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La dernière rosée.




- Vous avez un peu discuté ? Tu sais ce que tu veux pour la suite Channie ?

Félix regardait son ami avec indulgence tout en terminant de servir la soupe de poissons qu'ils avaient eux-mêmes préparée et qui n'était même pas si mauvaise ! Il fallait bien que les poissons quotidiens améliorent au moins leurs capacités à cuisinier... Changbin avait pour autant toujours refusé de s'adonner à cette activité, mais l'avantage était qu'il avait finalement terminé son énorme cochon rose ! Et un soir de réflexion au bord de l'eau, en observant au loin son meilleur ami se balader dans la forêt avec Minho, main dans la main, il avait décidé de l'offrir au pêcheur si ce dernier se décidait à prendre son courage à deux mains pour terminer d'acter sa présence auprès de son meilleur ami.

Changbin avait beau beaucoup l'apprécier, il n'était pas pour autant si facile à convaincre et il savait que son frère méritait uniquement le meilleur à ses côtés, alors il devait s'en montrer digne. À ce moment-là, alors, il l'accepterait totalement.

Félix semblait déjà l'avoir adopté et leur proximité ne faisait plus aucun doute, mais Changbin était de nature plus méfiante.

- Moi oui... mais je ne sais pas pour lui, même si au fond j'ai l'impression qu'on est sur la même longueur d'onde... Ces dernières semaines ont été comme un rêve éveillé, vous le savez je pense... Puis tous ces repas à quatre, nos balades au marché, quand il est venu courir avec moi et qu'il s'est mis à faire des pauses toutes les minutes pour se venger de la pêche catastrophique ensemble...

Chan émit un rire bref et convaincant. De ceux qui ne lui étaient que destinés et qu'il s'offrait à lui-même, comme un cadeau des plus secrets. Ses yeux semblaient perdus dans ses souvenirs et Changbin et Félix s'offrirent un coup d'œil complice, comprenant que leur ami était définitivement et irrémédiablement piqué...

- Donc t'es amoureux...

Chan observa son meilleur ami avec fierté et droiture. Lui qui avait l'habitude de fuir les retranchements dans lesquels Changbin le poussait, cette fois-ci il y plongea corps et âme. Il fut même surpris d'en éprouver un certain plaisir.

- Oui, je suis amoureux de lui Changbin.

Les trois amis se sourirent et ensemble ils comprirent que dorénavant, les choses seraient différentes. Elles avaient d'ailleurs déjà changé, Chan avait changé. Il semblait plus sûr de lui, plus à l'aise, moins complexé.

Ce dernier s'assit avec plus de confort sur sa chaise et avant d'entamer son repas, Changbin quitta la pièce sous les regards circonspects des deux personnes qui comptaient le plus pour lui. Il se rendit dans sa chambre et il attrapa son cochon de laine. Il le jeta à Chan avec désinvolture en pénétrant de nouveau le salon et ce dernier le rattrapa de justesse avant qu'il n'atterrisse dans son bol de soupe et qu'il n'éclabousse la tablée entière.

- Tu lui donneras quand tu lui diras au revoir demain matin.
- T'es sûr ?

Chan observa son meilleur ami ému, il savait ce que cela signifiait pour lui. Il faisait maintenant partie du groupe... S'il le voulait, alors il y aurait définitivement sa place.

- Finalement, je crois que ce n'est pas ce que moi je pense qui compte, c'est ce que toi tu ressens et sur ce point, je te fais totalement confiance. Je vous ai assez vus vous barbouiller la bouche de microbes pour savoir ! Alors quand tu lui diras, quand tu lui diras tout ce que tu ne nous dis pas, mais dont tu as déjà probablement tout le discours en tête, alors tu lui donneras.

Chan se leva de sa chaise et déposa avec douceur l'animal en crochet sur le canapé. En retournant s'asseoir, tout en passant devant Changbin, un sourire aux lèvres, il attrapa avec vitesse son meilleur ami par le coude avant de le serrer tout contre son corps. Surpris, ce dernier se laissa faire tout en profitant de l'étreinte, les yeux plissés de bonheur, profitant de la chaleur d'un homme qui l'avait toujours soutenu. Il était maintenant l'heure de lui rendre la pareille... Chan le méritait. Il méritait tout. Alors, avec douceur et retenue, son meilleur ami s'enquit de son bonheur :

- Ça va ? Ça fait longtemps que tu m'as pas serré comme ça.
- Je sais... J'ai juste jamais été aussi heureux de ma vie.
- Je le suis tout autant si tu l'es, tu le sais. D'ailleurs, je le suis que si tu l'es... Tu l'as toujours tellement été pour nous, pour moi...
- Merci Changbin, sans toi, sans Félix...
- Non Chan. Sans nous, tu aurais juste fait autrement, mais tu aurais réussi quand même. Parce que tu es capable de bien plus que tu ne penses.
- Je sais.
- Tu sais ?

Changbin se recula de son ami, les yeux brillants à son tour. Les paroles qu'ils avaient échangées sur ce ponton le fouettaient en plein visage et il regarda son ami avec hésitation, comme paralysé et submergé de bonheur par tous les non-dits dont cette pièce semblait être la délicieuse témoin.

- Je ne me vois peut-être pas comme vous me voyez, mais je me vois.

Félix ravala un sanglot d'une main devant sa bouche pendant que Changbin prenait à son tour son ami dans les bras, plus brutalement cette fois-ci. Les deux amis se tapèrent alors dans le dos et d'une seule voix, ils se mirent à ricaner. Changbin densifia la pièce de son rire si caractéristique et Félix laissa finalement quelques larmes de fierté parcourir sa constellation.

Chan le regarda par dessus l'épaule de son meilleur ami et il lui fit un clin d'œil, de ceux qui n'apparaissaient que lorsqu'il était saoul au point de se laisser convaincre par ses amis sur sa valeur. A part que cette fois-ci, Chan et ses amis étaient sobres et pourtant, ensemble, ils actèrent ce pacte qui les avait tant suivis dans leurs nuits d'ivresse et de joie.

Comme mus par la même idée, ils abandonnèrent leurs soupes et ils se servirent trois petits verres de soju. Ensemble, ils trinquèrent d'une seule voix :

- À la vie, à la mort.

- Demain c'est le grand jour...

Minho semblait encore plus silencieux que d'habitude et tout en nettoyant la pêche matinale à son côté, Chan pouvait sentir sa nervosité. C'était rare de le sentir si anxieux. Il fallait croire que sa nonchalance légendaire n'était finalement qu'une parade ou bien un exercice auquel il s'adonnait avec les inconnus. La vérité c'était que Minho était bien plus complexe qu'il y paraissait de même que Chan n'était pas que réserve et timidité. Ils étaient tous les deux des êtres délicats et uniques qui avaient su se croiser au moment ou sans le savoir, ils en avaient le plus besoin. Se complétant dans leurs incomplétudes, se délectant de leurs différences, apprenant à se jauger, à s'apprivoiser et surtout, à se comprendre.

- Oui, on dirait bien...

Les deux hommes ne se regardaient pas vraiment. L'un lavait et vidait les poissons pendant que l'autre les récupérait pour les écailler. La tension était palpable. Faite de tourments, d'inquiétudes et de questionnements qui ne cessaient de tourbillonner dans l'air les entourant pour rendre cette dernière, pour la première fois depuis leur périple amoureux, lourde et poisseuse.

- Tu sais Minho... Finalement on n'est pas si loin que ça, alors je me disais que si tu étais d'accord, je pourrais venir un week-end sur deux et peut-être que tu pourrais... Enfin qu'on pourrait trouver un moyen pour fermer le restaurant un vendredi ou un samedi, lundi, mardi... J'en sais rien... Je... Je me disais, que peut-être... Peut-être que si on le fermait un lundi sur deux par exemple alors tu pourrais venir aussi et que du coup...

Minho n'écaillait plus le poisson qu'il tenait auparavant dans sa main. Il avait déjà retiré ses gants et replacé sa casquette deux fois en quelques secondes. Chan lui faisait dos, concentré sur sa tâche tout en continuant de balancer maladroitement des idées qui leurs serviraient de solutions et sur lesquelles il planchait déjà depuis leur rencontre. À dire vrai, elles lui étaient même apparues dès qu'il avait aperçu cette photo le long du mur de son restaurant... rêvassant à ce que ce garçon avec ce lourd poisson avait pu devenir, déjà conquis par son air enjôleur et charismatique.

Chan se balançait maintenant d'un pied sur l'autre, continuant de vider le dernier poisson du filet matinal. Le soleil, timide ce matin, perlait en des rayons orangés fins et délicats qui se répercutaient sur le dos de son aimé et qui dévoilaient, à quiconque voulait bien regarder, les yeux brillants de larmes que le cuisiner tentait de contenir sans pourtant réussir à les dissimuler.

Sa gorge se noua alors en un terrible entrelacs fait de soulagement et d'apaisement. Malgré lui, Minho s'accroupit sur ses talons avant d'exploser dans un sanglot sonore dans ses mains faites de cornes et de son esprit fait d'une expérience perpetuelle d'abandon.

La vérité c'est que Minho s'attendait aujourd'hui à ce que Chan lui dise que les choses devaient s'arrêter là où elles avaient commencé, ici même... Et à dire vrai, il ne lui en aurait même pas voulu, car qui était-il pour prétendre à être auprès de quelqu'un comme Chan ?

Pour autant, son Chan se retourna avec surprise. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi son compagnon se sentait à ce point dévasté et l'intensification de ses larmes ne fit que l'inquiéter davantage. Il enleva alors avec vitesse ses gants avant de s'accroupir devant son amant, l'attrapant de ses bras puissants tout en nichant le visage de son cuisinier dans son cou. Minho laissa encore ses craintes ébrouer son corps durant de longues minutes supplémentaires avant que Chan finisse par lui parler de nouveau :

- Que se passe-t-il mon coeur ? Dis moi tout, ne laisse pas ce chagrin mourir en toi. Dis-moi, je suis là, tu n'es pas seul.

Son souffle sonna presque comme un murmure aux oreilles de Minho et ce dernier pleura de nouveau, serrant maintenant désespérément son aimé comme son torse. Son geste les fit basculer en arrière et Minho tomba sur les fesses tout en ne lâchant pas l'homme qui lui faisait corps. Ce dernier manqua de tomber sur son cadet et avant de s'échouer lamentablement contre lui, il réussit à s'installer sur ses cuisses, ajoutant une intimité qui leur était propre. Ce sentiment de sécurité qui naquit en Minho le fit sourire, finissant par le faire rire, des larmes encore plein les yeux.

Chan l'observa de toute sa vulnérabilité quand il essuya les gouttes salées de l'homme qu'il aimait avec le revers de sa manche qui s'imbiba de toutes ses craintes, les rendant tout à coup moins invasives.

Les rayons colorés du soleil s'échouèrent contre leurs profils et sans le savoir, ils furent pour tous absolument magnifiques. Comme un tout d'une puissance que rien ni personne n'aurait su ébranler et le silence qui accompagnait leur étreinte ne fit qu'ajouter à cette superbe.

À dire vrai, Minho ne pleurait pas seulement ses craintes ou son soulagement, il pleurait également la nouveauté, le changement, le sien... C'était sa première rencontre avec la stabilité, avec l'intimité, il les découvrait comme il se découvrait. Pour la première fois depuis le décès de ses grands-parents, il était le premier choix de quelqu'un. Quelqu'un l'avait priorisé, quelqu'un l'avait choisi et il fallait que ce soit cet homme. Celui qui le rendait aussi doux, aussi vulnérable et surtout, aussi fier de l'être.

- Je pensais... Je pensais que tu allais me dire que ça avait été sympa, mais que... tu vois ?

Chan le regarda de tout son amour et il ne put s'empêcher de sourire. Qu'il était beau son homme, son roi. Qu'il était beau lorsqu'il arrêtait de faire semblant de régner pour laisser la place à son vrai lui. Celui qui mourait de peur de ne jamais être choisi, celui qui craignait avec terreur l'incomplétude.

Son amant l'observa de nouveau avec complicité puis il lui retira sa casquette, laissant les longs cheveux de Minho s'échouer avec souplesse sur ses épaules. La lumière tangerine du soleil termina de rendre la scène irréelle, tel que Minho apparaissait toujours à Chan et d'un geste quasi mécanique, ce dernier mit en arrière sa chevelure avant de replacer sa casquette, comme pour le rassurer.

Minho en rit en un éclat magique, de cette mélodie cristalline qui avait rendu fou Chan dès la première la fois qu'il eut entendu. Comment pouvait-il être si sûr de lui et si vulnérable en même temps ? C'est ce que Chan se demanda quand il aperçut un nouveau rayon lumineux venir éclairer ses lèvres encore mouillées par ses larmes.

Comme pour le soigner, il en embrassa les contours et Minho en rit de nouveau. Chan se mit alors à l'embrasser du bout des lèvres sur tout son visage, sourire aux lèvres. D'abord ses yeux humides et rougis qui avaient arrêté de se déverser, puis ses joues rebondies par son rictus, enfin la commissure de ses lèvres lapines et plus que tout, cet arc de cupidon. Celui qui avait sonné le premier jour du reste de sa vie.

Minho lui attrapa le visage et vint déposer plus expressément ses lèvres sur les siennes. Leur baiser se fit doux, puis plus passionné. Ce baiser vint leur retranscrire toute la passion qui les animait et en cet instant, Minho comprit que même si ses doutes étaient valables dans leurs expressions, ils n'avaient pas lieu d'être ici, car Chan ne l'abandonnerait jamais. Il ne serait jamais abonné... plus jamais.

Car l'homme qu'il avait rencontré ce printemps serait celui de tous les suivants. Il n'était pas l'amour d'une nuit, d'une saison ou d'un été. Il était celui d'une vie.

De celui qui vous tiraille, qui vous pousse à pleurer quand vous ne pensiez plus être capable de le faire, de celui qui vous allonge sur le sol froid d'un hangar à poissons à 7 heures du matin et qui embrasse votre corps tout entier pour vous rassurer. De celui qui vous déshabille pour vous couvrir de sa chaleur pour ne jamais vous la retirer...

Chan était de ceux qui se montraient timides en société, mais qui vous rendaient fébrile et vulnérable au creux de leur étreinte. Car Chan était tellement plus que son paraître, tellement plus complexe, tellement plus intense. Pour Minho, Chan était le souffle du vent dans ses cheveux, la fraîcheur de la brise sur le lac très tôt le matin. Il était ce baiser volé alors qu'il riait, il était ces champignons brûlés ramassés ensemble en forêt, Chan était la rosée, la sienne.

Et à cet instant alors que Chan étreignait avec puissance et volupté son corps gainé, tout en l'embrassant de toute son âme, lui laissant entrevoir encore la vie entière qui les consumerait jusque tard dans leurs âges. Minho comprit enfin ce que son grand-père voulait dire de sa Florine, il comprit ce que la rosée signifiait, quelle était sa spécificité quand on l'avait trouvée. Il en savourait en cet instant toute la puissance, car, plus que tout en ce monde,


Elle rendait vivant.





Fin.


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J'aurais jamais pensé écrire du fluff et finalement c'est difficile de leur dire au revoir... j'avais envie d'écrire encore un ou deux chapitres et pourquoi pas un épilogue, mais honnêtement, ça aurait été de trop.

Cette fin m'est apparue si juste et spontanée, à la hauteur de leur relation qui m'a immensément transporté... J'espère qu'elle vous aura tout autant transporté que moi et que ce changement de thématique vous aura plu !

Du coup plutôt Minho ou Chan ?

Btw, il est littéralement 4 heures du matin mdr, donc je vous fait le mot de la fin demain les ami.es et on parle de nos préférences dans le mot de la fin, comme toujours <3.

Des bisous d'amour mes louves, loups,

M.

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