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- Dans la tête d'Evan Glover -

Bonsoir à tous !

Je reviens un peu d'entre les morts, j'avoue :) J'espère que vous allez tous bien depuis le temps ?
En pleine réécriture/correction de mon roman, j'avoue m'être posé la question fatidique de "mais qu'est-ce que Evan peut bien penser en ce moment ?". Alors j'ai commencé à écrire, à imaginer ce qu'il se passe dans sa tête, derrière son visage mystérieux, alors qu'il apprends tout juste à connaître notre héroïne.

Et comme je suis une fille sympa (Si, si, sadique mais sympa), j'ai décidé de publier ici ce que j'avais écris, pour ceux que ça intéresseraient. Un chapitre un peu long mais, si ça vous plait, je pourrais envisager d'en faire d'autre !

PS : si vous n'avez pas finis de lire l'histoire, ne vous aventurez surtout pas sur ce chapitre. Il contient des gros spoils :)



"

DANS LA TÊTE D'EVAN GLOVER

L'ascenseur continuait sa montée, inlassablement, me laissant faire les cent pas dans l'espace désespérément vide. C'est fou comment onze étages pouvaient parfois sembler si long à monter. Pourtant, quand j'étais descendu ce matin aux côtés de la directrice et des autres gardes, je savais au détail près ce qui allait se passer. Normalement cette journée ne devait me réserver aucune surprise. A croire que même après trois jours passés à surveiller cette fille, je la connaissais terriblement mal !

Le programme était simple : la classification allait se passer normalement jusqu'à ce que le nom de Cyanna MacGhile soit appelé et qu'on l'envoie chez les Ors. Là, un garde l'escorterait jusqu'à une salle à l'écart, où je la rejoindrai rapidement pour surveiller qu'elle ne fasse pas de bêtise. C'est moi qui avais insisté sur ce point-là auprès de la directrice -dieu sait de quoi cette fille était capable. Une fois la classification terminée, la directrice arriverait, aurait une discussion avec l'intéressée et l'enverrait chez elle récupérer ses affaires, accompagnée par moi-même. Ensuite, je la ramène chez les Ors et dans mon appartement. Tout était programmé au détail près et tout se passait bien, jusqu'à ce que la gamine décide de me laisser seul dans ce putain d'ascenseur.

Qui faisait ça, sérieusement ? Qui décidait de fausser compagnie à un garde avec un simple « je crois que je préfère l'ascenseur » ? Quelque chose me disait que je n'avais encore rien vu de son foutu caractère.

L'ascenseur arriva finalement à destination, me sortant de mes pensées. J'hésitai une seconde à redescendre immédiatement pour aller rattraper Cyanna mais renonçai. Avec tous les soldats qui pullulaient à son étage, aucun doute qu'elle n'allait pas y rester longtemps. Je pris donc le chemin vers les escaliers, grommelant un flot d'insulte dans ma barbe.

— Tiens, tiens, ne serait-ce pas le soldat Glover ?

Je me retournai vers le groupe des trois gardes qui avançaient vers moi. A leur tête, je reconnu Noah sous son casque et en déduit que les deux autres devaient être Faustine et Danny. Ces trois-là allaient souvent ensemble. Je leur adressai un salut et Faustine enleva son casque pour me le rendre, délivrant une massa de cheveux blonds. Elle regarda derrière moi avec curiosité :

— Salut, Evie. T'étais pas censé t'occuper de la sodium aujourd'hui ?

Un grognement m'échappa. J'avais presque oublié, merci. Noah gloussa et haussa les sourcils :

— Ne me dis pas que tu l'as perdue quand même ?

— Je ne l'ai pas perdue, protestai-je d'une voix ferme. Elle va arriver d'une seconde à l'autre.

Je désignai la porte des escaliers, non loin de là, d'un signe de tête. Ils ne semblèrent pas pour autant convaincus et, derrière ces yeux amusés, je perçu l'inquiétude de Noah. J'en oubliais parfois que, plus que d'être mon ami, il était mon supérieur. Et même si, en tant que bras droit de la directrice je travaillai la plupart du temps en solo, nous savions tous deux que ce genre d'erreur lui retomberait dessus aussi. Je le rassurai d'un sourire.

— T'inquiète, fais-moi confiance. J'ai compris comment la gérer, mentis-je à moitié.

Car si j'apprenais peu à peu, à force de la surveiller, comment Cyanna agissait et réagissait, j'étais encore loin d'avoir perçu complètement son mode de fonctionnement.

- Je vois vraiment pas pourquoi tout le monde fait un plat autour de l'arrivée de cette fille, souffla Faustine, blasée. Elle a vraiment rien de spécial et c'est qu'une sodium.

Dans ses lèvres, ce dernier mot ressemblait tout droit à une insulte. Avant que je ne puisse répondre, Noah la bouscula gentiment :

- T'as regardé ses combats un peu ? Elle déchire pour une sodium !

— Pas tant que ça, rétorqua la femme en grimaçant.

— T'es juste jalouse, lançai-je en lui adressant un clin d'œil, parce que t'avais pas un quart de son niveau au même âge

La soldate piqua un fard, me fusilla des yeux et s'en alla en me bousculant au passage. Je me retournai pour la regarder partir et soupirai :

—Qu'est-ce que j'ai dit, encore ?

— Elle est jalouse, ça c'est certain, confirma mon ami. Mais ça ne concerne certainement pas ses aptitudes au combat.

Il haussa les épaules puis, me souhaitant bon courage, partit la rejoindre, Danny lui emboitant le pas. Agacé, je m'adossai au mur à côté de la porte des escaliers. Bon sang, pourquoi les filles étaient si compliquées ? Quand je couchais encore avec Faust', il était clair que ça n'avait rien de sentimental. Alors pourquoi piquer une crise de jalousie pour une gamine insolente tout droit arrivée des Sodiums ?

Tiens, quand on parlait du loup... à mes côtés, la porte s'ouvrit et Cyanna en sortit sans me voir, tant elle était obnubilée par les murs et le plafond. Un sourire étira mes lèvres. Si j'avais toujours connu ce luxe, il était compliqué d'imaginer ce qu'en pensait une fille ayant vécu toute sa vie à l'étage le plus. Chassant mon sourire, je me reforgeai une expression agacée et l'apostrophai :

— Ferme la bouche, tu baves sur la moquette.

Elle sursauta et se retourna vers moi, ses grands yeux me fixant.

— J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre ?

Je ne répondis pas tout de suite, bien trop occupé à l'observer. Cette fille était fascinante. Elle avait appris il y a peu qu'elle faisait partie des ors et je venais tout juste de l'arracher à sa famille et pourtant, elle trouvait encore moyen de faire du sarcasme. Sa volonté et sa force m'impressionnaient.

— Et maintenant ? reprit-elle avec une pointe d'anxiété.

Je me giflai intérieurement. On se reconcentre, soldat. Je n'étais pas là pour admirer son joli minois mais bien pour m'occuper d'elle.

— Je t'escorte jusque chez toi, dis-je d'un ton neutre.

— Tu m'escortes ? Tu crois vraiment qu'un terroriste se cache sous la moquette ?

Il me fallut me retenir pour ne pas éclater de rire et, si elle avait saisi l'ironie de sa phrase, elle en aurait ri aussi. Il n'y avait non pas un terroriste mais deux qui se faisaient face dans ce couloir. Elle méritait de le savoir. Quand j'avais débarqué chez les ors, j'avais des alliés. Elle méritait que je lui avoue tout, que je lui dise qu'elle n'était pas seule et que j'allais la protéger. Mais je ne pouvais pas. Cela nous mettait en danger tous les deux. Je me contentai donc d'arquai un sourcil et de lui lancer une petite provocation :

— Tu veux dire, un autre que toi ?

Prise à son propre piège, elle n'eut pas l'air de savoir quoi répondre et j'en profitai pour me détourner. Si elle aimait avoir le dernier mot, elle se rendrait vite compte qu'elle n'était pas la seule. Voyant qu'elle ne me suivait pas et dévisageait deux passantes avec de grands yeux, je lui attrapai le bras et la tirai derrière moi. Je n'étais pas sans ignorer le nombre de caméras présentes dans ce couloir, et tous leurs yeux braqués sur nous

Elle se dégagea de mon emprise mais me suit néanmoins et, sans un mot, je pris le chemin de mon appartement. Là, je lui fis signe d'entrer et restai en rentrait. Elle n'était pas encore au courant que cette chambre était la mienne et que nous étions supposés vivre ensemble. La directrice avait décidé de le lui annoncer ce soir, espérant que la présence de monde autour l'empêcherait de faire une scène. J'avais protesté que ce n'était pas son genre mais ma patronne n'avait rien voulu écouter.

— Installe-toi, lui lançai-je. On viendra te chercher pour la soirée. Habille-toi... convenablement.

C'est ça. Le dédain était bien la meilleure arme pour la garder éloignée de moi. Je ne pouvais pas la laisser s'attacher, pas plus que je ne devais le faire. Elle était au centre de beaucoup trop d'évènements, de stratégies à la fois de la part des rebelles et du gouvernement. Toutes les préoccupations des deux côtés tournaient autour d'elle. Elle était le pivot central des prochains évènements et je ne pouvais me permettre de compromettre cette situation en étant trop proche d'elle. Les rebelles me l'avaient suffisamment fait comprendre.

Ignorant son expression blessée, je tournai les talons et repartis dans le couloir. Je me dirigeai vers les locaux de la directrice, sachant pertinemment qu'elle attendait mon rapport. J'entrai dans son bureau sans me préoccuper des gardes devant.

La femme était assise sur son canapé, une coupe de champagne entre les mains, en pleine réflexion. Comme à chaque fois, j'ignorai la vague de haine qui m'envahissait quand je la voyais et me forgeai une expression neutre. Jouer le parfait petit soldat me permettait d'oublier, pendant une seconde, que j'avais devant moi la personne qui avait assassiné mes parents, mes amis et tant d'autres gens. Je lui fis un rapport concis de la situation et elle m'écouta, l'air absente.

— Très bien, soupira-t-elle quand j'eus fini. Nous finirons par lui faire passer cette envie d'utiliser les escaliers. En attendant... va te préparer pour la soirée. Et garde-la bien à l'œil. Elle est... elle est imprévisible, Evan. Elle pourrait bien être la meilleure chose qui arrive à notre société comme la pire.

— Je le ferais, madame. Mais si je peux me permettre... il faudrait lui avouer toute la vérité. Sur qui elle est et à quel point elle est importante. Lui mentir ne va pas...

— Non, trancha la directrice d'un ton ferme. Elle ne saura rien tant qu'elle ne nous est pas complètement fidèle. Il faut d'abord couper tout lien entre elle et la rébellion, avant qu'elle ne réalise que nous sommes du bon côté. A ce moment-là, elle comprendra. En attendant, ne dis rien. C'est bien compris ?

J'acquiesçai, sans trop d'autres choix. S'il y a bien un point sur lequel le gouvernement et les rebelles étaient d'accord, c'était de laisser Cyanna dans l'ignorance totale. Je crois que, par là, ils essayaient tous deux de réussir à mieux la manipuler. Et j'avais beau les prévenir que cette fille était un électron libre, que plus on essayait de la contrôler plus elle nous échapperait, personne ne m'écoutait. En sortant de chez la directrice, un soupir m'échappa. C'était parfois si fatiguant, d'être un agent double ! Bien que j'étais de tout cœur rallié à la cause des rebelles depuis mon enfance et que je n'attendais rien d'autre que la chute de ce cher gouvernement, j'avais parfois envie de tout laisser de côté pour enfin arrêter les faux-semblants.

J'allais dans le quartier des gardes me laver et me changer rapidement, puis retournai en direction de mon appartement. Il était temps d'aller chercher Cyanna pour l'emmener à la soirée d'intégration. Encore une connerie, supposée mettre les nouveaux classifiés à l'aise et leur faire rencontrer du beau monde. En vérité, il s'agissait juste de les jeter en pâture à un tas de ministres et politiciens qui, en quelques secondes, allait trancher ce que valait chacun d'entre eux.

Je rejoignis mon appartement, toquai quelques coups à me propre porte et attendis que celle avec qui j'étais censé passer le reste de ma vie ne vienne m'ouvrir. Bien sûr, je savais que ça ne se passerait pas ainsi. Les rebelles prévoyaient leur prise de pouvoir depuis longtemps et n'attendaient que le bon moment pour la déclencher. Et peu en importait l'issue : soit nous gagnions et abolissions pour de bon ce système archaïque, soit nous perdions et je serais emprisonné ou exécuté. Que de perspectives réjouissantes. Et dire que cette victoire allait reposer en grande partie sur les épaules de...

Putain, mais qu'est-ce que c'est cette tenue ?

Cyanna venait de sortir comme une fleur, dans une robe découpée de partout- et terriblement révélatrice de son corps. Je pu m'empêcher de la regarder de haut en bas, plusieurs fois.

— Tiens, me lança-t-elle, je croyais que c'était contre votre religion d'enlever le casque en public.

Je ne réagis pas. Il me fallait déjà une bonne partie de ma volonté pour ne pas l'attraper, la plaquer contre le mur et lui faire des choses inavouables, je n'avais pas la force de répondre en plus à ses piques. Bon sang, je ne connaissais cette fille que depuis quelques jours et elle me mettait déjà dans tous mes états. Comment était-ce possible ? Je me rassurai en me répétant que ce n'était qu'une attirance charnelle. Il fallait être fou pour tomber dans les bras d'une gamine aussi arrogante. Et je n'étais pas fou. N'est-ce pas ?

— À quoi tu joues ? grognai-je entre mes dents.

— T'as un problème ?

Je roulai des yeux. Oh, si elle savait à quel point j'avais un problème, oui. Mais je ne serais certainement pas le seul. Et il y avait des êtres nettement plus vicieux et dangereux que moi à cet étage. Je ne la lâchai pas des yeux :

— Tu vas te faire dévorer, tentai-je de la prévenir. Tu entres dans un lac rempli de requins et tu t'écorches volontairement la peau. Ils vont te dévorer.

— Tu te portes volontaire peut-être ?

Je me rendis soudain compte qu'elle n'avait aucune idée de ce dans quoi elle s'embarquait. Ne se rendait-elle pas compte qu'elle allait passer la soirée en compagnie d'assassins, de génies du mal et des personnes les plus perverses de ce bâtiment ? Ne se rendait-elle pas compte que parmi eux se trouvaient les meurtriers de son frère, des ses voisins et de mes parents ? S'ils pouvaient tuer sur un simple doute, ils pouvaient faire bien plus pour annihiler son esprit de contradiction.

Je levai les yeux au ciel et posai la main sur son épaule pour la faire sortir.

— Tu ne diras pas que je ne t'ai pas prévenue.

Du peu que je la connaissais, je ne pourrais pas la faire changer d'avis. Sa peau nue sous mes doigts me sembla brulante et je retirai vivement ma main. Nous nous mêlâmes à plusieurs couples se rendant à la salle de réception et leurs regards ne m'échappèrent pas. Je me rapprochai imperceptiblement de Cyanna. S'ils voyaient que j'étais avec elle, personne ne devrait s'enhardir. Non loin de vouloir la considérer comme mienne, j'espérais surtout pouvoir la protéger des menaces que représentaient le monde des Ors.

— Tu es provocante, lui lachai-je à demi-voix.

— Non, je suis sexy. C'est pitoyable, on dirait que ces gens n'ont jamais vu une parcelle de peau féminine.

— Ils n'ont juste pas l'habitude de jeunes filles s'habillant comme des prostituées.

J'avais conscience d'être dur mais n'était-ce pas le seul moyen pour qu'elle comprenne les choses ? Elle ne pouvait pas se permettre ce genre de comportement. Pas ici. J'avais déjà bien trop vu ce que ce système faisait aux femmes comme elle. Il les détruisaient. Nous entrâmes dans la salle et, lui ordonnant de me suivre, je traçai un chemin vers la directrice que j'avais entraperçue. Elle me sourit et je la saluai poliment, comme si nous ne nous étions pas vus il y a seulement quelques minutes.

— Bonsoir Evan. Tout se passe comme prévu ?

— Presque, soupirai-je.

Je me mis en retrait, la laissant apercevoir Cyanna, et écoutai leur conversation de loin. Le moment était venu qu'elle apprenne qui j'allais être pour elle. Et qu'elle me déteste encore plus qu'elle ne le faisait déjà. Une fois que la directrice lui eu tout avoué, la jeune femme revint vers moi, de toute évidence furieuse. Bon sang, ma vie avec elle n'allait pas être de tout repos.

— Tu le savais depuis le début, asséna-t-elle.

— Oui.

— Et tu n'as pas jugé bon de me le dire ?

— Non.

Rester distant. Inexpressif. Il valait mieux qu'elle me déteste plutôt qu'elle apprenne la vérité. Qu'elle apprenne que si j'étais là, si j'avais fait en sorte qu'elle soit couplée avec moi, c'était pour la protéger. Les rebelles m'avaient supplié, particulièrement Horace. Il savait que j'étais bien le seul homme à cet étage qui ne ferait pas de mal à sa petite protégée. Mais il m'avait aussi interdit de lui révéler quoi que ce soit.

Cyanna pointa un doigt furieux vers moi :

— Si tu crois vraiment que je vais te laisser me...

Elle fut coupée par l'arrivée d'une autre classifiée, qui échangea quelques mots avec elle -à mon propos- avant de la faire s'éloigner dans la foule. Un soupir de soulagement m'échappa. Voilà la bombe désamorcée, pour le moment du moins. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce qu'un bruit aigu retentisse dans le micro et que je ne me tourne pour découvrir une Cyanna rayonnante de colère et de sarcasme, debout sur l'estrade.

Alors qu'elle se lançait dans un discours dégoulinant d'ironie et expliquant bien fort ce qu'elle pensait, je ne pu m'empêcher de sourire. Oh, comme j'aurais aimé être comme elle. Comme j'aurais aimé pouvoir dire à tous ces gens ce que je pensaient d'eux et surtout, me planter face à la directrice pour enfin la punir de ses actes. Mais je ne pouvais pas. Si je perdais ma place ici, les rebelles perdaient leur principal atout. Déjà que Meredith était sur le fil, soumises aux doutes de la directrice et du gouvernement sur sa fiabilité, je ne pouvais pas me le permettre.

Cyanna avait finit de parler. La tête haute, elle traversa la foule et sortit sans se soucier de personne. Je la regardai faire, à mi-chemin entre l'admiration et l'indignation, quand la directrice vint me rejoindre.

- Il faut que t'occupes d'elle, me murmura-t-elle. Si elle continue comme ça, elle sera vite trop turbulente. Nous ne pouvons nous le permettre.

Je frémis en me doutant de la menace sous-jacente.

- Vous ne pouvez pas l'éliminer. Elle est trop importante.

— En effet. Mais je peux toujours l'enfermer dans une cellule et ne plus jamais la laisser sortir. Tout dépendra d'elle.

Elle me quitta sur ces paroles. Bon sang, Cyanna, tu réalises le danger dans lequel tu te mets toute seule ? Pourquoi, mais pourquoi diable cette fille ne devait-elle en faire qu'à sa tête ? à mon tour, je quittai la salle sur ses pas mais fut interceptée, à l'écart des regards indiscrets, par la ministre de l'Éducation.

— Mérédith, lui souris-je. Tout va bien ?

Elle me rendit mon sourire, une mais posée sur mon bras. J'avais toujours été proche d'elle depuis que j'étais arrivé chez les Ors. Elle était ma seule alliée, la seule à qui je pouvais parler sans faux-semblant. Aujourd'hui, elle semblait plus soucieuse que jamais.

— J'ai parlé à Horace, murmura-t-elle. Il attend ton rapport. Il veut savoir comment ça se passe pour Cyanna.

— Je ne peux pas, pas en ce moment. Cyanna est constamment surveillée et moi avec. Ce serait trop dangereux de descendre.

— Alors c'est lui qui montera, déduit-elle à contrecœur. On a déjà fait ça, on peut le refaire.

J'acquiesçai et, alors que je m'apprêtai à m'éloigner, elle m'arrêta encore une fois.

— Evan ! Horace veut être sûr que... il veut être sûr que tu ne la toucheras pas. Que tu la protégeras. Je lui ai dis qu'on pouvait te faire confiance mais... tu le connais. Elle est comme sa fille. Si quoi que ce soit lui arrive, il ne te le pardonnera jamais.

J'aurais bien eu envie de dire que je me foutais bien du pardon d'un type comme Horace mais me retint. Je savais comment Meredith le respectait.

— Je ne la toucherais pas, qu'il soit rassuré. Quant au reste... je vais faire ce que je peux, promis-je. Mais tu as bien vu par toi-même. Cette fille ne se préoccupe de personne d'autre qu'elle même et de ses envies. Si elle veut se mettre en danger, je ne suis pas sûre de pouvoir l'en empêcher. Mais j'essayerais.

Et l'avenir me dira qu'en effet, cette fille attirait les ennuis comme un aimant et que je n'allais pas toujours pouvoir l'en protéger.

Pire que ça, je n'imaginais pas que ma tâche la plus compliquée serait de la protéger...

De moi-même."


***

Alors, qu'en avez-vous pensé ? Est-ce que ça vous fait voir le personnage d'une manière différente, derrière tous ses non dits et ses expressions mystérieuses ?

Est-ce que vous seriez intéressés par d'autres chapitres du même genre ?

D'ailleurs, une fois ma réécriture terminée, je pense bien entamer une fois pour toute le tome deux (si vous voulez tous savoir, depuis près de deux ans j'ai écris genre... deux pages x)). On verra à ce moment là si les lecteurs sont toujours au rendez-vous !

Bonne soirée à tous :3

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