Chapitre 12 ou comment retomber au plus bas [Corrigé]
J'avançai dans le couloir, prenant soin de m'enfoncer dans les recoins du mur à chaque fois que des bruits de pas retentissaient. Pour l'avoir déjà fait plusieurs fois, je me savais très forte à ce petit jeu de cache-cache. Je parvins aux escaliers sans que personne ne me remarque et disparut à l'intérieur. Là, mon rythme cardiaque se calma enfin. Je ne risquais pas de croiser grand monde ici. Je commençai à dévaler les marches, goûtant à ma liberté fraichement retrouvée. Ici, personne pour me contrôler ou me réprimer. J'éclatai de rire, imaginant presque retomber en enfance, quand nous jouions à chat avec Jamie et Leyla dans les escaliers. Bon dieu, ce que cette époque insouciante me manquait.
Dire qu'on avait voulu m'empêcher de revoir ma famille... si ces gens me connaissaient un minimum, ils auraient vite compris que ça ne m'arrêterait pas. J'arrivai bientôt en bas et, excitée comme une puce à l'idée de retourner chez moi, déboulai dans le couloir. Pour la première fois, j'accueillis l'odeur de renfermé et de poussière qui régnait ici avec grand plaisir. C'était l'odeur de la maison. Mais le sentiment de familiarité s'arrêta vite. Les gens me dévisageaient avec un mélange de peur et de méfiance et, à leur manière de s'éloigner de moi à mon approche, je compris que je ne me sentirais jamais plus comme chez moi ici.
Je gardai la tête haute, m'efforçant de penser que tout cela importait peu. J'étais ici pour ma famille, et les autres pouvaient bien aller se faire voir. Mais, plus que de la méfiance, je perçus dans certains regards une haine difficilement dissimulée et je frissonnai. C'était la première fois que je me sentais en danger dans ces couloirs. J'étais maintenant une Or, qui se baladait sans protection. Je ne devais pas m'attarder ici.
J'arrivai devant chez moi et hésitai une seconde, contemplant la porte avec nostalgie. Puis je toquai quelques petits coups. Je n'osais pas entrer directement, cet endroit n'était plus ma maison. J'étais... j'étais une étrangère ici. Des bruits de pas précipités se firent entendre et le battant s'ouvrit avec énergie.
Ma mère se figea, la main sur la poignée, me dévisageant comme si elle avait vue un fantôme. Je lui adressai un sourire auquel elle ne répondit pas. Serait-ce de la peur que je voyais dans ses yeux ? Sans un mot, elle jeta un rapide coup d'œil dans le couloir, puis m'attrapa par l'épaule et me tira dans l'appartement. Elle claqua la porte derrière moi et se retourna, les traits figés.
— Qu'est-ce que tu fais là ? chuchota-t-elle avec une inquiétude visible.
— Moi aussi je suis contente de te voir, maman, raillai-je.
— Oh, Cyanna...
Elle m'agrippa et me serra contre elle. Mes muscles se détendirent aussitôt et je lui rendis son étreinte, soulagée. Là, j'avais l'impression d'être rentrée à la maison. Mais ça ne dura pas longtemps. Elle me relâcha et attrapa mes épaules en cherchant mon regard.
— Tu n'as pas le droit d'être ici, Cyanna. Tu... on va avoir des ennuis.
Elle chuchotait toujours, comme si quelqu'un était susceptible de nous écouter. Je fronçai les sourcils :
— Je... je suis revenue vous voir. C'est ce que vous vouliez, non ?
J'étais perturbée par l'accueil de ma mère. Je ne l'avais jamais vue réagir ainsi. Ses gestes étaient brusques, ses traits plus tirés que d'habitude et son regard fuyant. Elle semblait alerte et plus pâle que jamais. Qu'est-ce qui se passait ici, bon sang ? Une inquiétude grandit dans mes veines. Ce n'était pas normal.
— Je... oui, bien sûr, protesta-t-elle en passant une main tremblante dans ses cheveux. Mais c'était avant... tout ça. Maintenant, tu risques beaucoup et tu nous mets tous en danger. Tu es surveillée, Cyanna. Et nous aussi.
Je me raidis. C'était avant. Qu'est-ce qui avait changé ? J'étais devenue une Or. Et elle ne voulait plus me voir. Me considérait-elle, à l'instar de tout cet étage, comme une étrangère ? Je n'avais pourtant pas changé, et je ne désirais rien de plus que tout redevienne comme avant. Ne pouvait-elle pas voir ça ?
Je reculai d'un pas, blessée.
— C'est bon j'ai compris, grognai-je en me rendant compte d'à quel point il m'était plus facile de montrer ma colère que ma peine. Tu sais quoi ? Les gens m'accueillent mieux là-haut qu'ici. Ils ont moins la gentillesse de faire semblant d'être contents de me voir. Je vais voir les enfants, et je me tire. Ça ne servait à rien de venir.
Sans la regarder, je passai à côté d'elle et avançai vers la chambre de mes sœurs. Elles, au moins, seraient contentes de me voir.
— Non.
Je m'arrêtai dans mon élan, la main posée sur la poignée de la porte. Lentement, je me retournai vers ma mère, surprise par son ton brusque. Les poings sur les hanches, son attitude sévère contrastait avec ses yeux apeurés. Je fis un pas vers elle, perplexe.
— Quoi ?
— Ne va pas voir les enfants. Ils dorment.
— Quoi ? répétai-je avec stupeur. Mais il n'est pas encore...
— Cyanna.
Le ton de ma mère me fit taire. Elle ne m'avait jamais parlé comme ça. Sa voix était dure et sèche. Elle ne s'adressait plus à moi comme une enfant mais comme une adulte, désormais responsable de ses actions. Son regard fuyait vers le haut comme si elle craignait d'être surveillée. Était-ce le cas ?
— N'y vas pas, insista-t-elle. Si tu vas les voir... Ce sera encore plus dur pour eux quand tu ne reviendras pas.
Je pinçai les lèvres en remarquant la tristesse dans sa voix, comme en écho à la mienne. Était-ce le seul problème ? La crainte que je ne reviendrais pas ? Elle me connaissait, elle savait que rien ne me ferait renoncer à ma famille. Je fronçai les sourcils :
— Je reviendrai, maman. C'est... cette histoire est ridicule. Laisse-moi voir papa, lui me comprendra au moins.
— Il n'est pas là. Il est retourné aux serres.
J'écarquillai les yeux. Bon dieu, non. Il n'en était sorti que la veille, il ne pouvait pas déjà y être retourné. Il fallait du temps pour que l'organisme évacue tous les virus circulant dans l'air, là-bas. Personne ne devait y retourner avant au minimum une semaine. Seuls les plus pauvres, les plus désespérés rompaient cette règle, privilégiant l'argent à leur santé.
— Ce n'est pas possible... pourquoi ? lui demandai-je à mi-voix. Je vais pouvoir vous aider, je...
— Arrête. Regarde-toi. Tu n'as ramené ni argent ni nourriture. Et c'est normal, Cyanna. Tu as une vie là-haut, maintenant. Mais ton père fait ce qu'il faut pour s'occuper de ta famille. Quant à moi... je dois protéger mes enfants. Et pour le moment, la plus grande menace qui pèse sur eux, c'est toi.
Je sentis mon cœur se briser. Depuis que j'étais en âge d'être responsable, j'avais tout fait pour protéger cette famille. Je m'étais battue, j'avais saigné pour elle. Mes frères et sœurs étaient les choses les plus précieuses que je possédais. Et alors qu'on m'avait arrachés à eux hier sans même me laisser le temps de leur dire aurevoir, voilà qu'on me disait que j'étais un danger pour eux. Je serrai les poings, cachant le tremblement de mes mains. Je clignai plusieurs fois des paupières, chassant des larmes invisibles.
— Mais... je suis aussi ton enfant. Tu ne peux pas...
— Tu es une adulte maintenant, Cyanna. Alors pour une fois, comporte-toi en tant que tel.
Baissant les yeux, elle se dirigea jusqu'à la porte et l'ouvrit en grand. Je restai immobile, pétrifiée comme une petite fille abandonnée par sa famille. Venant de la bouche de n'importe qui d'autre, cette phrase aurait sonné comme une insulte et j'aurais frappé pour me défendre. Mais, quand ça venait de ma mère, ce serait toujours elle qui frapperait le plus fort. Elle ne bougea pas et je finis par avancer, la dépassant pour sortir dans le couloir.
— C'est vraiment comme ça que tu veux que ça se finisse, maman ? lui lançai-je en me retournant vers elle, la voix brisée.
— Va, Cyanna. Nous t'aimons, n'oublies jamais ça. Pense... pense à ce qui est le mieux pour tout le monde. Va.
Elle me lança un dernier long regard où la peur se partageait avec la détresse, puis ferma le battant. Je glissai subitement mon pied dans l'interstice, le cœur battant.
— Attends ! Dis-moi au moins... Millie... ?
— J'ai cru que tu ne demanderais jamais. Elle est chez les Zinc, Cyanna.
Et ma mère me ferma la porte au nez. Je restai un moment immobile, face à l'entrée, les yeux rivés sur la peinture ornant le battant. Quand j'étais petite, je croyais vraiment à ce qu'elle représentait. La joie de vivre, l'amour pour sa famille, l'espoir d'un avenir meilleur au soleil. Désormais, je savais que le soleil n'existait pas. Il n'existait plus depuis longtemps. L'obscurité s'était emparée du monde et avait tout ravagé. Il n'y aurait pas d'avenir meilleur. Ici comme ailleurs, nous étions tous prisonniers.
Mes pensées dérivèrent vers Millie. Je n'osais imaginer comment elle se sentait. Elle qui avait vécu toute sa vie chez les nobles, elle venait de tomber presque tout en bas de l'échelle sociale. L'inverse de mon parcours. J'aurais tant aimé la voir, mais il m'était impossible de la retrouver avec aussi peu d'indices que son étage.
Je voulais également voir mon père. De toutes mes forces. Savoir s'il était d'accord avec ma mère, s'ils avaient décidé tous les deux de me mettre à la porte quand je reviendrais les voir. J'avais toujours eu une relation très différente avec lui. Il me comprenait. Mon caractère bien trempé, mon sens de la répartie et de la provocation, mon envie de ne jamais me laisser marcher sur les pieds, je tenais tout ça de lui. Dans les moments difficiles, j'avais toujours pu compter sur lui. S'il était moins présent que ma mère, il était mon dernier pilier encore debout.
Rageuse, j'avançai dans le couloir dans la direction inverse des ascenseurs. Si mon père était aux serres, et bien, qu'est-ce qui m'empêchait d'aller le voir ?
— Cyanna ! m'interpella une voix.
Je me figeai en reconnaissant ce ton. Poussant un long soupir, je me retournai. Il ne manquait plus que ça... Je pris un instant pour contempler le torse musclé qui se trouvait devant moi, les bras croisés et la mâchoire tendue, avant d'intercepter son regard bleu.
— Evan. Je croyais que tu dormais.
De toute évidence, je me trompais. Il était là, debout devant moi, courroucé et visiblement bien réveillé. Je me demandais à quel moment je m'étais plantée. Il avait fait semblant de dormir ? S'était-il réveillé quand j'étais sortie ? Il haussa les épaules.
— Je croyais que tu allais juste voir tes parents, rétorqua-t-il d'un ton agacé.
— C'est le cas. Mon père est aux serres.
— Alors tu ne peux pas aller le voir. Viens, on remonte chez les Or.
Son ton était intransigeant. Alors que je réfléchissais à m'enfuir à toute vitesse, il traversa la distance qui nous séparait et m'attrapa par le bras. Les yeux plissés, il me fit comprendre de ne pas jouer à la plus maligne et, dans un soupir, j'acquiesçai. Comme souvent ces derniers temps, je n'avais guère le choix.
Le soldat me guida jusqu'aux ascenseurs et ne me lâcha qu'une fois à l'intérieur, les portes fermées. Il avait compris la leçon. Je m'adossai contre une des parois en soufflant.
— Comment tu as su ?
—Je fais partie de la garde, rétorqua-t-il comme si ça expliquait tout. Tu croyais vraiment que je ne remarquerais rien à ton départ ?
Je grimaçai. J'avais peut-être été un peu naïve sur ce coup-là. Comme tous les soldats, il ne devait jamais vraiment dormir sur ses deux oreilles. Je poussai un soupir, plus agacée que réellement en colère. S'il ne faisait que son boulot en me ramenant chez nous, ça n'arrangeait pas mes affaires. Comment allais-je lui échapper une deuxième fois ? Je laissais la question de côté -après tout, j'avais encore du temps- et le lançai sur un autre sujet. Peut-être allais-je finir par abaisser sa méfiance.
— C'est comment, l'entraînement de la garde ?
— Compliqué, souffla-t-il en arquant les sourcils, surpris par ma question. Il n'y pas de place pour la fatigue ou pour la moindre erreur. Leur but est de nous renforcer... à tout point de vue. Physiquement mais surtout moralement.
Je m'en doutais bien. Si les gardes semblaient tous avoir un mental d'acier, je l'avais vu particulièrement chez Evan, dans son sang-froid, son attitude inexpressive, sa capacité à obéir sans protester. L'homme me fixa et secoua lentement la tête.
— N'y penses même pas, me lança-t-il. Être garde, ce n'est pas pour toi.
Je sursautai, surprise qu'il ai compris aussi vite ce à quoi je pensais. Il faut dire qu'être garde était le seul métier ici qui ne semblait pas ennuyant à mourir. Je croisai les bras, presque vexée.
— Et pourquoi pas ?
— Sérieusement. Tu te rappelles la dernière fois où tu as obéi aveuglement à un ordre ?
Je pinçai les lèvres. Il marquait un point. Si je devais finir par devenir soldat, il fallait que je sois suffisamment en haut de l'échelle pour lancer moi-même les ordres. L'ascenseur ouvrit ses portes, m'empêchant de faire part de mes pensées à Evan, et je le suivis jusqu'à l'appartement. Nous ne croisâmes presque personnes, ce qui n'était pas étonnant vu l'heure, mais la main de l'homme enfermée sur mon bras m'empêchait toute possibilité de fuir.
Il ne me relâcha qu'une fois dans notre chambre. Là, il partit déposer sa veste et son arme de service et je le suivis. Ce soir, j'avais un rendez-vous que je ne comptais pas louper. Et, malheureusement pour lui, il était sur mon passage.
— Evan ? lui lançai-je d'une voix mielleuse. J'ai besoin de me défouler un peu.
Il se retourna vers moi, les sourcils froncés en voyant mon sourire, et je lui souris... juste avant de lui envoyer mon poing dans la figure. Mes phalanges rencontrèrent sa mâchoire et il cria, reculant d'un pas sous la force du coup. Mais il se redressa vivement, les yeux lançant des éclairs.
— Mais t'es malade putain ? fulmina-t-il, la main sur le menton. Je peux savoir ce qui te prends ?
A ses yeux, je vis qu'il ressentait bien plus de stupeur que de douleur. Je roulai des épaules, me préparant mentalement à ce qui m'attendait. Ça n'allait pas être évident de le mettre à terre. Je plongeai mon regard dans le sien, n'essayant d'y montrer que la malice.
— Je te l'ai dit, j'ai besoin de me défouler. Allez, Evan, tu ne vas pas refuser un petit combat.
Il me regardait comme si j'avais perdu l'esprit. Je ne lui laissai pas le loisir d'y réfléchir et fonçai à nouveau sur lui, visant ses côtes. Mais, cette fois, il était prêt. D'un pas sur le côté, il m'esquiva en me regardant avec de grands yeux.
— Je ne vais pas te frapper, Cyanna.
Oh si, fais-moi mal Evan. Je sautillai sur mes jambes, les poings levés. Il ne voulait pas se battre ? J'allais l'y forcer. Il était peut-être plus grand et plus fort, mais j'étais plus rapide. De plus, l'homme ne lâcherait pas ses coups : il ne voulait pas me blesser. Alors que je ne comptais pas m'en priver, moi. Je lui tournai autour, voyant l'hésitation dans son regard qui ne me lâchait pas. Je repartis à l'attaque et, cette fois, il bloqua mes poings au lieu d'esquiver. Je souris, les sens aux alertes, et lui renvoyai une série de coup. Il les bloqua tous avant de, finalement, me les renvoyer. Il ne voulait pas me blesser, seulement me mettre hors d'état de nuire, j'imagine.
D'une feinte, je réussis à enfoncer mon pied dans son ventre. Evan ne tressaillit même pas, comme si je venais de taper dans du béton armé. Cependant, sa mâchoire se contracta et il attrapa ma jambe au vol. Violemment, il y appliqua une torsion et je m'écrasai par terre, face contre le tapis. Je ne pus m'empêcher de lâcher un rire. Voilà qu'il se lâchait enfin. Je me relevai d'un bond, transpirante, et attaquai à nouveau. Nous échangeâmes plusieurs coups rapides, où je pus remarquer qu'il ne ménageait plus sa force. Au bout d'un moment, il saisit mon poignet et me fit tourner sur moi-même, se retrouvant dans mon dos. Il tordit mon bras et m'immobilisa en posant son autre main sur mon ventre.
Il y eut un long silence et je restai immobile, haletante. Seules nos respirations perçaient la quiétude de la pièce. Sa main accompagnait les mouvements saccadés de mon ventre et je me rendis tout juste compte de notre proximité, son torse appuyé contre moi.
— T'es complètement folle, souffla-t-il à mon oreille. Et tu as beaucoup trop confiance en toi. Tu croyais pouvoir me battre aussi facilement ?
Je ne répondis rien, le cœur battant. Je sentais la chaleur irradier de lui et ignorait si son souffle irrégulier était dû à notre combat ou à nos corps collés l'un à l'autre. Personnellement, j'avais du mal à penser à autre chose qu'à sa main posée sur mon ventre et à son souffle se répercutant contre ma nuque. Bon sang, ce type me faisait beaucoup trop d'effet. Ce n'était pas normal.
— Je n'ai pas encore perdu, murmurai-je finalement.
— Je n'ai pas envie de me battre contre toi, rétorqua-t-il en libérant légèrement sa poigne. Pourquoi m'avoir attaqué ?
Sa main effectua un léger mouvement sur mon ventre, presque inconscient, et un long frisson me parcouru. Je secouai la tête.
— Tu ne sais pas... à quel point c'est dur pour moi. J'ai toujours été impulsive et mes combats me permettaient de me calmer. Ici... rien ne m'empêcher d'exploser.
J'espérais que mon ton conscrit le convaincrait. Non pas que je ne le pensais pas, mais j'espérais lui faire retomber un peu sa méfiance par des confidences. Et ça ne manqua pas. Il relâcha sa prise sur mon bras et sa main sur mon ventre monta jusque mon visage. Du bout des doigts, il caressa ma joue.
— Je sais que... qu'on n'est pas amis. Mais tu peux me parler, d'accord ? Je ne suis pas ton ennemi, je te le jure.
Mon esprit s'attendrit une seconde, manquant d'abaisser toutes mes défenses et raconter à Evan ce que j'avais sur le cœur. Mais je ne pouvais. La vérité, c'est qu'il était bel et bien mon ennemi. A contre-cœur, et pourtant peu désireuse de briser ce moment, je me remis en mouvement. Rapide comme l'éclair, je levai mon genou et lui donnai un violent coup de pied dans l'entrejambe. Alors qu'il lâchait un cri de douleur, j'enchainai en balançant ma tête en arrière, cognant à nouveau contre sa mâchoire.
Il tomba en arrière, se cogna contre le lit et je me retournai vivement. Evan était plié en deux, un filet de sang coulant sous son nez. Il semblait sonné. En profitant, je m'accroupis à ses côtés et défis rapidement sa ceinture. Je la lui enlevai avant de saisir ses deux mains, les lever contre le pied du lit et enrouler la ceinture autour. Je la serrai fermement, surprise par le manque d'opposition d'Evan.
— Désolée, beau gosse, soupirai-je, mais nos intérêts divergent.
...
Bonsoir tout le monde ! Comment-allez vous ce soir ?😊😘
Ce nouveau chapitre vous as plu ?
La discussion avec la mère de Cyanna ? 🙄
Le combat entre Evan et notre héroïne ?😏😏
Je me suis bien amusée à écrire ça haha. À bientôt pour la suite 😋😏
Biz 😊😍😘
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