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13

Un rayon de soleil frappa le visage d'Antoine. Il avait eu beaucoup de mal à trouver le sommeil et lorsque Morphée l'avait emporté, il avait passé une nuit sans rêve. Il lui sembla qu'une seconde auparavant, c'était la nuit et il se tortillait dans son lit.

La veille, la soirée avait été animé. La solution qui avait été adopté finalement, était l'œuvre de Samuel. De toute manière, personne n'avait un esprit assez dément pour proposer un plan aussi ridicule et aussi incroyablement dangereux.

Comme tous les plans dangereux et stupides, il faudrait que tout le monde mette la main à la patte durant toute la journée. Antoine se retrouvait avec Sam pour écumer les stations services de la Lozère. Lucas avait beau avoir tracé sur une carte de la région les routes par lesquelles les infectés viendraient, Antoine n'avait que peu de confiance dans la réussite de sa collecte. Il avait encore moins espoir que le plan de Sam ralentisse les infectés. Quant à la finalité de tout cela, il ne comprenait pas vraiment ce que Lucas devait faire et comment il devait le faire.

Le policier avait un rôle très précis pour la journée. Il se rendrait dans les casernes de gendarmerie qu'il n'avait pas encore visité et il prendrait le maximum de munitions et d'armes pour la suite des événements. Durant son périple, il ne devait croiser aucun infecté. Adam avait dit qu'ils n'hésiteraient pas une seule seconde à le massacrer.

En fait, dans tous les trucs que le gamin avait racontés, Antoine n'avait retenu qu'assez peu de choses. Dans un premier temps, les infectés se rassemblaient dans un point précis de la Lozère et ils se mettaient en veille. L'ordre d'attaquer à 16h35 avait été donné depuis leur maître qui les avait rassemblés dans cet endroit. Pour une raison qui échappait totalement à Antoine, les survivants ne pouvaient pas attaquer les infectés avant l'heure de l'assaut. De même, Lucas ne pouvait pas les approcher. À plusieurs reprises Antoine avait essayé de poser la question au gamin, mais à chaque occurrence il s'était vu opposer un regard froid ou la question fut éludé. Personne ne voulait affronter verbalement Lucas et à plus forte raison le gamin. Le petit prince régnait sans partage sur sa cours.

Antoine se leva, s'habilla, prit son katana et chargea son Glock avec les balles que Lucas lui avait données la veille après le repas. Il était prêt pour aller prendre le petit déjeuné. Il entendait déjà les voix étouffées de ses compagnons qui mangeaient. Il ouvrit la porte de sa chambre.

Son cœur faillit s'arrêter. Adam se tenait immobile devant sa porte. Le couloir était vide. Le gamin avait la tête baissée. Il la releva. Ses yeux avaient une lueur vraiment flippante. Son sourire narquois barrait son visage. Il ressemblait aux gamins possédés des films d'horreur. Le plus étrange était que l'enfant avait toujours eut cet air. Il savait beaucoup plus que ce qu'il ne voulait en dire. Il maîtrisait les humains comme son oncle contrôlait les infectés. Le prince était un dieu en matière de manipulation. D'ailleurs, on pouvait même le considérer comme une sorte de dieu.

Il pointa son doigt vers le katana d'Antoine. Sa main ne tremblait pas. Le geste remplit d'assurance en devenait presque gracieux. Il avait toujours son air triomphant qu'il affichait sur son visage.

Il parla. Sa voix énonçait un ordre. Antoine fut persuadé que s'il n'exécutait pas cet ordre, lui et tous ses compagnons mourraient. Le gamin lui glaça le sang par ces simples mots :

« Antoine, le moment voulu, tu devras faire confiance à ta lame. Ne te pose pas de question et frappe ! »

Le gamin tourna les talons et descendit vers la salle à manger. Il laissa Antoine sous le choc de cette révélation qu'il ne comprenait pas. Les paroles ne s'envolaient pas. Elles tournaient dans la tête du jeune homme. Le gamin avait-il parlé des infectés qui allait recouvrir la prairie ou sa phrase avait-elle un autre sens. Antoine pouvait bien tourner et retourner cette prophétie dans tous les sens, il n'en comprenait pas un traître mot.

Pour le moment, il ne pouvait pas y faire grand-chose. Il décida de ranger cet ordre dans un coin de sa tête et il descendit prendre son petit déjeuné. De toute façon, une longue journée l'attendait et il n'aurait certainement pas à exécuter cet ordre avant que la bataille ne commence.

Antoine se rendit donc dans la salle à manger. Lucas discutait avec Ophélie en buvant un café. Adam mangeait tranquillement comme si rien ne venait de se produire. Hugo avait l'air hilare suite à une blague de Jean-François. À côté du médecin, Séverine trempait pensivement un bout de pain dans un chocolat chaud. Hillary et James s'affairaient en cuisine. Si des infectés ne se rassemblaient pas à l'extérieur, Antoine aurait presque cru voir une scène normale d'une chambre d'hôte.

Le jeune homme s'assit non loin d'Hugo. Il se servit du café et prit une pomme. Il avait bien l'intention de passer un bon moment. La mauvaise humeur du réveil et les paroles du gamin se reléguaient au second plan dans la tête d'Antoine. Il ne se laisserait pas gâcher ses derniers instants de calme.

Les discussions anodines se succédèrent. Jean-François voulu savoir s'il faisait aussi froid que cela dans le nord. Hugo s'intéressa aux raisons qui l'avait poussé à quitter son foyer. Il raconta ensuite sa vie d'étudiant qui travaillait au restaurant universitaire. Antoine cru presque apercevoir une version plus jeune de lui. La sensation en était réellement étrange. Dans la vie de tous les jours, il y aurait eu vraiment peu de chance pour qu'ils se croisent à un moment de leurs existences. La fin du monde avait fait s'attabler tout un tas de personnes d'univers différents.

« Il y a une chose bizarre avec cette infection, commença Antoine, je suis en train de me dire que sans elle nous ne nous serions certainement jamais rencontrés. C'est étrange de penser qu'en fait la chose qui nous réunit ici c'est la fin de l'humanité.

-J'ai beaucoup pensé à ceci, répondit Hugo, je pense que si on est tous rassemblé ici, c'est parce qu'on fait encore partie du monde des vivants. La situation est devenue trop grave pour qu'on se tire dans les pattes comme on le faisait dans l'ancien monde.

-C'est une vision très idéaliste des choses, tu n'as rencontré que des personnes bien intentionné depuis le début de tout cela, Hugo ?

-Non, j'ai rencontré beaucoup de mauvaises personnes, le pire c'est que certaines personnes que je connaissais d'avant sont devenues mauvaises. L'égoïsme et la folie avait pris le pas sur leur humanité. »

Hugo ne plaisantait plus. Le fonctionnaire regretta presque d'avoir souhaité en savoir plus sur le sujet.

« Je pense qu'en chacun de nous se cache un monstre, dit Antoine, dans le passé le poids de la société et des institutions empêchaient ce monstre de sortir. À présent, depuis que la société et les institutions se sont écroulés, les humains ne cachent plus vraiment ce qu'ils ont au fond d'eux.

-Comment expliques-tu que tous les gens réunis autour de cette table se comporte de manière aussi civilisée ?

-Je pense que nous avons tous consciences que nous sommes dans une société ! À vrai dire quand on met plusieurs humains ensembles, ils ne peuvent pas s'empêcher de reproduire une société. C'est d'ailleurs ce qui nous attire les uns les autres. »

Adam prit la parole à la surprise de tous les participants au petit déjeuné.

« Il est intéressant de constater que les humains n'arrivent pas à se passer de contact avec d'autres humains. Depuis l'aube des temps, mon peuple vous observe, bien que certain d'entre vous ont fait preuve d'une forte individualité, ceux qui ont vraiment bâti votre civilisation ne l'ont pas fait seul.

-Et vous êtes comment vous autre dans l'espace, demanda Hugo.

-Eh bien nous ne sommes guère différant de vous. Nous vous avons créé à partir de notre image après tout !

-Pourquoi ? Lança Antoine.

-Que veux-tu savoir Antoine ? »

Le jeune homme marqua une pause, il avait toute l'attention de l'enfant.

« Pourquoi votre peuple nous a créé ?

-Faut-il vraiment une explication ?

-J'aimerais comprendre !

-Si nous avons créé l'humanité, c'est uniquement parce que nous le pouvions. Il n'y a pas d'autres explications.

-Je ne comprends pas, demanda Antoine qui avait presque peur de cette réponse.

-Les États-Unis d'Amérique ont lancé une bombe nucléaire sur Hiroshima en 1944. Pourquoi l'ont-ils fait ? Il voulait juste prouver au monde qu'ils avaient cette technologie. Cela a certes précipité la fin de la guerre, mais ils n'étaient pas obligés d'en arriver à cette extrémité-là pour gagner. Si mon peuple a créé l'humanité, c'est exactement pour la même raison. Nous voulions nous prouver que nous en étions capable. À la base nous voulions même voir si nous pourrions vous rendre heureux. Malheureusement, ceci n'a pas marché et les créatures que nous avions créées ont acquit le libre arbitre. Le pouvoir de faire le bien comme le mal. Ceci n'était pas prévu à la base, mais nous voulions voir comment ceci allait évoluer. Alors nous avons observé durant des millénaires.

-Pourquoi ton oncle a réagi alors ?

-Alexandre mon oncle ne supportait plus notre création. Il voulait faire table rase du passé et créer une nouvelle race avec un peu moins de libre arbitre.

-Quel est ton avis sur la question Adam ?

-Je pense que notre création est imparfaite et c'est cela qui me plaît autant chez les humains. Votre imperfection vous fera chuter des dizaines de fois, elle vous fera douter et elle vous fera prendre les mauvaises décisions. Cependant sans elle, le monde serait plat et ennuyeux. Votre imperfection vous pousse à survivre et à affronter la mort. Elle vous pousse à vous relever encore et encore. »

Antoine ne parlait définitivement pas à un gamin. Il avait la sagesse d'un adulte dans ce corps d'enfant. De plus, il semblait aimer profondément l'humanité.

« Votre imperfection vous pousse à voir de l'espoir où il n'y en a pas. Je suis réellement surpris qu'aucun de vous n'ai mis fin à ses jours cette nuit. Vous savez pourtant ce qui va se produire. Les éléments se liguent contre vous et pourtant vous arrivez à faire face et vous avez l'envie de vous lancer tête baissée dans cette bataille. Mon oncle n'essaierait jamais de se lancer tête baissée dans une bataille de cet importance. Il étudierait et poserait les choses sous la forme d'une équation. Les mathématiques sont parfaites, elles ne se trompent pas.

-Tu penses que nous n'avons aucune chance, Adam ? »

Tous regards étaient braqués vers le gamin. Antoine ne se souvenait pas qu'il ait jamais abordé les choses aussi clairement.

« Je pense que votre imperfection vous donne une chance. Vous ne rentrez pas dans les cases prédictives de mon oncle. Chacun de vous est une exception, vous avez tous survécu à un cataclysme qui devait détruire toute trace de l'homme. En fait, le pire dans tout cela, c'est que vous avez Lucas avec vous. Il est l'erreur que mon oncle n'avait pas pu prédire. Il est une épine dans son pied et nous veillerons ce soir à ce que l'épine s'infecte. »

Le gamin repartit dans la contemplation de son lait chaud. Il avait laissé un froid dans la salle. Antoine n'avait toujours pas les réponses qu'il espérait, mais la mathématique machine d'extermination d'Alexandre lui glaça le sang. Il y avait dans cet univers un être capable d'ordonner la destruction de tous les habitants d'une planète pour la simple raison qu'ils ne l'adoraient pas assez et qu'ils ne se conformaient pas à ses propres plans.

Antoine ressentit une brûlante rage pour cette personne. Le gamin avait atteint son but. Il avait réussi à créer une profonde antipathie vis-à-vis de son oncle. Le jeune homme voyait presque les ficelles que l'enfant passait tout autour d'eux. Il les rabaissait, les flattait et leur donnait un ennemi sur un plateau. Tout ceci se faisait toujours dans la méconnaissance de son véritable plan. Se pouvait-il un seul instant que Lucas ne fut pas aussi puissant qu'Adam avait tenté de les convaincre ? Que se passerait-il dans ce cas-là ?

Sam descendit prendre son petit déjeuné. La bonne humeur avait définitivement disparu. Aucun des nouveaux survivants venant prendre sa collation ne put briser la glace des pensées du groupe.

Une fois le ventre plein, les groupes se rassemblèrent et chacun partit dans son coin pour préparer l'assaut de la fin d'après midi. Antoine et Sam prirent le 4x4. James accrocha une remorque à l'arrière du véhicule. Ils en auraient besoin si leur mission se concluait sur une réussite. Alors qu'Antoine démarrait la voiture. Il aperçut Claude et Thierry avec des pelles.

Le jeune homme rattrapa la route nationale avant de se diriger vers les stations services de Mende. À l'arrière, Lucas, Ophélie et Adam les suivirent avec la voiture de police sur quelques kilomètres avant de bifurquer. Ils allaient officiellement en mission pour recueillir des armes à feu. Il était possible que Lucas veille s'entraîner sur des infectés contrairement à ce qu'Adam avait laissé croire. Dans quelques heures, il devait réussir à tous les arrêter sinon il n'y aurait plus d'espoir.

Tout ça ne concernait pas leur mission de toute manière. Quelques nuages s'amoncelaient au-dessus des forêts Lozériennes. Dans le plan de Sam la pluie ne serait pas leur alliée.

« Dit-moi Sam, d'où t'es venu ton idée pour ralentir les infectés ?

-Eh bien je pense que j'ai toujours eu l'âme d'un pyromane.

-Ce que tu comptes faire ce n'est pas simplement foutre le feu à des trucs. Cela va légèrement plus loin que cela. On est même pas sûr que ça va marcher et si ça fonctionne, ça sera extrêmement dangereux.

-C'est un plan en plusieurs étapes, si elles sont toutes respectés il n'y a pas de risque. Il faut évidemment que tu évides d'allumer une clope à côté de l'essence ou des bouteilles de gaz.

-Hum... Attends, je pense que je n'y avais pas du tout pensé avant que tu abordes le sujet. Merci de cette précision vitale. »

La cuvette mendoise se livra à eux. De chaque côté de la ville, les causses s'élevaient. À droite sur le mont Mimat se dressait une croix qui surplombait tout le monde lozérien. Tout en bas de la ville, le Lot creusait son cours dans l'indifférence du sort de l'humanité. Sur les flans des deux causses, les quartiers pavillonnaires de la ville partaient à l'assaut des pentes. Au centre, la vielle ville était minuscule. Une rue en faisait le tour, comme dans les cités construites sur le modèle médiéval. Une immense cathédrale dont les flèches tutoyaient les créateurs dénotait clairement avec la taille ridicule de la cité. Mende était devenu un désert comme le reste du département. Dans les rues, il n'y avait nulle trace ni des vivants, ni des morts-vivants. Quelques corbeaux se disputaient les restes d'un cadavre en voie de décomposition avancé. Le 4X4 les fit fuir à grand renfort de croassements.

La première station service se trouvait à une centaine de mètres du centre-ville. C'était une station service Total. Antoine arrêta la voiture près d'une pompe à essence. Sam se dirigea vers le magasin. Il en revint rapidement avec plusieurs bidons vide de cinq litres. Antoine commença à les remplir avec du sans-plomb 95. Il était encore conditionné par son ancienne voiture. Le carburant importerait peut pour l'usage que les survivants comptaient en faire.

Sam revint avec quelques autres bidons. Une cinquantaine de litre plus tard, Antoine chargea le précieux liquide à l'arrière du 4X4. Pour l'étape suivante, Sam avait trouvé la clé des bouteilles de gaz. Les deux jeunes hommes déplacèrent une dizaine de bouteilles qui se trouvait à l'extérieur de la boutique. Il y en avait des bleus avec un bouchon orange et quelques vertes. Pour leur grand projet, les deux survivants prirent des bouteilles de treize kilos. Une fois tout ça chargé, ils allèrent au magasin suivant.

À l'extérieur de la ville, le super U de Mende était le plus grand magasin de la Lozère et de la ville. Il se situait en contrebas de la nationale 88 qui permettait de quitter la ville. Au nord du centre commercial se trouvait le Lot. Le lit de la rivière était bordé d'arbre dont les feuilles dansaient au vent. Le monde Mendois était calme.

La station service du Super U était à l'image du reste de la ville : déserte. Antoine aurait payé cher pour savoir ce qu'il était advenu aux habitants de la ville. Avaient-ils fuis la ville ou avaient-ils rejoint l'armé des cadavres qui se préparait à attaquer la ferme ?

La véritable raison de la désertification de Mende devait tenir des deux hypothèses. De toute manière cela n'avait pas vraiment d'intérêt.

Sam avait déjà commencé à charger les premières bouteilles de gaz. Antoine le rejoint bien vite. Il n'avait pas l'intention que son jeune compagnon pense qu'il ne désirait pas faire sa part du travail. Les deux hommes chargèrent cinq bouteilles de 35 kilos de propane dans le coffre et plusieurs autres de 13 kilos. Leur butin s'élevait à une grosse vingtaine de bouteille de gaz.

« Antoine, si tu as l'intention de te fumer une cigarette, je te colle une balle dans la tête !

-Si tu me colles une balle dans la tête fait gaffe à pas exploser avec moi. »

La voiture repartie vers la ferme. Les deux jeunes gens avaient réussi à la remplir à ras bord cependant, il restait encore plusieurs bouteilles de gaz dans la station service du magasin Super U. Il était de toute manière prévue que le 4X4 effectuerait plusieurs voyages dans la journée.

« Antoine, dit Sam, je ne sais pas du tout si tout ça va marcher, je commence à vraiment me poser des questions.

-Eh bien je suis heureux de te l'entendre dire ! Parce que certaines parties de ton plan me semblent relativement peu crédible

-Tu penses à quelles parties ?

-En fait, je pense à toutes les parties de ton plan. Enrouler du tissu imbibé d'essence autour de bouteille de gaz, faire rouler ses bouteilles de gaz le long de la colline, les faire passer à travers une petite tranchée incandescente pleine d'essence et enfin tirer sur ces espèces de boule de feu, me paraît légèrement délirant.

-En fait, ce qui me pose le plus de questions c'est de savoir si on va survivre à tout ça.

-Si tous se passe bien, il y a des chances pour que nous mourions rapidement. »

Le ciel se couvrait de plus en plus, le soleil avait disparu sous un couvercle de nuage. Si la chance les abandonnaient, la pluie tomberait.

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