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Un rêve d'ivrogne

Ici, le but était d'écrire 3 textes. Le premier à partir d'une citation, le deuxième à partir d'un souvenir et le dernier doit regrouper les deux autres. Pour ma part j'ai juste décidé d'écrire un texte tierce qui fait le lien entre le premier et le deuxième. J'espère que cela vous plaira ^^.

Citation : "Qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères" Rousseau dans Les Confessions.
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Texte 1 :

« Ah ! Voilà l'Ivrogne ! », s'exclama un homme, interrompant la discussion entre eux trois.

Tous tournèrent la tête pour apercevoir un homme titubant le long de la chaussée, portant plusieurs bouteilles, une dans chaque main, dont les doigts ridés s'accrochaient désespérément à elles comme des bouées, une sur la tête, deux dans chaque soulier et la dernière entre les dents.

« C'est un mendiant, un vagabond, juste bon à faire profiter les tavernes, renifla dédaigneusement un des trois hommes, bien habillé, la cravate parfaitement enfilée, belle chemise et beau manteau ceci dit.

- Pourquoi donc ?, interrogea le dernier, le plus jeune mais dont le manteau fourré en laine attirait les regards.

- Ah ! Parce qu'il passe ses journées à boire ! Pardi ! Quelle question !, s'insurgea celui, à l'apparence sobre et au manteau noir, qui avait remarqué l'alcoolique.

- Peut-être est-ce pour trouver l'inspiration ? Ou peut-être pour oublier qu'il vit dans la misère ?, supposa à nouveau le plus jeune.

- Ah ! Penses-tu qu'il boit pour oublier qu'il boit ?, ironisa celui à la cravate.

- Fais-tu un anachronisme en citant Le Petit Prince de Saint-Antoine d'Exupéry ?, demanda Monsieur au manteau noir.

- Le Petit Prince ?, répéta bêtement l'homme à la cravate, non, concernant son alcoolisme, je pense que c'est plutôt héréditaire, j'ai entendu dire que son père et son grand-père buvaient beaucoup aussi.

- Mais... Nous ne vivons pas dans un roman de Zola, boire n'est pas héréditaire, c'est d'une bêtise !, s'insurgea le jeunot.

- Comment connais-tu Zola alors qu'il n'était même pas encore là quand tu es né ?, questionna l'autre homme (celui à la cravate) en roulant des yeux.

- Ah et toi ?, renchérit le cadet.

- Je suis né à la même époque, ou presque. Enfin, non pas du tout, peu de temps avant.

- Mais c'est pareil... J'ai pris le temps de connaître tous les autres romans avant, soupira le plus jeune en secouant la tête.

- Voyons, ne nous emballons pas et ne nous disputons pas, ce serait bête, calma le dernier.

- Oui, évitons de finir comme cet autre ivrogne, argua celui à la cravate.

- Ah ! Pauvre homme !, compatit sincèrement celui au manteau de laine.

- Inutile de compatir, l'ami ! Il boit de tout son soûl parce qu'il en a décidé ainsi », expliqua celui au manteau noir.

Un bruit sourd se fit entendre, l'ivrogne venait de trébucher et de s'étaler de tout son long comme une étoile de mer sur le trottoir. Ils l'entendirent grommeler :

« Gémissez de mes indignités et rougissez de mes misères, manants... »

Le plus jeune fut interloqué :

« Ah ? Que dit-il ?

- Rien, c'est le problème des autobiographies. Le résultat, c'est que cela donne un personnage, servant de figure de l'écrivain. On ne va pas se mentir, ce n'est pas une grande réussite..., marmonna le blond à la cravate.

- Arrête de marmonner dans ta barbe que tu n'as pas. Je propose que nous y allions. Le salon de thé devrait ouvrir dans quelques minutes, annonça celui au manteau noir.

- Oui, allons-y Charles*, nous te suivons. Mais, ne nous emmène pas dans un cabaret comme la dernière fois !, répliqua l'autre en fronçant les sourcils.

- Bien, bien... comme tu veux Lucien(1)... Et laisse cet alcoolique seul, Zadig(2), suis-nous plutôt, indiqua le dit Charles tout en tournant les talons et en commençant à partir.

- Bien... », soupira tristement celui nommé Zadig en jetant un dernier regard empli de pitié envers le mendiant.

Seuls les grognements de l'ivrogne et le bruit des pas disparaissant dans le lointain purent se faire entendre dans le silence pesant de cette rue.

Texte 2 :

Je me réveillais au milieu de la nuit, perturbée par un bruit sourd et répété. Curieuse, et encore à moitié endormie, j'allumai la lampe à côté de moi, sur la table de chevet. Quelle ne fut pas ma surprise de constater, qu'au lieu des valises rangées tranquillement le long du mur, il y avait mon frère qui s'était retrouvé à pousser une valise contre le mur, ce qui expliquait le bruit. Il levait la valise de ses petits bras et la poussait de toutes ses forces contre le mur. Je m'exclamais alors :

« Mais qu'est-ce que tu fais ?? Il est 2h du mat !! Pourquoi tu fais ça ?? »

Ce à quoi mon frère répondit tout en continuant son action.

« Ben... Je pousse la valise.

- Je vois bien que tu pousses la valise ! Mais laisse-la !

- Mais... Si je la laisse, elle va tomber.

- Évidemment qu'elle va tomber ! Maintenant, pose cette valise !!

- Mais elle va tomber ».

Et cet échange dura 10 min, jusqu'à ce que finalement, il accepta de laisser tomber la valise sur le sol dans un bruit étouffé. Je sortis du lit et me dirigeai vers la valise, les vêtements complètement retournés à l'intérieur, un vrai bazar. Je fus furieuse, je me tournai vers mon frère pour lui demander plus d'explications ainsi que de lui ordonner de m'aider à ranger avant de voir qu'il était retourné se coucher dans le lit superposé. Non seulement, je m'étais retrouvée à tout ranger mais en plus... C'était ma valise !!

Le lendemain, je posais la question à mon frère pour savoir s'il se souvenait de ce qu'il avait fait. Le bougre avait tout oublié !

Texte 3 :

« J'ai fait un rêve étrange alors que je poussais la valise », m'avoua mon frère en me regardant droit dans les yeux.

J'étais tranquillement assise sur le canapé de la salle à manger en train de lire lorsqu'il vint m'interrompre dans ma sublime lecture simplement pour me lancer cette phrase énigmatique.

« Quoi ? Tu as rêvé que la valise te mangeait ?, me moquais-je de lui.

- Pas du tout, nia-t-il, j'ai rêvé de drôles de personnes qui parlaient d'un ivrogne. Et j'étais du point de vue de l'alcoolo sauf que je ne pouvais ni bouger ni parler.

- T'as fait un drôle de rêve toi ! C'était qui l'ivrogne ?

- Je sais pas. Il a dit à un moment : Piétinez mes imbécilités et pourrissez de mes galères, ou un truc de ce genre, je crois.

- Ah wow, drôle de phrase quand même.

- Puis, je sais pas, les autres aussi arrêtaient pas de dire que je buvais pour oublier que je buvais. Et puis, d'autres trucs, aussi, je m'en rappelle pas trop, m'avoua-t-il un peu gêné, mais à la fin de mon rêve, ils ont dit qu'ils partaient au salon de lecture ou quelque chose comme ça.

- C'étaient qui ?

- Euh, bah y en a un qui a dit qu'il s'appelait Lémurien, l'autre Charme et le dernier Zaride, je crois ».

Un long silence s'ensuivit à ses mots.

« Tu sais quoi ?, repris-je, je pense que t'as bu trop de Monaco hier soir, la prochaine fois, diminue la quantité ». 

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*Charles Swann dans Du côté de chez Swann de Proust

1Lucien dans Illusions perdues de Balzac

2Zadig dans Zadig de Voltaire

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