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Logbook#3 Hongjoong & Mingi


Hongjoong sortit du bar dans lequel il avait joué de ses talents d'acteur dans un jeu de cartes. En feignant d'avoir deux pièces d'or, il en avait remporté dix fois plus. Raisonnable, il avait quitté la partie avant de s'attirer les foudres des perdants. Il le savait bien, lorsqu'un homme gagnait trop, on le soupçonnait de tricherie et ça ne se finissait pas mieux que pour le pauvre fauché. Il s'inquiétait un peu pour son compagnon, qui avait décidé de choisir un autre endroit pour tenter sa chance.

Les mains dans les poches, il décida de se balader un peu dans les chemins de terre irréguliers de la ville. C'était probablement un comble pour un homme de son « espèce », mais Hongjoong n'était jamais venu sur l'île des Pirates.


Originaire de la province Ouest de l'Atride, son père l'avait trouvé trop frêle pour les champs. La coutume des familles nombreuses étant d'envoyer un enfant à l'armée, il avait donc été tout désigné, un peu comme un sacrifice surmontable pour conserver une bonne place dans la société. De son côté, cela arrangeait bien Hongjoong. La marine l'intéressait bien plus que l'agriculture, et du haut de ses 10 ans, il se sentait un peu rebelle de quitter sa famille.

Ayant obtenu le droit d'entrer à l'école militaire après son apprentissage de mousse, il y avait rencontré Mingi, son camarade de chambre et futur ami. Peu après leur arrivée sur leur nouveau navire en tant que Capitaine et lieutenant, la marine les avait lancés en une mission suicide contre une alliance de pirates. Ils avaient été coulés, et l'un des équipages ennemis les avait recrutés de force. A choisir entre la vie de pirate et la mort, Mingi et lui avaient préféré les pirates, temporairement pensaient-ils.

Hongjoong n'avait eu aucun scrupule envers sa famille quand il avait embrassé cette vie de « faux pirate ». Son père ne l'avait jamais respecté. Il n'allait pas se laisser atteindre par le mépris résultant de cette décision. Considéré comme mort par son père, sa famille l'ignora dès lors avec un aplomb forçant le respect. Non, ce qui l'avait blessé en revanche, c'était le dégoût dont témoignaient les marines à leur égard, quand les deux rescapés avaient enfin réussi à les rejoindre. 

Dès lors, ils n'avaient plus eu d'autres solutions de carrière que de se faire réellement pirates.


Hongjoong s'arrêta à la limite d'un attroupement. Ils formaient un cercle large autour de deux hommes, le sabre à la main, enchaînant les parades. A gauche était tendu un drapeau du Cirque Cyan. La dextérité et l'agilité des deux jeunes hommes étaient impressionnantes, et Hongjoong, qui n'avait jamais pu apprécier ce genre de spectacle, regretta de ne pas pouvoir se présenter au cirque. Il n'avait pas assez d'argent pour se le permettre. Enfin, au moins toute cette histoire lui permettrait de cocher l'un de ses souhaits avant de mourir, celui de voir Soleï.


A la fin de la prestation, Hongjoong jeta une pièce dans le chapeau que présentait l'homme aux cheveux noirs et rouges, qui le remercia d'un grand sourire innocent tandis que son adversaire aux cheveux gris hochait plus sobrement la tête.

La foule se dissipa et Hongjoong suivit le mouvement. Les lampes à huile et la musique donnaient une atmosphère étonnamment chaleureuse aux rues, distrayant le touriste naïf. Hongjoong remercia ses réflexes lorsqu'une main incompétente tenta de lui faire les poches. Le jeune garçon tordit son poignet pour tenter de se libérer mais Hongjoong tint bon. Sa musculature avait bien changé depuis ses 10 ans, quand il arrivait à peine à soulever la faux pour récolter les champs, pensa-t-il soudainement. Après avoir resserré sa prise jusqu'à voir son voleur grimacer, Hongjoong le relâcha. Il fila dans la foule sans demander son reste.

Hongjoong étudia sa tenue. Qu'est-ce qui avait bien pu le désigner comme cible pour un larcin ? Il faisait toujours aussi peine à voir, avec son pansement de fortune, ses pieds nus (il avait préféré jeter sa botte) et ses vêtements rapiécés. Il n'allait pas pouvoir y remédier ce soir, et secoua la tête avant de reprendre sa marche, plus attentif à sa bourse.



— Hey, comment allez-vous aujourd'hui ?

Mingi grogna en se roulant en boule. Tous ses membres lui hurlaient leur souffrance, mais il était décidé à ne pas lâcher son butin.

— Tranquille, répondit le chef de ses agresseurs. On s'amuse un peu.

— Je vois ça. Tout le monde n'a pas l'air en très bon état de ton côté non plus. Si vous voulez bien faire la queue, que je m'occupe du cas le plus grave d'abord...

— Retourne-toi et pars. Il va bien, on a bientôt fini.

— Et tes parents, Igor ?, reprit la première voix plus froidement.

— Il n'est pas d'ici, ce n'est pas l'un de tes protégés.

Un silence lourd de désapprobation lui répondit.

— C'est bon, il n'a rien !, insista l'assaillant qui l'avait acculé au sol. Juste quelques égratignures...

— C'est à moi d'en juger, Igor.

Le dit-Igor claqua la langue d'agacement, et Mingi sentit soudain l'atmosphère s'alléger. Il ouvrit un œil prudent, pour apercevoir les quatre hommes qui l'avaient coincé s'éloigner en clopinant. Il songea avec une certaine fierté que pour un combat aussi inégal, il s'était bien débrouillé. Son champ de vision fut soudain occupé par un long manteau rouge vif et un pantalon noir.

— Bonsoir, dit doucement son sauveur. Vous êtes conscient ?

Mingi hocha la tête en refermant l'œil, la langue douloureuse. Il se l'était mordu pendant le dernier assaut, et aurait pu jurer qu'il en avait avalé un petit bout.

— Bien. Je suis médecin, je m'appelle Yunho, continua-t-il d'une voix plus monocorde. Vous avez l'air bien mal en point...

Mingi réussit à se redresser et ouvrit enfin les yeux. Il détailla son sauveur : des cheveux châtains ondulés, des yeux foncés, marrons ou noirs, il ne pouvait le dire, et un manteau ROUGE ! Il devait faire mal aux yeux en pleine journée, tellement il était vif ! Il haussa les épaules en retenant une grimace de douleur : il avait déjà vu plus original après tout, pas besoin de s'attarder là-dessus...

Yunho palpa ses côtes et il gémit de douleur.

— Je ne crois pas que ce soit cassé. Vous avez eu de la chance...

— Vous aviez l'air de vous connaître..., cracha Mingi d'un ton accusateur.

Le médecin eut le bon goût de paraitre légèrement embarrassé.

— Ah... En effet. Je soigne ses parents la plupart du temps... Je l'ai plus ou moins menacé de..., toussota Yunho, de les rendre malades s'il n'arrêtait pas de battre des gens sous mes yeux... C'est redoutablement efficace, sur lui...

— Vous faîtes ça souvent ?, demanda Mingi.

Comme Yunho ne répondait pas, il ajouta :

— Menacer les parents d'un type pour le maîtriser ?

Yunho hocha machinalement la tête, sans écouter son interlocuteur. Il avait l'air concentré sur l'évaluation des blessures et du remède le plus adapté. Décidé, il sortit un pot de pommade de sa sacoche.

— Qu'est-ce que c'est que ça ?, s'écria Mingi, méfiant.

— Une pommade de ma composition. Vos hématomes auront disparu dans la journée de demain si vous en mettez maintenant et en vous levant, répondit-il d'une voix monotone et désintéressée, pressé d'appliquer la substance sur sa joue.

Mingi attrapa le poignet de Yunho en fronçant les sourcils.

— Je ne me considère pas comme quelqu'un de si naïf. Et je ne veux pas de traitement, si c'est réellement ce que vous offrez.

Yunho sursauta, comme s'il venait de se réveiller, et plongea son regard dans celui de Mingi. Un agréable frisson remonta alors le long de la nuque de Mingi, un frisson qu'il ne pouvait s'empêcher de rechercher à tous moments, celui qui apparaissait lorsqu'il défiait quelqu'un, lorsque malgré son apparente faiblesse, il maintenait sa position, affirmait son opinion. Dans ces moments, même lorsqu'il savait qu'il ne s'en sortirait pas seul, il se sentait profondément vivant et audacieux. Il pencha la tête sur le côté et avec un sourire en coin plein d'assurance, il ne détourna pas les yeux et ajouta :

— Je vous remercie de m'avoir sorti de là. Mais maintenant, je n'ai plus besoin de vos services.

Mingi sortit quelques pièces de sa poche, et les lui tendit.

— Ça ne vaut probablement pas une vie... Quoique la perdre ne soit probablement pas la pire chose qu'il puisse m'arriver. Mais vous n'aurez pas plus, et je vous demanderai de me laisser tranquille.

Yunho était plus immobile qu'une statue de pierre, et Mingi retourna l'autre main de son interlocuteur pour le forcer à prendre les pièces, avant de se relever avec difficulté. Il remonta la ruelle, et jeta un dernier regard au médecin, qui avait baissé les yeux sur les quelques pièces qu'il lui avait donné. Il paraissait si choqué que Mingi s'inquiéta un instant, mais il haussa finalement les épaules et remonta la rue de terre battue vers le centre de Soleï, les mains dans les poches pour protéger ses gains.



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Deux rencontres ont eu lieu dans ce chapitre, avez-vous trouvé la deuxième ? XD
Les autres apparaîtront bientôt ! ;-)

Ce travail est aussi disponible, sous le même nom, sur mon compte AO3. J'en suis l'unique auteure.

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