🌚II - Vase🌝
🔥18h09
On arrive dans la boutique en question, elle se trouve dans le centre commerciale de Magnolia. On a dû prendre le bus et ça m'a étonné mais tous les petits vieux parlaient à Miss PQ. Sûrement parce qu'à eux aussi, ils leur manquent une case.
— Quel est ce délicieux parfum !
Un petit bonhomme aux cheveux orange carotte vient se planter devant Miss PQ et commence à la renifler.
Elle lui donne un coup pied qui le fait tomber en arrière.
— Respectez mon espace de sécurité ! Je suis une personne fragile cardiaquement parlant !
Une jeune femme blonde qui ressemble à un mannequin sortit des magazines s'approche de nous.
— Veuillez excuser mon père, il se fait vieux. En quoi puis-je vous aider ?
— Vous tournez une pub ?
questionne Miss PQ.
— Euh, non...
— Je sais pas... vous jouez pas dans la pub de Monsieur propre ?
Je mets mon poing devant ma bouche pour dissimuler mon rire.
— Non... mais je vais le prendre comme un compliment.
— Bon allez, dis-lui ce que tu es venue chercher, dis-je.
— Euh alors, elle sort son téléphone et le tourne vers la fille, je cherche ce vase.
— Oh, vous avez de la chance il en reste un.
Elle s'arrête et nous désigne le vase. Je sais pas pourquoi elle en fait tout un plat, il ressemble pas à grand chose, mais en même temps quand elle m'a dit qu'il coûtait vingt euros, ça m'a étonné.
— Alors, il faut que j'aille vérifier le prix au comptoir... Attendez un instant.
— Eh, t'as de l'argent au moins ? je demande discrètement.
— Euh... hehe... comment dire...
— T'es sérieuse ? Tu sais que c'est moi qui ai payé la dernière fois ?
— Je t'ai pas demandé de me le payer ! Je vais... J'ai une chute de tension.
Elle s'assoit sur le tabouret qui se trouve derrière elle et se cogne la tête aux étagères où sont posés des vases. Évidemment, elle en fait tomber un.
Les étagères ne l'aiment pas on dirait.
Je ferme les yeux de frustration. La blonde revient précipitamment et constate avec effroi que Miss PQ a
cassé un truc.
— Mais vous pouvez pas
faire attention ! s'écrie t-elle
en la foudroyant du regard.
— J'me sens pas bien...
— Arrêtez votre cinéma vous venez de casser un vase ! Il ne coûte pas cher mais vous devez le repayer !
Je soupire.
— Écoutez, elle se sent pas bien et elle a pas d'argent. En fait, elle est un peu toc toc vous comprenez et... essayé-je d'expliquer.
— N'essayez pas de trouver des excuses ! Si elle n'a pas d'argent vous n'avez qu'à payer ! Sinon j'appelle la police !
— Oh on se calme... Bon euh... On peut s'arranger non ? je réponds en faisant mon sourire qui tue.
Elle me dévisage.
— Tu crois vraiment
qu'un gamin comme toi va m'amadouer mon gars ?
Les mecs comme toi je les collectionne alors...
— Voyons Jenny !
Qu'est-ce qui se passe ?
Il y a comme un parfum de frustration ici, intervient le petit bonhomme orange.
— Papa... Cette fille vient de casser quelque chose et elle n'a pas d'argent.
— Eh bien appelle la police, comme ça ces jeunes gens ne pourront plus se défiler.
— Attendez vous êtes sérieux là ?
— Monsieur Piles...
Je vais vomir.
— Si elle vomit dans le magasin j'appelle le président !
— Putain... Bon y coûte combien votre vase ?
— Trente neuf euros quatre-vingt dix-neuf.
— — — —
🌟18h37
— Papillon de lumières !
Pa-Pa-Pa-Pa-Papillon de lumières !
Les applaudissements et les cris hystériques retentissent dans la salle quand tout à coup un glaçon se pose sur ma tête et...
— FROID ! hurlé-je en me relevant.
— Oh dieu du ciel !
Je cligne plusieurs fois des yeux et regarde autour de moi.
Plus de vase... Je crois que c'est chez moi mais des fois j'ai du mal à reconnaître.
Tout à coup, une vieille apparaît devant ma tête.
— Chérie, est-ce que tu vas bien ?!
Ah non c'est ma mère lol.
— C'est bon laisse la respirer...
Elle s'est juste cognée comme d'habitude, soupire mon père.
— Attends, pose le doucement ! s'écrie mon frère.
Je fronce les sourcils et tourne la tête vers la table de la salle à manger.
Un inconnu avec des cheveux roses est en train de poser une carte sur le château de mon frère.
— Un intrus ! Je savais que c'était un rêve ! m'affolé-je en le pointant du doigt.
L'intrus se retourne et il s'avère que c'est juste Monsieur Piles.
— Le vase ! crié-je en ouvrant grand les yeux.
— Oui j'ai bien remarqué que tu as cassé mon vase petite ingrate. Mais je te pardonne parce que ce charmant garçon t'as ramenée ici, dit ma mère en me faisant un clin d'œil.
— C'est quoi le rapport entre Monsieur Piles et le vase ?
je demande en plissant les yeux.
— Oh rien rien.
Je fronce les sourcils tandis que celui-ci rigole puis se lève.
— Bon maintenant que t'es réveillée je peux y aller...
— Tu peux rester pour manger garçon. On te doit bien ça, lui dit mon père.
— Papa ! Ça va pas d'inviter des gens que tu connais pas à manger chez nous ?! Et si c'était un tueur en série ?
— Il ne t'aurait pas ramené
ici si c'était un tueur en série idiote. Il est bien trop cool
pour toi en plus, rétorque mon frère.
— Ferme-la sale asticot, s'il est si cool que ça t'as qu'à aller vivre avec lui !
Il lui fait un regard implorant.
— Je veux pas quitter mes parents mais tu peux au moins manger ici ?
Monsieur Piles lui sourit et lui ébouriffe les cheveux.
— Je reviendrais si tu veux, mais là, ma mère va me
frapper si je ne rentre pas.
— Oh...
— Mais c'est un canular titanesque ? Pourquoi tu fais la petite victime comme ça ?
Il cache sa vrai nature !
dis-je à Monsieur Piles.
— Ton frère est moins bizarre que toi, Miss PQ.
— C'est quoi ces surnoms idiots ? C'est comme ça que les jeunes s'appellent maintenant ? s'étonne mon père.
— Bon Lucy, raccompagne-le
à la porte chérie. Encore merci jeune homme !
Il rit et récupère sa veste à l'entrée.
— C'est normal Madame, bonne soirée.
— Il est polie en plus !
C'est parfait !
Je fais la moue et me lève en traînant des pieds pour lui ouvrir la porte. Il sort sur le palier et se tourne vers moi.
— Je peux savoir ce qui
s'est passé après ma baisse
de tension ? Tu es un extraterrestre qui a fait
des expériences sur moi
en m'endormant ?
Il s'esclaffe et secoue la tête.
— Tu as cassé un vase que
j'ai du repayer pour que la blondasse n'appelle pas la police... Après tu as dit des trucs chelous de papillon j'sais pas quoi et tu t'es évanouie.
Vu que tu te réveillais pas j'ai pris ton téléphone, qui a pas de code au passage, et j'ai appelé ta mère. Elle m'a donné ton adresse et je t'ai ramenée chez toi.
Je fais la grimace.
Cette limace m'a bien aidée
pour le coup...
— Je suis désolée...
J'avais oublié que j'avais
pas d'argent hehe, et ça m'arrive souvent d'avoir
des chutes de tension.
— T'as un problème avec les étagères aussi.
Je souris.
— C'est vrai... Je suis sûre que la nation des étagères est contre moi.
Il rigole.
— Tu sais que je t'ai payé plus de truc à toi qu'à ma propre copine, alors que je te connais même pas.
— On se connaît maintenant Monsieur Piles.
— Natsu.
— Quoi ?
— Mon prénom c'est Natsu.
Pas Monsieur Piles.
— Ok Monsieur Piles, moi c'est Lucy !
— Ta mère me l'a dit.
Je fais la moue.
— Elle a pas dit que j'avais une collection de chaussons crottes au moins ? Oups je viens de dévoiler mon secret. Je t'ordonne de faire comme
si tu n'avais rien entendu.
Il rigole à nouveau et pose sa main sur ma tête.
— Elle m'a juste dit que t'étais bizarre mais ça je l'avais déjà remarqué. Allez bonne nuit Miss PQ.
— Mauvaise nuit Monsieur Piles. Euh... Attends.
Il se retourne.
— Tu l'as payé combien ?
Le vase ?
— Quarante. C'est bon tu m'as fait rire alors j'te l'offre.
— Je te rembourserai quand même parce que je suis une personne digne de ce nom !
— Donc, on se reverra, déclare-t-il en souriant.
— Bah techniquement si je dois te rembourser oui... Je te ferais parvenir un goéland voyageur.
Je l'entends rire à nouveau puis le regarde s'éloigner de mon allée.
Quelle cruche maintenant je vais devoir le rembourser alors que je suis douée en rien... En plus c'est la rentrée dans deux jours.
Je referme la porte et retourne m'affaler sur le canapé. Mes parents me fixent bizarrement.
— Quoi ? J'ai une crotte de nez ?
— Je suis tellement fière
de toi ma fille !
— Ah bon ? Bah je laisserai ma morve couler plus souvent...
— Mais non Lucy ! Je parle de ce charmant jeune homme !
— Quel charmant jeune homme ?
— Mais le garçon aux cheveux roses pardi !
— Oh lui... Charmant je sais pas mais bref quoi ?
— Comment ça ?! Mais raconte nous tout ! Ça fait combien de temps ?
— Quoi ? Je suis enceinte ?
Je comprends plus rien...
— Quoi ?! T'es enceinte ?! s'affole mon père.
— Bah à part si on m'a fécondée in vitro pendant mon sommeil euh... non.
— Roh Lucy... Tu ne peux pas être sérieuse une minute ? Je te demande depuis combien de temps tu sors avec ce garçon.
— Ahhh... Non on sort pas ensemble. On s'est rencontrés dans un rayon de fourniture scolaire et je lui ai balancé un cahier sur la tête haha.
Ils me dévisagent.
— Donc il t'a ramenée ici mais vous ne sortez pas ensemble ?!
— Bah non... Comme si j'avais que ça à faire...
— Mais chérie... Tu as dix-sept ans... Et ce garçon est particulièrement séduisant ! Bon sens ma fille ne me dit pas que tu ne le trouves pas beau !
— Beau ? Mais c'est une limace...
Ma mère fait une tête indéchiffrable et mon père secoue la tête d'un air grave.
— — — —
🔥19h16
— J'suis rentré ! annoncé-je.
— Ta mère est à son cours de poterie, me répond mon père.
— Je me demande vraiment pourquoi elle fait ça...
— On est deux. Mais au
moins le calme règne pendant une heure et demi.
— Ayaa papa...
Je vais dire à maman que t'as dit ça ! lui dit Wendy.
— Fais ça et je lui dis que
tu as cassé son collier.
Je soupire.
— Bon je monte.
À plus les gamins.
— Tu vas voir qui c'est le gamin, lance mon père.
Je monte dans ma chambre et m'assois sur mon lit en sortant mon téléphone. Kagura m'a appelé six fois. Je soupire, et la rappelle.
— Natsu ! Ça fait trois heures que j'essaie de t'appeler ! Qu'est-ce que tu faisais !
— Je dormais.
— Arrête de mentir, Jellal m'a dit que tu avais raccompagné une fille chez elle !
— Déjà arrête de crier, et t'as pas à t'inquiéter pour ça, elle m'intéresse pas cette fille.
— Ah bon ? Alors pourquoi tu l'as ramené chez elle ?! Et pourquoi tu me dis que tu dormais ?!
— Pour que t'évites de me faire ce cirque. Et je l'ai ramenée chez elle parce qu'elle faisait pitié.
— Elle est jolie ?
Oui, assez.
— Non.
— Ok... Alors ça va. Mais réponds-moi quand je t'appelle.
— J'avais pas regardé.
— Bon, tu peux venir chez moi ?
Comment la quitter gentiment ? J'en peux plus, elle est encore pire que les autres.
— Euh... Non, ma mère veut pas que je sorte.
— Pourquoi ?
— Parce que...
J'ai cassé... son vase.
— Ah...
J'avais envie de te voir...
— On s'est vus hier.
— Oui mais...
J'ai besoin d'affection.
On sait tous les deux que tu veux plus que de l'affection...
— Bon écoute Kagura euh...
— Mon père arrive j'dois raccrocher.
Je n'ai pas le temps de finir qu'elle raccroche.
— Merde...
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1949 mots
The suiiite les bitch !
J'espère que vous avez ris, pleurer, sauter de joie et...
Nan j'rigole mdrrrr.
🗝🦋Love You🦋🗝
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