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Chapitre 33, ou comment faire partie d'un commando d'attaque [PARTIE 1]

Je quittai l'aile réservée à l'hôpital et me rendis aux escaliers. D'ordinaire, ils étaient déserts. J'avais l'habitude de les dévaler en courant sans être dérangée. Jamais je ne les avais vus autant bondés. Les ascenseurs étant hors service, tout le monde passait par là. Ça se bousculait, ça criait, le boucan résonnait indéfiniment en écho et c'était clairement un beau bordel. Je pris alors mon mal en patience et me faufilai au milieu de la foule en montant, étage par étage. Plus j'allais haut et plus le nombre de gens diminuait.

Bientôt, j'arrivai au huitième. Là, les lieux étaient quasiment déserts. Ne résonnaient plus que des cris, des tirs, des explosions. Je fus interceptée par des soldats rebelles.

- Il ne faut pas monter là, ça canaille dure, me lança l'un d'eux.

- Je viens participer au combat.

Les soldats échangèrent un regard et me laissèrent passer. Je montai jusqu'au palier du huitième et me figeai. Dans les escaliers qui montaient se trouvaient des corps. Des corps déchiquetés, couverts de sang, déjà morts ou geignant encore leur douleur. De nombreuses personnes venaient dégager les blessés, les uns après les autres et les mettaient à l'abri dans les couloirs du huitième étage. Laurence avait raison, c'était un véritable carnage. J'aurais pu rester là indéfiniment à regarder cette horreur, mais un cri me ramena à la réalité.

- Cyanna !

Je me retournai. Horace était là, un sourire prenant place sur son visage déformé alors qu'il semblait épuisé et était couvert d'éclaboussures rouges. Je le rejoignis et il s'empressa de me faire quitter la cage d'escalier pour m'emmener dans les couloirs du huitième.

- Tu vas bien ?

- Ouais, soufflai-je. Un peu sonnée, mais ça va.

- Tant mieux. Laurence m'a prévenue de ton arrivée. Départ prévu dans vingt minutes, ça ira ?

Je tournai la tête vers les nombreux corps sans vie autour de moi, les blessés, les vivants qui se battaient et allaient droit vers la mort... Je hochai la tête.

- Le plus tôt sera le mieux.

Il m'emmena dans une pièce, un peu plus loin, où se trouvait leur escouade. Elle se composait de trois rebelles, deux hommes et une femme, habillés tout de noir, protégés par des gilets par balle et armés jusqu'aux dents. En comptant Horace et moi, cela faisait cinq. J'étais nettement la plus jeune et, à en voir leur attitude, la plus inexpérimentée. À mon entrée, ils se tournèrent vers moi et me saluèrent rapidement, avant de se reconcentrer sur le plan qu'ils détaillaient à voix basse.

Horace me fit mettre des vêtements de protection, un gilet pare-balle et un casque, le tout dans un noir ressemblant beaucoup à celui des gardes. Il me passa ensuite des armes, couteaux et pistolets, ainsi qu'un fusil. Je soufflai un court instant. Horace savait que je n'étais pas une pro avec les armes à feu. S'il m'en donnait autant, c'est que nous risquions d'avoir sérieusement de gros problèmes. Une fois prête, je rejoignis le groupe réunis autour d'une table. Horace m'expliqua rapidement :

- Nous allons monter par la cage de l'ascenseur principal. Jack passera en premier, il est celui qui s'y connait le plus. Il y a une échelle, mais elle est par endroit abimée, il faudra donc parfois escalader directement le mur. Jack installera des mousquetons dans lesquels il passera une corde. Nous serons tous accrochés. Si quelqu'un fait un faux pas, il ne s'écrasera pas jusqu'en bas.

- Et si c'est Jack qui fait un faux pas ? demandai-je.

L'intéressé me lança un regard désabusé. Il était du genre à ne pas contrarier. Musclé, grand, fort, le front constamment plissé par la concentration. Il paraissait puissant mais également assez intelligent. C'était l'image que je me faisais d'un bon leadeur pour ce genre de mission.

- Je ne fais pas de faux-pas.

Je levai les mains innocemment et il émit un léger grognement.

- Une fois là-haut, continua Horace, il y aura un moment difficile où il faudra réussir à ouvrir les portes. Les outils nécessaires seront assez lourds à monter, mais obligatoires. Nous nous les partagerons. Ensuite, il s'agira d'atteindre le bureau de la directrice le plus rapidement possible. C'est là que tu entres en jeu. Il faudra que nous rencontrions le moins de monde possible, mais, a priori, tous les gardes sont occupés au neuvième. C'est clair pour toi ?

- Autre chose, grogna Jack sans me lâcher des yeux. Tous les cinq, nous sommes des pros. Nous savons ce que nous faisons. Tu n'es qu'une enfant inconsciente de la portée de cette opération. Ton rôle consiste simplement à nous guider car nous n'avons pas la moindre foutue carte. Mais quand nous arriverons chez la directrice, tu la fermes et tu restes en arrière, c'est compris ?

Je fronçai les sourcils en soutenant le regard de l'homme. Je m'apprêtai à protester, mais n'en eut pas le temps.

- Tout le monde semble t'adorer, reprit-il. Ce n'est pas mon cas. Peu m'importe à quel point tu es spéciale, tu n'es pas celle qui nous sauvera. Tu es connue pour être imprévisible, inconsciente, impulsive et téméraire. Laisse-moi te dire que si jamais, d'une manière ou d'une autre tu mets notre plan en péril ou si tu mets n'importe lequel d'entre-nous en danger en voulant jouer à la plus maligne, je n'hésiterai pas à t'abattre aussitôt. Le message est passé ?

- Jack ! s'exclama Horace.

- Laisse, dis-je, avant de reporter mon attention sur le soldat. Le message est très bien passé.

Il hocha brièvement la tête et je me détournai. En effet, cet homme me paraissait être le leadeur idéal. Bien que je doute qu'il n'ose réellement me tirer dessus, il était prêt à tout pour sa mission et les hommes sous ses ordres. Il était juste et sincère. Quoiqu'un peu agressif, je savais qu'il ferait son possible pour mener cette mission à bien.

- On va y aller, dit la femme. Préparez-vous.

Chacun prit une sorte de harnais qu'il attacha autour de ses jambes et de sa taille ainsi qu'un casque équipé d'une lampe sur le front. Je restai silencieuse tout du long, réfléchissant à ce qui allait se passer. Bientôt, les quatre rebelles se répartirent les outils puis quittèrent la pièce. Je leur emboitai le pas.

Ils s'arrêtèrent devant la porte des ascenseurs. Elle avait déjà été forcée et était grande ouverte. Curieuse, je m'approchai et regardai en bas. J'en eus le vertige. Le vide s'étendait à perte de vue si bien que je n'en voyais pas le bout, le tout dans une noirceur inquiétante. Je jetai un coup d'œil sur les murs. Je compris qu'ils n'étaient pas naturellement de ce noir charbon mais que l'explosion récente avait dû les rendre ainsi. Un peu à droite de la porte se trouvait l'échelle de service. Je grimaçai. Si j'écoutais mon instinct de survie, je ne poserais même pas un orteil dessus. Elle paraissait d'une fragilité effrayante. Je me tournai vers Horace.

- Vous êtes sûrs de vous ?

- T'as une meilleure solution peut-être ?

Je cherchai un instant et finis par secouer la tête. Non, cette idée était la meilleure, sinon la seule, pour nous faire monter chez les ors. Les rebelles qui passaient à côté s'écartaient avec respect et avec une certaine curiosité et un petit groupe commença à se former autour de nous. Ceux qui comprirent notre mission nous souhaitèrent des bons courages à voix basse. Bientôt, Jack glissa une corde dans son harnais, l'attacha soigneusement puis la donna à la personne derrière lui. Ainsi, les trois personnes s'attachèrent. La corde arriva aux mains d'Horace et il me fit signe de m'approcher d'un mouvement de tête.

- Tu passes devant moi. Je préfère te garder à l'œil.

- Toi aussi, t'as peur que je fasse tout foirer ?

- Non, souffla-t-il. Je veux juste pouvoir t'aider en cas de problème.

Je lui souris doucement. J'en oubliais parfois que Horace, malgré ses airs de dur et de combattant, tenait à moi comme à la fille qu'il n'avait jamais eue. Comme celle qu'il avait eue et qu'il avait perdue il y a longtemps. J'acquiesçai et pris la corde. Horace passa autour du moi, m'aida à l'installer et fit des nœuds solides à mon harnais. Puis, derrière, il s'accrocha lui-même. On nous fit passer des gants de protection, puis nous avançâmes vers la cage d'ascenseur. Nous étions prêts.

Jack s'engagea le premier sans trop d'hésitation. Il avait autour de sa ceinture des mousquetons grisâtres qui devraient nous permettre de ne pas mourir. Il se glissa entre les portes et je me décalai légèrement pour le regarder faire. Il prit son élan, sauta et se réceptionna habilement sur les barreaux. Je retins mon souffle, mais l'échelle tient bon et il put poser le premier mousqueton. Puis, lentement, il grimpa quelques barreaux, testant à chaque fois leur solidité avant de poser son poids dessus. Au bout de quelques instants, il s'arrêta et baissa les yeux vers nous.

- C'est bon, venez !

Et il posa un deuxième mousqueton. La femme à sa suite fit la même chose, suivie par l'autre homme. Et bientôt, ce fut à mon tour. J'échangeai un regard peu rassuré avec Horace, puis sautai jusqu'à l'échelle. Je me réceptionnai à un barreau qui, sous mon poids, émit un grincement inquiétant. Je m'empressai de monter et, bientôt, je sentis Horace arriver derrière moi. Jack, qui s'était arrêté un peu plus haut pour vérifier que tout le monde réussissait à passer, se remit en marche.

- Mettez les pieds exactement là où je les mets, ordonna-t-il d'une vois forte qui résonna dans toute la cage d'ascenseur. Certains barreaux sont trop instables.

Et l'ascension commença réellement. Nous avancions avec une lenteur abominable mais nécessaire à notre sécurité, évitant certains barreaux de l'échelle quand Jack le faisait, sautant parfois au-dessus d'endroits où elle était complètement cassée. Notre première vraie difficulté arriva un peu avant que nous n'atteignions l'étage suivant. Sur près de deux mètres, il n'y avait plus le moindre barreau. L'échelle avait été décimée. Jack s'arrêta.

- Il va falloir escalader directement le mur, lança-t-il.

Il avait parlé assez doucement, étant donné qu'il ne fallait pas se faire repérer, mais l'écho nous permit à tous d'entendre ses paroles. Je profitai de la pause pour m'accouder contre un barreau et reprendre mon souffle. J'étais déjà épuisée et j'avais les muscles des bras douloureux. C'était sans compter une odeur nauséabonde qui régnait dans l'air, mélange de brulé et de moisi ainsi qu'une chaleur étouffante. J'avais hâte de sortir de là.

- Je vais passer, continua-t-il. Quand je serai là-haut, je vous aiderai tous un par un.

Et il entama l'ascension. Heureusement pour nous, l'explosion avait fait fondre par endroit les murs métalliques de la cage d'ascenseur, créant de nombreuses aspérités qui rendaient la tâche un peu moins compliquée. Jack atteignit les autres barreaux sans trop de difficultés. Ensuite, il aida la femme en tirant la corde un maximum tandis qu'elle grimpait. Ce fut long, mais les trois personnes arrivèrent en haut. Quand ce fut mon tour, je soufflai un long coup et m'engageai.

Il fallait savoir que, à part les techniciens (et je soupçonnais Jack d'en être un), personne ne faisait jamais ce genre d'exercice. Grimper un mur à mains nues, ce n'était pas trop mon truc. Pourtant, je m'en sortis convenablement. Je tombai deux fois, mais, rattrapée par la corde, je ne descendis que de quelques centimètres. J'atteignis finalement le reste de l'échelle et, quand Horace le fit (avec encore plus de mal que moi) à son tour, nous pûmes enfin repartir. Nous passâmes la porte du neuvième étage, puis du dixième sans plus de soucis. Quand la lumière de mon casque illumina pour la première la porte du onzième et dernier étage, au-dessus de nos têtes, je ne pus m'empêcher de lâcher un long soupir de soulagement. Il ne fallait pas oublier que j'avais une épaule encore blessée, que je venais d'échapper à une explosion qui m'avait mise deux jours dans le coma et que j'avais à peine mangé. Je me sentais bien faible.

Alors oui, j'étais contente d'être arrivée. Parce que j'avais hâte de passer à l'action au lieu de me terrer dans cette cage d'ascenseur qui empestait. Jack atteignit le haut. Il monta encore quelques barreaux d'échelles, puis fit signe aux deux personnes qui suivaient. Elles grimpèrent à la hauteur de la porte puis sautèrent sur le petit rebord. Ils avaient tous deux des longues pinces dans le dos et les saisirent, puis entreprirent de forcer la porte. Ce fut laborieux pour tout le monde. Pour eux deux, qui devaient ouvrir cette porte alors qu'ils étaient fatigués de leur montée et qu'ils étaient en équilibre sur un petit rebord et pour nous, qui devions rester accrochés à l'échelle à les regarder faire.

Au bout d'un moment, la porte s'ouvrit de quelques centimètres, envoyant un rayon de lumière qui illumina la cage d'ascenseur. La femme s'empressa de jeter un coup d'œil pour vérifier que la voie était libre. Elle fit signe de ne pas faire de bruits et nous entendîmes des pas juste au-dessus.

- Cette terrible cette boucherie ! s'exclama une voix féminine. Je savais bien que tous ces gens n'étaient que des sauvages !

Je retins mon souffle et tout le monde sembla faire de même. Il n'y eut plus un bruit de notre côté, et la femme et son interlocuteur semblèrent passer sans rien remarquer d'anormal. Après quelques instants, la rebelle fit signe que nous pouvions y aller. Ils reprirent leurs outils et mirent toute leur force dessus libérant, centimètre par centimètre, une ouverture. Mais ce qui devait arriver arriva. En mettant toute ses forces pour appuyer sur la pince, l'homme perdit l'équilibre et bascula dans le vide. Sous la surprise la femme tomba également, emportée par son poids mais put se raccrocher par les mains aux rebords

Je dus me tenir de toutes mes forces à l'échelle pour ne pas me laisser emporter moi aussi et, bientôt, plus personne ne bougea. Le tout s'était déroulé sans un bruit et seules nos respirations rapides perçaient l'atmosphère.

- Tout le monde va bien ? murmura Jack.

- Ça va, lança la femme.

Elle essaya de remonter sur le rebord et dut s'y prendre à trois fois avant de se hisser, essoufflée. Je jetais un coup d'œil vers l'homme, toujours suspendu dans le vide. Il était accroché au mur mais n'essayait pas de remonter.

- El' ? demanda Jack. Ça va ?

Il se retourna lentement vers nous et la réaction que nous eûmes fut toute la même : « Et merde ». L'homme avait un morceau de ferraille qui dépassait des côtes, dans interstices entre les deux pans du gilet pare-balle. Malgré l'obscurité ambiante, je vis briller le sang autour.

- Putain, souffla la femme. Je m'occupe de le remonter. Jack, viens finir d'ouvrir la porte. Il faut le sortir de là.

L'interpellé semblait plutôt du genre à donner des ordres et, pourtant, il obéit sans rien dire. J'échangeai un regard avec Horace, qui paraissait stressé.

- Hé, la gamine ! Aide-moi à le remonter.

Je faillis protester sur le surnom mais le moment ne semblait pas adapté. Alors je pris sur moi et, coinçant un de mes bras dans l'échelle pour ne pas basculer à mon tour, j'entrepris de tirer la corde vers le haut. Heureusement pour moi, avec toutes mes années de combat et d'entrainement avec Horace, j'avais acquis pas mal de muscles dans les bras. Lentement, nous réussîmes à faire remonter l'homme vers nous. Il n'était pas évanoui mais semblait bien sonné. Il ne réagit pas quand on lui parla et à peine quand on le toucha.

À côté, Jack réussit à ouvrir la porte un peu plus, suffisamment pour laisser passer un corps. Il posa la pince sur le côté mais elle bascula et tomba dans le vide. De longues secondes plus tard, nous entendîmes un lointain bruit métallique. Jack n'y fit pas attention et attrapa le fusil qui pendait à son cou. Il sortit dans le couloir, examina les environs puis revint par la porte.

- La voie est libre. Je vais l'attraper et le sortir, lança-t-il à la femme. Aide-moi.

Ensemble, ils tirèrent sur la corde et réussirent à ramener, à la force de leur bras, l'homme blessé à la surface. Jack lui attrapa les bras et le fit glisser dans le couloir. La femme s'empressa de les suivre et je fis de même. Je sautais de l'échelle jusqu'au rebord, failli tomber en arrière et m'agrippai à la porte, puis me redressai et sortis. Je clignai plusieurs fois des yeux, abasourdie par ce brusque changement entre lumière et obscurité. Je regardai autour de moi.

Nous étions bien chez les ors. Rien n'avait changé depuis mon départ. Les couloirs étaient toujours aussi lumineux, les lustres toujours aussi dorés et la moquette toujours aussi rouge. C'en était presque étouffant, ce luxe. Sinon, le couloir était absolument désert mais ça ne risquait pas de durer longtemps. Je savais pas expérience qu'ici, c'était précisément quand nous ne voulions croiser personne que nous croisions le plus de monde.

Je me retournai vers notre petit groupe. Horace était également sorti et entreprenait de détacher la corde. Les deux autres étaient regroupés autour de l'homme blessé. Je défis également la corde attachée autour de moi dès qu'Horace eut fini. Au bout d'un moment, Jack se releva et se tourna vers moi.

- Il nous faut un endroit où laisser El'. Il ne peut pas nous suivre et nous ne pouvons pas le laisser aussi exposé.

Il me lança un regard grave qui signifiait clairement que c'était le moment pour prouver mon utilité dans cette mission. J'acquiesçai.

- Mon ancien appartement n'est pas très loin.

- Il n'y a personne dedans ?

- Normalement non.

Je doutais qu'à cette heure-ci, dans un moment critique comme celui-là, Evan soit en train de se prélasser au lit. Il devait être paré, en uniforme, bien droit aux côtés de la directrice. Et quand bien même il y était, je me ferais un plaisir de le retrouver. Jack hocha la tête, me faisant confiance. Ils se détachèrent à leur tour de la corde, la cachèrent derrière les portes de l'ascenseur, puis Horace et la femme portèrent l'homme blessé. Je pris la tête, fusil à la main et prête à réagir aux complications tandis que Jack resta à l'arrière, arme en main également.

Nous avançâmes le plus rapidement et le plus silencieusement possible. Heureusement, nous ne croisâmes personne et mon appartement n'était vraiment pas loin. Je retrouvai facilement la porte où était peint le nombre 17 et, inquiète, posai mon doigt dans la serrure. J'avais peur qu'on m'ait refusé l'accès, mais, apparemment, l'idée ne leur était même pas venue que j'arrive jusqu'ici. Une goutte de sang me fut prélevée, puis la porte clignota.

[CYANNA MACGHILLE — AUTORISÉE]

Je poussai un soupir de soulagement quand la porte s'ouvrit. Tout le monde s'engouffra rapidement dedans et Jack et moi firent le tour pour vérifier que les lieux étaient déserts. C'était le cas. Ici aussi, rien n'avait changé. Le lit était impeccablement fait, il n'y avait pas une trace de désordre ou de saleté. Mes affaires étaient toujours là, dans le dressing comme dans les armoires de la chambre. À croire que tout le monde était persuadé que je reviendrais. Je dus lutter contre tous les souvenirs que faisait remonter cet endroit. Malgré tout, il y avait eu des bons moments ici. Avec Evan... à cette pensée, je donnai un coup de pied dans une chaise.

C'est ici que j'avais dormi collée à lui, qu'il m'avait demandé de lui faire confiance, qu'il avait promis de m'aider et de me protéger... cette pièce était remplie de mensonges. Mon poing s'abattit contre un mur et je poussai un juron. Bon Dieu que ça faisait mal.

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