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Minho se releva de la banquette, forçant Chan à se lever à son tour. Il déboutonna le premier bouton du jean de son amant et tout alla d'un coup bien plus vite... Chan eut à peine le temps d'expirer son désir qu'il fut aussi nu que Minho qui avait maintenant inversé les rôles tout en éteignant d'une main confuse à tâtons la lumière de l'espace feutré. Seuls quelques rayons de la lune, filtrant à travers les rideaux, reflétaient leurs corps luisants des idées qui leur étaient propres et Chan aurait pu mourir face au corps qui lui faisait face. Jamais une personne ne lui avait semblé si désirable.

Ses clavicules, ses cuisses... c'en était trop. Il ne savait pas les aimer autant avant d'apercevoir celles-ci et pourtant il savait à l'instant où il avait posé les yeux dessus qu'elles deviendraient son obsession pour les années à venir. Malgré lui, même si un jour il n'en voudrait plus, il savait qu'elles viendraient se glisser dans tous ses plus sombres scénarios nocturnes car rien n'aurait pu rivaliser avec leur puissance.

C'était sans compter sur ses hanches, effroyablement musclées et dominatrices. Chan en fut si confus qu'il aurait pu pleurer tant l'instant lui semblait surréel. Il dut se rallonger en fixant le plafond un instant pour ne pas perdre pied et laisser ainsi la tension qui s'accumulait dans son membre tendu, s'évaporer légèrement.

Minho attrapa avec plus de douceur que dans leurs précédents gestes son menton avant de capter son regard avec plus d'intensité que Chan s'y attendait.

- Tu n'as pas l'air sûr Chan... on peut tout arrêter maintenant, si je ne t'entends pas me dire oui, alors je prendrais ça pour un non, et je peux t'assurer que cela ne changera rien entre nous.

Ses paroles si confiantes et réconfortantes lui avaient semblé avoir été soufflées comme un secret, comme si quelqu'un d'autre qu'eux auraient pu les entendre. Elles étaient presque murmurées, comme porteuses d'une symbolique qui les dépassait tous deux et dont jamais ils ne pourraient totalement saisir la puissance.

- Je me suis senti un peu confus tout à l'heure car je n'ai jamais couché avec quelqu'un... juste... juste comme ça.

Minho émit un rire plus franc tout en regardant avec avidité et presque prétention son partenaire, faisant consciemment s'entrechoquer leurs membres tendus qui contractèrent dû à la sensation divine qui leur était offerte. Chan serrait sa mâchoire, perdant davantage en sanité à chaque seconde qui passait.

- Je pense que tu n'as pas compris Chan. Je ne le montre peut-être pas comme Changbin ou comme Félix... Mais si tu m'acceptes ce soir, alors je te veux, je te veux tout entier.

Ce dernier embrassa sa joue tout en faisant se rencontrer de nouveau leurs sexes étirés. Il fit échouer ses lèvres quelque part sur sa mâchoire et Chan soupira de bien-être, tendu sous le corps d'un homme qu'il n'aurait même pas osé rêver avoir un jour contre lui.

- Je te veux pour moi, tout le temps, toujours, je ne laisserai plus jamais personne t'approcher sur le plan amoureux ou sexuel si tu viens à m'accepter Channie... Tu es à moi autant que je suis à toi. Je ne veux pas juste coucher avec toi, je veux te faire l'amour, je veux t'entendre murmurer mon prénom autant qu'hurler mon nom. Je veux faire de toi ma poupée autant que mon prédateur. Je te veux Chan, toi et toi seul.

Chan crut devenir fou en entendant les paroles de son partenaire. Jamais personne ne lui avait soufflé des mots aussi indécents qu'incandescents. Minho le rendait dingue. Il le sortait de sa zone de confort pour l'amener dans des tranchées qu'il n'aurait même pas un jour osé approcher. Il le voulait, putain, il en rêvait. Pas que pour cette nuit, pas que sur cette banquette, pas qu'en lui, il le voulait pour toujours, à ses côtés.

Chan attrapa sa nuque pour lier leurs bouches avec avidité avant de faire onduler leurs bassins l'un contre l'autre en attrapant sa hanche avec force. Cela surprit Minho, son aplomb et sa poigne n'avaient rien de timide, plus rien ne l'était et Minho découvrait un autre aspect de sa personnalité, de celle qui ne laissait plus de doutes quant à sa chute amoureuse. Il était en train de tomber, lourdement et profondément pour un homme qu'il connaissait à peine. Si Chan avait été sûr d'avoir eu un coup de foudre pour Minho, ce dernier découvrit à cet instant, en parcourant la bouche, la mâchoire, le cou, les clavicules de son amant combien il l'éprouvait, sans même en avoir eu la pleine conscience. Il terminait à cet instant de se rendre dépendant. Dépendant de sa timidité, de sa maladresse, de sa réserve, Chan le rendait aussi fou que calme. C'était là une délicieuse morsure faite d'ambivalence et de folie.

Minho descendit jusqu'au nombril de Chan qu'il embrassa du bout des lèvres avant de venir mordre le début de son pubis lui soutirant un son guttural qui s'échoua en cascade contre les murs remplis de secrets de ce restaurant devenu le témoin d'une scène qu'il n'avait jamais accueillie auparavant.
Chan se cambra comme un diable et Minho en profita pour venir glisser un bras avec force l'aidant à placer d'une traite son sexe entièrement tendu dans sa bouche si fine et délicate. Chan en glapit de surprise. Il fut si submergé par les émotions et les sensations qu'il dut se contenir de tout son être pour ne pas venir en l'instant. La salive de Minho se faisait si douce sur son membre et la sensation d'aspiration était si divine que Chan n'était pas sûr un jour de pouvoir s'en remettre. Jamais une telle vague de passion ne l'avait submergé. À cet instant, il était aussi dominant que chiffon, et rien n'aurait pu le faire redescendre du nuage sur lequel Minho l'avait placé dès leur premier échange.

Minho le prenait si bien, si profondément, si entier dans sa gorge qu'il aurait pu arracher le cuir de la banquette tant ses ongles s'y accrochaient pour ne pas perdre pied. C'était trop de sensation, trop de pression sur ses bourses avec lesquelles Minho jouait habilement. C'était trop d'ancrage derrière son dos pour tenir sa hanche et l'enfoncer toujours plus profondément dans sa bouche. Il ne pourrait pas se retenir, il le remplissait si bien...

Il prévint Minho d'un glapissement proche d'une supplique qui l'aurait gêné habituellement, mais qui ne fit qu'accentuer la passion que mettait Minho dans ses profonds allers-retours. Chan releva légèrement la tête pour capter son regard et quand Minho réussit tout de même à sourire en biais tout en s'enfonçant encore plus, tout en ayant parfaitement compris, ce fut trop pour lui. Leurs yeux s'ancrèrent l'un en l'autre et Chan ne fut plus qu'un corps pris de spasmes furieux se déversant dans le réceptacle de tous ses fantasmes. Il ne pouvait plus penser de manière rationnelle et la sensation qui lui foudroya le corps quand Minho l'avala en même temps qu'il l'aspirait termina de le rendre fou.

Sa cambrure se fit moins prononcée et Minho attrapa ses hanches pour terminer d'avaler ce qu'il restait de son amant pendant que ses cheveux défaits caressaient en des mouvements lascifs ses cuisses encore contractées. Ces derniers avaient été totalement relâchés pendant qu'il exerçait ses mouvements et sa casquette ne fut plus qu'un lointain souvenir. La cage thoracique de Chan se souleva avec plus de régularité et il termina de retrouver un rythme quasi normal bien qu'encore pris par la fureur de son plaisir. Il fit remonter lascivement Minho contre lui et ce dernier vint vers lui en rabattant ses cheveux en arrière d'une manière qui ne le rendait que plus désirable. Ce mouvement termina d'achever l'orgasme foudroyant de Chan.

Son septum brillait sous les éclats de la lune et Chan n'avait plus rien à faire de qui ou de que ce soit. Même sa pudeur s'était évaporée. Il était hypnotisé. Minho s'assit sur son bassin quand il accrocha avec vitesse et habitude ses cheveux en un chignon bas qui tenait à peine en place. Il semblait si nonchalant alors qu'il était pourtant en réalité tout autre... Si attentif, si doux. C'était cette dualité qui rendait Chan totalement fou, c'était ce clivage qui le rendait accro.

Il observa son amant de toute sa hauteur et sa peau à la couleur du miel le remplit d'une gourmandise qu'il ne s'était jamais connue. Il attrapa Minho par le dos pour se relever et les mettre torse contre torse et son vis-à-vis gémit en sentant son membre dressé contre le ventre dur et sculpté de Chan. La sensation était divine et Chan se fit un brin joueur. Alors qu'il embrassait de nouveau Minho en l'attrapant fermement par la nuque, il mut lentement son torse et ses hanches en des vagues liquoreuses qui fit vrombir son partenaire, frottant ainsi ses muscles tout contre son membre tendu, prêt à se déverser à tout instant. Chan savait parfaitement ce qu'il faisait et il rit dans la bouche de Minho qui, lui, se perdait dans ses gémissements. Il était presque provocateur en cet instant, faisant de Minho ce qu'il avait fait de lui quelques poignées de secondes auparavant, l'objet de toutes ses suppliques.

Ce dernier ne pouvait plus tenir non plus, voir son amant prendre autant de plaisir avait été une jouissance tout autre qui ne faisait qu'aggraver la tension qui le maintenait au bord d'un gouffre, le leur.

Minho se cambra de tout son corps en laissant sa tête s'échouer en arrière, et comme jamais il ne l'avait fait avec ses partenaires, il laissa Chan guider ses hanches de ses mains expertes enfin de satisfaire cette friction qui ne pouvait plus durer ou qui, au contraire, ne devait sous aucun prétexte cesser. Minho s'accrocha vainement à ses épaules de ses bras tendus et la lune se refléta sur son corps hâlé dont des gouttes de sueur perlaient pour mourir entre leurs corps. Chan en suivit une qui s'échoua de sa tempe à sa pomme d'Adam. Le voir ainsi le rendit presque de nouveau dur et Chan se mit à embrasser ses tétons foncés qui se faisaient aussi durs que son membre pouvait l'être. Minho avait la bouche à demi ouverte des gémissements qui en sortaient et cela combla la pièce d'une luxure qui aurait fait rougir n'importe qui.

Chan accéléra la cadence de ses mouvements de mains sur les hanches fines de son amant, le forçant presque à se frotter plus fort, plus intensément, presque brutalement. Il le voyait perdre pied, il le voyait se tordre, se tendre... quand ce dernier fut pris de soubresauts incontrôlables avant de se déverser entre leurs corps liés. Ses cris faits du tissu d'une pure jouissance étaient divins à l'écoute et sa cambrure rendit Chan aussi fébrile qu'il l'avait toujours été à ses côtés.

Minho reprit son souffle avec difficulté avant de finir par se coller contre le torse de Chan en se redressant. Il apposa son corps tout contre le sien et Chan vint l'embrasser de toute son âme. Comme si aucun lendemain ne pouvait les atteindre. Chan avait fini de fondre pour le cuisinier quand Minho venait de terminer d'être définitivement conquis et les regards langoureux qu'ils s'échangèrent n'auraient pu témoigner du contraire.

Quand leurs bouches se séparèrent, Chan et Minho restèrent un long moment en silence à se contempler avec pour seul témoin de leur secret silencieux les rayons de la lune qui venaient se répercuter contre leurs corps nus et luisants d'un amour naissant.

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Minho le découvrait sous un nouveau prisme, sous le voile de la nuit quand Chan, lui, se dévoilait enfin tel qu'il était réellement. Réservé, hésitant, mais également fougueux et visiblement capable de bien plus qu'il ne pensait pouvoir. Leur échange dura encore un long moment avant que Minho finisse par rompre avec délice ce dernier d'un baiser à l'angle de la bouche de son nouveau, il l'espérait, petit ami..

Il murmura, presque comme s'il s'apprêtait à les sortir d'un rêve et qu'il en avait peur :

- On devrait peut-être s'essuyer rapidement et...

Minho se fit plus timide, plus insouciant, ce trait surpris Chan qui se mit à sourire à son tour. Où était passé ses longs regards langoureux et son assurance habituelle ?

- Et peut-être qu'on devrait rentrer chez toi, se doucher, puis aller se coucher ?

Minho le regarda de toute sa vulnérabilité et Chan comprit quelque chose d'ici élémentaire et pourtant de si difficile à saisir. Ce n'était pas parce que Minho semblait sûr de lui qu'il l'était dans tous les domaines, et ce n'était pas parce que lui se sentait socialement en difficultés, qu'il l'était partout ailleurs. Car ce soir-là, alors même que Minho semblait presque trembler de cette réponse, Chan lui, se sentit plus puissant qu'il n'ait jamais été.

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Toujours les deux mains sur le téléphone, n'est-ce pas ?
Le virage à gauche a été radical... !

Qui avait dit que Chan était si timide que cela 😈 ?