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James avait passé des pelles à Lucas et à Hugo. Les deux hommes creusaient dans la terre pierreuse du flanc de la colline une tombe décente pour Amandine. Laisser le corps à la tête explosée en plein milieu de la salle à manger faisait tâche.

« Alors Lucas ? Quel est ton plan pour sauver tout le monde ?

-J'ai l'intention d'aller à Marvejol, il y a une gendarmerie. Il faut que je récupère le plus d'armes et de munition. Je suis déjà passé au poste de police de Mende tout à l'heure. J'ai ramené quelques tenues anti émeute et des munitions.

-Tu n'es pas obligé de faire cela seul tu sais !

-Je risque beaucoup moins que vous tous, on ne peut pas se permettre de perdre un membre supplémentaire du groupe. Je sens les infectés dans ma tête. Je sais où ils sont et comment faire pour les éviter. Donc ne t'en fais pas pour moi. »

Hugo devait se contenter de cette réponse. Il ne pouvait rien faire pour le moment pour alléger le poids du devoir que le policier s'infligeait. Ce dernier même blessé et mordu de toute part continuait à creuser sans relâche. Dans un premier temps, il n'avait pas souhaité que l'ancien plongeur vienne l'aider. Hugo avait tellement insisté, que Lucas avait finis par accepter son aide.

« Comment tu as su pour Amandine ?

-En fait j'ai toujours su, mais je ne voulais pas le voir. C'est assez compliqué à expliquer je pense. J'arrive à sentir les gens qui sont infectés par les nanomachines. C'est assez facile avec les monstres, parce qu'ils envoient constamment des informations. Par contre pour Amandine, j'ai vu dès le départ qu'il y avait quelque chose de louche avec cette fille. À la base, c'était juste une impression. Je ne voulais pas me laisser guider par ceci. Mais la nuit dernière, j'ai senti qu'elle envoyait un flot d'information.

-Elle envoyait quoi comme information ?

-Je ne sais pas décrypter ces informations, mais juste après la fin de la communication, j'ai sentis que tous les monstres à des centaines de kilomètres de nous convergeaient. Je les ai sentis bouger tous en même temps. Ils ont abandonné toutes leurs activités. »

La perspective était terrifiante. Hugo frissonna.

« Si tous les infectés convergent vers nous on risque d'avoir des milliers ou des dizaines de milliers de monstres sur nous !

-En fait, c'est plutôt des centaines de milliers qui s'approche en ce moment même. Les premiers vont d'ailleurs être sur nous d'ici les prochaines heures...

-C'est une blague ?

-Oh non, j'aimerais beaucoup, mais la première vague ne devrait plus tarder. Ils ne sont que quelques centaines. Ils viennent pour tester nos défenses. On ne devrait pas avoir trop de problèmes.

-Lucas, arrête de délirer, la dernière fois que j'ai vus quelques centaines d'infectés, tous les gens de mon groupe sont morts !

-Fait moi confiance... »

Hugo n'arrivait vraiment pas à lui faire confiance. Le policier parlait cependant avec aucune crainte dans la voix, il transpirait la sécurité et l'assurance. Avait-il sombré dans la folie ? Ou essayait-il de se convaincre que tout irait bien ?

L'ancien plongeur regarda tout autour de lui. La maison en contrebas de la tombe semblait calme. Autour de la ferme, une prairie nue s'étendait sur quelques centaines de mètres. James faisait pousser des salades sur une partie de la prairie. De l'autre côté de la colline le lac s'étendait sur plusieurs kilomètres carrés. Devant eux au-delà du potager et de l'herbe famélique de ce début d'automne, la forêt recouvrait le monde sur plusieurs hectares. Les sapins leur cachaient toutes éventuelles attaques des monstres. La position sur la colline avait un réel intérêt jusqu'à la lisière des bois. Après cette limite, les frondaisons régnaient sur un monde montagneux et escarpé.

Le trou fut bientôt assez profond du goût d'Hugo. D'un coup de pied dédaigneux, Lucas lança le corps à l'intérieur. Recouvrir la dépouille de terre ne fut guère long. Aucun des deux ne prononça de mots. Il n'y avait rien à dire. La mémoire d'Amandine serait à tout jamais salit par sa trahison qui risquait de tous les mener à une mort douloureuse.

« Retournons à la maison, dit Lucas, il va falloir se préparer. »

À l'intérieur de la ferme, tout le monde s'activait pour faire le ménage et la vaisselle. Hillary avait préparé du café, Thierry nettoyait énergiquement le sol, Claude et Séverine faisaient la vaisselle, Jean-François aidait James à allumer le feu.

« J'ai une annonce à faire à tout le monde, dit Lucas. »

Le policier laissa une seconde à tous les participants de cette tragédie d'arrêter leurs activités. Les survivants s'assirent tout autour de la table en attendant la suite. Ils avaient la mine fatiguée mais résolue. Survivre à des vagues de centaines d'infectés risquait de devenir très compliqué.

« Je vous ai dit tout à l'heure que des infectés venaient sur nous. »

La première phrase eut le don de poser les choses à plat.

« J'en ressens quelques centaines pour la première vague. Ça c'était pour la bonne nouvelle. »

Lucas n'était pas vraiment un grand orateur. S'il espérait motiver les troupes de cette manière, il risquait d'aller au devant de grandes déceptions.

« La mauvaise nouvelle, c'est que cette première vague sera sur nous d'ici deux heures maximum. Je pense que ces enfoirés tentent de nous tester. J'ai réussi à prendre quelques tenues anti émeute qui pourront nous protéger efficacement contre les morsures. J'ai aussi quelques armes à feu et quelques armes blanches que j'ai trouvé à Mende durant mes escapades. »

Au niveau des armes, Hugo avait ce qu'il fallait, il ne quittait pas le Smith et Weasson qu'il avait pris dans le hall de la faculté de droit. Il avait aussi le Beretta de Sonia. Ses réserves de munitions ne tarderaient pas à se tarir rapidement. Le jeune homme avait aussi un M4 avec quelques munitions dans le coffre d'une des deux voitures.

Lucas avait pris le 4x4 pour pouvoir prendre plus de chose. Le coffre et l'arrière de l'automobile était rempli de valises sombres. Le policier avait trouvé quelques machettes et quelques hachettes qui risquaient devenir indispensable en cas de combat au corps à corps.

Hugo reçu deux boites de munition et deux chargeurs pour le Beretta. Cela ne serait pas suffisant au moment de l'attaque, mais au moins, il ferait quelques blessés au sein des rangs des infectés. Le cadeau suivant du policier fut une machette. La lame faisait une cinquantaine de centimètre de longueur. Il ne trancherait pas beaucoup de tête avec ça, mais bien placé il pourrait faire assez mal à ses ennemis.

Hugo reçu enfin une des valises. Une tenue anti émeute se trouvait à l'intérieur. Le jeune homme sortit un à un les éléments pour essayer de mieux comprendre comment ils se combinaient.

Dans un premier temps, le plastron s'enfilait par la tête. Il comprenait deux épaulières. Hugo accrocha le tout. Pour le moment, il ne se sentait pas trop gêné dans ses mouvements. Il accrocha ensuite ses coudières et ses brassards. Bien que les mains bénéficiaient d'une protection, les doigts étaient libres, cela pourrait être utile pour tirer. Genouillères, jambières et protections pour les pieds achevèrent sa tenue de tortue ninja. Les autres tentaient tant bien que mal de se vêtir. Vu de l'extérieur, ils semblaient tous ridicules. Hugo pensa qu'ils étaient en train de se préparer pour une sorte de carnaval. Enfin ce devait être le genre de carnaval, où les participants avaient de grandes chances de mourir.

Lucas lança à Hugo le dernier élément de l'attirail : le casque avec visière. Accoutré de cette manière, les infectés auraient beaucoup de mal à les mordre. Ils disposaient d'une sécurité non négligeable.

« Ces tenues sont conçues pour des émeutes, commença Lucas, nous n'allons pas affronter une émeute. Vous avez une bonne protection sur tout le corps, mais votre cou est assez peu protégé. Faites réellement attention à cette partie, c'est la plus fragile. »

Le policier distribua quatre fusils à pompe, les heureux élus furent Thierry, Claude, Jean-François et lui-même. Il expliqua sommairement leur utilisation et leur fournit quelques boites de cartouche.

Sans perdre une seconde supplémentaire, Hugo chargea ses armes et ses chargeurs. Il devait se tenir prêt quand la tempête commencerait. Il rangea la machette à sa ceinture. Une fois toutes ces opérations effectuées, il attendit patiemment la suite des événements. L'attente de ce premier affrontement risquait d'être longue et usante. Le moindre oiseau s'envolant, le plus petit bruissement de feuille et toutes les choses anormales le faisaient déjà sursauter.

« Une fois qu'ils seront là, inutile de rappeler qu'il faut viser la tête. Je pense qu'il faudrait se mettre par groupe de deux au cas pour se protéger les uns les autres s'il y a du corps à corps. »

Naturellement les couples mariés se mirent ensemble, Platon avait dû écrire un truc sur les couples d'amant et leur efficacité au combat. Hugo ne savait pas pourquoi il se souvenait ce ceci à ce moment précis, mais il espérait que le philosophe avait raison. Jean-François et Séverine se mirent ensemble. Cela ne surprit guère le jeune homme. Le médecin n'allait pas laisser sa future conquête se faire bêtement tuer.

« Il semble qu'on va faire cause commune, dit Hugo avec une certaine emphase. »

Le choix par défaut lui plaisait. Certes, le policier n'était pas au meilleur de sa forme, mais il restait le plus entraîné et le plus à même de survivre à ce qui allait se produire. De plus, il ne craignait pas une simple morsure.

« Je compte sur toi pour ne pas te faire dévorer, répondit Lucas.

-J'en ai vu d'autres ! J'ai survécu à Montpellier, alors la Lozère sera une simple formalité. »

Qui essayait-il de rassurer par sa vantardise ? Il n'était guère convaincu lui-même du sens de ses paroles.

« OK, ils arrivent dans combien de temps ? Demanda à nouveau Hugo.

-Ils seront là d'ici une heure ou une heure et demie. »

Hugo s'assit au sol. La fraîcheur de l'herbe lui glaça le postérieur. Un vent de plus en plus frais animait les branches de la forêt. Bien que le temps soit clair, il ne s'étonnerait pas si la neige venait à tomber subitement. Ils devaient se trouver à plus de 1000 mètres dessus du niveau de la mer après tout. Les hivers rigoureux ne devaient pas être une exception dans le coin. Il n'avait pas pensé une seule seconde au effet de la neige et du froid sur les cadavres ambulants. Il se pouvait peut-être que leur métabolisme contrefait ne supporterait pas les tourments d'une température négative. L'idée était séduisante. Cependant pour les vivants, le froid risquait aussi de faire des dégâts.

Ces pensées n'avaient pas beaucoup d'intérêt. Hugo laissait le fil de sa conscience se promener au gré de théories fumeuses pour ne pas réfléchir à l'armée de mort qui marchait en leur direction. Il ne voulait pas non plus penser à la cause de tout cela. Quelque part là-haut dans l'espace, une entité cherchait à détruire l'humanité. Cette entité ourdissait divers plans machiavéliques dans le seul but de nuire à Lucas.

Hugo n'était qu'un simple pion dans toute cette histoire. Une sorte de second rôle qui devrait juste jouer sa partition avant de partir. Le seul fait que Lucas avait attiré l'attention de cette entité démontrait que le monde avait besoin de lui. En tant que second couteau, Hugo se battrait pour que son nouvel ami reste une épine dans le pied des destructeurs de l'humanité.

Le jeune homme savait à présent pourquoi il devrait vivre. Il comprenait enfin ce qui l'avait poussé à aller de l'avant sur le toit du Triangle de Montpellier. Après la mort de Sonia, le sort du monde et sa propre suivie lui importaient peu. Finalement, il s'apercevait que tout ceci avait un sens. Il pensait presque au destin. Cette idée beaucoup plus grande que lui le rassurait.

« On va les avoir, dit Hugo, je te fais confiance Lucas. »

Le policier sourit. La bataille s'approchait.

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