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Logbook#20 : Mingi


Cette fois-ci, c'était un plus gros morceau. Mingi savait que le navire de croisière Le Tempête, d'apparence calme, l'était bien trop pour qu'il ne soit pas conscient de leur présence. Le pont était vide de tous plaisanciers mais remplis de gardes et marins vacants à leurs occupations, et si les canons n'étaient pas encore sortis, ils n'allaient pas tarder à être poussés dans les ouvertures de la coque pour tenter de les dissuader d'attaquer.

Mingi avait hâte. Il s'était encore pris la tête avec Raven, qu'il avait surpris en train de fixer le chien d'un air sombre alors qu'elle était de corvée d'épluchages. Elle s'était vexée de son manque de confiance en elle. Puis Seonghwa s'était énervé, avec le soutien de Raven, quand Mingi avait demandé à Yunho de la surveiller à titre préventif. Dans les deux cas, ils se plaignait de l'arrivée du médecin dans la cuisine, et Mingi trouvait ce point commun plutôt ironique.

Mingi n'aimait pas vraiment l'ironie. Au prix de terribles efforts, il avait essayé de rester ouvert et sympathique, quoique ferme. Hongjoong l'avait rouspété pour son aura froide et menaçante, lui reprochant de ne pas se faire aimer de l'équipage. Le Second avait bien eu envie de lui renvoyer l'accusation dans la face, mais il n'avait toujours pas trouvé le bon angle d'attaque pour débuter cette conversation. Et si Hongjoong ne demandait qu'à s'améliorer et travaillait comme un fou pour atteindre son objectif, il se braquait dès qu'on lui renvoyait le reproche. Non, ça n'avait pas été le bon moment, et Mingi était assez fier de s'être retenu.

Mais en attendant, il était en rage. Une énergie bouillonnante l'agitait et il ne demandait vraiment qu'à s'en décharger.

Une trompette retentit sur le navire ennemi et Mingi sourit. Les canons apparurent par les sabords, et Hongjoong abaissa sa lame en criant. L'équipage du ATEEZ, déjà prêt au combat, mit feu aux mèches des canons. La visée était approximative, deux boulets tombèrent à l'eau et le dernier défonça le bastingage envoyant plusieurs gardes à la mer ou à la mort.

Le bruit des canons ennemis résonna alors, et Mingi sentit l'équipage retenir son souffle. Malgré son expérience et sa volonté, lui aussi craignait l'impact. Il se força à respirer, et à regarder les boulets voler entre les voiles, couper un cordage, et s'enfoncer dans l'eau avec un bruit retentissant. Une voile flottait maintenant au vent, mais les dégâts portés par cette salve s'arrêtaient là.

Aussitôt, un nouveau tir de canon de leur part. Le ATEEZ s'approchait du Tempête, et leur position serait bientôt difficile à défendre. Il fallait agir vite.

Avec la voile détachée, ils avaient perdu de la vitesse. Une peur familière et désagréable s'installa dans l'estomac de Mingi, le plombant. Ils devaient se rapprocher plus, plus vite. Leur tribord était parfaitement exposé.

Il se retourna vers Yeosang, pour le voir sourire avec fierté, un bras levé en signe d'approbation vers la mâture. Wooyoung cria à nouveau et toutes les voiles furent tournées avec force pour être parallèles au vent. Le ATEEZ perdit instantanément de la vitesse. Mingi aperçut San descendre de vergues en vergues avec une agilité incroyable, et récupérer la corde coupée de la voile.

La salve de boulets ennemies chuta dans l'eau devant le ATEEZ tandis que ce dernier se décalait vers le tribord du Tempête.

Yeosang allait l'interpeler mais Mingi avait compris.

— A bâbord, tous à bâbord !

L'équipage s'exécuta, abandonnant docilement les canons. Yeosang hocha la tête avec un sourire quand Mingi se retourna vers lui, et Mingi lui tapota l'épaule avant de se placer lui aussi à bâbord. La voile détachée fut rapidement sécurisée et le vent tira à nouveau le ATEEZ, jusqu'à ce que les deux navires soient côte à côte. Hongjoong donna le signal de l'abordage, et Mingi sauta le premier sur le navire de croisière, avant même que les grapins ne relient les deux navires. Le sang battait fort dans ses oreilles.

Le sabre bien en main, il désarma un garde qui se jetait sur lui et lui traversa l'épaule de la lame pour l'immobiliser. Son poing rencontra violemment la tempe du garde, et il s'écroula au sol.

Deux autres s'avancèrent vers lui, un blond et un casqué, et un combat bien plus intense débuta. Il para leurs assauts, recula contre la cabine du capitaine. Les deux gardes attaquaient presque simultanément, ne lui laissant jamais le temps de répondre. Acculé contre le mur, il évita un coup d'estoc à l'estomac. La lame lui entailla tout de même les côtes, et déstabilisé par la brûlure du métal, il perdit l'équilibre et rata la gorge du blond pour lui trancher un morceau d'oreille.

Mingi respira avec force, un frisson d'excitation familier remontant le long de sa colonne vertébrale. Il était en difficulté, et Aktune, Déesse de la Mort, le regardait par-dessus les épaules des deux hommes. Seule la perspective d'avoir un être de plus à ses côtés pour l'éternité pouvait la remplir de joie. Et elle souriait largement.

Mingi attrapa la garde de l'épée enfoncée dans le bois, empêchant le garde casqué de la retirer. Ainsi il était assez près pour pouvoir l'envoyer valser d'un fort coup de pied dans l'estomac. Le garde trébucha en arrière en lâchant sa lame, le souffle coupé par la violence de l'impact. D'un mouvement puissant, Mingi récupéra l'arme dans le bois et l'enfonça dans le ventre du blond. Il tomba à genoux sans un cri, l'épée toujours en lui, puis se laissa aller sur le côté, les yeux encore ouverts. Quand Mingi l'enjamba, il lui attrapa la cheville de mains tremblantes et faibles. Un instant, cela ébranla le pirate. Un instant seulement, avant qu'il ne pose la pointe de sa lame sur son bras, faisant un trou semblable à une piqûre dans sa peau.

— Lâche, dit-il d'une voix froide en appuyant un peu plus.

Le garde blond gargouilla quelque chose, toussa, cracha du sang sur ses chaussures. Puis ses yeux se perdirent dans le vague, et ses mains retombèrent mollement sur le sol.

Mingi essuya brièvement ses chaussures sur les vêtements du cadavre avant de s'approcher du garde casqué, assis au sol. Il rampait en arrière, les yeux écarquillés d'horreur, essayant de s'éloigner du pirate. Mingi se plut à imaginer que, cette fois, c'était derrière lui qu'Aktune se trouvait, guidant sa lame pour l'assaut final. C'était bien la seule présence divine dont Mingi pouvait envisager l'existence. Personne ne pouvait nier l'existence de la Mort.

Il trancha la gorge du garde, juste entre son casque et son armure de cuir légère. Le pistolet, que le garde casqué avait commencé à armer pendant que la vie quittait son compagnon, tomba à côté de lui. Mingi le récupéra, vérifia son état et après avoir hoché la tête pour lui-même, il visa un garde. La balle traversa l'épaule de l'ignorant, trop proche du bastingage défoncé du bâbord pour son bien. Il tomba par-dessus bord en criant de surprise. Lyris, contre lequel il se battait, haussa les épaules avec indifférence, le visage caché par son foulard noir, et partit trouver un pirate à aider.

Son regard tomba sur Raven, la bouche en sang et un énorme bleu sur l'œil droit. Elle reculait en regardant de gauche à droite, et s'immobilisa brusquement. Que faisait-elle ?

Mingi courut vers elle, mais trop tard pour lui éviter un nouveau poing solide, qui l'envoya au sol.

— Raven !

Il fonça sur son assaillant, un colosse de sa taille mais deux fois plus large, et le poussa pour l'éloigner de son amie. Son sabre en main, il s'élança vers l'homme, visant son ventre découvert. Le bras gauche adverse, recouvert d'une armure de plaques métalliques, dévia sa lame et Mingi eut juste le temps d'apercevoir le gant à pointes foncer sur lui pour le bloquer. D'une légère rotation de l'avant-bras, il l'écarta de lui. Il allait avoir une jolie contusion, mais abandonnant son arme, il attrapa le bras ennemi et renversa son adversaire par-dessus son épaule. Le colosse s'accrocha à Mingi, le faisant tomber. Quand il essaya de se redresser, l'homme passa un bras autour de sa gorge. Il échoua à nouveau sur le pont, et la prise autour du cou de Mingi se resserra. Sa peau tendre était coincée entre deux plaques de l'armure adverse. Mingi frappa des poings sur le bras protégé, puis essaya de l'écarter de lui, sans succès.

— Tu ne t'en tireras pas, le menaça l'homme.

Un couteau surgit soudain dans la main adverse et Mingi abandonna ses vaines tentatives de libération pour empêcher un danger imminent : celui d'être transpercé. La prise sur son cou se resserra, mais il réussit à désarmer l'homme et récupéra l'arme. Sans perdre de temps, il la planta à l'aveugle dans ce qu'il supposa être le ventre de son adversaire. L'homme hurla, jura, le traita de tous les noms, mais ne le relâcha pas, serrant même plus fort encore.

La silhouette vacillante d'une femme se précisa dans le champ de vision de Mingi. Une femme armée. Un coup de feu sourd, et la pression sur sa gorge cessa aussitôt. La femme se laissa tomber à quatre pattes au-dessus de lui, dégagea le poids du cadavre de son corps, et prit son visage entre ses mains. Elle appelait son nom, le regardait avec inquiétude. Il se concentra sur sa respiration, papillonna des yeux, réussit enfin à sentir son corps et un liquide chaud qui mouillait son dos. Il se redressa avec l'aide de Raven, et elle resta assise à côté de lui quand il fut évident qu'il n'arriverait pas à se relever tout de suite. Il avait encore la tête légère.

— Depuis quand ?, articula Mingi avec difficulté. Depuis quand tu avais un revolver chargé ?

— Tu vas bien ? Tu m'entends ? Regarde mon doigt, tu arrives à le suivre ?

— Depuis quand ?

— Le début. Tu sais que je prépare toujours mon revolver. Est-ce que je devrais t'emmener au médecin ?

— Exactement, alors pourquoi tu ne t'en sers que maintenant ? Pourquoi tu ne t'es pas défendue ?

— Je ne sais pas ! J'ai paniqué ?

Sa voix était incertaine. Jamais Raven n'était incertaine. Mingi la connaissait assez pour savoir ça. Cela faisait si longtemps... Non, justement, cela faisait si longtemps. Peut-être avait-elle changé ?

— Bon, on a une conversation sensée, tu dois aller correctement pour l'instant. Pas de choc à la tête ? Je n'ai pas pu voir, j'étais un peu sonnée...

Elle parlait beaucoup aussi. Ce n'était définitivement pas habituel.

— Raven, j'essaye juste de comprendre et tu ne m'aides pas...

— C'était un beau jour pour mourir, et tu as tout gâché, le mousse.




Quand les gardes survivants furent tous maîtrisés et sous l'œil vigilant de Wooyoung, Lyris et Phileas, Mingi prit l'escalier du bateau de croisière pour s'enfoncer dans le ventre du navire. Les combats se terminant petit à petit, l'équipage y était descendu et le Second allait inspecter leurs travaux, finis ou non.

Il faisait plus sombre dans cette partie du navire, et les cris des passagers agressés n'étaient en aucun cas assourdis par les fines parois de bois entre les cabines. L'atmosphère était étouffante, et Mingi sentit de froides gouttes de transpiration couler dans son dos. Cabine après cabine, il vérifia que tout ce qui pouvait être retourné et fouillé l'était, et la solidité des liens des riches prisonniers.

Au fur et à mesure, il fermait les portes des cabines à clé. L'équipage du Tempête permettrait à ses passagers d'en sortir plus tard s'ils en avaient envie. Mourir de faim ou de soif n'était pas une fin que Hongjoong et Mingi envisageaient pour quiconque. S'il fallait tuer, la rapidité était de mise dans leur code d'honneur.

En attendant, Mingi voulait minimiser les chances que les passagers leur enfoncent un couteau dans le dos. Un éclat de voix à quelques cabines vers le fond du navire lui fit dresser l'oreille.

— Il m'a mordu, ce fumier !

Mingi ne réussit pas à reconnaître le timbre, et s'inquiéta.

— Vous n'allez pas nous bâillonner ?, demanda la jeune garde devant lui, avec une curiosité mal placée de l'avis de Mingi.

— Faites autant de bruit que vous voulez, vous n'avertirez personne en pleine mer, répondit-il. Et j'aime entendre les cris de désespoir.

Mingi jeta un dernier regard à la garde soudainement muette et ferma la cabine à clé avec un sourire avant de se précipiter quelques cabines plus loin, où une confrontation semblait avoir lieu.

— Donne-moi la clé.

Une claque résonna.

— Donne-moi la clé !

Un coup de poing cette fois-ci.

— Reviens ici, sale goss- urgh !

Une gamine à tresses en robe violet pastel s'était précipité dans le couloir. Mingi s'accroupit et l'attrapa doucement par les épaules alors qu'elle passait à côté.

— Que se passe-t-il ma grande ?

La fillette ouvrit de grands yeux effrayés.

— Père... Père..., commença-t-elle, essoufflée, avant de froncer les sourcils. Je ne vous connais pas. Je n'ai pas le droit de vous parler. Lâchez-moi.

Elle se tenait soudain la tête très haute et Mingi ricana.

— Et si je te dis mon prénom, ça suffira ?

— Bien sûr que non !, s'écria-t-elle en se dégageant.

— Brave petite, murmura Mingi avant de la soulever pour la mettre sur son épaule. On t'a très bien appris la leçon, mais j'ai besoin de toi pour maîtriser Papa.

— Père, Père !

Une voix de la cabine lui répondit.

— Lilas ?

— Père, à l'aide !

Les petits poings de la gosse et ses cris stridents ne pouvaient le déranger, mais ils l'empêchèrent d'entendre le retournement de situation dans la cabine. Lorsqu'il la ramena la gosse, il retrouva un pirate, vaguement familier -avec un prénom en F, Francis ou Frédéric peut-être...-, en train de se faire étrangler par un homme avec la bouche en sang.

Mingi sortit un couteau de son fourreau et, tenant la gamine debout par le bout de l'index, il posa le fil de la lame à la base du doigt dont il écrasait l'ongle.

— Donnez-lui la clé, dit-il sèchement. Quoique vous cachiez, ça ne doit pas valoir ne serait-ce qu'un doigt de votre fille.

— Vous n'en savez rien, répondit l'homme dans un souffle.

— Ce n'est pas moi qui vivrais à ses côtés, reprit Mingi. Qui subirais son regard haineux chaque jour parce que son infirmité aurait pu lui être évitée. Qui devrais me résoudre à ne plus la voir du tout, quand elle aura décidé de refaire sa vie ailleurs.

— Lilas... Non, vous n'oseriez pas !

Mingi appuya sa lame un peu plus fort sur le doigt de la fillette, juste assez pour faire couler une goutte de sang. Tout son petit corps tremblait, mais elle restait silencieuse, cachant à grande peine sa douleur. Elle devait avoir quoi, sept ans tout au plus. Mingi était impressionné. Mais il ne la lâcha pas pour autant.

L'homme laisse enfin échapper le pirate, qui reprit son souffle en toussant. Son visage rouge reprit des couleurs tandis que le passager du Tempête portait les mains à sa bouche et en tirait un fil. Il recracha avec un haut le cœur une petite clé, et ses genoux cédèrent sous lui, rendu tremblant par l'atrocité de la sensation. Le pirate l'attacha et récupéra le précieux avec une grimace de dégoût, du bout des doigts. Il l'essuya sur la chemise du père, et se précipita vers le coffre de plomb posé sur le sol de la cabine.

Mingi relâcha sans prévenir la fillette, qui tomba au sol de surprise. Elle essuya sa robe, lui donna un coup de pied dans le tibia et couru finalement vers son père. Mingi souffla pour cacher un gémissement de douleur surpris et observa le reste de la cabine. Aucun bagage apparent.

— Il n'y a rien, commença le pirate avec agacement. Ce maudit coffre est vide !

Ça, Mingi ne l'avait pas vu venir.

— C'est f-

Le pirate assommât le passager avec une bouteille qui traînait sur le coffre. Oh ! Florent ! C'était ça son prénom !

— Père !

— Je ne suis pas idiot, matelot, souffla Mingi avec agacement.

— Il y a juste un petit diamant, ajouta le pirate, à peine trop précipitamment pour sonner juste.

Mingi resserra sa main autour de son couteau. Non, il ne l'avait pas vu venir du tout. Bien sûr, il savait que le Capitaine et lui n'avaient pas la main mise sur tout le butin à chaque fois. Mais voler sous les yeux du Second ? Il ne s'attendait pas à rencontrer quelqu'un d'assez culotté pour le tenter. Il ferma la porte dans son dos.

— Tu as vu que je ne frappais pas, n'est-ce pas ? Moi, je coupe. Et il y a tellement de choses à couper sur un être humain. Les doigts, phalanges par phalanges, les oreilles, le nez, les lèvres, des morceaux de peaux, des morceaux de muscles, par-ci par- là.

— Je ne comprends pas, dit-il en le regardant droit dans les yeux, la tête légèrement de côté, l'incarnation de la parfaite innocence.

— Bien sûr, bien sûr... Je me perds souvent dans ce que je veux dire, c'est vrai. Laisse-moi être plus clair. Je vais te faire du mal si tu ne me donnes pas les diamants, sourit Mingi avec douceur.

Il y en avait forcément plus. Le pirate n'aurait pas été aussi pressé de dissiper les doutes de Mingi dans le cas contraire. Les sortant de son veston, il les tendit au Second.

— Lance-les moi.

Le pirate joua avec sa langue contre l'intérieur de sa bouche, visiblement agacé mais pas vraiment intimidé ; Mingi s'en débarrasserait à leur premier retour sur terre, voire dans la mer si ce petit tour recommençait avant. En attendant, le pirate s'exécuta et Mingi récupéra le petit sachet de velours au vol, dans lequel il sentit de petits cailloux. D'un signe de tête, il fit sortir le pirate de la cabine, et la referma à clé sur les pleurs de la gamine.




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Ce travail est aussi disponible, sous le même nom, sur mon compte AO3. J'en suis l'unique auteure.

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