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21

L'attaque eut lieu vers les minuits. En fait, Joséphine n'aurait pas su dire à quelle heure exactement car elle n'avait pas pris sa montre.

Le début de la soirée s'était plutôt bien passé. Contrairement à la situation mondiale, les villageois étaient détendus, il régnait sur la place de la mairie une ambiance de kermesse. Les habitants de Foissac avaient installé des tables et avaient décidé d'improviser un grand dîner tous ensemble. Les viticulteurs avaient apporté des bouteilles de leur production personnelle et chacun avait apporté un morceau de viande, des tomates du jardin, des figues ou une tarte préparée dans l'après midi.

Une vielle plutôt sénile avait décidé de parler avec Joséphine. Elle s'était mise en tête de lui apprendre tout ce qu'elle savait sur les hommes, pour éviter que la jeune femme se fasse encore avoir par des hommes mal intentionnés. En écoutant la mamie, Joséphine se dit que cette dernière en connaissait un rayon sur les hommes et sur leur mode de pensée. Dans sa jeunesse, la vielle n'avait pas dû passer son temps à traire les vaches ou à vendanger.

L'électricité n'avait pas été coupée, mais les villageois avaient trouvé que c'était une bonne idée d'allumer un feu et d'organiser une veillée. Ils n'arrêtaient pas de répéter que c'était « comme dans leur jeunesse », mais Joséphine se demandait si on ne faisait pas plutôt ça au 19e siècle.

Ce fut le maire qui décida de prendre la parole pour raconter une histoire. Joséphine s'endormit mais elle comprit quand même que c'était l'histoire d'un couple d'amants qui devait se marier, or le garçon était parti à la guerre et il était mort, la fille avait erré dans la garrigue et on dit qu'elle s'était transformée en montagne qu'on appelait : « la femme allongée. »

Un autre vieux prit la parole pour raconter une histoire de fantôme, mais cette fois-ci Joséphine dormait bel et bien. Au loin dans son sommeil, elle entendit les douze coups de minuit à la cloche de l'église, mais ceci ne la réveilla pas pour autant.

Ce qui la réveilla fut le premier coup de feu. Elle émergea de son sommeil. Le feu brûlait toujours, mais les villageois n'étaient plus assis autour. Des formes couraient dans tout les sens et des coups de feu éclataient dans le noir. Des ombres se battaient et en reprenant un peu plus ses esprits, elle remarqua que des gens se réfugiaient dans la mairie.

Sans penser à chercher un de ses pères, Joséphine se précipita dans le vieux bâtiment. À mi-chemin, un homme vigoureux la plaqua au sol, elle n'avait même pas eu le temps de le voir arrivé. L'attaque la surprit tellement qu'elle en eut le souffle coupé. Elle chuta en se blessant sur les graviers de la place de la mairie.

Le feu de joie n'éclairait qu'une partie de l'horrible face de l'homme. Il avait une blessure béante au cou tandis que sa joue était remplie de sang séché. Voir ses dents était une épreuve. Certaines avaient été brisées tandis que d'autre était pleines de sang. Le monstre avait la bouche grande ouverte, il bavait sur le front de Joséphine qui tentait de le repousser mais sans aucun succès.

Au moment où il allait la mordre et la transformer en monstre, sa tête explosa dans un panache de sang et de cervelles carbonisés. Le corps du monstre s'affala sur celui de Joséphine qui le repoussa rapidement.

Elle jeta un regard sur son sauveur. C'était un des chasseurs du village, un vieux comme Foissac en comptait trois cents autres. Avant que Joséphine ait pu le remercier, un monstre lui sauta dessus et le mordit. La jeune femme ne se sentait pas une âme d'héroïne, elle abandonna son sauveur à son triste sort.

Elle grimpa deux par deux les escaliers de la mairie et se retrouva dans le hall avec les survivants. L'un d'eux pointa son fusil sur elle. Elle réalisa enfin qu'elle ne ressemblait pas trop à une vivante avec tout le sang et tous les bouts de cervelle qui ornaient ses vêtements et sa chevelure.

« Ne tirez pas ! Je suis humaine, je n'ai pas été mordu ! »

Le vieux lui dit de se pousser, il tira un coup en direction de l'extérieur pendant que quelqu'un d'autre ferma la porte.

Attendant dans la pénombre, Joséphine ne voyait rien, mais elle entendait tout : les coups de fusils, les cris des monstres, les appels à l'aide des gens pris dans leurs griffes et tout un tas d'autres bruits de bataille. Elle frissonna, avant de vomir son dîner sur son pantalon.

Étrangement, tout ce qu'elle avait vu à la télé lui paraissait lointain, comme si cela ne la concernait pas, comme si c'était des problèmes exclusivement parisiens comme la plupart des choses que l'on voyait à la télé. Mais l'arrivée des monstres à Foissac qui n'était pas le centre du monde lui fit peur, si les gens infectés arrivaient jusqu'ici, il n'y avait donc plus aucun havre de paix.

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