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Logbook#10 : San & Wooyoung


Une fois son lourd chargement posé sur le pont, San resta là, les bras ballants. Il avait certes déjà voyagé sur un bateau, mais jamais il n'avait fait vraiment partie d'un équipage. Et maintenant qu'il était seul sur le pont, il se sentait mal à l'aise.

Son regard tomba sur l'échelle de corde menant à la première vergue du petit mât. Une envie irrépressible d'y monter le prît et après avoir nerveusement vérifié qu'il était toujours seul sur le pont, il l'escalada, ses pieds nus habitués au contact du cordage. L'épreuve lui rappela ses numéros d'équilibrisme au cirque et il sourit...

Il avait une relation difficile avec le cirque, avec tout ce qu'il représentait pour lui. Il avait commencé très tôt à voyager avec ces individus, dès ses cinq ans. Tout ce qu'il connaissait, il l'avait appris à travers eux.

Mais au fur et à mesure des représentations, en observant le comportement des spectateurs entre eux alors qu'il attendait le début de la soirée, le ventre tordu en une boule nerveuse, il avait vu de nombreux gestes qu'il ne connaissait pas. Et quand il avait récupéré Elijah, laissé pour mort sur le bord d'une route, et qu'il avait réussi à le faire intégrer au cirque, il avait vécu cette autre forme de relation. Quelque chose de chaleureux, qui ne reposait pas sur le mensonge, sur la trahison et sur l'esprit de compétition. La rivalité entre eux était plus saine, plus joueuse.

Maintenant qu'il y repensait, c'était probablement cette rencontre avec Elijah qui l'avait définitivement fait s'ouvrir au monde. Bien sûr, il voyageait. Mais il ne vivait pas vraiment les voyages, il restait enfermé dans l'enceinte du cirque. Il n'était pas curieux de l'extérieur.

Arrivé en haut de l'échelle, il avança avec assurance au bout de la vergue et s'y assit.

A partir de ce moment, il avait commencé à sortir du cirque. Souvent. Trop souvent au goût du directeur, qui avait décidé de supprimer cette liberté pour tout le monde. Ça n'avait pas amélioré ses relations avec les membres du cirque. Il avait fallu plusieurs années à San pour trouver cette idée de représentation à l'extérieur. C'était la couverture parfaite pour sortir une fois de temps en temps, avec l'approbation du directeur qui plus est.

Il aimait toujours autant faire ses numéros de cirque. Voilà pourquoi il était aussi satisfait d'être monté à cette échelle. Mais l'ambiance au sein du cirque, il n'en pouvait plus. Il aspirait à mieux.

Il y avait tout de même un souci, il n'avait aucune idée de ce que son nouveau rôle sur ce navire était. Et il n'était pas sûr d'être autorisé à être ici...

San entendit le bruit d'une porte provenant de l'arrière du bateau et sans réfléchir, il s'allongea sur la vergue pour tenter de prendre le moins de place possible. Il aurait voulu se fondre dans le décor.

Le Capitaine. C'était le Capitaine. Qui venait vers lui... Non, vers la planche pour retourner sur le quai. San soupira de soulagement.

— Mingi ! Comment ça s'est passé ?, demanda-t-il d'une voix soucieuse.

— Bien.

San s'était légèrement redressé, curieux d'écouter la suite de la conversation. Après tout, il parlait de l'homme en rouge. Il lui faisait un peu penser à un golden retriever, tout en sourire et bonne humeur de ce qu'il avait vu, et il l'avait apprécié presque dès qu'il l'avait vu.

Son attention se reporta sur la conversation sur le quai. De son emplacement un peu surélevé, il avait plutôt un bon point de vue, et le capitaine fronçait les sourcils.

— Tu as accepté de te faire soigner !, finit-il par dire avec un grand sourire.

Le Vice-Capitaine grogna, et San l'imagina lever les yeux au ciel.

— Oui, dit-il en chassant ce fait d'un geste impatient de la main. Il veut venir avec nous...

— Il reste de la place, remarqua Hongjoong d'un air songeur. Et un médecin pourrait nous être très utile...

— J'ai dit oui.

Hongjoong hocha la tête.

— Tu as bien fait, tu n'as pas besoin de me demander mon avis pour ça. Je te fais confiance en tant que Capitaine autant qu'en tant qu'ami.

Mingi sourit légèrement, apparemment content de cette marque de respect, et San se rappela que les deux hommes semblaient avoir un passé commun assez conséquent. Leur façon de parler, plus détendue qu'avec les autres, leurs expressions ouvertes, et la faible distance entre eux témoignaient de leur aisance avec l'autre.

— Mais il est trop reconnaissable. Il nous rejoindra ce soir.

San se posa plus confortablement sur sa poutre de bois, la conversation touchant à sa fin. Il se sentait si bien qu'il aurait pu s'endormir.

— Mingi ? Hongjoong ? Je ne m'attendais pas à vous voir là..., souffla une femme sur le quai.

— Je pense que si...

La voix était si chaleureuse que San se redressa en sursaut, surpris. Le sourire de Mingi était le plus grand et le plus pur que San lui ait vu quand il répondit.

La femme passa une main dans ses cheveux violet foncé, les replaçant correctement tous du côté gauche de son visage et vida sa pipe dans un petit boîtier métallique. Dès que Mingi fut tourné vers elle, elle l'attrapa par le cou et lui emmêla vigoureusement les cheveux.

— Qu'est-ce que tu as grandi depuis la dernière fois !!!, rit-elle avec force.

Mingi se tortilla vainement pour se dégager tandis que Hongjoong le regardait narquoisement.

— J'avais déjà 20 ans, j'ai pas grandi depuis !

— Peut-être..., dit-elle d'un air songeur en relâchant brusquement son étreinte.

Mingi chancela, l'expression légèrement incertaine, mais se reprit vite. La femme avança alors vers Hongjoong. Ils se regardèrent froidement dans les yeux.

— Hongjoong.

— Raven.

Leurs visages se fendirent d'un énorme sourire et Raven tendit le bras que Hongjoong serra au milieu. Ils se tapèrent mutuellement l'épaule gauche.

— Comment vas-tu ?, demanda Hongjoong avec entrain. La dernière fois qu'on t'a vu, tu étais dans la marine.

San se crispa. Que faisait-elle là, dans ce cas ? Elle ne pouvait pas les arrêter, elle était au Conglomérat, le seul endroit où l'autorité n'existait pas. Mais sa présence sur l'île restait suspicieuse.

— J'ai été virée. Insubordination. Une fois de trop.

La dite-Raven souriait en lâchant cette information, mais elle ne ressemblait qu'à une coquille vide, la voix creuse. Le deux pirates se tournèrent l'un vers l'autre d'un même mouvement, et...

— C'est pas un cirque ici, qu'est-ce que tu fais là ?, demanda une voix forte derrière San.

Ce dernier se redressa lestement et sauta presque sur Wooyoung pour lui plaquer la main devant la bouche.

— San, marmonna-t-il en essayant difficilement d'être menaçant.

— Tais-toi.

Ça n'avait été que quelques secondes, mais la conversation des pirates sur le quai semblait avoir bien avancée. San grimaça, avec l'impression d'avoir raté le plus important. Sans compter qu'il ne voyait plus que Mingi de son nouveau poste d'observation.

— C'est bon de te revoir. C'est vrai que ça fait longtemps !, dit Hongjoong.

— Ouh la, oui, et voir cet enfant me le rappelle bien, répliqua-t-elle.

— Ne t'avise pas de répéter ça devant l'équipage, tu vas saper mon autorité, réagit Mingi, et San devina qu'il était la cible de la pique.

— Ton autorité ? Laisse-moi ri...

— Je suis Vice-Capitaine, la coupa Mingi en bombant fièrement le torse.

Un enfant. Mingi était un enfant. San ne l'aurait jamais deviné, et retint un pouffement peu mature. Avant de se souvenir qu'il bâillonnait un membre de son équipage. De son équipage peu nombreux. Avec lequel il allait vivre de nombreux mois. Une goutte de sueur froide glissa dans son dos quand il croisa le regard noir de celui qu'il tenait captif.



La pression sur sa bouche se relâcha brusquement, et San recula agilement sur la vergue. Ce qui agaça un peu plus Wooyoung, pour une raison qui lui était inconnue. Il se massa la mâchoire.

— Qu'est-ce que tu fais là-haut ? Ça peut être dangereux si tu ne t'y connais pas...

— Aucun risque, c'est vachement plus stable que le fil sur lequel j'ai l'habitude de marcher.

— Je n'ai pas peur pour toi, s'agaça Wooyoung, j'ai peur pour le bateau. Il a l'air solide, mais on ne pourra savoir si on peut lui faire confiance qu'après la première tempête, donc évite de trifouiller dans les cordages ou de t'allonger comme ça, surtout avec une arme blanche.

San leva les mains en l'air avec un sourire narquois, pour montrer qu'il ne portait qu'un pantalon et une large chemise pourpre correctement lacée sur le devant. Wooyoung fronça les sourcils en s'avançant vers lui.

— Ne fais pas le malin avec moi, San. Tu ne me connais pas, je ne suis pas ton égal sur ce bateau et encore moins ton ami...

Wooyoung ne comprit qu'après coup, alors qu'il se balançait doucement au bout du bras de San, ce qui s'était réellement passé.

— Tu es à l'aise là-haut, San ?, demanda le Capitaine en remontant sur le pont.

Il était suivi du Second, et d'une femme que Wooyoung ne connaissait pas.

Il avait glissé. Il avait glissé, alors que la mâture était son terrain de jeu. Et il aurait pu se faire très, très mal.

San s'était à nouveau allongé sur la vergue pour le rattraper. Cet homme l'agaçait. Il était trop familier, comme la veille au soir dans le bar.

La femme avait une pipe. C'était ridicule.

Il était jaloux. San semblait mieux se débrouiller que lui pour se déplacer sur la poutre.

Quel genre d'équipage avait bien pu avoir Hongjoong pour être aussi calme dans cette situation ? Ou si ce n'était pas son équipage, qu'avait-il vu pour être aussi impassible devant ce spectacle ?

Ses pensées se mélangeaient, il était partagé entre tellement d'émotions : l'embarras, l'agacement, la fascination, le rire...

La femme tira sur sa pipe et il étrangla un gloussement moqueur. Une pipe ? Mais en même temps, elle avait l'air effrayante et jamais il n'aurait osé lui dire quoi que ce soit.

— Plutôt, oui, répondit calmement San. Je te lâche, souffla-t-il à Wooyoung.

Wooyoung atterrit avec grâce sur le pont, et San le suivit, se suspendant d'abord à la vergue avant de se laisser tomber sur le sol.

— Tu devrais le prendre sous ta tutelle, Wooyoung, fit Hongjoong en hochant la tête, les bras croisés. Il fera un bon gabier.

Wooyoung hocha la tête sobrement. Il n'était pas ravi de s'occuper de cet individu. Mais il le remercia du bout des lèvres après que le Capitaine eut disparu dans sa cabine avec ses deux compagnons. Il reconnaissait aisément que San l'avait sauvé d'une méchante jambe cassée. Mais maintenant qu'il était sous son commandement direct, il allait lui en faire baver.




________

Aaah, les débuts de l'amitié entre Wooyoung et San... Je me suis bien amusée à les écrire XD j'espère que la suite vous plaira !


Ce travail est aussi disponible, sous le même nom, sur mon compte AO3. J'en suis l'unique auteure.

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