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Pêche ratée...


- On pêche rien, c'est dingue !
- C'est parce que tu parles depuis une heure et demie Chan.
- Ça n'a absolument rien à voir avec ça.
- Ça a tout à voir avec ça.

Chan se retourna vers son petit ami, faisant dangereusement tanguer la barque qui semblait déjà précaire à bien des égards. Ses sourcils étaient contrit et il ne tenait plus, depuis déjà bien longtemps, la canne à pêche qu'il avait réussi à coincer maladroitement entre deux planches et un anneau de métal accroché le long du bateau. À vrai dire, il n'était même pas sûr d'avoir toujours sa ligne dans l'eau, trop occupé à parler de tout et de n'importe quoi à son Minho.

Il lui racontait sa vie à Séoul, combien son emploi lui plaisait autant qu'il le fatiguait. Il lui posait une multitude de questions sur la faune et la flore locales, pour en conter les secrets à Félix, auxquelles Minho répondait à demi-mots et quand il comprit que son petit ami ne serait pas très loquace, il finit par lui raconter comment il avait rencontré ses deux meilleurs amis et à quel point ils demeuraient importants pour lui.

- Au fait, pourquoi Florine ?
- Tu vois, c'est de ça que j'te parle Chan ! Tu fais que parler, comment on est censés attirer le moindre poisson ?
- Je m'en fous, t'es même pas ouvert aujourd'hui et tu m'as dis que t'allais pas au marché !
- C'est pas la question, j'étais censé t'apprendre à pêcher !
- J'ai appris là, c'est bon. Et du coup tu ne réponds toujours pas à ma question.

Minho enleva sa casquette pour remettre ses cheveux en arrière en un geste de frustration. Il vissa de nouveau cette dernière sur son crâne et ses épaules dénudées commençaient à prendre sérieusement le beau soleil de ce milieu de matinée. Il se demandait comment Chan pouvait tenir face au soleil avec sa peau si pâle, mais en voyant ses lunettes de soleil hors de prix logées sur son nez, il avait fini de s'inquiéter pour lui. Cette vision le fit sourire... Ses lunettes coûtaient probablement son année en loyer, mais Minho n'en était en rien offusqué, bien au contraire. Ils étaient véritablement différents et sans trop savoir pourquoi, cela le rassurait.

- Ma grand-mère s'appelait Florine.
- Vraiment ?
- Oui.
- Mais encore ?

Minho finit de comprendre que leur session de pêche s'arrêterait là. Il remonta sa ligne en râlant pendant que Chan lui souriait de toutes ses dents, amusé par le caractère ronchon de son cadet.

Il cala sa tête entre ses mains, coudes sur les genoux, prêt à entendre et à garder tous les secrets que son petit ami voudrait bien lui confier. Il en voulait plus, toujours plus. Il souhaitait tout savoir de lui, c'était plus fort que tout ce qu'il eut connu. Chan aurait pu l'écouter des journées entières alors que Minho avait lui le sentiment de n'entendre que son amant depuis des heures !

Minho se retourna pour lui faire face avant de pouffer de rire face à la vision qui s'offrait à lui. Ses fossettes étaient apparentes et Chan semblait l'attendre comme un enfant attend le père Noël la nuit du réveillon. Dans son esprit, il ne put s'empêcher de le nommer de nouveau, comme son petit secret, "cute...".

- Mon grand-père, qui est présent sur pas mal de photos au restaurant, aimait éperdument ma grand-mère. Sa femme était tout pour lui. Il n'envisageait pas un jour de sa vie sans elle. Il disait qu'elle était comme la rosée du matin... Je crois que je n'ai jamais pleinement compris ce que cela voulait dire, mais il me le disait souvent.

Minho s'arrêta là, mais Chan lui fit un signe de tête pour qu'il continue son récit. Le cuisinier souffla bruyamment du nez avant de reprendre, en fixant cette fois-ci l'horizon ensoleillé qui s'offrait à eux, réchauffant considérablement son profil, comme pour le rassurer et l'aider à s'aventurer sur ce terrain.

- Avec le temps, peut-être que j'ai fini par saisir une partie, mais je ne suis même pas sûr... Mon interprétation c'est... c'est qu'elle était indispensable à tous. Insectes, grenouilles, fleurs... Elle permettait la vie bien qu'elle soit souvent sous-estimée... Pour le bateau... Leur premier s'appelait Minho, c'est eux qui m'ont élevé. Leur dernier s'est appelé Florine. C'est ainsi qu'il l'a appelé juste avant... Juste avant qu'elle ne parte...

Malgré lui, les rayons du soleil se répercutaient bien trop facilement dans ses yeux sombres et vitreux pour que Chan ne comprenne pas qu'il pouvait s'effondrer à tout moment. C'était la première fois qu'il voyait Minho aussi vulnérable et cette vision l'enchantait autant qu'elle le fissurait. Il lui faisait confiance... Minho était en train de lui conter une partie de son histoire, probablement celle qui demeurait la plus importante.

- Cette perte a dû être terrible... pour tous.

Le sous-entendu était clair et Minho se tourna vers lui pour lui sourire avec sincérité. Ses yeux débordaient presque de tous les souvenirs qui s'emmagasinaient au travers de leurs ombres. Il se sentait reconnaissant qu'il puisse si facilement le comprendre, qu'il n'ait pas besoin de s'étendre davantage.

- Ça l'a été.
- Alors le Florine...
- Oui... le Florine, ma Florine.

Chan se sentit touché à son tour. Il observa son amant caresser avec douleur et amour la peinture bordeaux écaillée de son passé autant que de son présent et il comprit tout l'impact que pouvait avoir une personne dans la vie de son amant quand ce dernier la laissait véritablement entrer dans celle-ci.
En ferait-il partie un jour à ce point lui aussi ? En faisait-il déjà partie ? Il l'espérait secrètement avec beaucoup de conviction...

Comme la formulation d'une réponse inconsciente, Minho fixa Chan de ses pupilles dilatées par l'évocation intérieure de toute cette vie qui l'assaillit tout entier et sans que Chan ait besoin de le demander :

- Il l'aimait tellement qu'il aurait pu mourir pour elle, mais finalement il a fait mieux... Et beaucoup plus difficile...

Les deux hommes se regardaient avec une telle intensité que plus rien ne semblait pouvoir les atteindre. À cet instant, ils étaient dans leur monde, celui qu'ils avaient construit ensemble. C'était eux contre le reste du monde.

- Qu'a-t-il fait ?
- Il a continué de vivre... il a vécu.

Chan sourit à son amant et Minho lui sourit en retour. De ces sourires qui portaient le monde dans leurs courbes et ils terminèrent de comprendre qu'il en serait probablement de même pour eux. Ils vivraient l'un pour l'autre, l'un avec l'autre, intensément, puissamment. Ils le voulaient, cela devenait viscéral, instinctif, c'était même si évident à cet instant que sans se le dire, tous deux s'en sentirent soulagés.

Minho se leva avec souplesse et du bout de ses doigts il fit lever le menton de Chan pour embrasser la commissure de ses lèvres puis, avec plus de langueur, comme un remerciement, il déposa délicatement ses lèvres sur son front. Il se releva ensuite de toute sa hauteur avant d'enlever son short et son t-shirt. Chan se demandait ce qu'il faisait et avant même qu'il ne comprenne, le cuisinier se jeta dans le lac. Il plongea avec aisance dans une eau qu'il avait toujours connue et qui l'avait toujours suivie dans son parcours de vie. Se délectant de sa caresse contre sa peau.

- Quitte à ne rien pêcher, autant s'amuser, non ? Viens-là Cutie.

Chan coinça sa langue entre ses dents en souriant face au surnom. Il cacha sa gêne en tournant sa tête à l'opposé de son amant tout en observant au loin le rivage ainsi que sa petite maison de location. Son visage était rouge carmin et rien ne lui avait jamais semblé si séduisant que ce surnom pourtant si stupide. Minho allait le rendre fou, c'était évident... et honnêtement, il l'espérait plus que tout.

Chan se leva alors avec plus de maladresse que son cuisinier avant de se déshabiller tout autant. Minho ne put permettre à ses yeux de faire autrement que de détailler les courbes exquises de son petit ami. Il était divin, il ne cesserait jamais de le penser... De son côté, debout au milieu d'une barque chancelante, Chan se mit à rire comme un enfant, confiant et heureux de l'instant qu'ils partageaient et dont il avait la pleine conscience de sa valeur :

- J'arrive bébé.

Il sauta dans l'eau en une bombe juvénile avant de remonter à la surface, les cheveux collés à son front qu'il déblaya d'une main pâle qui contrastait avec vigueur face à l'eau verte et poissonneuse de ce qui était maintenant devenu leur lac. Tout ce qui les entourait n'était plus qu'à eux, cette barque, l'air environnant, les souvenirs qu'ils se construisaient... Le monde leur appartenait.

Minho s'avança vers lui avec aisance, réduisant considérablement leur écart avant de le plaquer contre le rebord de la barque. Il maintint leurs corps d'une poigne affirmée contre son rebord tout en attrapant son dos. Chan en profita pour enrouler ses jambes autour du bassin de son amant de manière si naturelle que ça en aurait été déroutant pour quiconque les aurait observé. Chan approcha dangereusement leurs lèvres quand son souffle se fit erratique. Ce dernier s'échoua avec volupté et luxure contre les lèvres à demi ouvertes de son amant, le couvrant d'une chair de poule qui n'eut aucun rapport avec l'eau dans laquelle ils étaient... Minho le regarda avec malice quand ses paroles furent soufflées comme un murmure :

- Bébé ? Monsieur est aussi entreprenant que ça maintenant ?
- Je serai tout ce que tu veux que je sois, je te l'ai déjà dit.
- Donc sois toi-même. Et sois à moi, rien qu'à moi.

Minho s'empara avec gourmandise et langueur de sa bouche avant de pénétrer avec habitude et confort sa cavité buccale. Chan gémit dans leur contact en s'accrochant à sa nuque et malgré la température de l'eau, il ne put empêcher son corps de réagir. La bouche lascive de son amant, en plus de sa poigne, maintenant au-dessous de ses fesses, terminait de le rendre de nouveau tout chose. C'était ce qu'il aimait en sa compagnie, il se trouvait aussi fort que faible. Capable d'être aussi doux que brutal, aussi timide qu'audacieux.

Leurs bruits de bouche se firent encore entendre de longues minutes, mouvant leurs corps l'un contre l'autre et les deux amants s'ébruitèrent en mouvements lascifs suggestifs qui ne laissaient planer aucun doute quant à leur nouvelle activité... bien loin de pêcher quelconque poisson...


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Ce chapitre est plus court que les précédents mais honnêtement je ne pouvais faire autrement, j'espère que cela ne se ressent pas trop dans le récit ! 

J'aime tellement leur complicité... et la manière dont Minho ce dévoile, et ce Florine ! Fait d'un amour profondément sincère et d'acceptation de l'autre... on pourrait presque croire que je fais passer un message :p !

Des baisers, 
M.

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