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« Ma petite salope comme je suis heureux de te voir, dit Robert, j'ai eu peur que la racaille dans la rue ne t'ait massacrée ! »

Le vieil homme qui paraissait de plus en plus avoir fait de l'armée ne fit pas la bise à Émilie. Il l'enlaça et l'embrassa goulûment en posant ses mains sur les fesses de la jeune fille. Il ne fit pas que poser ses mains, il malaxa son derrière avec une certaine jouissance.

« Je confirme, répondit Émilie, tu as l'air content de me voir. Comment vont les autres ? Et comment va Élodie ta femme ?

-C'est la merde, Bruno, Pierre, Laurent et Benoît devaient me rejoindre ici, mais ils ont eu une panne de voiture, la dernière fois qu'ils m'ont appelé, ils étaient tombés dans une embuscade tendue par ces gros bâtards de morts vivants. Je n'ai pas de nouvelles de Philippe, ni d'Eric, je crains le pire. Quant à Élodie, elle se repose dans notre chambre. »

Émilie se tourna vers Fred, le jeune homme semblait très embarrassé.

« Eh bien, mon petit Fred je vois que tu as bien grandi. »

Puis sans que personne ne comprenne ce qui se produisait, Émilie passa une main sur le pantalon du jeune skin au niveau de l'entrejambe.

« Oui tu as bien grandi ! »

Hugo ne connaissait pas cette Émilie, elle était à mille lieux de la jeune fille prude et gentille qu'il connaissait. Cette fille-là se conduisait comme une prostituée. Il lança un regard d'incompréhension vers Sonia qui ne lui répondit que par un autre regard d'incompréhension. En fait, la nouvelle Émilie lui faisait de plus en plus peur, de quoi serait-elle capable dans quelque temps ?

« Vas-y ma petite salope, présente-moi à ta joyeuse bande !

-Alors le type habillé en balayeur c'est Bertrand...

-Un bon salaud comme tu les aimes ma cochonne ! »

Émilie lança un regard à Bertrand qui ne savait plus où se mettre.

« Là c'est Hugo...

-Oh putain ! Coupa à nouveau Robert, c'est vraiment le Hugo ? Le puceau loser qui est amoureux de toi ? Putain mon gars, t'es un des seuls mecs que je connaisse qui n'a pas goûté à sa chatte. Je suis super content de te rencontrer ! Tu ne peux pas savoir comme on s'est foutu de ta gueule pendant des mois ! »

Bon je le tue tout de suite ou j'attends encore un peu, pensa Hugo au bord de la crise de nerfs, il suffit que je dégaine et PAF une balle entre les deux yeux, c'est aussi simple que ça. Non il nous a gentiment invité, ça serait malpoli.

« Et ensuite c'est...

-Je m'en balance, c'est musulman et musulgirl avec leur animal de compagnie négro. J'espère que vous avez apporté vos propres tapis pour la prière parce qu'il n'est pas question que je prête une once de moquette pour votre djihad. Toi comprendre gamin ? »

Trop surpris, trop dégoûté que ce genre de personnage existe, personne n'osa répondre à la salve assassine du vieux raciste. La main droite d'Hugo le démangeait de prendre son arme. Youssef avait la même envie mais il se retenait. Après tout, ces mots n'étaient peut-être que de l'humour un peu maladroit.

« Allez montons au premier on sera mieux. »

Hugo n'avait pas prêté attention au magasin jusqu'à présent. La plupart des vitrines étaient dans la pénombre. Il distinguait de temps à autre l'ombre d'un fusil de chasse ou celle d'un katana. Il y avait toute sorte de choses : des vêtements de chasse, des bombes anti-agression, des pistolets qui devait être à billes, des munitions un peu partout classées dans un ordre étrange et tout un tas de trucs dont Hugo ne soupçonnait même pas l'existence.

Robert disparut dans l'escalier suivi de près par Fred et Émilie.

« Autant j'aime bien Émilie, dit Youssef, autant je trouve ce type totalement con. Je me demande ce qu'on fait ici.

-On peut encore attendre un peu avant de le tuer, répondit Hugo, j'étais persuadé qu'on avait anéanti ces gens en 45, il semble que je me sois trompé.

-Tu es trop gentil de leur concéder une quelconque humanité. Si ça ne tenait qu'à moi, je classerais ce genre de choses en dessous des monstres qui arpentent les rues dans l'échelle de l'humanité... »

Hugo était d'accord avec Youssef. Il avait toujours essayé de respecter les autres quelque fût leur race, leur couleur de peau ou leur religion. Il fuyait les personnes intolérantes du mieux qu'il pouvait. Il ne se serait jamais douté une seule seconde qu'Émilie avait des amis aussi stupides et aussi racistes. Le racisme était le refuge de l'ignorance et de la bêtise la plus pure. Il n'arrivait même pas à comprendre ces gens. Comment pouvait-on haïr ce qui était différent de soi sans être un dégénéré ?

Hugo et le reste du groupe suivirent Émilie. L'escalier en colimaçon était plutôt étroit, il n'y avait pas de rambarde et Hugo détestait descendre un escalier sans pouvoir s'accrocher à quelque chose. De toute façon, la descente n'était pas à l'ordre du jour. Les escaliers continuaient vers un second étage. Mais Robert amena ses invités au premier.

Le premier étage était plutôt accueillant, ils arrivèrent dans une vaste salle à manger grande comme trois fois la chambre de cité U d'Hugo. Il y avait tout pour le confort : un large buffet en bois avec tout un tas de bibelots, une table pour manger avec six places, près des grandes fenêtres un salon avec un canapé en cuir et deux fauteuils assortis et en face se trouvait une télé à écran plat avec toute une installation pour le home cinéma. Un couloir près du buffet donnait certainement sur les autres pièces de l'étage. De ce décor, Hugo retint deux choses : la première une impression de luxe bourgeois, ces gens n'étaient pas dans le besoin, et la seconde fut le drapeau tricolore accroché au mur à côté des décorations de guerre de Robert.

« Asseyez-vous ! Dit le maître de maison, les amis d'Émilie sont mes amis, enfin presque tous... »

En déclarant cette dernière phrase, il regarda Youssef, Jacob et Sonia d'un air qui ne ressemblait pas vraiment à de l'amitié. C'était comme si le vétéran de l'armée ne se sentait pas à l'aise en leur compagnie.

« En plus je vois que vous nous avez apporté quelques provisions ! C'est trop gentil d'avoir pensé à mon estomac et à celui de ma progéniture ! N'est-ce pas Fred ! Remercie les messieurs, on est poli nous autres les Français ! »

Le jeune homme remercia Bertrand et Hugo d'un air un peu gêné. Il se garda bien de déclarer une quelconque parole en faveur de Youssef, mais il lui lança un regard pour lui dire que ceci était bien indépendant de sa volonté. En tout cas ce fut ce qu'Hugo comprit.

« Vous venez d'où comme ça ? Demanda Robert. J'imagine que votre histoire est passionnante. »

Ils étaient tous assis autour de la table sauf Fred qui restait debout comme s'il était au garde-à-vous et Jacob qui était assis sur les genoux de Sonia. Cette dernière s'occupait constamment de l'enfant. Hugo se dit qu'elle ferait certainement une bonne mère. Il s'imagina presque qu'elle ferait une bonne mère pour ses enfants. L'idée le surprit assez. Par le passé, avant cette fatidique journée, il ne pensait qu'à Émilie qu'il trouvait parfaite pour être sa future femme. Il la trouvait tellement gentille et tellement bienveillante. Cette journée lui ouvrait de plus en plus les yeux sur la vraie personnalité de son amie.

Elle était comme une enfant trop gâtée par la nature qui ne cessait de profiter de ses atouts pour manipuler tout le monde. Elle se servait de ses petits amis comme d'un faire valoir, pour montrer à quel point elle ne sortait qu'avec les plus beaux ceux promis au meilleur avenir. Elle vivait dans un monde d'apparence et de faux semblant. À côté d'elle Sonia était tellement plus naturelle, avec un charme discret qui plaisait tant à Hugo.

Émilie se mit à raconter sa journée, comment Hugo était venu la chercher, comment ils avaient atterri à la fac de droit, comment était mort Rémi, comment ils avaient fui la fac de droit et comment ils avaient réussi leur périple pour finir chez Robert.

Dans le même temps, les autres l'écoutèrent en mangeant un sandwich de la cafétéria de la faculté de droit. La plupart n'avait pas eu l'occasion de manger à midi et il était à présent plus de trois heures de l'après midi. Hugo se contenta d'une canette de Coca Cola. Il avait surtout envie de fumer.

Ce fut avec plaisir qu'il accompagna Youssef à la fin de son repas pour aller fumer une cigarette à la fenêtre. Hugo reconnut l'endroit d'où Robert les avait menacés avec son fusil automatique qu'il ne quittait pour rien au monde. Youssef passa le feu à Hugo. Pendant ce temps, Émilie racontait toujours l'histoire de la matinée et celle du début de l'après midi.

« Merci Youssef ! J'avais envie de m'en griller une depuis que je suis à la fac de droit.

-Y'a pas de quoi c'est normal pour des compagnons de galère ! Tu travailles dans quoi pour avoir une tenue comme celle-là ? »

Hugo jeta un regard sur sa tenue, il avait quasiment oublié qu'il était toujours vêtu avec ses habits de plongeur. Il devait être ridicule à arpenter les rues de la ville avec un tel accoutrement. En plus outre les tâches de nourriture inhérentes à son métier, il y avait les taches de sang que le passage dans les égouts n'avait pas réussi à déloger. D'ailleurs, sa peau frémissait, il était encore mouillé par endroit et il pensait de plus en plus à changer de vêtement.

« Je suis plongeur dans un restaurant universitaire.

-Lequel ?

-Celui de Boutonnet, mais ça ne doit rien te dire vu que tu ne viens pas du coin.

-Détrompe-toi ! Je viens de Montpellier, du quartier de la Paillade. J'ai fait des études de commerce ici même, pour me payer les droits d'inscription j'ai dû faire plein de petits boulots. J'ai même travaillé dans un restaurant universitaire mais c'était celui de Vert Bois à côté de la fac de lettres. Je garde un bon souvenir de cette époque. Montpellier est la ville où j'ai mes racines.

-Pourquoi l'avoir quittée dans ce cas ?

-Parce que je suis arabe ! À cause de mon nom, de ma couleur de peau et du quartier d'où je venais aucun employeur n'a voulu de moi. Finalement, j'ai décidé de partir de la France, je suis allé m'installer à Londres où j'ai rapidement trouvé un emploi à la City. Si je suis revenu ici c'était pour voir ma famille pour ce week-end prolongé...

-D'accord... Ta famille a survécu ?

-Non, ils sont tous morts hier soir alors que nous étions de sortie. J'ai réussi à m'abriter dans divers endroit pendant la nuit et j'ai atterri à la faculté de droit pour finir. Tout cela ressemble tellement à un cauchemar que je pense que je vais me réveiller d'ici peu de temps. »

L'homme en face d'Hugo se retint de pleurer. La mort de sa famille l'affectait comme tout un chacun. Hugo n'avait pas essayé d'appeler sa famille dans la matinée. À présent, les téléphones mobiles n'avaient plus de réseau et il espérait sans vraiment y croire que rien de grave ne soit arrivé à sa famille.

« Je déteste les gens comme Robert, continua l'homme d'affaires, ils pensent tout connaître de vous et vous juge rien qu'en voyant votre couleur de peau ou en lisant votre nom sur un CV. Que savent-ils vraiment de moi ? Ont-ils cherché à me comprendre ? Que croient-ils connaître de mes envies, de mes projets, de ma philosophie de vie ? Ils se contentent de me coller une étiquette sur le front en pensant tout savoir ! »

Hugo était bien d'accord avec le discours de Youssef. Il n'avait pas personnellement vécu des cas de racisme, car il ne sortait pas vraiment de la norme, mais il s'en offusquait chaque fois que quelqu'un y était confronté.

Tout en fumant sur la terrasse, il commençait à apprécier son compagnon d'infortune. Cet homme s'était forgé un destin à la hauteur de ses espérances. Avant la catastrophe, Hugo rêvait de réussir sa vie d'une telle manière. Aujourd'hui tout était remis en cause et il espérait surtout survivre avant de pouvoir construire autre chose dans un monde qui serait à tout jamais marqué par l'épidémie.

En contre bas, la rue était calme. Le soleil commencerait à descendre dans quelques heures, la nuit tomberait. Penser qu'il devrait passer une nuit dans de telles circonstances lui glaça le sang. De plus, les gens chez qui ils étaient, ne lui inspiraient qu'une confiance relative. Il ne pouvait cependant pas décider d'emmener tout le monde dehors sur un simple coup de tête. Il y avait des choses bien pires qu'une bande de racistes idiots.

« Il faut qu'on trouve une solution pour Robert.

-Oui, opina Hugo, tu as pensé à quelque chose de précis ?

-Non, mais l'expérience avec le professeur m'a appris qu'il fallait suivre sa première intuition. Dès les premiers instants, j'ai senti que ce type n'était pas clair. Il avait dans le regard une sorte de lueur de...

-De folie ?

-Exactement. Monsieur Petit était prêt à tout pour assurer sa propre survie et son emprise sur le groupe, à aucun moment, il n'a regretté d'avoir tué Odile qui était pourtant la seule personne qui croyait en lui et qui était prête à le défendre.

-Qu'est-ce que tu penses de Robert et de son fils ? Demanda Hugo.

-Je sens que Robert est juste un gros con, mais un gros con avec des tas d'armes mortelles. Pour le moment, je suis prêt à endurer ses sarcasmes, mais s'il devient violent ou qu'il tente de nous faire sortir de chez lui, je le tuerai sans aucun remords. Pour son fils, je ressens autre chose, il semble écrasé par le poids de son père qui lui dicte sa conduite. Il n'est pas foncièrement mauvais ou particulièrement stupide, il doit y avoir quelque chose à sauver chez lui. »

Hugo n'était pas vraiment d'accord avec le jeune arabe, il pensait que le fils était aussi stupide que le père bien qu'il n'ait pas forcément hérité de toute la méchanceté et la haine paternelle.

« Je te suis. S'il faut neutraliser le père en cas de problème je serai ton homme. Il faudra garder constamment un œil sur lui, qui plus est il faudrait éviter de le pousser à bout.

-Ça ne sera pas facile mais je vais essayer de me contenir... »

Émilie finissait le récit de leur voyage jusqu'à l'armurerie. Robert était pendu à la moindre de ses paroles. Dans ses yeux, Hugo put y lire un air qu'il ne connaissait que trop bien. Robert avait de sentiments pour la jeune femme. Il la regardait avec une admiration teintée de désir. Certes l'homme aurait pu facilement être son père. Mais cela ne semblait pas vraiment lui poser problème. Il n'y avait que Fred pour se sentir gêné. L'adolescent évitait le plus possible de regarder son père ou Émilie. Il lançait de petits sourires à Jacob.

« C'est une putain d'histoire que tu nous as raconté là ! Répondit Robert à la fin du récit de jeune femme. La nôtre est bien moins intéressante. Nous avons regardé la fin du monde par notre fenêtre depuis ce matin. Rien de spécial ne s'est passé, en même temps on a rien fait pour attirer les monstres ici. »

Pendant la courte intervention de Robert, Fred ne put s'empêcher de frémir. Il semblait qu'il avait peur de quelque chose. Mais le récit de son père se voulait avant tout rassurant. Il se pouvait que le père mente à son auditoire et que le fils sache la vérité. Mais quelle pouvait bien être cette vérité ?

Dans le pire des cas, la maison abritait des monstres. Mais qui serait assez fou pour enfermer des morts vivants chez soi ? La solution la plus crédible était que l'un de leur proche ou l'un de leur ami avait du être exécuté par le père ou par le fils.

Tout à l'heure, Émilie avait demandé des nouvelles de la mère, Robert avait répondu qu'elle dormait. Se pouvait-il que la femme détienne les réponses aux questions qu'Hugo se posait ?

Il y avait aussi la possibilité qu'Hugo ait laissé grande ouverte la porte de son imagination. Il se faisait certainement des films dans sa tête. Il tenait absolument à ce que ces gens soient louches. Cela justifierait leur meurtre...

« Robert, dit Émilie, il faut qu'on s'organise ! Nous ne pouvons pas rester éternellement dans cette ville, nous finirons bien par manquer de nourriture. En plus, il faudrait donner des armes à tout le monde pour que chacun assure la défense des autres.

-On peut avoir confiance en tes amis ? Parce qu'ils m'ont l'air d'être une putain de bande de pieds tendres. Il est hors de question que je donne une arme au gamin. Il n'a pas l'âge !

-Mais Papa, moi à son âge...

-Ferme-la Fred ! Je ne veux pas qu'on m'accuse d'armer des petits africains ! On est des humanistes ici ! »

Hugo se mordit la langue pour ne pas exploser de rire. Ce Robert était un spectacle comique à lui tout seul. Le problème était certainement qu'il prenait très au sérieux ses affirmations. Pour le coup, ça donnait beaucoup moins envie de rire au plongeur de l'équipe.

« Bon on va mettre une personne à la fenêtre, dit Robert en désignant l'endroit où Youssef et Hugo avait fumé, on lui donnera un fusil, il faudra vous relayer assez souvent. Moi je monterai au second étage pour essayer de trouver des secours à partir de ma radio. J'ai une bonne antenne sur le toit et je pense que ça ne devrait pas trop être dur de se faire entendre. Un dernier truc, les WC sont à la deuxième porte à droite dans le couloir. Surtout n'allez pas fouiller dans la maison. De toute façon Fred restera avec vous. Pas de connerie OK ! »

En disant ces derniers mots, Robert s'adressait surtout à Youssef et à Sonia. C'était comme s'il présumait que les deux maghrébins avaient des gènes de casseur.

« Émilie, tu n'as qu'à monter avec moi, j'ai un truc à te... Montrer.

-Oui, avec plaisir, répondit la jeune femme. »

Tous deux montèrent au premier étage. Fred alla chercher un fusil au rez-de-chaussée, son père ayant précipitamment fuit la compagnie de ses invitées. Sonia prit la main d'Hugo.

« Tout va bien ? Demanda-t-elle.

-Oui, mais Youssef et moi, nous n'avons pas confiance en Robert, il me parait être trop raciste pour qu'on lui accorde la protection de nos vies.

-Je ne l'aime pas beaucoup. Mais c'est Émilie qui m'inquiète. Depuis que... que tu m'as embrassé elle me regarde bizarrement comme si elle était jalouse. Mais ça ne tient pas debout vu qu'elle n'a jamais éprouvé le moindre intérêt pour toi.

-Émilie n'est pas dangereuse, c'est une sorte de gamine qui a besoin d'être protégée. »

Bien qu'il parlait à voix haute, aucun des gens présents ne daigna apporter de complément ou de réfutation à leur affirmation. Bertrand gardait un air calme, pourtant il ne devait pas être sans savoir qu'il était physiquement le genre de type qu'Émilie aimait mettre dans son lit. En général, ces hommes ne passaient pas plus d'une nuit avec la tigresse aux cheveux frisés. Pour la longue durée elle préférait aux clubbeurs les juristes promis à un grand avenir voire un sup de co. Elle avait toujours été comme ça, vénale jusque dans son lit.

Fred remonta avec un fusil à pompe. Il expliqua rapidement comment marchait l'arme et comment la recharger. Il désigna Bertrand comme premier veilleur. Ce dernier s'installa à la fenêtre et l'arme à la main, il commença à surveiller la rue.

« Et maintenant ? Demanda Sonia qui s'impatientait au bout d'un silence d'une minute, on attend ? Avec toutes les armes qu'il y a ici, on pourrait se frayer un chemin entre les monstres !

-Calme-toi, ma chérie,  intervint Hugo qui se surprit lui-même à appeler Sonia sa chérie. Il faut savoir où on veut partir et comment on pourrait y arriver. Mon but c'est d'aller dans la nature, loin de la ville et de ses centaines de milliers d'habitants qui sont autant de monstres potentiels. Sauf que le moyen on ne l'a pas pour le moment. On peut éventuellement prendre une voiture, mais on n'est pas dans un film, sans les clefs ça sera plus dur pour la faire démarrer.

-Sonia... c'est bien ton nom ? Demanda Fred, qui semblait un peu plus vouloir connaître l'identité des invités que Robert. En fait, mon père a un récepteur émetteur radio. Depuis ce matin, il essaie de contacter des éventuels secours en utilisant la plupart des canaux à sa disposition.

-Et comment ça marche ?

-Pas super bien. Pour le moment, il n'a réussi à capter que des gens comme lui qui sont piégés dans leur maison. Le nombre de ces gens baisse d'heure en heure.

-C'est pas super encourageant tout ça, répondit Hugo. »

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