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Chapitre 7, ou comment détonner dans une soirée de luxe [Corrigé]

L'ascenseur se referma juste derrière moi, masquant le cri que poussa le garde. Je me retrouvai, pour la première fois depuis plusieurs heures, libre de mes mouvements. Un frisson de soulagement me parcourut le corps tandis que je vérifiais que personne n'avait remarqué ma fuite. Mis à part quelques sodiums, me fixant avec incrédulité, le couloir était libre de tout gardes.

Je soufflai, apaisée, mais ce ne fut que de courte durée. Alors que je m'élançai pour retrouver ma famille, je m'aperçus que les soldats étaient toujours à leurs côtés. Au loin, mon père tourna les yeux vers moi et secoua lentement la tête. Lui comme moi savions que, si les gardes me voyaient, ça finirait par leur retomber dessus. Et, bien que je fusse prise d'une furieuse envie de rester ici et me cacher dans un recoin sombre pour le reste de ma vie, je savais qu'il était temps pour moi de monter à l'étage des Ors.

Échangeant un dernier regard désolé à mes parents, je m'éclipsai au milieu de la foule. Quelques couloirs plus loin, j'ouvris la lourde porte poussiéreuse qui menait aux escaliers et entamai mon ascension. Bien que les marches étaient ici beaucoup plus utilisées que dans les étages supérieurs, les lieux étaient souvent déserts et cette fois ne faisait pas exception. Il ne me fallut que trois étages pour commencer à fatiguer, six pour perdre mon rythme dynamique. Mais je ne m'arrêtai pas. Il me semblait que monter chacune de ces marches une à une était la meilleure manière pour moi de réaliser ma subite ascension. Chaque nouveau palier me laissait l'occasion de réfléchir à tout ce que je laissais derrière moi et tout ce que j'allais trouver là-haut.

Au deuxième étage, j'étais nostalgique. Au quatrième, j'étais surprise. Au septième, anxieuse. Au dixième, excitée. Je n'avais jamais réussi à passer ce palier. En pinçant les lèvres, je glissai mon doigt dans la serrure. Une lumière clignota en vert et la porte s'ouvrit en silence. J'esquissai un sourire niais et, essoufflée, montai les dernières marches. Ici, le sol était couvert d'une tapisserie rouge. Une rambarde dorée parcourait les murs, sous la lumière de lustres éclatants. Personne n'empruntait plus les escaliers ici et pourtant, il n'y avait pas le moindre grain de poussière. Enfin, les marches s'arrêtèrent face à un mur. J'étais arrivée en haut. J'hésitai une seconde, intimidée. Le moment était venu. Pour la première fois, j'allais voir le sommet du monde.

J'approchai à peine et la porte coulissa d'elle-même, me laissant entrer dans le couloir du dernier étage. Là encore, les lieux étaient superbes. La même moquette rouge couvrait le sol, se mariant parfaitement avec les murs dorés qui étincelaient de tous côtés. Des lustres impressionnants, assurément plus grands que moi, illuminaient les lieux d'un éclat cristallin. J'en restai bouche bée. Je n'avais jamais vu quelque chose comme ça, même chez Millie. Comment un étage pouvait transpirer autant la richesse et le luxe quand, onze étages plus bas, le mien puait la pauvreté ?

— Ferme la bouche, tu baves sur la moquette.

Je fis un bond et me retournai, coupant net ma contemplation. Essayant de reprendre contenance, j'esquissai un sourire.

— J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre ?

Le garde- Evan- était là, adossé au mur à côté de la porte. Les bras croisés et la mâchoire serrée, j'ignorais si son expression traduisait plutôt l'énervement ou la lassitude. Il ne répondit pas à ma provocation, se contentant de me toiser d'un long regard inexpressif. Je tournai sur moi-même au milieu du couloir avant de le dévisager.

— Et maintenant ?

— Je t'escorte jusque chez toi.

— Tu m'escortes ? répétai-je, moqueuse. Tu crois vraiment qu'un terroriste se cache sous la moquette ?

J'étais bien placée pour savoir qu'il était impossible de monter ici sans autorisation. La mâchoire du garde tressaillit et il arqua un sourcil sans me quitter des yeux.

— Tu veux dire, un autre que toi ? ricana-t-il.

Je me mordis les lèvres. Un point pour lui. Mais à son expression, je compris que sa blague cachait bien autre chose : s'il ne me lâchait pas d'une semelle, ce n'était pas pour me protéger des autres mais pour protéger les autres. De moi. Comme satisfait que j'en sois venu à cette conclusion, il se détourna, s'attardant à peine au passage au passage de deux femmes, vêtues avec une noblesse qui me paraissait exorbitante. Alors que je les dévisageai sans vergogne, il retrouva sa prise sur mon bras et me tira dans le couloir, dans la direction inverse. Je me dégageai d'un coup d'épaule en le fusillant du regard.

— Je peux marcher toute seule, merci.

Il haussa les épaules et pressa le pas. Je le suivis, sans pouvoir m'empêcher de regarder autour de moi avec curiosité. La plupart des portes dorées sur les côtés étaient fermées, mais le peu qui étaient ouvertes m'éblouirent par tant de richesses. Chaque pièce regorgeait de plus de luxe que la précédente, de tapisseries brillantes, de dorures et de meubles en bois impressionnants. Cet endroit était épatant et n'avait rien à voir avec ce que je connaissais avant. Finalement, l'homme s'arrêta devant une porte sur laquelle était élégamment peint en rouge le nombre 17. Il me fit un signe de tête en direction de la serrure.

Je passai mon doigt à l'intèrieur et une aiguille vint me prélever une nouvelle goutte de sang. Presque aussitôt, des lettres apparurent sur la porte.
« CYANNA MACGHILE. AUTORISÉE. »

J'arquai un sourcil, surprise, tandis que la porte s'ouvrit d'elle-même. J'étais impressionnée. Bien qu'il soit évident que les nobles avaient plus de richesses que nous, j'ignorais qu'ils étaient également bien plus avancés technologiquement. Le garde me fit un signe vers l'intérieur.

— Installe-toi. On viendra te chercher pour la soirée. Habille-toi... convenablement.

Son ton ne cachait rien de son dédain. Je n'eus pas le temps de l'incendier qu'il s'en alla, me laissant seule au pas de la porte. Je le regardai un instant s'éloigner puis entrai dans mon nouvel appartement. Automatiquement, le battant se referma derrière moi. Ok, c'était pas flippant du tout.

Je jetai un large regard autour de moi et en restais bouche bée. Rien que la pièce principale devait faire au moins deux fois l'appartement où nous vivions à dix, en bas. Un grand lit à baldaquin prenait une bonne partie de la place. Autour se trouvaient plusieurs armoires, deux bureaux côte à côte, un tapis doré, un canapé et une table basse en verre. Trois portes menaient à d'autres pièces. J'avançai vers la première. Comme la porte d'entrée, elle s'ouvrit automatiquement sur une grande salle de bain. Je restai épatée devant l'immense baignoire, la douche, les lavabos et les nombreux produits de beauté. Je me dirigeai vers la deuxième porte et pinçai les lèvres.

— Eh bah merde alors, soufflai-je.

Une cuisine. C'était une cuisine. Je n'en avais jamais vu de vraie. En général, elles n'en avaient ici que le nom, puisqu'elles étaient composées seulement d'un évier, de placards pour la vaisselle et d'un cuisineur pour la nourriture. Mais là, devant moi se trouvaient des plaques de cuisson, un four, des planches à découper, des couteaux, des poêles, des casseroles et autres outils dont j'ignorais même la fonction. Et qui disait cuisine, disait nourriture. De la vraie nourriture. Je reculai d'un pas. Si je restais là-dedans, j'allais dévorer tout ce qui me passait sous la main et ce n'était pas une bonne chose.

Je me dirigeai vers la troisième porte et entrai dans ce qui semblait être un dressing, de la taille de mon ancienne chambre. Des habits somptueux étaient rangés du sol au plafond sur de nombreuses étagères. Je farfouillai un peu et me rendis vite compte d'un détail troublant. Si les vêtements à ma gauche étaient bien pour femmes, ceux à droite de la pièce étaient pour hommes et la plupart étaient froissés et mal pliés. Prise d'un mauvais pressentiment, je retournai dans la chambre et ouvris un grande armoire. Vide. Je fis pareil avec l'autre, qui elle était remplie de livres, de dossiers en d'appareils en tout genre.

Je fronçai les sourcils et continuai mon inspection, remarquant des détails que je n'avais pas vus jusqu'ici. Sur une des tables de nuit reposait un livre, une gourde et quelques stylos. Un des bureaux était recouvert de feuilles blanches griffonnées. Je m'arrêtai au milieu de la pièce, perplexe. Ça devait être une erreur. Le garde m'avait sans doute amenée à la mauvaise chambre, ou alors l'ancien locataire n'avait pas eu le temps de récupérer ses affaires. Je ne voyais que ça.

Un coup fut frappé à la porte. Je sursautai et allai ouvrir, encore perturbée. Une fille se tenait à l'entrée. Bien que de petite taille, elle semblait avoir à peu près mon âge. Des cheveux bruns coupés courts entouraient son visage rond et ses grands yeux marron étaient cachés derrière une paire de lunettes. Elle souriait de toutes ses dents et était vêtue d'un uniforme blanc.

— Salutations, Cycy ! s'exclama-t-elle. Je peux t'appeler Cycy ? Comment ça va ? Oh non attends juré, ton lit est plus grand que le mien ! Je vais aller me plaindre !

La fille entra dans ma chambre sans se soucier de moi et fit plusieurs fois le tour du lit en rouspétant à voix basse. Je restai un moment immobile. C'était quoi, ça ? Je m'éloignai de la porte, qui se referma, et me tournai lentement vers l'inconnue. Elle continuait à commenter mon lit, puis elle tâta le bord du matelas, avant de sauter dessus et de s'étendre de tout son long. Je la regardai faire, stupéfaite.

— Mais il est grave plus confortable ! s'exclama-t-elle avec jalousie.

— Excuse-moi... finis-je par lancer. On se connait ?

La fille releva sa tête des oreillers. Ses lunettes étaient de travers et ses grands yeux me dévisageaient avec surprise. Puis elle recommença à sourire.

— Non ! Enfin toi, tu me connais pas, mais moi je te connais. En fait, depuis la cérémonie, tout le monde te connait. T'aurais vu ça, c'était un truc de malade ce qu'il s'est passé ! Je m'appelle Flore, d'ailleurs. Je faisais partie des Platine mais j'ai été aussi classifiée aujourd'hui.

Elle se redressa et s'assit au bord du matelas. Je hochai lentement la tête. Maintenant qu'elle était là, cette fille allait peut-être pouvoir m'aider à résoudre mon problème. Je lui adressai un sourire.

— Tu tombes bien. Ils se sont trompés, ils m'ont dit de m'installer dans une chambre déjà occupée.

Flore me dévisagea un instant en silence, puis elle se mit à glousser. Je fronçai les sourcils.

— Ils ne se sont pas trompés, sourit-elle, rassure-toi. C'est bien chez toi ici. Mais je ne peux rien te dire de plus ou ils vont me tuer. Je crois que c'est une surprise. Bon, écoute, j'ai pas beaucoup de temps, il faut que j'aille me préparer. Je me suis dit que vu le trou d'où tu viens, tu aurais peut-être besoin de mon aide ?

Je la dévisageai en silence, immobile. Le trou d'où je viens ? Elle sembla se rendre compte de ce qu'elle venait de dire puisqu'elle plaqua une main sur sa bouche, avant de pouffer à nouveau.

— Pardon, je voulais pas dire ça. Je suis tellement excitée d'être ici, j'arrive pas à me contrôler ! Enfin bon. Tu as déjà dû visiter ? On va venir te chercher pour la soirée d'intégration dans pas longtemps. Tiens, attends...

Elle partit vers le dressing et fouilla un instant dans les vêtements. Je restais immobile, perplexe. Cette fille m'épuisait déjà, avec son débit de langage intense et son énergie débordante. Elle ressortit avec une longue robe rouge brillante qu'elle posa sur le lit.

— Mets ça, ça ira parfaitement avec ton teint ! Trouve des chaussures assorties... tu peux faire ça au moins ? Allez, je te laisse te préparer, on se retrouve tout à l'heure. Fais-toi belle !

Sans me laisser le temps de répondre quoi que ce soit, elle me fit un signe de la main et sortit. Il me fallut un moment avant de me remettre de cette visite. J'avais à peine placé quelques mots. Les gens étaient tous comme ça, ici ? Je me tournai vers la tenue qu'elle me conseillait de mettre. Une robe serrée, montant jusqu'au cou et descendant sous les genoux, avec des manches bouffantes. Je grimaçai. Voilà qui n'était guère mon style. J'allai fouiller sans vergogne dans les affaires de celui qui habitait ici et en ressortit une paire de ciseaux. Victorieuse, je retournai près de la robe. J'allais pouvoir montrer à ces gens que j'étais loin d'être comme eux.

Une quinzaine de minutes plus tard, on toqua à nouveau à la porte. J'ajustais une dernière touche de maquillage sous mes yeux avant de rejoindre la sortie. Je m'approchai, rayonnante, et le battant s'ouvrit devant moi. Le garde – Evan, si ma mémoire était bonne –, était planté là. Il avait la même posture que précédemment, les jambes écartées et les bras croisés mais il n'était plus en uniforme. Vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, c'est la première fois que je pu admirer son corps et son visage. Il avait des cheveux bruns coupés courts à la militaire, une légère barbe sur son menton carré et des lèvres fines. Ses yeux bleus étincelèrent en me voyant. Il était pas mal, dans son genre.

— Tiens, me moquai-je. Je croyais que c'était contre votre religion d'enlever le casque en public.

Ses pupilles me parcoururent de haut en bas, plusieurs fois. J'essayai de déchiffrer son expression, en vain. Il finit par planter son regard dans le mien, la bouche pincée.

— À quoi tu joues ? grogna-t-il.

— T'as un problème ?

Il roula des yeux et je lui adressai un sourire angélique. Cette fille, Flore, avait dit que je devais me faire belle. Et c'est ce qu'attendaient tous ces gens. Sois jolie, sois gentille et obéis. Alors je m'étais fait belle. Mais pas de la manière à laquelle ils pensaient. Et à en voir l'expression de l'homme en face de moi, c'était plutôt réussi.

Ma robe longue s'arrêtait désormais à mi-cuisse, le tissu tout juste découpé commençant déjà à s'effilocher. J'avais fait subir le même sort aux manches, qui avaient tout simplement disparues et au col, envolé lui aussi pour laisser place à un décolleté élégant. Le côté « fait-main » de mon travail était évident mais j'aimais le style que cela me donnait, entre le classique et le punk. J'avais complété ma tenue par une paire de baskets noires et avais libéré mes cheveux en prenant bien soin de les ébouriffer.

— Tu vas te faire dévorer, finit par lâcher l'homme sans me lâcher des yeux. Tu entres dans un lac rempli de requins et tu t'écorches volontairement la peau. Ils vont te dévorer.

— Tu te portes volontaire peut-être ?

Je lui adressai un clin d'œil coquin. Qui ne voudrait pas d'un mâle comme lui dans son lit ? Pourtant, ses paroles me laissèrent un arrière-gout amer en bouche. Les gens ici étaient-ils aussi terribles que ça ? Moi qui n'avais peur de rien ni personne, j'étais bien décidée à ce que ça ne débute pas aujourd'hui. Evan leva les yeux au ciel et m'attira à l'extérieur, la main sur mon épaule.

— Tu ne diras pas que je ne t'ai pas prévenue.

La porte se referma et l'homme, me lâchant, avança dans le couloir. Je le suivis sans rechigner. Les gens commençaient à sortir de leur appartement, tous plus élégants les uns que les autres. Les hommes portaient des costumes trois pièces ou des chemises ajustées tandis que les femmes étaient serrées dans de longues robes pailletées, moulant parfaitement leurs formes sans dévoiler aucun bout de cuisse ou de poitrine. Ces dernières ne se privèrent pas de me fixer, l'air choquées et d'échanger entre elles à voix basse. Elles auraient tout autant pu me pointer du doigt que je n'aurais pas sentis la différence. Les hommes, eux, semblaient partagés entre l'indignation et l'admiration.

Evan se rapprocha de moi, renfrogné.

— Tu es provocante.

— Non, corrigeai-je d'une voix amusée. Je suis sexy. C'est pitoyable, on dirait que ces gens n'ont jamais vu une parcelle de peau féminine.

— Ils n'ont juste pas l'habitude de jeunes filles s'habillant comme des prostituées.

Son ton était sec et je pinçai les lèvres. Sympa, merci. Je cherchai une bonne répartie à lancer. J'étais sûre que j'aurais trouvé quelque chose de pas mal si nous n'étions pas arrivés à destination, me coupant dans ma réflexion. Deux doubles portes étaient ouvertes sur une salle de réception richement décorée. L'un des plus gros lustres que j'avais eu l'occasion de voir illuminait la pièce, les dorures et les tapis soyeux. Sur des tables en verre étaient disposés de nombreuses coupes et au fond de la pièce se trouvait une estrade sur laquelle reposait un micro doré. Je marquai un temps d'arrêt face à tant de luxe.

De nombreuses personnes étaient déjà présentes dans la pièce, discutant à voix basse avec leur verre à la main. Je reconnu plusieurs ministres qui me jetèrent des regards en biais sans se priver de remarques chuchotées que je me serais fait un plaisir de leur faire avaler.

— Suis-moi, ordonna mon garde attitré.

Je soupirai et lui emboitai le pas. Il slaloma à travers les convives et s'arrêta à l'autre bout de la salle, devant la directrice. Elle était toujours vêtue du même tailleur beige mais, ainsi dans son élément comme un poisson l'était dans l'eau, elle me semblait plus détendue que je ne l'avais jamais vue. Elle adressa un sourire à l'homme devant moi.

— Bonsoir Evan. Tout se passe comme prévu ?

— Presque.

Avec une mine conscrite, l'homme s'écarta d'un pas pour laisser la directrice me voir. Presque aussitôt, elle perdit son sourire et fronça les sourcils, l'air désorientée. Je levai bien haut la tête, fière de mon effet. Mais elle se reprit très vite et retrouva son sourire :

— Cyanna, te voilà ! Tu sembles... rayonnante. Comment vis-tu ton installation ?

— Justement, parlons-en. Il doit y avoir une erreur quelque part puisque mon appartement semble déjà habité par quelqu'un.

Je croisai les bras et la dévisageai, guettant sa réaction. Flore avait-elle raison quant au fait que ce n'était pas une erreur ? À ma droite, je vis la mâchoire de Evan se serrer. À son opposé, la directrice eut un rictus amusé et posa une main sur mon épaule.

— Il n'y a pas d'erreur, répondit-elle d'un air condescendant. Tu ne vas pas vivre seule. Vois-tu, on estime qu'il est important pour les générations futures de posséder le maximum de chances d'avoir des atomes d'or dans leur corps et, pour cela, le meilleur moyen reste d'avoir deux parents ayant cette condition.

Je restais immobile, comprenant peu à peu où elle voulait en venir. Une colère sourde monta peu à peu en moi tandis qu'elle continuait d'une voix légère :

— Pour cela, chaque classifié est mis en cohabitation avec un autre Or. Nous estimons que la durée optimale est de deux ans avant de passer à la phase deux du programme.

Si je lisais entre les lignes, j'avais à peine était classifiée que cette femme avait déjà choisi l'homme avec qui je devrais passer ma vie et avoir des gosses. Car c'était ça la phase deux du programme, n'est-ce pas ? Je serrai les poings, m'efforçant de me contenir.

— Pourquoi ne pas me l'avoir dis avant ? dis-je à mi-voix, les lèvres pincées.

— Tu avais déjà suffisamment de choses à penser comme ça. Nous te laissons le temps de t'adapter à ton nouveau monde.

Que. Des. Conneries. Le temps de m'adapter ? Je n'étais ici que depuis quelques heures ! J'eus envie de hurler. Qui croyaient-ils être pour pouvoir décider ainsi de ma vie entière ? Et qui croyaient-ils que je sois pour accepter sans rien dire ?

— Je vois, lâchai-je d'une voix glaciale. Alors, qui est l'homme de ma vie ?

L'ironie de ma phrase sembla lui échapper.

— À ton avis, pourquoi ai-je demandé à Evan de te surveiller ? Il va t'aider pour ton adaptation dans notre mode de vie et pourra en même temps assurer ta sécurité et préserver notre civilisation en te faisant des enfants. Vous avez deux ans pour apprendre à vivre ensemble avant d'avoir votre premier enfant. Nous ne sommes pas des monstres, non plus ! Rassure-toi, Cyanna, tu es entre de bonnes mains.

Elle m'adressa un grand sourire en ignorant mon expression indignée, puis tourna les talons et disparut dans la foule. Je restai figée un instant, incapable de bouger. Évidemment, arriver chez les Ors était trop beau, j'aurais du me douter qu'il y aurait des contreparties. Et quelque chose me faisait dire que ce n'était que le début. Passant la stupéfaction, je me tournai vers Evan, mes ongles toujours enfoncés dans mes paumes. L'homme avait toujours sa position de militaire, les bras croisés dans le dos et me fixait sans rien dire, le visage inexpressif. Je me plantai devant lui :

— Tu le savais depuis le début.

— Oui.

— Et tu n'as pas jugé bon de me le dire ?

— Non.

Je le fusillai du regard. Là, maintenant, au beau milieu de cette cérémonie de bourges, j'avais envie de frapper quelqu'un. Qu'espéraient-ils, à m'annoncer ça comme ça ? Que j'obéisse sans rien dire ? Que je ne m'insurge pas contre ces pratiques moyenâgeuses ? Oh oui, j'avais besoin de me défouler, de faire passer ma colère dans mes poings. Et ce type ferait le punching-ball idéal.

...

Hola Everybody !

Comment allez-vous ce soir ? Je postes un peu tardivement mais, au pire, ça fera toujours une bonne nouvelle au réveil 🤔😉

Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Des piques entre le garde et Cyanna ?😝

Du look de Cyanna ?

Et enfin des révélations de la directrice ? 😏😘

Je tenais aussi particulièrement à citer flo_hrn qui, après avoir gagné le concours sur mon autre livre, à gagné une incarnation d'elle-même dans le personnage de Flore, de son même nom. C'est elle qui m'inspire le personne et, si tu passes par là, j'espère que le personnage te feras honneur. 😎😘

Voilà, je vous souhaites une bonne soirée, ou une bonne journée selon l'heure à laquelle vous lisez ceci.

Biz❤

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