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Confessions matinales.


- Et voilà notre Champion national !
- On peut savoir où Monsieur a passé la nuit ?

Chan rentra dans la petite maison de location avec un sourire qu'il ne pouvait dissimuler ni même empêcher de fleurir au bord de ses lèvres. Il était rentré tôt, habillé de vêtements qui ne lui appartenaient pas et alors qu'il était persuadé de pouvoir discrètement se recoucher ou faire croire à ses amis qu'il était parti courir, il était évident que ces deux-là avaient eu miraculeusement envie de se lever quasiment aux aurores ce matin même.

- J'étais juste allé me balader.
- Dans son lit j'imagine ?

Pour une fois, Félix ne réprimanda pas son petit ami, bien curieux de voir comment le coureur allait se défendre alors même qu'il le regardait avec des yeux suppliants pour le sortir de ce mauvais pas. Félix leva les mains en un signe évident d'impartialité. Il voulait l'entendre lui aussi, il crevait d'impatience.

- Vu tes vêtements et ton lit impeccablement fait, j'imagine qu'il y a eu au moins une douche et...

Félix observa les joues de son ami s'empourprer et Chan se mit alors à sourire tout en regardant son bol de riz encore fumant et ses quelques épinards qui l'attendaient patiemment et que Changbin venait de lui servir. Félix termina sa phrase comme un secret dont ils étaient pourtant tous conscients :

- Et probablement bien plus...

Changbin sourit en biais, pas peu fier de son ami avant de capter l'essentiel pour lui. Il avait perdu. Ce dernier se retourna donc vers son petit ami pour prendre un air exagérément suppliant et déçu... Félix le toisa de toute sa hauteur avant de regarder de nouveau Chan, l'ignorant délibérément. Son sourire était satisfait et Félix semblait se pavaner comme un paon.

- On dirait bien que tu me dois de l'argent ma grenouille.
- Arrête de m'appeler comme ça, tu sais que je déteste.
- C'est précisément pour cette raison que je t'appelle comme ça, surtout en ces circonstances.

Changbin tapa dans le ventre de son compagnon et ce dernier explosa d'un rire guttural, la bouche pleine de riz qui lui brûlait à moitié le palais. Il couvrit sa bouche dont sortait quelques grains, toujours fier d'avoir réussi à doubler son tendre.

- C'est ridicule, vous partagez le même compte bancaire depuis des lustres.
- On sait, mais ça reste drôle.

Les deux amoureux avaient parlé d'une seule voix et ils se tapèrent dans les mains sans même se regarder avant de sceller leur pacte d'un baiser du bout des lèvres, captant enfin leurs pupilles rieuses de l'un, comme de l'autre. Chan ne pouvait qu'en être attendri et il n'eut même pas le temps de faire semblant d'en être offusqué que ses pensées se tournèrent vers les baisers passionnés auxquels il s'était adonné toute la nuit précédente avec le cuisinier... Il toucha du bout des doigts ses lippes encore rougies par les morsures que lui avait infligées avec délice son compagnon nocturne et, alors qu'il était perdu dans ses pensées, un sourire naturel et inconscient se mit à éclore sur ses lèvres, pour la troisième fois d'affilé.

Changbin et Félix l'observèrent, heureux de constater que Chan avait enfin su dépasser ses limites et qu'il semblait en être terriblement réjoui. Ils n'en avaient jamais douté, pour autant, ils s'étaient toujours demandé quand est-ce qu'il s'y autoriserait. Il semblerait que c'était maintenant le cas, et le voir aussi heureux sans même en avoir conscience les rendait à leur tour terriblement sensibles à son bonheur.

- Du coup vous avez baisé, ou alors... ?
- CHANGBIN !

Cette fois-ci, les deux amis s'étaient écriés en même temps et le concerné rit d'un rire si caractéristique, qu'il devenait iconique pour quiconque l'entendait pour la première fois. Il était de ceux qui trahissaient véritablement son hilarité.

Après cela, un silence confortable se fit et les trois amis se regardèrent alors avec complicité et l'absence de réponse de Chan parla pour lui... Finalement, il finit par s'attabler avec ses amis, et sans répondre à plus de questions ni même en recevoir davantage, il attrapa son bol de riz, un sourire niais encore figé sur un visage qui ne pouvait que traduire son profond bonheur. Chan se sentait enfin en vacances, la vérité c'est que cela allait bien au-delà. Chan se sentait pleinement heureux et ce sentiment-là, il ne l'avait plus éprouvé depuis bien longtemps.

Il ne pensait pas ici au plaisir parfois éprouvé, à la vivacité d'un moment joyeux ou de ce genre de choses qu'il pouvait parfois ressentir. Là, il s'agissait de quelque chose de bien différent... Il s'agissait d'une complétude... et ce non pas uniquement car, comme ils se l'étaient confiés très tôt ce matin ou très tard cette nuit, "ils allaient se donner une chance", mais parce que comme Changbin le sentait, Chan s'était écouté, il s'était sincèrement écouté.

Il n'avait pas laissé ses angoisses ou sa timidité prendre le dessus. Il n'avait pas laissé sa tête pleine de questions le guider ni même offrir à l'autre la possibilité de faire de lui ce qu'il voulait. Il avait été maître de lui et pleinement conscient de ses désirs et de ses limites. Alors, même si les quelques verres ingurgités l'avaient aidé, cela ne changeait rien à son état de fait ; Chan s'était priorisé et la conséquence de cette action était son bonheur, et ça, il ne le devait qu'à lui-même... Et au petit coup de pouce à peine dissimulé de ses meilleurs amis.

Minho et lui s'étaient croisés à des nombreuses reprises, mais cette fois-ci, ils avaient tous deux la conscience que ces rencontres n'étaient plus fortuites, même s'ils le savaient bien avant cela...

Lorsque Minho lui tendait le poisson matinal, Chan lui effleurait la main non sans un sourire et lorsque Chan courait, il s'arrêtait systématiquement sur ce ponton devenu le leur. Minho l'attendait toujours plus haut dans son hangar, un sourire en biais toujours cloué sur ses lèvres joueuses, avec la satisfaction de comprendre que même s'il avait parfois peur, Chan demeurait toujours là. Jour après jour. Matinée après matinée. Chan n'était pas et ne serait pas un homme de passage, il n'était pas un saisonnier, il était devenu l'homme d'un quotidien, le sien.

Durant leurs instants ensembles, Minho ne voulait surtout pas penser à son départ ni à l'organisation qui en suivrait car si quelque chose était certain, c'était qu'il ne se passerait plus de sa présence, il ne le voulait pas, jamais. Parce que si tout semblait parfois flou, Minho était sûr de lui. S'il ne tombait jamais amoureux c'est qu'il y avait une raison et que s'il tombait, alors c'était pour de bon. Corps et âme.

Félix et Changbin les voyaient de loin évoluer ensemble. Au fil du temps, l'attitude nonchalante et distante de Minho se transforma en rictus discrets et alors ses cheveux de plus en plus souvent détachés battaient le vent de leur complicité, Chan, lui, devenait de plus en plus entreprenant. Au fil des jours, Changbin avait vu, non sans fierté, son meilleur ami devenir la meilleure version de lui-même, celle que seuls lui et son compagnon connaissaient et il s'en sentait profondément heureux. La vérité, c'est qu'il se sentait même reconnaissant envers Minho. Sans le savoir, ce dernier lui avait apporté bien plus qu'une histoire d'amour. Il lui avait donné confiance en lui.

Ce matin, Minho avait proposé à Chan de venir pêcher avec lui et ce dernier avait accepté, extatique à l'idée de découvrir davantage l'univers de l'homme qui faisait son bonheur et maintenant, son quotidien. Ils s'étaient retrouvés à l'heure ou Chan se levait habituellement et le soleil commençait à peine à envisager de pointer le bout de son nez, les couvrant d'une demi-pénombre qui rendait le tout d'autant plus romantique.

Les grues sauvages, cachées dans les bosquets de bambous le long des berges, dormaient encore en protégeant leur nid et Chan fut heureux de constater qu'il pouvait à présent protéger le sien. Sur leur ponton, il se retourna vers le visage fait de miel de son amant et les cheveux qui lui tombaient toujours en cascade devant les yeux ne le rendaient que plus beau encore. Son profil était d'une telle finesse qu'aucun poème d'aucune langue n'aurait su lui rendre justice.

Minho détacha la corde de son maintien pendant que le Florine flottait sur une eau aussi calme que l'esprit de Chan à cet instant. Pour la première fois depuis longtemps, il n'avait pas eu besoin de courir ce matin. Tout était silencieux dans son esprit, effroyablement et délicieusement silencieux. Il était apaisé et en observant son amant charger la petite barque, il était sûr de ne jamais pouvoir un jour contempler à nouveau un si beau spectacle. Au fil des minutes, les couleurs du ciel commencèrent à se teinter de leurs dorures matinales et Chan eut envie de pleurer. Il éprouvait tellement de bonheur à cet instant qu'il ne savait comment le matérialiser et c'est là que ses lèvres bougèrent seules, comme animées par le poids de toute cette vision et de sa portée :

- Minho. Je crois que je t'aime.

Le silence continua pendant quelques instants encore et quand Minho eut fini sa tâche, le visage impassible, comme s'il n'avait rien entendu, il se tourna ses yeux sombres vers son amant. Une de ses mèches traversait encore son œil pour s'échouer jusque devant sa mâchoire et Chan en fut encore plus bouleversé qu'il ne l'était déjà. Ses paumes se mirent à picoter et son dos se raidit légèrement. Il anticipait autant qu'il se sentait surpris et confiant par sa confidence. Ses pensées étaient aussi claires que confuses et sans qu'il ne sache pourquoi, pour une fois, cela le rassura.

- Tu crois ? Parce que moi je suis sûr de t'aimer Chan.

Minho le regarda de toute la profondeur dont il était capable, comme en attente d'un quelque chose quand Chan traversa les quelques mètres qui les séparaient pour venir faire s'échouer ses lèvres contre les siennes. Le baiser fut brusque, presque violent et Chan laissa Minho, l'homme qui l'éprouvait tant, venir encadrer son visage de ses mains. Dans les bras l'un de l'autre, Minho n'était plus que sucre quand Chan se faisait roc. Leurs polarités s'inversaient pour trouver un équilibre qui leur était propre. Quand ils étaient séparés par une quelconque proximité physique, Minho le protégeait du monde extérieur quand Chan, lui, le protégeait de lui-même.

Leurs langues goûtèrent à la texture liquoreuse de leur symbiose et Minho était presque sûr de pouvoir mourir à cet instant tellement il se sentait chanceux. Dos au soleil qui se levait avec allégresse, il observa les rayons de ce dernier s'abattre avec grâce contre le visage laiteux de son amant alors que ce dernier plissait ses yeux de confort. À cet instant, Minho sut qu'il aurait pu abattre des villes entières pour le protéger de tous et pourtant, entre ses bras, il se sentait le plus vulnérable des deux... Mais n'était-ce pas cela l'amour, le véritable ? La capacité de se montrer tel que nous le faisons avec nul autre ?

Chan se recula un instant avant de souffler du bout de ses lèvres encore mouillées :

- Comment ça peut être si simple, si évident... Si rapide ?
- C'est parce que je crois que c'est ce qu'on ressent lorsqu'on est avec la bonne personne.

Chan l'observa de toute la minutie dont il était capable. Il repéra chaque grain de sa peau, chaque imperfection, chaque ridules. Il parcourut des yeux sa bouche si tentatrice puis son arc de cupidon qu'il pouvait enfin lécher sans craintes. Il termina sa course dans ses orbes félins pour finir d'acter ce que le village portait déjà en lui comme un secret.

- Je t'aime aussi Minho.

Les deux hommes se jaugèrent encore un instant, presque fugace cette fois-ci, et Chan ne put s'empêcher de laisser ses fossettes fleurir à l'angle de sa bouche tout en se reculant légèrement.

- Tu es de nouveau timide maintenant ?

Le plus réservé des deux tapa dans le bras de son amant et ce dernier rit de ce son si cristallin aux oreilles de Chan qu'il était certain que son rire finirait par le rendre fou. Il finit par le suivre dans son éclat et tous deux se sentirent bien heureux de rire ensemble de ce qui se construisait sous leurs yeux...

Ce matin, les grues s'étaient éveillées plus tôt qu'à l'accoutumé et ensemble, elles avaient observé avec complicité ce qu'elles savaient devenir éternel. Car tel ce couple d'oiseaux s'était trouvé pour toujours, Chan et Minho demeureraient à présent le devenir de chacun, qu'importe les difficultés. 


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C'est mon chapitre préféré (je pense haha) et pourtant il ne se passe pas grand chose... mais j'aime tellement incorporer "le décor" comme témoin et complice des personnages. 
Je crois que j'ai définitivement trouvé mon style d'écriture. 


J'espère que cela vous plait toujours autant. 
Des baisers mes fées, 
M. 

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