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Logbook#13 : Yeosang & San


Au fur et à mesure que les différentes équipes étaient arrivées, un drapeau blanc avait été levé un peu plus haut sur le grand mat. Une fois le drapeau au plus haut, le dernier groupe avait traversé tranquillement le chantier endormi, ou du moins réduit au silence par la force.

Le vent était faible, mais dans la bonne direction pour quitter le chantier naval, et la main experte de Yeosang avait conduit le navire en haute mer sans aucun souci. La direction importait peu, tant que les pirates quittaient le Conglomérat au plus vite. Yeosang se targuait néanmoins de toujours savoir exactement où il se trouvait, et son navire se dirigeait vers la côte est de Brisande.

Le point de repère des cartes maritimes se situait sur un phare abandonné, construit à égale distance entre les deux continents principaux. Les instruments de mesure étaient si grossiers à l'époque que l'entreprise semblait vouée à l'échec, mais grâce à une bonne dose de chance, le phare, excentré de la plateforme sur laquelle il avait été bâti, n'aurait pu être à une position plus centrale entre les deux continents. Cependant, à cause de ses mêmes instruments de mesure, d'architectes peu rigoureux et de conditions de construction plus qu'infernales en pleine mer, le phare avait plus longtemps perturbé la vie marine lors de sa construction qu'il n'avait finalement éclairé les flots. Au moins servait-il encore de centre géographique du monde sur les cartes maritimes.

Brisande était donc un continent de l'ouest sur les cartes, au sud d'Iloé. La seule zone réellement habitable du continent, une plage de petits galets de différentes couleurs, était occupée par la ville balnéaire de Calěm, tandis que le reste du territoire n'était que forêts et volcans en activité, occupés par une population indigène relativement hostile.

Yeosang n'avait jamais mis les pieds à Brisande, tout juste avait-il pu observer le port de Calěm. Tout ce qu'il connaissait du pays, c'est l'une des deux seules personnes qui lui parlaient sur son premier bateau, La Fortune, qui lui avait appris : le navigateur avec lequel il avait passé son enfance, Edwin.

Edwin était déjà un vieux marin quand Yeosang l'avait rencontré, mais jamais il n'avait eu l'air de faiblir. Si une vague violente allongeait tout l'équipage sur le pont, Edwin restait toujours debout, la barre fermement dans la main, aussi solide que s'il faisait partie du bateau.

Mais Edwin avait de l'expérience à revendre, des histoires à raconter ! Et il se sentait seul. Terriblement seul. Et puis qu'avait fait ce pauvre gamin pour être ainsi traité ? IL, le Capitaine de La Fortune, avait clairement spécifié qu'IL n'autorisait personne à parler avec Yeosang, mais Edwin n'en avait rien à faire. Il avait expliqué à Yeosang les vents, le bon positionnement des voiles, les cartes, les mesures de distances, la manière de se diriger de jour comme de nuit, son métier en général.

Malgré le manque de respect qu'Edwin avait pour son Capitaine, Yeosang et lui s'étaient mis d'accord pour éviter les ennuis à l'un comme à l'autre : si le Capitaine était là, Edwin continuait de parler et Yeosang faisait semblant de l'ignorer. On ne pouvait pas dire qu'ils avaient une conversation, juste que le vieil homme conversait avec lui-même ou du moins qu'il parlait à Yeosang, mais pas avec Yeosang. C'était jouer sur les mots, mais à partir du moment où Yeosang ne réagissait pas, le Capitaine n'en semblait pas contrarié. Et contrarier le Capitaine était bien la dernière chose que Yeosang ait jamais pu vouloir.

Edwin en connaissait beaucoup sur Brisande. Il était simplement fasciné par son histoire, et avait même commencé à écrire un document sur le sujet. Il avait bien profité de toutes les escales qu'ils avaient fait pour interroger la population, rechercher des registres et même explorer un peu le terrain quand il le pouvait. Alors il avait parlé de ce territoire à Yeosang plus que de n'importe quel autre continent.

Calěm avait été bâtie par des colons de Iloé. Ils avaient soif de découvertes, soif d'aventures, et ils espéraient créer une nouvelle nation. La population sur place n'avait pas du tout été réceptive à ce mode de vie. Elle avait fini par accepter leur présence sur l'île - après tout, la terre n'appartenait à personne et le terrain convoité par les colons était trop exposé, trop difficile à défendre en cas de conflit entre tribus– mais Calěm était restée une petite ville, isolée et pauvre, dévalisée par les pirates dès qu'elle réussissait à se relever.

Les colons d'Iloé s'étaient donc tournés vers leur continent natal pour négocier protection, et une fois un contrat assez obscur signé par les deux parties, Calěm était devenue une destination de vacances très prisée par les habitants des deux principaux continents. Ainsi qu'une petite entreprise d'export de fruits exotiques, instable du fait de la fragilité des fruits et des difficultés de conservation pendant le voyage jusqu'aux autres continents. Une petite entreprise florissante, car la demande ne faiblissait pas parmi la riche communauté d'Iloé.

Ce qu'Edwin connaissait moins sur Brisande, c'était les tribus. Lorsque Yeosang avait précipitamment quitté l'équipage, en partie grâce à son aide, Edwin lui avait part de l'un de ses souhaits : en rencontrer une pour pouvoir apprendre d'eux. Yeosang espérait qu'il avait réussi, mais les tribus n'étaient pas réputées pour être amicales envers les étrangers.

Deux personnes avaient réellement conversé avec Yeosang sur son premier navire : Edwin... et Wooyoung. Il était arrivé plusieurs années après Yeosang, et en tant que mousse, on lui confiait les tâches les plus ingrates. Et parmi ces tâches ingrates, il y avait le guet de nuit sur le gaillard d'arrière, pour surveiller la barre. Et Yeosang.

Wooyoung connaissait la règle du silence envers Yeosang.

Wooyoung ne supportait pas l'inactivité et l'ennui.

Wooyoung ne savait pas tenir sa langue.

Wooyoung avait parlé.

Wooyoung était devenu le meilleur ami de Yeosang.





— C'est quoi ton chariot ?

San l'ignora et continua d'avancer dans les quartiers de l'équipage. Alors qu'il pensait s'être débarrassé de Wooyoung, qui avait été assez dur toute la soirée avec lui quand ils avaient dû s'occuper des voiles pour le départ du bateau, San le retrouvait une nouvelle fois sur son dos.

Il cherchait un hamac discret, si possible le plus au fond des quartiers. Il n'avait aucune idée de la distance à laquelle ils étaient de tous lieux d'habitations, il devait juste le cacher un peu plus longtemps, juste assez longtemps pour qu'on ne lui demande pas de partir...

Le médecin, recouvert par son manteau, dormait sur le hamac du bas au fond à gauche, mais celui au-dessus était libre et San s'y dirigea.

— Réponds quand je te parle, insista Wooyoung.

— Des drogues, murmura finalement San en espérant avoir la paix.

Wooyoung l'attrapa par le col, le plaquant contre un pilier de la pièce, et la poignée du chariot lui échappa. Il roula vers la paroi du bateau, et s'arrêta dans un petit choc, suffisant pour faire tomber la viande séchée au sol et ouvrir la porte cachée pour révéler le petit shiba inu roux (et grognon) qui y était caché.

Stupéfait, Wooyoung desserra sa prise. San en profita pour se dégager et attrapa le menton de Wooyoung, le forçant à le regarder.

— Ne t'avise..., commença San, empli de la colère la plus froide qu'il n'avait jamais ressenti, le sang battant si fort dans ses veines qu'il n'entendait rien d'autre.

Un éclair de panique éclaira le regard de Wooyoung, et San s'interrompit, surpris d'avoir été aussi menaçant. Wooyoung se libéra, attrapa le petit chien et le lança dans le hamac du médecin, sans que San ne comprenne pourquoi, ni ne puisse l'en empêcher.

— Quelqu'un a dit « drogues » ?

San était persuadée qu'elle n'était même pas dans la pièce, et que jamais elle n'aurait pu entendre ce mot, mais Raven se tenait dans l'encadrement de la porte, les yeux plissés.

Les deux hommes sourirent innocemment, San toujours les genoux pliés, comme s'il se préparait à se battre et Wooyoung les mains dans le dos, droit comme un i.

— Hmpf, ce n'est qu'un combat de coqs ici..., reprit Raven d'une voix creuse avant de faire une pause, les yeux plissés sur le chariot. Tu sais qu'en tant que membre de l'équipage, tu es nourri, n'est-ce pas ?, ajouta-t-elle sèchement en désignant le stock de viande séchée d'un coup de tête. Enfin, c'est vrai que ça peut toujours servir..., conclut-elle en se perdant dans ses pensées.

San hocha la tête énergiquement, son sourire à fossettes toujours bien en place, et Raven retourna simplement sur le pont, aussi rapidement qu'elle était arrivée.

Aussitôt, le médecin se redressa dans son hamac, un énorme sourire aux lèvres et le chien dans les bras lui léchant le menton.

— Il est adorable, rit-il en l'écartant pour mieux lui caresser la tête. Comment s'appelle-t-il ?

— Shiber.

— Enchanté Shiber, dit-il en lui serrant la patte.

— Tu as un chien..., commença faiblement Wooyoung. Oh mince alors !, dit-il en sautillant d'excitation J'ai toujours rêvé d'en avoir un ! C'est quelle espèce ? Tu sais que c'est considéré comme un porte-malheur d'avoir un chien sur un bateau ?, murmura-t-il, le regard surveillant prudemment la porte. Je veux dire, personne ne devrait croire à cette légende, c'est ridicule... Il est vraiment trop mignon !!!

San observa Wooyoung avec des yeux ronds. Il avait sauvé son chien. Du moins temporairement. Il se doutait que le médecin ne serait pas dérangé par sa présence, l'homme semblait si compréhensif, mais pour ce qui était de son professeur... Il ne s'attendait franchement pas à ça.

Wooyoung se tut soudain, l'air embarrassé, et lança un regard à Yunho, qui jouait encore avec le chien. Il haussa les épaules d'un air désinvolte, et croisa un instant le regard de San avant de fixer la pierre turquoise, supposa San, qu'il portait autour du cou sur un cordon.

— Je suis désolé pour tout à l'heure, marmonna-t-il d'un ton bourru. Et pour avant aussi.

Il prit le chemin de la porte, les oreilles rougissantes.

— Un shiba inu, répondit San d'une petite voix, encore stupéfait par le revirement de situation. C'est un shiba inu roux.

Wooyoung se retourna pour sourire, juste avant de disparaitre sur le pont et San eut l'agréable sensation que la hache de guerre était complètement enterrée.

— Je pense que tu devrais parler de Shiber au capitaine, murmura Yunho.

San sursauta, surpris de le voir debout derrière lui.

— Il a l'air très calme ce chien... chiot d'ailleurs, non ?

San hocha la tête.

— Oui, c'est un ange, j'en ai pris soin. Et il ne sait pas encore aboyer. Ce qui m'inquiète un peu, termina San pour lui-même.

— Il a l'air en bonne santé, n'est-ce pas, Shiber ? Mais je me répète, je ne peux que te conseiller de le dire au Capitaine dès maintenant, parce que si quelqu'un fait une allergie, en ma qualité de médecin... Je serai obligé de le dire. Et on sera très rapidement fixé.

San hocha pensivement la tête.

— Ils ne vont pas me forcer à l'abandonner, n'est-ce pas ?, demanda-t-il en récupérant l'animal pour le serrer dans ses bras et enfouir le nez dans sa fourrure.

— Je ne pense pas, sourit gentiment Yunho.

San bailla et posa le chien sur le hamac supérieur avant d'y grimper agilement pour s'y allonger.

— D'accord. Demain. Je le ferais demain.

Yunho rit doucement en retournant lui aussi dans son hamac pour terminer sa nuit.




________

San n'a donc pas quitté le cirque Cyan seul... ><

J'espère que ce chapitre vous a plu et à dans deux semaines pour la suite !

Ce travail est aussi disponible, sous le même nom, sur mon compte AO3. J'en suis l'unique auteure.

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