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12

Le nouveau venu au katana était toujours en train de pleurer au sol. Il semblait exténué, Hugo n'osait même pas imaginer les épreuves qu'il avait dû traverser. Ses vêtements de ville étaient recouverts de sang séché et sa peau blanche se parsemait de tache rouge et grise. Pitoyable fut le premier mot qui vînt à l'esprit du plongeur. Certes il ne pensait pas que la performance de l'homme et de son ami à la mitraillette faisait pitié. Mais ce qui lui faisait pitié, c'était qu'un type parcourt plus de mille kilomètres à travers l'infection pour se retrouver dans l'œil du cyclone. Hugo aurait tout donné pour laisser sa place.

Le combat qu'il venait de mener avait été éprouvant. Sans son armure de plastique renforcé, il serait certainement mort une dizaine de fois. Les infectés avaient sans relâche mordu ses protections au bras au point de s'en déchausser les dents. Sous la protection, Hugo était couvert de sueur, il avait presque du mal à reprendre son souffle. Il n'avait affronté qu'une poignée d'infecté. Le gros de la troupe allait prochainement arriver. Il trouva ceci tout à fait déprimant.

La blessure d'Émilie l'avait lancé durant le combat. Il craignait qu'elle ne se soit ouverte à nouveau. Jean-François lui avait dit qu'il fallait qu'il se repose durant les prochains jours. Cependant avec cette infection, il n'avait jamais vraiment pu prendre un vrai jour de congé pour se reposer.

« Comment tu t'appelles, mec ?

-Je suis Antoine et toi ?

-Hugo ! Je ne sais pas comment tu as atterri ici, mais en tout cas bienvenu dans le pire endroit sur terre. »

Lucas s'approcha d'Antoine. Les autres habitants de la ferme reprenaient tant bien que mal leur souffle. Ils devaient encore se demander comment ils avaient survécu à cette première vague de monstres.

Un jeune homme à peine sorti de l'adolescence s'approcha. Jusqu'à présent, il était resté près de la voiture. Il avait en main un Famas. Cela rappela des souvenirs à Hugo. L'adolescent ne portait pas de poils au menton, il ne semblait pas qu'il en porte avant quelque temps. Sa coupe de cheveu à la mode chez les gens de son âge semblait le gêner plus qu'autre chose, il passait son temps à remettre en place sa mèche châtain. Il était habillé avec un jean slim un peu trop serré et des baskets vertes. Hugo n'en connaissait pas la marque, d'ailleurs, il ne souhaitait pas vraiment la connaître. Ce n'était pas le style qu'il appréciait le plus. Le jeune plongeur avait toute sa vie arborée des tendances vestimentaires sobres. Après la fin du monde, il n'avait pas vraiment l'intention de devenir extravagant.

« Bonjour je suis Lucas.

-Enchanté, moi c'est Antoine.

-Qui sont les deux personnes qu'il y a dans la voiture. »

Lucas semblait anxieux. Il avait la main sur son arme à feu.

« C'est Ophélie et Adam...

-Je ressens quelques choses à propos d'eux. Ils ne semblent pas humains. »

Lucas sortit son arme. Pendant une seconde, Hugo se demanda s'il lui restait des munitions. Durant l'affrontement contre les cadavres, il avait eu l'impression que le policier avait tiré toutes ses balles. Non il devait se tromper.

« Oui je sais, répondis Antoine, tu dois être l'infecté qui est encore vivant dans ce cas-là. »

Pour le coup, la réplique surprit réellement Lucas. Le policier n'était pas le seul surprit par ces paroles. Hugo déglutit. Qui était ces gens ? Leur arrivée à ce moment précis ne semblait pas du tout dû au hasard. De toute manière, on n'arrivait pas à la ferme de James et d'Hillary en laissant agir sa bonne fortune.

« Mais vous êtes qui ? Lança Lucas en braquant son arme sur Antoine.

-Holà du calme mon gars, on vient en ami. Adam le gamin souhaitait te rencontrer, c'est une histoire compliquée, mais il semble que tu sois déjà au courant de certaines choses.

-Continue !

-L'infection a été ordonné par nos créateurs. »

Lucas baissa son arme. La révélation fit l'effet d'une claque pour Hugo.

« Nos créateurs ?

-Ah, il semblerait que vous ne connaissiez pas cette partie de l'histoire. Nos créateurs, une race extraterrestre ont envoyé le virus. Enfin, ce n'est pas aussi simple que cela parce que tout le monde n'est pas d'accord avec cette infection parmi ce peuple. Adam vous expliquera mieux tout cela. Il voulait te rencontrer Lucas.

-Pourquoi il voulait me voir moi ?

-Eh bien aussi fou que cela puisse sembler paraître, il semble que tu puisses sauver le destin de l'humanité. »

Hugo se tourna vers Lucas. Ce dernier ne semblait pas estomaquer par le rôle de messie qui lui incombait. Le plongeur de son côté avait du mal à le croire.

« OK, je comprends, je vais aller voir le gamin. »

Un enfant blond sorti de l'épave de la Clio. D'un pas assuré Lucas se dirigea vers lui, il avait rangé son pistolet. Une jeune femme blonde suivit le gamin de près.

L'adolescent remplaça Lucas.

« Salut, je suis Samuel, dit l'adolescent à Hugo. En général, on m'appelle Sam et toi c'est comment ?

-Je m'appelle Hugo et en général on m'appelle Hugo. »

Sam sourit. Hugo avait décidé d'être gentil avec les nouveaux arrivants. Ils leur avaient plus ou moins sauvé la vie après tout.

« Vous vous êtes rencontré comment, demanda Hugo.

-C'est une histoire assez folle. En fait, on était dans un camp de réfugier dans une forêt près de Senlis. Antoine et moi, on s'est engagé pour défendre le camp avec les militaires, ensuite Antoine a bais...

-On s'en fiche de la suite pour le moment, le coupa Antoine. Hugo, tu n'as qu'à nous présenter au reste des survivants.

-OK faisons ça. »

Hugo présenta les deux nouveaux au reste des habitants de la ferme. Tout le monde se remettait de l'attaque des monstres. Mais ils accueillirent chaleureusement, les deux hommes. Par miracle, aucun des compagnons d'Hugo n'avait été mordu durant l'attaque. À plusieurs reprises, il avait été débordé par la masse des infectés, mais la technique des binômes de Lucas, les avait sauvés à plusieurs reprises.

Le plus effrayant était la masse de cadavre tout autour d'eux. Hugo se demandait encore comment ils avaient fait pour en tuer autant. Ils avaient commencé à l'arme à feu avant de trancher encore et encore avec la machette. Il fallait toujours et inlassablement viser la tête. Le jeune homme en était exténué. S'il avait su, il serait resté dans son lit le jour de l'infection au lieu d'aller prendre son poste au restaurant universitaire. Depuis le début de tout ça, il lui semblait qu'il passait son temps à courir et à survivre.

Il s'alluma une bonne cigarette. Antoine l'accompagna. Le nouveau plaisait déjà beaucoup à Hugo. Il se pouvait même qu'avec de la chance, il avait eu l'idée de planquer quelques cartouches de cigarette dans le coffre de sa Clio délabré.

« Il lui ait arrivé quoi à ta Clio ?

-C'est pas vraiment ma Clio. On l'a trouvé chez un concessionnaire Renault après avoir tué plein d'infecté.

-OK, j'espère que la voiture n'était pas dans cet état quand vous l'avez choisi !

-Non ne t'en fait pas. On a roulé une grande partie du trajet sans qu'il ne se passe rien. Mais après Clermont-Ferrand, on a croisé la route de plusieurs centaines d'infectés qui traversaient l'autoroute. On a été obligé de passer de force.

-C'est quoi la situation ailleurs ? Vous avez croisé des gens à sur la route ? »

À la vue de la tête que faisait Antoine, la réponse risquait d'être négative.

« Non, on n'a vu personne sur l'autoroute, c'était le désert complet dès qu'on sortait des grandes villes. On s'est pas trop arrêter dans les campagnes pour voir s'il y avait des gens qui résistaient. Mais en tout cas, toutes les villes sont à présent contaminées. Vous venez tous de Montpellier ? C'est comment là-bas ?

-C'est comme partout ailleurs, répondit Hugo. Les infectés ont gagné la guerre.

-Non, ils ont gagné une bataille. Pour la guerre, j'espère que ton pote pourra changer quelques choses ! »

Hugo lança un petit éclat de rire sardonique.

« Malheureusement, à chaque fois que j'ai eu un commencement d'espoir depuis le début de tout ça, on me l'a repris bien rapidement et bien tragiquement. Alors laisse-moi douter du génie du plan de tes amis extraterrestres et de notre gardien de la paix infecté !

-J'espère que tu as tort !

-Si j'ai tors je te paierais une bonne bouteille de ce que tu souhaites ! Et avec le plus grand des plaisirs.

-Pari tenu, dit Antoine. »

James à qui on avait déjà présenté les nouveaux arrivants, prit la parole de manière à être entendu de tout le monde. Le vieil américain avait enlevé son casque, il ruisselait de sueur. De la vapeur blanche s'élevait dans le peu de clarté qu'il restait.

« Je propose à tout le monde de se retrouver à l'intérieur. Antoine et Samuel, vous êtes les bienvenus dans notre humble demeure. L'enfant et la jeune femme qui nous ont pas été présenté seront aussi les bienvenus ! »

Ce fut avec une joie non dissimulée que tout le monde revint dans la chaleur du foyer Lozérien. Hugo se rendit directement dans sa chambre. Il enleva sa tenue de protection. Certes cette dernière ne pesait pas trop lourd, mais à l'usage, il s'apercevait qu'il n'avait rien de l'officier des forces spéciales entraîné à faire face à toutes les situations. Il n'était qu'un petit plongeur et étudiant à qui la chance avait souris. Il se demandait par moment si ce n'était pas la malchance qui l'avait conduit à survivre à tous ses amis.

Il ne devait pas sombrer dans le désespoir. Depuis son arrivée à la ferme, il passait ses quelques moments de libre à ressasser toutes les choses qu'il avait perdues. Il n'aimait pas cela, mais il ne pouvait quasiment pas s'en empêcher. Sonia lui revenait tout le temps en mémoire. Il détestait plus que jamais Émilie d'avoir avorté leur belle histoire. Il ne saurait jamais ce qui se serait produit finalement.

Dans le couloir, il entendit James présenter ses appartements à Antoine et Sam. Si Hugo avait bien compté, il restait encore trois chambres de libre, en cas d'arrivée d'un nouveau groupe de survivants. La ferme risquait de devenir légèrement trop petite. Il allait falloir se serrer.

Hugo regarda par la fenêtre. Le jour avait disparu, la lune brillait haut dans le ciel. Encore une fois, en l'absence de pollution lumineuse, des milliers d'effrayantes étoiles parsemaient le tapis noir de l'espace. Il y avait quelques jours lorsqu'il les avait regardés depuis l'appartement de Robert, les étoiles scintillaient avec beauté, elle avait toujours été là et leur présence était rassurante. Aujourd'hui, Hugo y voyait la demeure de leurs assassins. La bienveillance était morte.

Lucas discutait toujours avec le gamin. La jeune femme blonde les accompagnait. Hugo aurait bien aimé savoir si toutes les extraterrestres étaient aussi mignonnes. C'était une pensée qu'il aurait pu avoir avant l'infection. Cette idée lui arracha un sourire.

Hugo s'allongea quelques instants, les douches devaient être prise d'assaut en ce moment. Personne ne souhaitait rester imbibé de sueur et de sang après la folle séance de sport que chacun venait de faire.

Au bout d'un temps indéterminé qu'il avait passé dans un semi-sommeil, Hugo se releva. Sa tête lui faisait un mal de chien et il puait la transpiration. La seule solution qui lui apparu logique dans son état fut de se mettre en quête d'une bonne douche. Il croisa Claude qui faisait déjà la queue.

« Y'a un des nouveaux à l'intérieur déjà, dit l'ancien restaurateur.

-D'accord, il n'y a plus qu'à patienter.

-On s'en ait bien tiré tout à l'heure ! T'en pense quoi ?

-On était à deux doigts d'être submergé, dit Hugo, sans l'arrivée des nouveaux, on était dans la merde. Je ne sais pas si les protections dureront longtemps à ce rythme-là ! »

Hugo avait tué dans l'œuf toute la bonne humeur de Claude. Il n'aimait pas trop le type négatif qu'il devenait. Cependant, le combat contre les cadavres quelque temps plus tôt lui avait appris une très dure leçon : il n'avait pas la forme physique de résister à plusieurs vagues de cette ampleur. Le jeune homme se sentait complètement vidé de toutes ses forces. Sa courte et inutile sieste lui avait donné les premières courbatures. Certes, au bout de quelques mois, il serait certainement un grand sportif, mais pour le moment, il ne se sentait pas vraiment de taille à affronter ce qui allait leur tomber sur le coin de la figure.

« Eh bien moi, cette petite séance de sport m'a mis en forme, dit Claude comme s'il répondait à ce que l'inconscient d'Hugo exprimait.

-Moi ça m'a cassé !

-Tu ne pratiques pas de sport ?

-A part la plonge, je ne pratique pas grand-chose. Je ne suis pas sûr que la plonge soit classée dans les disciplines olympiques !

-Avec Thierry on s'entretient ! Un peu de muscu en semaine et puis du jogging le week-end !

-Faudra me rappeler de rester pas loin de vous durant le prochain assaut ! »

Antoine sortit de la douche en peignoir. Une simple douche l'avait aidé à ne plus ressembler à un clochard. Il ne manquait plus que la garde-robe adéquate et le nordiste du sud passerait pour un homme honorable.

Claude fut le suivant à aller sous la douche. Hugo espéra qu'il ne prendrait pas une partie de la soirée à se faire beau. Le jeune homme sourit. Ce genre de pensée frisait l'homophobie. En fait, penser que ce genre de penser frisait l'homophobie, était en soit une pensée homophobe.

La ferme était calme. Hugo entendait des voix étouffés qui se répondaient au rez-de-chaussée. Cela devait certainement être James et Hillary. Non, il y avait une troisième voix qui leur répondait. Sans aucune hésitation, il l'attribua à Séverine.

Hugo se demanda si Séverine et Jean-François avaient déjà conclu. Si cela n'avait pas encore été fait, le médecin ne tarderait pas à lui montrer tout le charme africain. Le jeune homme sourit. Ce genre de pensée pouvait être considéré comme étant raciste. Enfin penser que ce genre de chose était raciste, c'était être soit même raciste et limiter le charme des africains à la longueur de leur sexe.

Toutes ses conneries appartenaient à l'autre monde, dans le nouveau monde tout le monde détestait les infectés et les humains faisaient juste partie d'une grande famille. Évidemment, il savait qu'il avait tort et les événements de Montpellier lui avait violemment prouvé le contraire.

Claude ne fut guère long sous la douche. Hugo prit la suite. Il se lava rapidement, se sécha tout aussi rapidement et il rejoignit les autres dans la salle à manger. Tout le monde était déjà présent. Il semblait qu'on attendait plus que lui. Même le gamin et la jeune femme s'était attablé.

« Eh bien, Hugo, on n'attendait plus que toi, dit James.

-L'envie d'être propre m'a retardé.

-Ophélie et Adam, voici Hugo, dit Lucas. »

Le gamin lui lança un rapide regard avant de repartir dans la contemplation de son assiette Ce bref échange mit très mal à l'aise Hugo. Il avait l'impression de se présenter nu devant le gosse. Ses yeux l'avaient transpercé de part en part. Il lui sembla que le gamin avait observé son âme et que cette dernière ne valait pas plus qu'un simple regard.

La jeune femme lui lança un franc sourire. Hugo lui répondu volontiers. Elle effaça par son charme le malaise créé par le gamin. Elle portait ses cheveux blonds au carré. Malgré la fin du monde, ils étaient lisses et semblaient propre. Hugo ne sut lui donner d'âge, mais il se douta qu'il n'y avait guère de différence entre eux. Elle avait la beauté naturelle et fraîche d'une femme de vingt ans. Sa peau blanche comme l'albâtre faisait penser à celle d'une poupée de porcelaine. L'autre sensation qui flottait autour d'elle était celle de fragilité.

« Bien maintenant que nous sommes tous ici, commença Lucas, je dois vous confirmer que la prochaine attaque aura lieu demain en fin d'après midi. D'après ce que je ressens, il y aura plusieurs dizaines de milliers d'infectés qui vont nous attaquer en même temps...

-Quatre-vingts et un mille cent quatre-vingt-deux, le coupa Adam, si Alexandre attaque avec autant de ses pions c'est qu'il espère une victoire facile. »

Le chiffre hallucinant fit tourner la tête de Hugo. Alors qu'ils avaient affronté quelques centaines de monstres, ils avaient réussis in extremis à survivre. Comment pourraient-ils vaincre cet armée ?

« OK, dit Hugo, il faudrait peut-être fuir, vous ne pensez pas ?

-Non, nous ne fuirons pas, répondit froidement Adam. Lucas est un bug dans le plan de vos agresseurs. Avec un peu d'entraînement, il pourra contaminer tous les autres monstres.

-Je ne suis pas sûr de tout comprendre, répondit Séverine.

-La seule chose que vous avez à comprendre c'est que Lucas a besoin de temps pour comprendre comment fonctionne les nanomachines et trouver leur point faible. Malheureusement pour vous, il va falloir qu'il soit très proche des infectés pour comprendre comment tout ça fonctionne et qu'il devra être protégé.

-Attends Adam, tu veux dire qu'il ne pourra pas comprendre et agir avant que l'assaut ait commencé ?

-Oui c'est exactement ce que je veux dire. En plus, il devra rester concentrer pendant quelque temps.

-Et si ça ne marche pas ?

-Eh bien, dans ce cas-là, reprit Lucas, je pense qu'on mourra d'une manière assez moche. »

Lucas avait glacé l'ambiance de la soirée. Dans l'âtre une bûche se consumait en réchauffant l'air mais pas les cœurs. Toute leur vie se résumerait à ce qui se produirait le lendemain.

« Alors, demanda Adam, quelqu'un a une idée pour retenir les monstres ? »

Hugo avait cru apercevoir un léger sourire aux commissures des lèvres du gamin, il frissonna.


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