🌚Bonus 3 - Partie un🌝
🌟Samedi 31 décembre
20h48
— Alors... t'es lesbienne ? me demande la femme à barbe à côté de moi.
Elle me fait très peur, elle se rapproche de plus en plus de moi depuis qu'on m'a jetée
dans cette cellule de garde à vu. En plus, elle pue.
Je me bouche le nez et secoue la tête.
— Moi non plus, j'aime les hommes, les vrais ! C'est encore mieux quand ils te frappent au lit !
Je déglutis difficilement et me leve du banc en pierre pour aller me coller aux barreaux.
— Par pitié père noël, si tu m'as envoyé ici avec le père fouettard parce que je n'ai pas été sage je suis désolée, c'est vrai que des fois j'ai énervé des gens, j'ai été ingrate, j'ai
fait des bêtises et j'ai accusé d'autres personnes, mais je ne mérite pas ça ! pleuré-je en essayant de passer ma tête à travers les barreaux.
— J'ai déjà essayé le suicide,
ça ne marche pas ma fille, m'informe la femme à barbe.
— POURQUOI JE NE SUIS PAS LA FEMME LA PLUS MAIGRE DU MONDE ?! me lamenté-je.
— Toi aussi tu es désespérée
et ta vie ne rime plus à rien ? Ça fait tellement longtemps qu'un homme ne m'a pas touché... des toiles d'araignées sont venus squatter mon vagin, déclare la femme à barbe avant de cracher un gros molard au sol.
— NATSU ! AU SEEEECOOOUUUURS !
— C'est quoi « Natsu », un animal ? Moi j'ai un lézard domestique, il
s'appelle Snoopdog. M'pose pas d'questions j'croyais qu'c'tait un chien au départ !
Je me tourne vers elle et l'imagine avec une salopette, des bottes en caoutchouc et
une tige de paille au coin de la bouche.
— Tu es une fermière ?
— POUAH NON ! J'ai l'air d'une paysanne moi ?!
Je secoue vivement la tête.
— Naah, j'suis camionneuse cocotte.
Je fais la grimace avant
qu'une question existentielle
ne me traverse l'esprit.
— Est-ce que ton mari est un camionneur ?
— J'AI PAS DE MARI SALOPE ! JE SUIS SEULE ! TU COMPRENDS ÇA !?
— Oui ! Pardon !
— Alors ce Natsu ? C'est quoi comme bestiaux ?
— Je dirais qu'il se rapproche d'un mix entre un chimpanzé et un flamant rose...
— Ah ouais ? Bizarre la chose !
— C'est un garçon, rectifié-je.
— Ah, un mâle. Et du coup il a des poils où des plumes ?
— C'est un garçon, répété-je.
— Oui ça j'bien compris, attends, un vrai garçon ?! Un humain ?!
— Bah... oui. C'est mon petit-ami.
Elle s'étrangle et se lève en hurlant à la mort. Puis elle commence à se débattre dans le vide en poussant des cris animal. Je crois qu'elle fait une sévère crise de « je suis seule à jamais et je déteste les gens en couple ».
• • •
— Mais alors qu'est-ce que tu en fais en taule ma pauv' Lucette ? me questionne la femme à barbe. Elle a pété
une durite en se frappant la tête contre un mur, puis elle s'est calmée et s'est rassise
bien sagement. Du coup je suis retournée m'asseoir parce que j'avais vraiment très mal aux jambes. J'ai une mauvaise circulation.
— Comment tu sais que je m'appelle Lucy ?!
— Bah j'savais po, pourquoi ?
— T'as dit « Lucette ».
— C'est une expression, t'es née de la dernière pluie ma pauv'.
— Non je crois pas... enfin la dernière pluie c'était Mardi et je ne suis pas née Mardi sinon je serais vraiment jeune !
Elle commence à mâcher exagérément un chewing-gum invisible et hoche la tête d'un air philosophique.
— J'vois, moi jm'appelle Bérangère, enchantée, arrtou, crache-t-elle.
— Moi Lucy, arrtou, je réponds en agrémentant ma réplique d'un crachat.
Elle sourit d'un air étrange et me fait un clin d'œil.
— Raconte-moi tout Blondie, t'es arrivée là comment ?
— Toi d'abord.
— J'ai écrasé des gilets jaunes.
— Ah ouais ? Trop classe ! m'exclamé-je.
— Si on veut, moi tu m'soûles jt'écrase, y'a pas de Macron démission. M'en ballek, arrtou.
— Je comprends plus rien...
— Fourmi sans conviction, moi j'me plains po. J'ai un toit et d'la bonne bouffe dans ma gamelle, faut po s'plaindre pour rien Blondie.
— D'accord...
— Ouais, arrtou, à mort les gilets jaunes.
— Ils t'ont fait quoi en fait les gilets ? Tu les trouves pas esthétique ?
— Laisse tomber. Raconte ton histoire cocotte j'ai pas tout mon temps.
Après avoir dit ça, elle se met à rire. Elle a un rire d'asthmatique en réel manque d'oxygène.
— T'as compris lo blague ?
Jt'e dis j'ai pas tout mon temps mais on est en gardav HA-HA-HA-HA !
— Oui, mais je veux pas mourir sur une chaise électrique, donc je préfère ne pas faire d'humour noir,
les légumes pourraient me foudroyer de leur châtiment divin...
Elle arrête complètement de rire et me donne une claque sur la cuisse. Je sursaute.
— Allez r'conte, entre toi, moi, et les murs d'cette cellule !
— Oui... alors... hum... ça a commencé...
*nuage de fumé apparaît et nous ramène quelques heures plus tôt, afin de comprendre comment Lucy en est arrivé là*
— MAKES ME FEEL LIKE A DANGEROUS WOMANNN !
— Arrête de crier Lucy je déconne pas j'écoute c'que dit le GPS, râle Natsu.
— Fouuuu, mais t'es chiant ! Je peux jamais chanter avec toi ! Gros chiant caca !
— Quelle insulte, tu me blesses.
— Tais-toi ! Sale plouc !
— T'as qu'à me quitter si je suis un plouc.
— NON ! JAMAIS ! JE T'EMPORTERAI DANS
MA TOMBE !
— On risque d'être serrer...
— C'est pas grave, on sera mort hihi.
Nous sommes en route pour l'université d'Erza. Ils font une fête étudiante pour le nouvel an, et on a décidé de tous se retrouver là-bas. Meldy n'est pas venue parce qu'elle fête le nouvel an avec ses cousins chaque année.
— Natsu ! Regarde le panneau !
— Quoi ? Je conduis là.
— Y'a écrit « Aire d'autoprout » hahahaha.
— Tu mens.
— Je te jure que y'avait écrit ça ! C'est une aire pour moi ! En plus j'ai envie de faire pipi depuis tout à l'heure !
— Encore ? Mais on s'est déjà arrêté y'a une heure...
— Désolée, j'ai vidé ton YOP...
Tu crois que je vais faire pipi du YOP à la framboise du coup ?
— Attends pause, t'as vidé mon YOP ?!
— Non, qu'est-ce que tu racontes ? dis-je innocemment.
— Lucy putain...
— Mais je t'aime tu sais ?
Il roule des yeux puis sourit.
— T'es vraiment une manipulatrice. Si les gens savaient à quel point t'es intelligente sous tes airs de débarqué de Neptune...
— Je viens de Neptune tu crois ? Je préfère Saturne... attends, t'as dit que j'étais intelligente là ?! Non !
Redis-le que je l'enregistre ! VITE ! REDIS-LE ! m'excité-je en pointant mon dictaphone sous son nez.
— Quoi ? Que t'es in-...compétente ?
Je fronce les sourcils et le frappe.
— TU ES INUTILE !
— Comme toi.
— Prout !
— Toujours cette répartie incroyable Lucy tu m'épates !
— NON ! L'AIRE D'AUTOPROUT !
ARRÊTE TOI !
Il fronce les sourcils et pesteen voyant qu'on est à quelques mètres de la sortie. Je tire sur le volant pour qu'il se décale et on manque de se prendre le camion sur la voie d'à côté.
— PUTAIN ! T'ES DÉBILE OU QUOI ?! me hurle Natsu en mettant son clignotant avec rage pour sortir.
Je grimace et m'enfonce dans mon siège.
— NE FAIS PLUS JAMAIS
ÇA ! ON A FAILLI MOURIR À CAUSE DE TOI IDIOTE !
— ARRÊTE DE CRIER ! SI
JE FAISAIS PIPI SUR TON SIÈGE TU AURAIS PAS ÉTÉ CONTENT !
— MAIS J'ALLAIS SORTIR POURQUOI TU TOUCHES
LE VOLANT ! T'ES CONNE OU QUOI ?! s'égosille-t-il en
se garant devant la station Total.
— BAH OUI TU SAVAIS PAS ! TU ME LE DIS TOUS LES JOURS ! crié-je en sortant de la voiture. Je claque la portière et fonce dans le magasin pour trouver les toilettes. Je sais que je suis en tort mais quand il est énervé il en fait toujours des tonnes, et il ne se rend pas compte qu'il est blessant à force.
• • •
Je ressors des toilettes avec honte. J'ai essuyé mes larmes avec du papier toilette et maintenant je suis toute rouge.
En plus mon pipi ne s'est pas libéré, tout ça pour rien. Saleté de vessie. Si ça se trouve une patate invisible m'a ordonné
de toucher le volant pour que Natsu me hurle dessus... les légumes ont trop de pouvoirs. Snif.
— Tu vas où comme ça ?
Je lève les yeux vers Natsu et me cache le visage. Je ne sais jamais quoi dire après une dispute, même si elle est bête.
— T'as pleuré ?
Je secoue la tête alors il m'oblige à enlever mes mains. Il affiche un regard coupable et me caresse les joues, j'aime bien quand il fait ça.
— Désolé... mais j'ai eu peur sur le coup, arrête de faire les choses sans réfléchir.
Je fais la moue et hoche la tête. Il me prend dans ses bras et m'embrasse le front.
— Mon pipi n'a pas voulu sortir... chuchoté-je.
Il rit doucement et passe sa main dans mes cheveux.
— Sûrement une carotte
qui a décidé de t'emmerder
en bloquant ta vessie...
— Oh, tu crois ?! Mais oui
c'est logique en fait !
Il rit à nouveau.
— T'es irrécupérable, bon maintenant qu'on est là, tu veux acheter un truc ?
Je hoche la tête.
— J'ai ultra faim ! On peut prendre des Pringles ? Et des M&M's ?
— Tu trouves pas que ça va pas vraiment ensemble là ?
— Bah... non.
— Bon prends ce que tu veux.
• • •
Je pose la nourriture devant la personne du comptoir et pointe les Oreos du doigt.
— Regarde Natsu, ils sont tout noirs !
Il ouvre la bouche mais le caissier Total me devance.
— ÇA VOUS DÉRANGE QU'ILS SOIENT NOIRS ?!
Je fronce les sourcils en même temps que Natsu et secoue la tête.
— Bah non mais c'est bizarre... pourquoi vous me criez dessus ? C'est méchant de crier sur les gens.
— MAIS... J'Y CROIS PAS ! ELLE TIENT DES PROPOS RACISTES ET EN PLUS C'EST MOI LE MÉCHANT.
— Eh, arrête de crier déjà, elle a rien dit de raciste, on parle de gâteau là, intervient Natsu.
— AH ! VOUS NIEZ EN PLUS !
— Mais... vous êtes contrôlés par les courgettes ? Faites du yoga chez Tanti-Yo ça devrait vous détendre...
— AH NOUS Y VOILA !
ELLE ME TRAITE DE FOU PARCE QUE JE CROIS
QUE LE RACISME EXISTE ENCORE !
— Bon Lucy, on se casse là viens, me dit Natsu en me tirant par le bras.
— NON ATTEND ! IL ME CRIE DESSUS, JE VAIS ME BATTRE POUR SAVOIR QUI A RAISON ! décrété-je en saisissant la boîte de tic tac
qui se trouve sous mes yeux.
Tout le monde a arrêté ce qu'il était en train de faire pour nous regarder.
— Non, eh ! me gronde Natsu alors que j'ouvre la boîte.
Je ne l'écoute pas et commence à canarder le caissier de Tic Tac. Il dit « aïe » à chaque fois qu'il s'en reçoit une puis finit par sortir une matraque.
— Eh ! C'est de la triche ça !
— CARL ! APPELLE LA POLICE ! ELLE A COMMIS PLUSIEURS DÉLITS EN QUELQUES MINUTES !
— Moi ?! Mais je suis gentille ! C'est vous le méchant !
— Allô ? Police ? Oui, on a un problème...
— Lucy, on se taille là, vite, m'ordonne Natsu.
— PAS SI VITE ! ILS ESSAIENT DE S'ENFUIR !SI VOUS BOUGEZ JE VOUS TIRE DESSUS ! nous menace
le caissier en pointant sa matraque vers moi.
— Tu veux que j'te frappe ou quoi ? s'énerve Natsu en se rapprochant du comptoir.
— VOILÀ QUE SON COMPLICE ME MENACE ! CARL ! SIGNALE-LE !
VITE JE SUIS EN DANGER ! MESDAMES ET MESSIEURS ÉVACUEZ !
— Oui, elle a aussi un complice, il vient de menacer mon collègue, bien faites vite, termine le vieux collègue du fou qui nous accuse.
Les gens restent tous à nous regarder avec une mine incompréhensive. Je crois que j'ai la même tête de paumée de la vie d'ailleurs. Mais que pasa ?
• • •
Je me bouche les oreilles alors que Natsu est en train de s'énerver avec les justiciers
du peuple (la police pour les non-initiés).
Je n'aime pas quand Natsu s'énerve avec d'autres gens, mais c'est encore pire s'ils s'énervent avec des héros qui sauvent des vies !
— NATSU ! STOP ! ILS NE
TE SAUVERONT JAMAIS SINON ! je hurle.
Les deux policiers et Natsu se tournent vers moi.
— C'est pas le moment Lucy, c'est sérieux là.
— Mais... tu t'énerves contre des justiciers !
— La plupart du temps ils mettent des PV ou font la circulation, alors n'exagère rien.
— Ok, on les embarque, décrète le policier moustachu.
— Mais vous rigolez là ?! Vraiment c'est pas possible d'être aussi incompétent ! Ce type fait de fausse accusations et c'est nous que vous embarquez ! s'emporte Natsu.
— Pas de discussions jeune homme. Trop c'est trop. Et calmez-vous parce que sinon c'est agression verbale contre les forces de l'ordre et vous allez prendre plus qu'une nuit de garde à vue.
J'ouvre grand la bouche en même temps que lui.
— UNE NUIT DE GARDE À VUE ?! MAIS C'EST LE NOUVEL AN ! MES COPINES M'ATTENDENT MONSIEUR MOUSTACHE VOUS POUVEZ PAS ME FAIRE ÇA ! JE VOUS JURE QUE JE VAIS SÛREMENT ADORER CES OREOS NOIRS ! ET PUIS LÀ BOÎTE DE TIC TAC JE VAIS LA REPAYER ! SVP, SVP, SVP ! supplié-je en me jetant à leur pied.
— Désolé ma p'tite demoiselle mais il faut que votre petit-ami se calme, et l'infraction a été commise par vous donc je vous embarque tous les deux.
Mon menton se met à
trembler tandis que les larmes commencent à dévaler mes joues.
— NON PAR PIIITIIÉ, PAS
LÀ PRISON, LEÏLO VA ME TUER ! JE VOUS EN PRIE ! VOUS NE CONNAISSEZ PAS MES PARENTS ! VOUS VOUS TIRIEZ UNE BALLE SI VOTRE PÈRE VOUS RÉPÉTAIT TOUS LES JOURS « NAMASTÉ » et « PAIX ET AMOUR » et...
— Mon père est mort, me dit le policier au gros ventre.
Je me tais et grimace.
— Oups. Pardon. Il était gentil ?
— Lucy. Monte dans cette voiture, m'ordonne Natsu en me tirant par le bras.
— Je vous trouve bien violent mon garçon.
— Bah oui allez-y, rajoutez « violence conjugale » sur ma longue liste de délit infondés, ironise Natsu.
— Non il est pas violent Monsieur, et il est gentil en général, oui je dis en général parce que des fois pfiou, mais bon y faut pas lui en vouloir, des fois son rôle de chef des légumes prend le dessus je crois, déblatéré-je alors qu'on nous emmène au poste.
— Vous êtes bien bavarde pour une personne qu'on envoie en garde à vue, vous me semblez presque trop innocente.
— Mais vous comprenez pas qu'elle a des réflexes d'enfant dans sa tête ? C'est pour ça qu'elle a lancé ces Tic Tac sans réfléchir. Y'a aucune raison de la mettre en garde à vue.
— C'est la procédure jeune homme.
• • •
— Bien, vous récupérerez
vos effets personnels à la
fin de votre garde à vue,
vous serez dans des cellules séparées.
Je continue de pleurer sans écouter la bonne femme qui ne peut pas comprendre ce que j'endure. Je suis une gentille personne qui essaie de sauver la planète des légumes dans l'ombre, et voilà comment on me remercie, on me met en cage comme une criminelle à cause d'Oreo et de Tic tac.
— Nonnnn, Natsu ne me laisse pas seule !
— On a pas le choix Lucy, ça fait mille fois que j'essaie d'expliquer la situation et ils s'en foutent. J'ai demandé à appeler les parents. T'inquiète pas. Au pire, tu passeras une mauvaise nuit, ok ?
— IL GÂCHE MON NOUVEL AN AVEC NOS AMIS ! IL ME SÉPARE DE TOI ! ET JE DOIS DONNER MES AFFAIRES !
— Calmez-vous si vous ne voulez pas aggravez votre cas jeune fille.
Je me mords fortement la lèvre et lui tire la langue
alors qu'elle commence à m'emmener et confie Natsu
à un de ses collègues.
— NATSU ! SI JE MEURS, SAUVE LA PLANÈTE À MA PLACE !
___________________
2608 mots
Hello, sorry I' m late, la suite de ce bonus viendra demain !
La bizeee.
⌚️Love You⌚️
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro