila. Une sourde angoisse naquit au fond de ses tripes. Pour la première fois depuis le début des événements, elle doutait. Jusqu'à présent elle était sûr de tout, elle savait que Lucas viendrait la chercher, elle savait qu'il survivrait à la morsure, elle savait qu'elle pouvait avoir une confiance aveugle en lui.

Amandine était un danger, mais elle ne savait pas quand il allait leur exploser à la figure.

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