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Prologue.



La semaine avait été longue, Chan n'en pouvait plus et ce n'était pas son corps qui craqua en sortant dans la voiture qui irait exprimer le contraire. Ses courbatures et la tension qui s'étaient accumulées dans sa nuque n'étaient que les témoins d'une vie de bureau qui l'asservissait parfois plus qu'elle ne le contentait, mais dont il devait malheureusement s'accommoder. Il ne détestait pas les chiffres ni même le métier qu'il s'était lui-même choisi, mais depuis ces quelques derniers mois, il commençait à y voir flou. Alors oui, ces trois semaines de coupure étaient attendues plus qu'il ne l'avait soupçonné et les visages satisfaits de ses deux meilleurs amis finissaient de le conforter dans ses propres ressentis et leurs légitimités.

Quand il claqua la portière de la voiture de son ami, Chan se trouva immédiatement enseveli sous les émotions.

Il était abasourdi par la vue qui s'offrait à lui. Devant ses yeux s'étendait une étendue d'eau qui ne semblait avoir ni commencement ni fin, au point où ses yeux devaient se plisser pour en apercevoir le rivage. Au loin Chan pouvait observer une forêt qui ne semblait avoir de pourtour tant elle se diffusait dans l'espace. Derrière lui, le logement qu'ils avaient loué avec ses amis lui apparaissait bien minuscule. Pas vraiment parce qu'il l'était, plutôt car l'immensité de ce qui s'offrait à lui, lui donnait un sentiment tel de petitesse qu'il s'en trouvait tout chamboulé.

Félix, lui, avait les yeux tout embués en s'approchant du ponton privé qui tenait la descente vers l'eau de leur demeure pour les semaines à venir. Sa petite main, douce et laiteuse, recouvra une bouche ouverte de stupéfaction et il faut dire que les couleurs du ciel donnaient bien raison à leur ébahissement et voir le soleil venir éteindre ses rayons dans les cheveux couleur neige de son ami ne venait qu'ajouter à la beauté de l'instant.

À côté de lui, comme il l'avait toujours été, se tenait son meilleur ami, qui, avec douceur, lui pressa l'épaule avec affection. Il contempla la vue un instant puis, les yeux rivés sur l'homme qui partageait sa vie depuis des années, maintenant installé au bord du ponton, il descendit les quelques mètres qui les séparaient encore. Avec habitude et confort, Changbin passa ses bras au devant du ventre de son aimé et comme deux corps faits l'un pour l'autre, habitués à s'étreindre, il lova son torse tout contre le dos de son amant. Chan aperçut Félix se détendre avec confiance contre la force brute qu'était son compagnon et ensemble, ils observèrent en silence le coucher du soleil.

Chan les observa avec délice. Il n'était pas jaloux ou désireux, même s'il aurait aimé lui aussi un jour rencontrer quelqu'un qui soit capable de l'aimer autant que ces deux-là s'aimaient. Pour autant, la vision qui s'offrait à lui aujourd'hui lui fournit plus de bonheur que quelconque espoir narcissique lui en offrirait jamais. Il était heureux pour eux, profondément et intensément. Rien ne le rendait plus confiant en la vie que de voir ses deux meilleurs amis si épanouis, si complets. Ensemble et uniquement ensemble. Comme deux pièces d'un vase brisé enfin réunis.

Tout en laissant son couple préféré se conforter dans la présence de l'autre, Chan attrapa les quelques valises et sacs qu'ils avaient amenés qu'il déposa dans la petite maison en bordure d'eau qui devait faire quelque quarantaine de mètres carrés à peine. Il ouvrit les volets et laissa la lumière tamisée et déjà bien orangée du crépuscule se glisser contre les murs de l'habitacle, se répercutant en ondes lascives le long de son propre corps, comme une caresse d'un lieu qui présageait déjà bien du bonheur.

- Chan ?
- Oui Félix, je
- Tu peux prendre la chambre, ça nous est égal, tu le sais.
- Oui, mais j'ai envie d'être égoïste. Je préfère la mezzanine.
- Je te l'avais dit.

Changbin tapa les fesses de son petit ami en passant devant lui, un sourire pendu à l'angle de sa bouche toujours joueuse, tandis que Chan riait plus franchement du côté si naturel et décontracté de son meilleur ami. Il était vrai que Chan aimait particulièrement les mezzanines et Changbin le savait.

- Apparemment, si on remonte un peu la berge en sortant par la droite, il y a le centre du village à 700 ou 800 m, à pied c'est tranquillement faisable. Puis juste avant l'entrée du village il y a un petit restaurant de poissons. Je crois que c'est spécialisé dans les soupes, mais je n'en suis pas sûr.
- Comment tu sais déjà tout ça ? On est arrivés il y a à peine deux minutes Chan.
- Tu le connais, Lixie, je suis sûr qu'il avait déjà prévu son power-point deux mois à l'avance : lieu, démographie, restauration, activités locales et probablement l'hôpital le plus proche, « on sait jamais ».

Changbin imita la mimique habituelle de Chan dans une posture moqueuse tout en exagérant de larges guillemets imaginaires avec ses doigts, faisant rire aux éclats son Félix pendant que Chan arborait déjà une mine boudeuse.

- Arrêtez de vous foutre de moi.
- Jamais j'arrêterais Channie ! Si je le fais pas j'ai l'impression que je perds de ma vitalité, c'est comme moteur pour moi !

Les deux amants se tapèrent dans les mains pendant que Chan retirait son cardigan couleur crème en riant de l'immaturité de leur complicité. Il faisait chaud pour cette saison printanière et Chan s'en trouvait ravi. Lui qui aimait nager et courir, il se disait qu'il pourrait peut-être s'y adonner quelques jours par semaine le temps de ses congés. Chan avait besoin d'extérioriser. Il était de ceux qui souffraient d'une timidité maladive. De celle qui finissait toujours par l'invalider d'une manière ou d'une autre. En faisant du sport et en éprouvant son corps, il pouvait au moins sortir un peu de ce qu'il ressentait, lâcher prise sur ses émotions, ne plus penser et même si c'était factice, c'était mieux que de toujours tout laisser mourir en lui.

Seul Changbin réussissait parfois à le sortir de sa bulle, cette idée de vacances était d'ailleurs la sienne. Il espérait faire ainsi souffler Chan et l'évader de son quotidien parfois morose et solitaire. Par ailleurs, cela lui permettait également de gâter son prince, alors finalement, cette idée avait été salvatrice pour tous.

- On mange là-bas ce soir ? Le "borang borang" apparemment.

La voix de Félix contrastait toujours avec un visage angélique, très androgyne qui frôlait une perfection mystique qui ne laissait jamais personne indifférent. La constellation de grains de beauté qui recouvrait ses joues et ses lèvres caractéristiques faisaient de lui un homme profondément aimé et attirant, presque envoûtant. Changbin avait craqué pour lui au lycée, dès l'arrivée de Félix en Corée du Sud, et il lui avait couru après une année durant. Finalement, avec un peu de rigueur et beaucoup d'espoir, lorsque Félix avait fini par s'autoriser le bonheur, ils ne s'étaient plus jamais quittés.

- Dans le petit restau ? Pourquoi pas ! Il est déjà tard et honnêtement je suis KO. Ça te va Chan
- Oui, carrément. Je prends une douche et on y va ?
- Go, ça marche. Je vais aller voir le jardin et la berge pendant ce temps, tu viens Binnie ?
- J'arrive bébé, attends-moi.

Changbin était en train de remettre maladroitement ses chaussures en claudiquant, prêt à perdre l'équilibre pendant que Félix lui tendait son avant bras comme appui en riant. Ce dernier en profita pour faire semblant de tomber dans ses bras tout en lui volant un baiser mouillé sur son passage. Riant, main dans la main, le couple sortit vers le jardin déjà plongé dans la pénombre, profitant d'une vue nocturne qui n'avait rien à envier à la lumière du jour.


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TADA !

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