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Chapitre 16, ou comment devenir le prédateur [Corrigé]

Je sentis que j'avais piqué leur curiosité au moment où ils s'arrêtèrent de rire pour me dévisager, l'air intrigués. Je souris.

— Vous êtes trop nombreux, évidemment que vous gagnez. Imaginez que... dès que je touche un d'entre vous, il quitte le jeu. Si j'arrive à tous vous toucher, je gagne. Et si vous me touchez... disons trois fois à vous tous, vous gagnez.

Ils se regardèrent l'un et l'autre, semblant réfléchir intensément à la proposition. L'idée m'était venue de nulle part mais me paraissait être un excellent moyen de prendre ma revanche. Evan finit par hausser les épaule, semblant dire qu'ils n'avaient rien à perdre.

— Accordé. Tu as trois chances, nous n'en avons qu'une. J'aimerais seulement ajouter une clause.

Je fronçai les sourcils. Sous les yeux rieurs de Noah, Evan avança vers moi et s'arrêta à quelques centimètres de mon corps. Il pencha son visage jusqu'à mon oreille et je frissonnais en sentant son souffle contre moi.

— Si nous gagnons, murmura-t-il tout bas, tu es à moi pour toute la soirée. Tu devras faire tout ce que je te demande... sans la moindre protestation.

Je me figeai, clignant plusieurs fois des yeux. J'ignorais si j'étais plus troublée par son corps autant proche du mien ou par ses paroles, mais j'en avais du mal à réfléchir clairement. Être à lui pour toute la soirée ? Voilà qui ne me déplaisait pas tant que ça. Mais ça impliquait que je perde... et ça, c'était loin de me plaire.

— Et si je gagne ? murmurai-je.

— Même chose. Tu pourras faire ce que tu veux de moi pendant toute une soirée... et j'obéirais à toutes tes demandes. Qu'est-ce que tu dis de ça ?

Je me mordillai la lèvre. J'avais soudain très chaud et ça n'avait rien à voir avec ma course-poursuite. Cet homme commençait vraiment à me rendre dingue. Je plongeai mes yeux dans les siens, nos souffles se mêlant l'un à l'autre, et sus que je ne pourrais pas refuser sa proposition. C'était beaucoup trop tentant. Je penchai légèrement la tête.

— Accordé, soldat.

Il eut un sourire triomphant en reculant d'un pas. Il ne semblait pas douter une seule seconde de sa victoire. Il échangea un regard complice avec Noah, qui n'avait pas dû entendre un mot de notre conversation mais qui semblait assez bien en comprendre la teneur. L'homme désigna mon fusil à terre :

— On te laisse quelques minutes d'avance, le temps de prévenir nos gars des changements de règles. Allez, fuis, petit agneau. L'un des loups a très envie de te dévorer.

Il s'esclaffa, fier de sa blague, puis partit dans la direction d'où il était venu en appelant son équipe. Evan resta immobile une seconde supplémentaire, son regard plongé dans le mien, les yeux brillants d'excitation et un sourcil levé en signe de défi. Je fis de même, un sourire aux lèvres, avant qu'il n'emboîte le pas à son ami et me laisse seule, sans un regard en arrière.

A cet instant seulement, mon corps se décontracta et mon esprit recommença à fonctionner correctement. Tant mieux, parce que j'allais bien en avoir besoin. Je récupérais mon fusil et empruntai quelques couloirs, m'éloignant au maximum de mes adversaires. Mon esprit tournait à pleine vitesse. Jusque ici, j'avais fait exactement ce qu'on attendait de moi : fuir et courir sans savoir où aller. Maintenant, j'étais bien décidée à renverser la donne.

Pourquoi n'y aura-t-il pas huit proies et un prédateur ? J'allais devenir ce prédateur.

Il n'y avait pas une seconde à perdre : tant qu'ils étaient ensemble, occupés à expliquer les nouvelles règles, il me fallait trouver une position stratégique. Il me fallait de la hauteur pour voir leur déplacement, sans pour autant rester cachée sur une plateforme. L'idéal semblait ces poutres en bois, parcourant tout le deuxième étage de la salle avec une vue parfaite sur le bas.

A l'abri des regards, j'escaladais un mur et me hissai sur la charpente. Courbée en deux, j'avançai silencieusement dessus en revenant vers mes adversaires. Je les aperçus, dans une salle non loin de celle où Evan et Noah m'avaient piégée, en train de commencer à se séparer. Pour la première fois, je pus les compter : ils étaient six. Ça devrait le faire.

Ils se séparèrent par groupe de deux, que j'essayais de suivre des yeux. Evan et Noah partirent à l'inverse de ma direction et disparurent de ma vision. Faustine et autre homme s'en allèrent de l'autre côté tandis que les derniers montrèrent du doigt une base en hauteur où ils voulaient probablement se cacher.

Je soufflai un long coup. Pour l'instant, je devais m'occuper de ceux en hauteur avant qu'ils ne me repèrent. Et je devais le faire discrètement. Il allait falloir que j'atteigne la plateforme avant eux. Je me mis à trottiner sur les poutres et, alors qu'ils escaladaient une paroi, j'arrivais à destination. J'allais les accueillir comme il se doit.

Je me cachai entre deux murs, le fusil levé et le doigt posé sur la détente. J'étais tendue, à l'affut du moindre bruit comme si je risquais ma vie en ce moment-même. J'entendis quelques voix basses, puis des bruits de pas. Ils étaient là. Deux secondes plus tard, une ombre approcha de moi. Sans attendre, je fis une rotation et tirai. Une femme brune s'écrasa à terre en criant, une balle plantée dans l'épaule. L'homme qui l'accompagnait vint vers elle en courant, tirant une salve de balles en l'air. Heureusement pour moi, j'étais toujours accroupie et visai ses jambes. Une balle fit mouche dans sa cuisse et il tomba à son tour.

Je me relevai, un sourire aux lèvres. Et voilà, déjà deux de moins. Les gardes se relevèrent, m'adressèrent un sourire amer et disparurent sans un mot. J'imagine qu'ils devaient mal vivre le fait de s'être fait battre par une débutante.

Je m'approchai du bord de la plateforme, balayant les alentours du regard. Les cris semblaient ne pas avoir étaient entendus d'en bas, puisqu'aucune balle ne pleuvait vers moi. Je cherchai le deuxième duo des yeux, comptant bien garder Evan et Noah pour la fin. Je voulais qu'ils se sentent seuls et démunis.

J'allais de poutre en poutre en inspectant le sol, veillant à ne pas me faire repérer. J'étais exaltée par le fait d'être devenue le prédateur, planant silencieusement au-dessus de ses proies. Tellement exaltée que je retrouvai toute ma confiance en moi. Sans ça, j'aurais peut-être pensé à jeter un coup d'œil derrière moi, un simple coup d'œil qui m'aurait permis d'apercevoir la silhouette tapie sur une poutre de l'autre côté de la salle et ses yeux bleu brillant m'observant à distance.

Mais je ne la vis pas et continuai mon chemin.

J'avançai à pas feutrés et me retrouvai bientôt au-dessus de mes deux autres adversaires. Je reconnus Faustine, le regard sévère et les deux mains posés sur son arme. J'étais prête à parier que si elle me voyait, elle déchargerait l'entièreté de son chargeur sur moi. Dans le simple but d'impressionner « Evie », sans doute. Je m'immobilisai au-dessus d'elle.

— Va par-là, indiqua-t-elle à son compagnon en pointant du doigt un couloir à droite. Moi je prends celui de gauche et on se retrouve juste derrière.

— On ne devait pas se séparer.

— C'est juste l'affaire de quelques secondes. Je préfère ne pas la louper si elle se cache par là.

Le type hocha la tête et chacun partit de son côté. Un sourire amusé étira mes lèvres. Mauvaise idée, Faustine. Mauvaise idée. Aussi silencieuse qu'un ombre, je me laissai glisser à côté de la poutre, me rattrapai à un mur et descendis rapidement à terre. Je suivis le chemin qu'avait emprunté l'homme et me retrouvai bientôt dans son dos. Sans bruit, je m'approchai, puis plaquai une main contre sa bouche. Il eut un sursaut, juste avant que je ne lui plante une balle dans le dos à bout portant. Il s'effondra, son cri masqué par ma main. Je le laissai à terre, lui adressant un sourire désolé et continuai mon chemin.

Je m'arrêtai au coin et tournai brusquement, fusil levé. Mais il n'y avait personne. Où était passée l'autre blondasse ? Un bruit infime derrière moi me fit me retourner, appuyant simultanément sur la gâchette de mon fusil. La balle qu'envoya Faustine me toucha à l'épaule, la mienne au ventre, et nous tombâmes toutes les deux à terre. Il me fallut quelques secondes pour me remettre du choc et, quand j'ouvris à nouveau les yeux, l'autre était déjà debout. Elle me tendit la main avec un petit sourire agacé.

Je la saisis et me redressai, puis haussai les épaules face à son expression.

— On est quitte ? lançai-je.

— Ouais. Pour cette fois.

Avec un air qui n'avait rien d'amical, elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie de la salle. Moi, je me dirigeai de l'autre côté, dans la direction où j'avais vu Evan et Noah disparaître. Cette-fois, il était obligé qu'ils sachent ce qu'il se passait, qu'ils se savent seuls et poursuivis. J'étais contente d'avoir laissé le meilleur pour la fin, et prête à leur montrer ce dont j'étais capable.

Je réussis, à ma grande surprise, à retrouver la salle où l'équipe s'était réunie un peu plus tôt. Je commençai à réussir à me repérer dans ce labyrinthe géant. Peu désireuse de tomber à nouveau dans un piège, je décidai de regrimper sur les poutres, là où je me sentais en maitrise de la situation.

J'avançai lentement, essayant de repérer les deux hommes. Nous n'étions plus que trois en jeu et, les garçons ayant chacun une vie et moi deux, nous étions dans une égalité parfaite. Ce qui aurait dû me réjouir si je n'étais pas aussi inquiète de ne voir aucun d'eux. Soit ils étaient de l'autre côté de la salle, soit ils étaient eux aussi en hauteu...

— Coucou, lança une voix derrière moi.

Je sursautai et, avant d'avoir pu me retourner, je sentis le canon d'un fusil dans mon dos et l'impact d'une balle entre mes côtes. La douleur me cisailla comme aucune autre avant elle et je poussai un cri aigu en tombant à côté de la poutre. Je m'écrasai à terre, presque trois mètres plus bas, et sentis mon épaule dangereusement craquer.

Ravalant des larmes de souffrance, je laissai l'adrénaline prendre possession de chacun de mes muscles et me relevai. Plusieurs balles sifflèrent autour de moi et je partis me réfugier derrière un muret. Je ripostai de plusieurs tirs à l'aveuglette en direction des poutres et entendis un cri qui me fit signe que j'avais fait mouche. Prudemment, je me redressai. Comme moi il y a quelques secondes, Noah venait de tomber par terre, touché.

Il grogna, se releva en grimaçant et approcha de moi, un sourire sincère sur le visage. Il m'adressa un clin d'œil et baissa son arme en signe de reddition.

— Un partout, tigresse. Je crois que je t'ai sous-estimée.

— T'inquiètes pas, t'es loin d'être le premier, souris-je en évitant de lui dire que je l'avais touché sur un coup de chance.

Mon arme était toujours levée, prête à attaquer Evan s'il pointait le bout de son joli minois par ici. Alors que je m'attendais à voir Noah partir, il avança d'un pas vers moi :

— Ça va ton épaule ? Si tu as besoin de soins, on peut...

Je fronçai les sourcils. J'en avais presque oublié la douleur douleur qui irradiait dans tout mon bras en provenance de mon épaule. Je jetai un coup d'œil et grimaçai.

— Je crois qu'elle est déboitée. Tu peux m'aider ? Il suffit de...

— Je sais, trancha l'homme qui avait dû en voir d'autre.

Depuis ma première luxation lors d'un combat quand j'avais neuf ans, mon épaule était fragilisée et il m'était arrivée plusieurs fois de devoir la remboiter toute seule. Et bordel, à chaque fois c'était aussi douloureux. Noah attrapa ma main, posa la sienne contre mon épaule et, d'un coup d'œil, vérifia que j'étais prête. Je soufflai un long coup, serrai les dents et acquiesçai.

Un craquement retenti et je me tordis en deux, envahie par la douleur. D'entre mes dents serrées sortit un flot d'insultes ininterrompus qui firent s'esclaffer Noah. Il me fallut plusieurs dizaines de secondes pour me relever, la douleur diminuante peu à peu. Il faudrait sans doute que j'aille voir un médecin mais, en attendant, j'avais une tâche à finir. L'homme s'arrêta de rire et me dévisagea avec compassion.

— Je suis déjà passé par là et je peux dire que tu t'en sors plutôt bien. Tu veux aller voir un médecin ?

— Pas le temps. J'irais consulter une fois que j'aurais mis cet enfoiré à terre.

Je lui souris et il comprit que « enfoiré » n'était rien d'autre qu'un petit surnom sympathique. Il me souhaita bonne chance en levant les deux pouces puis, enfin s'éloigna. Je tournai sur moi-même, cherchant la moindre trace de mon dernier ennemi. Un peu plus loin, une porte claqua et je souris. Je savais que j'étais maintenant seule avec Evan. J'élevai la voix :

— « Evie » ? mignardai-je d'un ton fluet. Je sais que tu m'entends. Allez, montre-toi. Pense à cette soirée que je vais devoir passer à obéir à tes moindres désirs... si tu arrives à m'attraper. Oh, je sais que tu me désires, Evan. Je le vois dans tes yeux. Admets-le.

Mon doigt était appuyé contre la gâchette, prêt à tirer. Je marchai entre les couloirs, mes yeux agités observant chaque détail de mon entourage, du sol jusqu'au plafond. Je ne ferais pas l'erreur de sous-estimer mon adversaire. Par mes paroles enjôleuses, j'espérais réussir à le déstabiliser, le provoquer et lui montrer que j'étais loin d'avoir peur de lui. Je plaçai la souffrance due à mon épaule dans un coin de mon cerveau, bien derrière l'excitation et l'adrénaline. Je ne pouvais pas laisser la douleur me déconcentrer, pas maintenant.

Alors que j'avançai, j'entendis un bruit infime derrière moi. Le bout d'une chaussure sur le sol. Un souffle léger. Des détails que je n'aurais jamais remarqués si mes sens n'étaient pas autant à fleur de peau. Je me retournai brusquement et tombai nez à nez avec une arme pointée entre mes deux yeux. Je souris. Evan était devant moi, prêt à m'envoyer une décharge en pleine tête. Il pencha la tête, un sourire en coin étirant ses lèvres.

— Je crois que je t'ai eue, murmura-t-il avec satisfaction.

— Je te trouve bien présomptueux. Baisse les yeux, soldat.

Lentement, les muscles tendus, il obéit. Son regard glissa sur mon corps et s'arrêta sur mon arme, pointée sur son bassin. Le canon était posé juste au-dessus de son entre-jambe et de sa protection, dirigé vers ses parties intimes. Sans l'avoir testé, je pouvais prédire que la décharge électrique risquait de lui être douloureuse. Il redressa les yeux vers moi, sans perdre son sourire facétieux.

— Pas mal, accorda-t-il. Alors on fait ? On compte jusqu'à trois et on tire en même temps ?

— Il faudra du temps à ton petit soldat pour se remettre au garde à vous après ça, ricanai-je.

Il sembla réfléchir sérieusement à la question, puis fit une petite moue.

— Certes. Mais au moins je ne risque pas de perdre la moitié de mes neurones, moi.

Il gloussa et je lui adressai un regard surpris. Depuis quand gloussait-il ? C'était bien la première fois que je l'entendais et j'appréciais cet Evan détendu et amusé. Je souris en cherchant une solution à notre problème. Je ne voulais pas d'une égalité. Je voulais une victoire écrasante, imposante et mémorable. Une victoire qu'il ne pourrait pas nier. J'avais l'avantage de ne pas être très grande et Evan pointait son arme sur le haut de mon crâne. Je comptais bien profiter du battement de la demi-seconde de battement entre l'instant où l'on appui sur la gâchette et celui où la balle sort pour me tirer de ce pétrin.

Le moment s'attardait. J'aperçus un changement dans le regard d'Evan. Il voulait en finir. Je vis, imperceptible, son doigt glisser sur la gâchette. Je ne le quittai pas des yeux. Quand la balle siffla dans l'air, j'étais déjà à terre et le projectile alla se planter dans le mur. Aussi rapide que l'éclair, je roulai sous les jambes d'Evan et me relevai derrière lui. Je lui fauchai les pieds, lui donnai un coup dans le dos et il s'effondra par terre. Aussitôt, il se retourna mais il ne put rien faire. Le canon dirigé vers son torse, j'appuyai sur la gâchette.

Il y eut un déclic, et rien d'autre. Je fronçai les sourcils, hébétée, et regardai mon arme. Je savais ce que devait signifier ce déclic. La fin de mes munitions. Le rire tonitruant d'Evan éclata dans l'air et je redressai les yeux. Avant que je ne puisse réagir, l'homme pointait son arme sur moi. Une demi-seconde plus tard, une balle m'atteignit en pleine poitrine et je tombai par terre en poussant un cri de douleur qui se mêla au rire d'Evan.

La décharge passa et je restai allongée, les yeux fixés au-dessus de moi. Je n'en revenais pas. Tout était parfait. Mon coup était parfait. Je poussai un long soupir.

— Ce n'est pas du jeu, lâchai-je en contemplant le plafond.

J'étais exaspérée. Morale de tout ça : ne jamais faire confiance à la technologie. Mes poings ne m'auraient jamais trahie comme ça. Le rire d'Evan s'éteignit. J'entendis quelques pas, avant de voir sa tête apparaître au-dessus de la mienne. Un sourire joyeux barrait son visage d'ordinaire si sérieux et il prit une seconde pour m'observer, penché sur moi. Finalement, il me tendit une main pour m'aider à me relever.

— Tu sais quoi ? sourit-il. Je sens qu'on va bien s'amuser ce soir.

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