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« Quand je dis que ça fait mal, cela signifie que je peux le supporter »
                                                              
                                                      - killua

⭐️

« Kim Taehyung !! », venait de gronder à nouveau l'homme à la carrure imposante.

Cet homme plutôt grand aux cheveux aussi noirs que ceux de son fils, et aux traits tirés se trouvait à l'autre bout d'une grande table de la salle à manger, chez lui.

Il était agacé, légèrement en colère mais surtout triste de faire face à cette même situation qui persistait depuis plusieurs années maintenant.

« Présent ! », répondait son fils à l'autre bout de la table, un rictus pendu à ses lèvres et un visage hautain.

« Tu vas finir cette assiette ! », fit-il d'un ton dur.

« Je n'ai pas faim », clama simplement son interlocuteur.

Minho avait soufflé pour la troisième fois en seulement une minute, avant de pousser violemment sa chaise en arrière et de se lever. Ses doigts bagués s'enroulaient dans sa longue chevelure ébène, et une veine poussait à vue d'œil au milieu de son front.

Il ne savait plus quoi faire, ça faisait déjà trois jours qu'il n'avait pas vu son fils avaler quelque chose en dehors des litres, et des litres d'eau qu'il s'envoyait dans le gosier ou encore ces malheureux yaourts à boire goût fraise qui restaient la seule chose pour laquelle il pouvait le voir s'extasier.

Sa rage l'emportant, il avait donné un coup dans sa propre assiette qui s'était renversée sur le sol, effrayant au passage son propre fils ainsi que quelques-uns des employés de maison qui assistaient tous les matins à la même scène.

Il s'était ensuite mis à marcher afin de sortir de cette pièce, pour ne pas que son garçon voit les larmes qui s'étaient échappées de ses orbes malgré son obstination à ne pas les laisser couler.

Longeant le couloir sombre et vide qui le menait à sa chambre, il ne cessait de ressasser dans sa tête sa vie d'avant. Cette vie qu'il ne cesserait de regretter amèrement.

Avant qu'il ne franchisse la porte de sa chambre, il avait senti la présence de son fils à l'autre bout du couloir.

Il l'avait regardé un instant, cherchant sur son faciès, cette expression qu'il arborait toujours avant la mort de son époux. Mais Taehyung n'était plus le même, le sourire qu'il affichait en ce moment n'avait rien à voir avec celui d'avant, celui-ci était forcé, hypocrite et donnait envie de le prendre en pitié. Son père voyait en lui comme un mal inexprimé, une chose qu'il cherchait à comprendre depuis deux ans mais qui lui échappait et ça le blessait un peu plus chaque jour.

« Je vais au bureau », venait-il le prévenir.

« Mmh », Minho s'était contenté de souffler avant de presser la poignée de sa porte dans le but de s'enfermer pour petit un moment.

Mais juste à ce moment-là, son fils fit ce qu'il faisait à chaque fois, comme pour alléger sa conscience.

« Tu sais que je ne le fais pas exprès, hein appa ? »

« Je sais »

Et d'un coup, Minho entra définitivement dans sa chambre.

Cette fois, Taehyung senti bien que son père était à bout, alors il n'insista pas et se dirigea vers la sortie de leur grand manoir, les mains en poche, la tête relevée et le regard sombre.



« ... »


« Taehyung ça va être la troisième fois que tu vires une assistante en même pas deux mois !! »

Jin venait d'entrer en trombe dans le bureau du jeune patron.

« Tu pourrais frapper avant ! », grogna le concerné.

« Oh la ferme et tu pourrais répondre à mes messages aussi! Ne compte pas sur moi pour te trouver une nouvelle secrétaire. »

« Je t'avais dit que c'était toi et personne d'autre, juste toi ! »

« Oh arrête, ça ne va pas recommencer, j'ai été promu par ton père à mon propre service, celui dont je rêvais... tu peux comprendre non, c'était mon but ultime de diriger la section cosmétiques de la marque, et toi tu fais juste un caprice pour me garder accroché à toi ! »

« Je ne fais confiance à personne ! », Taehyung haussa le ton.

« Et ça me touche que mon meilleur ami me voue une confiance sans limite mais ça ne justifie pas que tu fasses vivre un enfer à ces gens qui cherchent juste un boulot et une sphère où évoluer. Tu penses à l'image que tu donnes de toi, qu'est-ce que tu deviens Tae ! », Jin posa ses mains sur le bureau qui était la seule chose qui les séparait l'un de l'autre avant de planter son regard coléreux dans celui arrogant de son ami.

« J'en ai rien à foutre de l'image qu'ils ont de moi d'accord, si tu ne veux plus travailler avec moi ce n'est pas grave je vais me gérer tout seul, maintenant laisse-moi !! »

« Tu vas devenir le grand patron dans quelques mois, tu as d'autres chats à fouetter que d'organiser ton emploi du temps. Tu sais au moins ce que ça signifie, il faut préparer les dossiers, les réunions, les voyages d'affaires, organiser tes rendez-vous, les grandes rencontres, tout ça en t'apportant régulièrement ton précieux yaourt à la fraise à la con!! »

Jin faisait les cent pas, Taehyung le regardait, connaissant très bien son meilleur ami, il savait qu'il allait céder.

« Bon ok j'organise tout pour cette semaine mais après tu te débrouilles !! »

Taehyung se contenta de sourire.

Toujours ce sourire faux mais qui voulait simplement dire qu'il était satisfait de ce qu'il entendait.

Jin prit la porte non sans un quelconque signe d'affection, cela signifiait un magnifique doigt d'honneur et une insulte, le tout avec le sourire.

« Connard ! »

« Je te retourne le compliment », souffla le noiraud avant que la porte ne se referme et qu'il ne se retrouve seul dans son grand bureau.

Parfois dans ces moments de doute, ceux qu'ils n'arrivaient pas à combler par manque d'occupation, son esprit divergeait vers cette photo. Celle qui avait pris la poussière et qui n'avait pas bougé du meuble dans le coin de son bureau, à côté d'une porte qui menait à sa salle de repos personnel.

Cette photo qui semblait être la seule trace d'un moment de sa vie où Taehyung avait eu un sourire franc et sincère. Il devait avoir huit ans et comme tous les ans, Minho le maquillait en lapin et Junghwan lui faisait des œufs de pâques maison. Cette année-là, il n'avait pas pu attendre que la photo soit prise, il avait déjà mangé une bonne partie de son butin, ce qui explique ses lèvres couvertes de chocolat.

Quand il avait commencé son stage dans la société familiale, Junghwan lui avait offert ce cadre et cette photo en lui précisant que ça avait été l'un de leur meilleur souvenir en famille, et en y repensant, Taehyung se fit la réflexion que c'était en fait son préféré.

Il avait ses deux pères présents, la chasse aux œufs avait été plus que fructueuse et ses parents avaient joué avec lui toute la journée en lui rappelant à quel point ils l'aimaient, il n'y avait pas de meilleur souvenir pour lui bien que son enfance ait été rempli de nombreux moments similaires.

Mais se souvenir de tout ça, c'était aussi se rappeler que son père n'était plus là, et ça, ça le mettait dans une rage qu'il tentait de canaliser depuis sa brutale disparition, il y a deux ans maintenant.







« ... »







Ji-Eun avait toujours su que quelque chose avait totalement changé dans le comportement de son fils la première fois que celui-ci avait cuisiné son premier dîner tout seul, comme un grand.

Il venait d'avoir onze ans.

Une sorte de décalage s'était alors créée entre la façon dont elle pensait qu'il se comporterait une fois ado et l'attitude qu'il avait réellement adoptée à ce moment-là.

Jungkook avait commencé à s'émerveiller pour la moindre petite broutille, comme s'il s'était forcé à revêtir une personnalité qui de toute manière ne collait pas avec le personnage.

Il était devenu délicat.

D'une délicatesse à en faire peur.

Il cherchait la signification des mots, des expressions, des comportements. Il voulait toujours tout comprendre, l'assimiler à sa façon et ne voir que le bon côté des choses.

Il lui donnait l'impression qu'il se faisait volontairement passer pour quelqu'un de naïf, mais ce n'était pas le cas.

Et ça, elle avait fini par le comprendre.

Elle l'avait compris quand les plats de Jungkook s'étaient révélés être de plus en plus uniques, à mesure qu'il grandissait. Sa façon de cuisiner était tout simplement à couper le souffle, c'était un art, c'est comme ça qu'elle voyait les choses.

Les personnes qui avaient pu goûter ses mets avaient fini par comprendre que ce domaine lui était prédestinée et que bien qu'il soit reconnu comme doué dans de nombreux domaines, la cuisine restait celui dans lequel il semblait transcender avec une certaine réalité.

La cuisine était la réponse à l'abandon.

La délicatesse, l'innocence ou encore la pureté sont autant de choses qui faisaient de lui l'être que Ji-Eun s'était jurée de protéger. Et si ça avait été difficile à comprendre pour elle, c'est tout simplement parce que pendant un bon moment elle s'était fiée à l'enfant aux allures dominantes qu'elle avait élevée avant le départ de son ex-époux.

Elle était donc devenue plus méfiante, parce que pour elle Jungkook ressemblait à une bombe à retardement, à quelqu'un qui avait accepté son mal et qui s'était laissé façonner par ça. Elle s'en était voulue de ne pas pouvoir en faire plus, de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il voulait plus jeune : un père.

Elle savait qu'il était désormais fragile, que la cuisine comblait quelque chose chez lui et que pour ça il avait besoin de revêtir cette personnalité tendre et affectueuse. Il n'était plus le même qu'avant, mais il restait Jungkook, son unique enfant qu'elle s'était mise à surprotéger, parce que sa nouvelle personnalité attirait toute sorte de malades.

Et après un unième repas cuisiné par son précieux, celui-ci lui avait bien fait comprendre que c'était désormais elle et lui contre le reste du monde.

Elle savait que les choses seraient difficiles, surtout qu'après que son garçon ait été diagnostiqué hpi, ça avait un peu empiré.

( hpi = haut potentiel intellectuel, des gens ayant un QI plus élevé que la moyenne )

Son oncle avait clamé que Jungkook avait besoin d'une figure masculine, paternelle. Il y avait vu sa poule aux œufs d'or, quelqu'un qu'il pourrait manipuler à ses fins. Malheureusement pour lui, Ji-Eun avait décidé qu'elle mènerait le combat seule, pour le bien-être de son fils, quitte à se tuer à la tâche.

Elle avait bossé dur pour que Jungkook intègre la même école privée que Jimin et son frère. Elle avait veillé à ce qu'il ne manque de rien même si ça devait signifier qu'elle se néglige parfois, mais elle y était parvenue.

Jungkook était un beau jeune homme accompli, son fils, son bien le plus précieux.

Et elle allait encore l'aider, plus qu'en ce moment-même elle était assise en face de l'homme le plus apprécié, le plus craint et le plus respecté de la ville.

Elle scrutait le bureau qu'elle avait vu il y a longtemps déjà, mais pas pour les mêmes raisons.

« Jeon Jungkook, né le 1er septembre 2003 à Busan et diplômé de l'académie royale de cuisine de Seoul, voici son dossier complet monsieur »

La jeune assistante s'inclina avant de quitter définitivement le bureau.

« Ji-Eun ça fait tellement longtemps, je suis désolé de ne - », l'homme se fit couper par la femme qui posa une main sur la sienne.

« Je te comprends Minho, comment je peux t'en vouloir après ce que tu as dû vivre. »

L'homme serra la main amicale que lui tendait la femme avant de la lâcher et de se couvrir le visage de ses deux mains, puis de soupirer. Ça se voyait qu'il était tiraillé et sérieusement atteint par la situation.

« C'est vraiment important pour moi tu sais. Et ça tombe bien que ton fils soit aussi jeune, il n'a qu'un an d'écart avec le mien. Taehyung a été interné plus d'une fois pour malnutrition, il se nourrit de liquides protéinés. Il vomit ce qu'il mange quand on le force, et ne consomme rien volontairement. »

Ji-Eun voyait bien qu'il n'y avait pas que ça, mais elle ne savait pas si c'était approprié de demander. L'homme reprit alors :

« J'ai fait venir des cuisiniers étrangers, je l'ai fait voyager pour goûter à de nouvelles choses, ça n'a jamais abouti. Je l'ai même forcé à intégrer une institution pour les gens avec ce genre de problème, mais ils n'ont rien pu faire. Ils disent qu'il s'agit d'un caprice, que c'est lui qui se l'inflige mais moi tout ce que je fais c'est regarder mon fils mourir à petit feu. Il rit à peine, même quand il sourit, on dirait qu'il ment. La personne qu'il est aujourd'hui est tellement différente du garçon d'il y a deux ans »

En présence d'une vieille amie, Minho s'était permis de se laisser aller, quelques larmes lui échappèrent et il s'empressa de les essuyer avant de fixer la femme en face de lui avec les yeux fatigués et rougis.

                                       

« Alors, est-ce que tu penses que tu peux m'aider ? »








.-.





Coucou ☺️
Voici le 1er chapitre officiel
Un 1er avis sur les personnages?

Les phrases en en-tête ont toujours un rapport avec le chapitre et attendez vous à avoir des recettes détaillées dans certains chaps ( la cuisine étant une autre de mes passions 🤫😅)...

Merci de me lire et n'hésitez pas à commenter 🙃...

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