Chapitre 32, ou comment survivre à une bombe
- Cyanna... Cyanna, tu m'entends ?
Perdue dans la brume, j'entendis vaguement une voix parler. Il fallut qu'elle répète ces mots plusieurs fois avant que je ne comprenne qu'il s'agissait de mon prénom. J'avais la tête lourde, tout le corps douloureux et ouvrir les yeux fut une réelle épreuve. Je le fis quand même en papillonnant des paupières devant la lumière blanche éclatante. Un visage était penché au-dessus de moi, entouré de boucles rousses.
- M... Millie.
- Tout va bien, Cyanna. C'est moi.
Je fis un effort de concentration pour me rappeler comment j'avais atterri dans ce lit. La fête des étoiles, la directrice, le combat...
- La bombe ! hurlai-je en me redressant vivement. Elle... Il y a...
- Cyanna, calme-toi !
Je me figeai devant le ton autoritaire de Millie et me laissai retomber sur le matelas, le souffle court. Elle posa une main douce sur mon bras.
- La bombe a bien explosé mais personne n'a été tué. Il y a eu une vingtaine de blessés, dont trois blessés graves qui s'en sont tous sortis. Le but de cette bombe n'était pas de tuer tout le monde.
- Juste de me tuer moi, compris-je soudainement. N'est-ce pas ?
- C'est ce qu'Horace pense. Ton père dit qu'elle n'avait pas pour but de t'éliminer mais simplement de te mettre hors-jeu un moment.
Tout était plus clair maintenant. Comment la bombe avait roulé jusqu'à mes pieds n'était pas un hasard, loin de là. Elle m'était destinée, colis direct de la directrice.
- Combien... combien de temps j'ai dormis ?
- Deux jours.
- Quoi ?
Je me redressai à nouveau et regardai autour de moi. Je me sentais plus vive à présent que j'étais bien éveillée. J'étais dans une chambre d'hôpital, vide exceptée mon lit, quelques chaises et une machine à ma droite, reliée directement à mon bras, qui émettait des bips irréguliers. Je plongeai mon regard dans celui de Millie.
- Raconte-moi tout.
Je devais supposer que les gardes n'avaient pas réussi leur riposte, où je serais en moins bien mauvaise posture actuellement. Millie m'adressa un sourire rayonnant.
- Tout roule encore mieux que ce qu'ils avaient prévu ! Enfin... Si l'on omet la bombe qui a failli t'arracher les jambes bien sûr. Après qu'elle ait explosé, les rebelles se sont vite repris et ont pu empêcher les gardes de descendre. Leur barrage a vraiment été efficace. Moi je n'ai pas suivi les combats mais je sais qu'ils ont atteint le neuvième étage il y a quelques heures. Mais ils bloquent devant la porte des Argents et c'est un vrai carnage.
Wahou. Alors ils avaient en aussi peu de temps déjà atteint les étages des nobles ? C'était impressionnant. Même moi, je n'estimais pas ce plan si bon que ça. Mille se mit debout en me dévisageant.
- Comment tu te sens ?
- J'ai la bouche pâteuse et un peu envie de vomir, mais j'imagine que ça pourrait être pire.
- Bien pire oui. Tu t'es pris un vilain coup sur la tête, ce qui t'a assommée aussi longtemps. Tu peux te lever ?
J'acquiesçai en passant une main sur mon crâne. Un bandage l'entourait effectivement. J'enlevai l'aiguille plantée dans mon bras et passai les jambes de l'autre côté du lit. Je me mis debout et vacillai légèrement, avant que Millie ne vienne me prendre le bras et me stabiliser. La tête me tournait un peu mais je ne semblais pas avoir de dommages physiques trop graves. Mon amie m'aida à traverser la pièce et nous sortîmes dans le couloir. Là, de nombreuses personnes s'activaient en courant, donnant des ordres, passant avec des civières de fortune ou des appareils médicaux. Millie me fit prendre le couloir tout en m'expliquant :
- On est au troisième. Ils ont transformé toute cette aile de l'étage en hôpital de fortune. Ils y ramènent tous ceux blessés là-haut. Les habitants ont été envoyés autre part et les maisons servent de chambres d'hôpital. Viens, je dois te montrer quelque chose.
Je la suivis dans le couloir, d'abord accroché à elle puis, petit à petit, je repris des forces et pus marcher seule. Millie tourna à un coin puis s'arrêta devant une porte fermée. Elle toqua un coup puis entra. Je lui emboîtai le pas, inquiète. Si elle m'emmenait dans une autre chambre d'hôpital, peut-être quelqu'un de ma famille était blessé. Mon père ou Horace, qui avaient participé aux combats... Je serrai mes bras en suivant Millie dans une cuisine déserte puis dans une chambre.
Mon premier réflexe fut d'être soulagée en voyant que le lit n'était pas occupé par quelqu'un de ma famille. Puis je reconnus ces cheveux blonds, ce visage fin... ce corps qui m'avait jetée par terre et probablement sauvée.
- Oh mon dieu, soufflai-je.
Je m'approchai du lit, soulagée de voir la cage thoracique du type se soulever et s'abaisser régulièrement. Alors que j'avançais, il ouvrit subitement les yeux et les posa sur moi.
- N'exagère pas, souffla-t-il. Tu peux m'appeler par mon prénom.
Sa voix était faible et rocailleuse mais un léger sourire vint néanmoins prendre place sur son visage. Je fronçai les sourcils et il me fallut quelques secondes pour comprendre sa blague. Je secouai la tête en pinçant les lèvres.
- Je ne le connais même pas. Alors que tu... tu m'as sauvé la vie.
- Matthew, dit-il. Et je ne suis pas le premier.
- À quoi ?
- À te sauver la vie. Et sans doute pas le dernier.
Je frissonnai et me frottai les bras, mal à l'aise. Je me rappelai son regard quand il avait crié à la bombe. Il n'avait pas une seconde cherché à se sauver, à se cacher, à échapper à l'explosion. Non, il avait immédiatement cherché à me protéger. Alors qu'on ne se connaissait même pas. Je passai une main dans mes cheveux.
- Tu... tu vas bien ? Tu es blessé ?
- Non, je me prélasse dans un lit d'hôpital pour le plaisir, tiens.
Je me mordis légèrement la lèvre. Au moins, il semblait aller assez bien pour blaguer. Il haussa les épaules.
- Disons que tout le monde n'a pas eu la chance de s'assommer contre un mur. Et qu'il n'y a plus le moindre anesthésiant dans ce fichu hôpital. Mais ça va maintenant, alors arrête de faire cette tête.
- Quelle tête ?
- Celle de la fille qui se sent coupable de toutes les misères du monde.
J'eus un sourire crispé et acquiesçai. Mais là, c'était clairement par ma faute s'il était allongé dans ce lit d'hôpital. Comme s'il lisait mes pensées, il planta son regard dans le mien.
- Ecoute bien. Personne ne m'a forcé à faire ça. Je suis le seul responsable, dit-il, avant de me tourner vers mon amie. Hé, Millie, tu m'aides à me lever ?
Elle s'empressa de nous rejoindre en adressant un sourire amical au garçon. Mon regard passa de l'un à l'autre.
- Vous vous connaissez ?
- Matt était à mon étage avant sa classification, m'expliqua Millie en débranchant des appareils reliés au garçon. On était quasiment voisin. Allez viens.
Elle déplia un fauteuil roulant à côté de lui, puis alla jusqu'au lit. Elle attrapa Matthew sous les aisselles et entreprit de l'aider à se laisser tomber dans la chaise. Le drap qui couvrait le corps de l'homme glissa et... je poussai un petit cri d'horreur, les yeux écarquillés.
- Oh merde... soufflai-je.
Je pensais le garçon peu blessé. Une petite commotion, quelques brûlures à tout casser. Rien ne m'avait préparée à ce qu'il soit amputé des deux jambes. Il portait un short large duquel ne dépassait aucun membre. Sans faire attention à moi, Millie l'installa sur la chaise roulante et posa un drap sur ses cuisses. Moi, j'étais pétrifiée. Et quand il leva les yeux vers moi, je ne pus que dire deux mots.
- Tes jambes...
Millie me fit des yeux ronds pour me faire comprendre que je n'étais pas très délicate. Mais il ne sembla pas s'en soucier et eut un haussement d'épaules.
- Parties en fumée. Littéralement. Elles ont été explosées.
- Je suis tellement désolée...
- Et je m'en fous. C'est gentil de compatir mais ta pitié, tu peux te la garder. J'ai peut-être perdu deux jambes, mais ce n'est rien par rapport à tous ceux qui perdent la vie depuis cent-cinquante ans sous ce fichu gouvernement. J'ai fait ce que je pense juste et je ne le regrette pas. Alors, arrête avec tes regards larmoyants à deux balles et va plutôt faire quelque chose d'utile. M'ouvrir la porte par exemple.
- Mais...
- Écoute, si tu es si désolée que ça, apporte-moi la tête de la directrice sur un plateau et tu seras toute pardonnée. Allez, la porte.
Je restai un instant immobile, puis m'empressai d'aller ouvrir la porte. Mille se plaça derrière la chaise roulante et entreprit de la pousser à l'extérieur. En passant devant moi, elle m'adressa un petit sourire puis quitta la pièce. J'allais ouvrir la porte suivante et nous déboulâmes dans le couloir. Millie poussa la chaise dans un sens, au milieu des allées et venues des médecins de fortunes et des patients. Je m'avançai jusque leur niveau.
- Vous allez où ?
- Manger un morceau, répondit Matthew en levant les yeux vers moi. Et tu viens avec nous, à moins qu'après avoir passé 48 heures à dormir, tu n'aies pas faim ?
Je me rendis compte en effet que si, j'avais très faim. Et j'avais besoin de reprendre des forces au plus vite. Mais j'avais une autre préoccupation plus importante.
- Et ma famille, Millie, tu sais où ils sont ?
- Ta mère aide les médecins, elle doit être assez occupée. Ton père et Horace doivent être au neuvième, ils ont besoin du plus de monde possible là-haut. Et tes frères et sœurs se baladent comme bon leur semble entre le premier et le huitième, alors impossible à dire.
Je grimaçai. N'en avaient-ils donc rien à faire de moi ? Je m'attendais à les retrouver tous à mon chevet au réveil alors qu'il n'en était rien, et je devais bien avouer que ça me vexait un peu. Millie le comprit bien vite et secoua la tête.
- Écoute Cyanna, ton sommeil pouvait aussi bien durer deux jours que deux mois. Il y a une guerre en cours, tu ne peux pas demander à tout le monde de tout mettre en pause pour rester à tes côtés alors que tu n'allais peut-être pas te réveiller avant quelques semaines.
Je pinçai les lèvres, presque coupable de mon égoïsme. Comme souvent, elle avait raison. Nous arrivâmes dans une grande pièce qui, à ce que je crus comprendre, servait de réfectoire. La salle était bondée de gens assis à des tables, discutant à haute voix, criant, riant tout en mangeant. Des cuisineurs étaient disposés un peu partout et des aide-soignants passaient entre les rangs pour s'assurer que tous les blessés se portaient bien. Millie se dirigea vers un comptoir où se trouvaient la vaisselle, des sachets de nourriture synthétique et des cuisineurs. Je la suivis, sans trop me rendre compte de tous les regards insistants qui se posèrent sur moi. Il y eut des chuchotements sur mon passage et de plus en plus de personnes me suivirent des yeux.
Je m'arrêtai près de Millie, pris un sachet au hasard et le glissai dans la machine. Une aide-soignante vint aider Matthew à faire ce qu'il ne pouvait faire seul et, bientôt, nous nous retrouvâmes tous les trois assis sur un coin de table, avec nos plateaux de nourriture. Je commençai à manger mais m'arrêtai bien vite en sentant le regard de nos voisins de tables posés sur moi. Je poussai un long soupir, laissai tomber ma fourchette et levai les yeux vers eux. Ils étaient un groupe de quatre, devaient bien avoir la cinquantaine et étaient tous blessés, à en voir leurs multiples bandages.
- Y'a un problème ? lâchai-je d'un ton agacé avec mon tact habituel.
Millie me donna un léger coup de coude pour me faire taire et sans doute me demander d'arrêter d'incendier les gens du regard. Je haussai les épaules dans sa direction.
- Quoi ? S'il y a un problème, je préfère autant le savoir et s'il n'y en a pas, qu'ils concentrent leur putain de regard sur leur assiette.
J'avais parlé un peu trop fort et plusieurs personnes se retournèrent vers nous pour inspecter ce qu'il se passait. Moi, je relevai les yeux vers les quatre personnes en attente d'une réponse. L'un d'eux m'adressa un sourire.
- Il n'y a aucun problème. On est juste contents de te voir sur pieds.
- Ah oui, et pourquoi ? réattaquai-je d'un ton cassant.
- Nous avions tous cru que cette bombe avait fait des dégâts irréversibles. Si tu es debout, ça veut dire que la lutte peut continuer. Nous avons peut-être une chance de gagner.
Ça m'en boucha un coin. Tout mon agacement retomba aussi sec. Les personnes aux tables à côté acquiescèrent à ces paroles et je fronçai les sourcils.
- La lutte peut continuer sans moi, protestai-je.
- Non, dit quelqu'un à une autre table. Enfin, elle peut continuer mais ne se terminera jamais. Tu es la seule à pouvoir mettre un terme à ça. La seule à pouvoir gagner contre la directrice.
Je lançai un large regard autour de moi et m'aperçus qu'une bonne majorité des gens autour avaient arrêté ce qu'ils étaient en train de faire pour nous observer. Je grimaçai.
- Et si je ne gagne pas ?
- Alors nous mourrons pour rien, lança gravement l'un des hommes assis à notre table. Mais nous misons tous de grands espoirs en toi.
Je restai perplexe, la lèvre mordue et adressai un regard à Millie. Elle haussa les épaules, l'air de rien, tandis que Matthew me regardait à côté avec toujours ce petit sourire aux lèvres. Alors que je ne savais pas vraiment quoi répondre à tout ça, une silhouette approcha de notre table.
- Cyanna, je t'ai cherchée partout. Viens, il faut que je te parle.
Je relevai les yeux. C'était Laurence, une des membres du conseil. La seule dont je connaissais l'identité. Et sans le savoir, elle venait de me sortir d'une mauvaise passe. Je me levai aussitôt et pris mon plateau. J'adressai un petit regard aux gens autour, puis m'empressai de suivre la femme. Elle se dirigea vers l'autre bout de la table et s'assit sur une table déserte, là où personne ne pourrait entendre notre discussion. Je m'installai en face, posant mon plateau.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Je commençai à picorer dans mon assiette tout en lui jetant des petits regards. Elle n'était pas très vieille — tout au plus quarante ans — mais semblait avoir vécu plusieurs vies. Ses yeux étaient cernés et brillants, son front plissé, son visage strié de petites rides dû à la fatigue. Pourtant, quand elle planta ses yeux dans les miens, je n'y vis que de la détermination.
- Tu es au courant de l'évolution des choses ?
- Vous êtes aux portes du neuvième étage et vous n'arrivez pas à passer.
- Pire que ça, souffla-t-elle. C'est une véritable boucherie. Au début, la garde rechignait à tirer sur la population. Jusqu'à il y a quelques heures, ils avaient pour ordre de faire le moins de dégâts possible. Mais là... depuis que nous sommes aux portes du neuvième, les ordres ont changé. Ils doivent absolument nous empêcher de monter et pour ça tirent sur tout ce qui bouge. C'est un carnage.
Je mâchai un bout de viande tout en la regardant, sans rien dire. Après tout, c'était leur plan, pas le mien. La femme croisa les mains sur la table.
- C'est là que nous avons besoin de toi.
- Vous croyez que je peux monter avec un joli drapeau blanc et que tout le monde baissera les armes ? dis-je, cynique.
- Non. Je crois que tu peux faire partie d'un commando qui va se rendre discrètement à l'étage des Ors et obliger la directrice à donner l'ordre de baisser les armes.
Je redressai la tête. Là, ça commençait à m'intéresser. Elle me fit un petit sourire.
- C'est une affaire de cinq ou six personnes tout au plus. Nous avons besoin de toi pour nous guider à l'étage des ors mais ta mission s'arrêtera là. Une fois le combat gagné, tu pourras faire ce que tu veux de la directrice. Comme promis.
- Y'a aucune chance de réussir à monter là-haut. Si vous avez oublié, les ascenseurs ont explosé et les escaliers sont une boucherie.
- Il y en a une.
Et elle m'expliqua. Apparemment, nous pouvions passer dans la cage d'ascenseur et, de là, grimper jusqu'au onzième étage. Ce ne serait pas facile, mais c'était le seul moyen de gagner cette guerre. Je validai son plan. Après tout, je me sentais déjà mieux et il n'y avait rien de pire que de rester inactif dans un moment pareil. Je voulais être là où l'action se passait.
- Tu vas monter jusqu'au huitième, m'indiqua la femme. Le commando est en train de se préparer là-haut. Horace t'expliquera tout ce qu'il y a à savoir. Je veux que vous partiez dans deux heures maximum. Nous ne pouvons pas laisser nos hommes se faire exterminer plus longtemps.
Je finis mon repas d'une bouchée et me levai aussitôt. Je lui adressai un sourire déterminé.
- J'y vais tout de suite.
- Bien.
J'attrapai mon plateau et m'apprêtai à partir, mais la femme posa une main sur mon bras.
- Cyanna...
- Oui ?
- Fais attention à toi.
J'acquiesçai rapidement et continuai mon chemin. J'allais déposer mon plateau, feignant de ne pas voir les regards appuyés sur moi puis m'approchai de Millie et de Matthew.
- Je dois y aller.
Millie se leva, s'écarta du banc et vint se jeter dans mes bras. Elle me serra contre elle.
- S'il te plaît, ne meurs pas, murmura-t-elle.
- Je ferais mon possible.
Elle acquiesça et s'écarta. Elle ne devait sans doute pas avoir où j'allais exactement mais elle se doutait que je retournai au combat. Matthew me fit un petit sourire satisfait.
- T'as intérêt à venger mes jambes.
- Compte sur moi. Millie, tu embrasseras ma famille pour moi ?
Je n'avais pas le courage d'aller les voir. Déjà, mon temps était compté et ensuite, j'allais me jeter droit dans la gueule du loup. J'allais sûrement y laisser ma peau et je n'avais pas le courage de l'avouer à ma mère ou à mes frères et sœurs.
Sans lui laisser le temps de répondre, je tournai les talons et traversai la salle vers la sortie. Alors que j'atteignais la porte, des applaudissements retentirent. Je me retournai lentement et vis un des hommes à qui j'avais parlé qui, debout, applaudissait lentement en me fixant. Je fronçai les sourcils. Une seconde après, une femme se leva de l'autre côté de la salle et tapa des mains également. Puis une autre personne. Et encore une autre. Bientôt, la majorité des gens étaient levés et applaudissaient, tous leurs regards fixés sur moi.
Plus émue que je ne voulus bien le laisser paraître, je les remerciai d'un sourire et m'en allai pour de bon, le cœur serré. Auparavant, j'avais l'habitude de ces acclamations quand j'étais en sueur au milieu d'un ring avec un adversaire terrassé à mes pieds. On aimait ce que je faisais, parce que je le faisais foutrement bien. Aujourd'hui, on aimait simplement ce que je représentais. La révolte contre le gouvernement. L'espoir. L'espérance d'un avenir meilleur. Celle que le gouvernement a essayé d'enrôler, puis de détruire et qui se relève pour aller leur mettre une bonne raclée. Voilà pourquoi ils m'acclamaient. Et j'aimais nettement moins ça.
...
Buenos Dia ! ☀️😍
Comment allez-vous ?
Je viens vous divertir un peu, en ésperant que vous ne vous ennuyez pas trop dans cette pèriode trouble😋🙃 J'essayerais de poster bientôt le chapitre suivant.
Alors, quels sont vos avis ? Sur Cyanna ?
Sur Matthew (qui n'est pas mort !🤓) qui s'est sacrifié pour elle ?
Sur le nouveau plan vers la directrice ?
Biz à vous, merci pour vos retours😍👍
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